Depuis qu’elle est née en 2012, l’obédience écossaise voulue par l’ancien Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil Pour La France, Jean-Luc Fauque, va de crise en crise, causées tant par des luttes de pouvoir et d’égos, que par les conséquences de stratégies fumeuses.
Dès sa création, le premier Grand Maître Alain Juillet, opportunément couronné 33ème degré du R.E.A.A., à défaut d’avoir tenu ses « promesses électorales » dont certaines illustrées par ce qu’il avait lui-même appelé non sans humeur des « erreurs de plume », engagea un combat afin de circonscrire l’influence de la Maison du R.’.E.’.A.’.A.’. pourtant largement majoritaire au sein de cette obédience (environ 90% des effectifs).
Son mandat achevé - caractérisé par un échec retentissant sur tous les objectifs fixés (aucune reconnaissance de Grande Loge régulière) - la GLAMF plongeait dans une crise d’identité non résolue depuis.
Son successeur, Claude Beau, issu du Rite Français a poursuivi cette dérive, croisant fréquemment le fer avec les chefs de la Maison du REAA. Ceux-ci, ont été soumis à toutes sortes de pressions destinées à les déstabiliser. On se souvient encore qu’ils avaient été privés des accès informatiques leurs permettant de communiquer avec les membres de leur Maison.
Le combat s’est achevé par un match nul, les deux clans au tapis. L’Assistant Grand Maître de la Maison du REAA après avoir été suspendu, a démissionné de l’Obédience, imité en cela par son successeur et le Grand Maître de la GLAMF a démissionné lui aussi en cours de mandat, du jamais vu surtout dans une si jeune obédience.
S’ensuivit une nouvelle innovation : l’installation d’un nouveau Grand Maître par intérim, Dominique Moreau-Schmidberger (qui en fait gouvernait déjà par marionnettes interposées depuis la naissance de cette obédience en qualité de Député Grand Maître).
Il se trouve être le seul Grand Maître français installé sans jamais avoir été élu !
Quand on pense que les Frères qui ont fondé la GLAMF prétendaient vouloir recouvrer leur liberté, et les garantir par des instances démocratiques ! Tout cela pour en arriver là.
A peine installé, Dominique Moreau après avoir passé une alliance avec son ami Jean-Luc Fauque Souverain Grand Commandeur du SCPLF a mené campagne contre l’élection d’Henri Lustman, successeur de celui-ci. Mal lui en a pris, car Lustman a été néanmoins élu et installé. Vexé, Moreau a cependant compris la nécessité d’un accord avec lui faute de quoi la GLAMF menaçait d’imploser rapidement.
Ils se sont mis d’accord sur la nomination de Marc Paa. à la tête de la Maison du REAA, qui semblait à tous deux être un homme de consensus et dont le jeune âge le rendrait facilement malléable.
Erreur de Moreau, car Marc Paa., contre toute attente brigue aujourd’hui la succession à la charge de Grand Maître la GLAMF, contre le candidat officiel, Jean-René Dal. après que Thierry Bre. ait jeté l’éponge pour être candidat à la succession de ce même Marc Paa. ce qui permettrait en cas de victoire à Dominique Moreau de verrouiller ainsi la Maison du REAA.
Quels sont les enjeux ?
D’un côté, le versant GLAMF.
Dès sa naissance, le premier Grand maître, suivi en cela par ses successeurs, a renié les promesses qui avaient servi de projet de fondation de la GLAMF, a renoncé aux Basic Principles fondant les Grandes Loges régulières, et a progressivement orienté son obédience vers une identité libérale, entre la GLDF et le GO, allant jusqu’à vouloir former une confédération de « Grandes Loges spiritualistes », au sein desquelles figure une obédience féminine, la GLFF.
Rien de critiquable en cela, mais quand on a promis aux adhérents de créer une Grande Loge strictement régulière reconnue dans un premier temps par 5 Grandes Loges régulières européennes frontalières de la France, puis rejointes par la Grande Loge Unie d’Angleterre, ça fait sacrément désordre… C’est même carrément une réelle tromperie !
Et pour couronner cela, un vote très contesté en interne car voté uniquement par une infime minorité (environ 30% délégués) permettant les inter visites en contrepartie de l’engagement signé par les visiteurs des obédiences libérales (Essentiellement GLDF) qu’ils respectent les travaux auxquels ils assistent ! Original.
En prime, la direction de la GLAMF, veut empêcher le REAA majoritaire à 90 % de prendre le contrôle de l’obédience en amenant un Frère issu du Rite Français, représentant donc environ 7% de l’obédience, à la diriger…Risqué.
De l’autre côté le versant SCPLF.
Il est placé dans un terrible dilemme. Il vient à juste titre d’être exclu de la famille des Suprêmes Conseils réguliers. Pourquoi ? Parce qu’il recrute ses membres au sein d’une obédience irrégulière, cette même GLAMF au demeurant n’étant reconnue par aucune Grande Loge Régulière de la planète, tout en étant intervenu activement dans les affaires internes d’une Grande Loge Nationale Française. Rejeté progressivement par tous les Suprêmes Conseils du monde, il a besoin, pour se donner un semblant d’apparence régulière de faire croire qu’il recrute dans une Grande Loge régulière. Or comme la GLAMF s’éloigne de plus en plus de la régularité, cela hypothèque d’autant l’avenir du SCPLF.
Celui-ci, étant acculé, doit trouver une solution.
Celle-ci passe obligatoirement par une victoire du candidat de la Maison du REAA au sein de la GLAMF, ce qui lui permettra de contrôler l’Obédience et de lui donner les orientations nécessaires à ses intérêts, à savoir, un vernis de régularité, illusoire parce que de toutes manières, la GLAMF est par essence irrégulière et le restera.
Mais les toques violettes du SCPLF en font curieusement abstraction. Pourquoi ?
Parce qu’ils pensent que si Marc Paa. est élu et fait revenir la GLAMF à la conformité voulue par le SCPLF, cela leur donne une chance de sauver le SCPLF (et accessoirement la GLAMF) d’une explosion, les scissions menaçant dans l’une et l’autre des juridictions.
En effet, bien des Frères à la fois déçus et excédés par les attaques qui agitent ces deux corps malades les quittent, souvent pour rejoindre le bercail GLNF.
La crise est très profonde, la GLAMF prend l’eau de toutes parts, en atteste le blog infâme qui lui consacre ses trois derniers articles. S’agissant de ce dernier, un thermomètre très sûr nous permet de connaître la situation : il n’est jamais tant virulent et injurieux que lorsque son obédience en général et son clan en particulier est au plus mal. A en juger par les tombereaux d’insultes qui me sont destinées ainsi qu’au Grand Maître de la GLNF, il y a fort à penser que la situation est vraiment désespérée. J’attends donc encore beaucoup d’ignominies, cela en prend le chemin ! Si c’est le prix à payer, j’y suis prêt avec bonheur.
Pensez-donc : le blog infâme, l’organe officieux de Dominique Moreau, réduit à confirmer par écrit ce que j’affirme ici depuis de longs mois et qu’il a toujours démenti : « Réalisez bien que notre jeune obédience est en grand danger » ! Une fois encore, la preuve est faite que dans les colonnes de ce blog le mensonge le dispute au pitoyable….
Donc, les deux clans précités se livrent actuellement à une guerre de mouvement, à coups de procédures.
Le clan des écossais a actionné tous les leviers pour paralyser la gouvernance de leur obédience, aux dires même du blog infâme :
-Saisine du Conseil des Sages contre l'obédience
- Saisine du Conseil des Sages contre le Grand Maître Dominique Moreau
- Saisine du Conseil des Sages contre les nouveaux règlements du Conseil des Sages
- Saisine du Conseil des Sages contre le vote électronique
- Saisine du Conseil des Sages pour faire invalider la candidature à la Grande Maitrise de Jean-René Dal.
- Saisine du Conseil des Sages pour faire invalider la candidature au poste d'AGM MREAA de Patrick Avr.
- Saisines de la Chambre de justice sur tout ce qui touche aux élections et les sujets précédents
- Saisine du Conseil des Sages contre Georges Sam. pour un mail traitant des candidatures au poste de GM »
Selon des informations que je viens de recueillir, d’autres procédures pourraient très rapidement être déclenchées, bien plus graves, et devant la justice profane.
De l’autre côté, le blog http://notre-trait-d-union.fr – remarquable de modération – très factuel qui défend la candidature de Marc Pas. très probablement inspiré par le SCPLF, révèle que le clan Moreau, par le biais de l’Assistant Grand Maître chef de la Maison du Rite Français, Georges Sam. à lui aussi saisi le Président du Conseil des Sages de la GLAMF, homme lige bien connu de Dominique Moreau (tous deux étaient les animateurs du blog Myosotis Ligérien) afin de faire invalider la candidature de Marc Pas. Assistant Grand Maître de la Maison du REAA au motif que celui-ci, représentant du REAA succèderait à un Grand Maître du même Rite, ce qui est interdit par l’Article 19-1 des Statuts de la GLAMF… Et que ce passe-t-il si l’un des deux pratique plusieurs Rites ? Belle bataille juridique en perspective !
Devant pareille situation, on peut que penser que les Frères de la GLAMF sont de grands nostalgiques : ils ne peuvent pas se déparer de la situation qui prévalait lors de la crise stifanienne. A défaut d’avoir assigné François Stifani, ils se lancent dans de multiples procédures entre eux…
A dire vrai, ce qui est troublant, c’est qu’à écouter les arguments des uns et des autres, on est tenté de penser que chaque partie a raison…et tort ! Ce qui démontre l’absurdité des institutions dont s’est dotée cette obédience qui prétendait donner des leçons de démocratie et d’éthique maçonnique à toutes les Grandes Loges de la planète.
Enfin, la situation présente est diffuse, dépourvue de toute logique ou les rivalités prédominent dans un même clan, ou au sein d’une même obédience les Rites s’attaquent les uns les autres.
Il n’est pas sûr que les Frères qui ont fui les troubles et dérives de François Stifani acceptent longtemps de subir les mêmes choses de la part de ceux qui promettaient de les en délivrer.