C’est une soirée particulièrement émouvante qui a eu lieu mercredi 7 mars dernier en l’Hôtel de la Grande Loge Nationale Française en mémoire du T.’.R.’.F.’. et T.’.I.’.F.’. Jean-Claude Tanchon, un Frère que beaucoup connaissaient et appréciaient.
Homme de cœur, bon, gentil, plein d’humilité, il a marqué beaucoup d’entre nous, qui avons respect et admiration pour l’homme et le Frère.
Ceux-ci, au nombre desquels les membres des loges dont il était membre ont voulu lui marquer fidélité et reconnaissance en même temps que rendre hommage à sa mémoire.
Dès le choc de l’annonce de son décès passé, le V.’.M.’. de la R.’.L.’. Menorah, G.G. appuyé par le Grand Maître Provincial de la Province de Paris, le T.'.R.'.F.'. Yves Pen. a immédiatement pris l’initiative d’organiser une cérémonie funèbre autour de la femme de Jean-Claude, Liliane, ainsi que ses quatre enfants : ses deux fils Cyril et Sébastien, et ses deux filles, Vanessa et Florence, accompagnés de leurs conjoints.
Les Frères de Menorah chargés de l’organisation (Laurent Tou., Bertrand de Lau. et Emmanuel Ser.) ont souhaité que tous les Frères – et Sœurs – qui aimaient notre T.’.R.’.F.’. Jean-Claude puissent non seulement assister à cette cérémonie, mais y participer, quelle que soit l’Obédience à laquelle ils appartiennent, cela sans exclusive.
Aussi, autorisation a été demandée au Très Respectable Grand Maitre de la Grande Loge Nationale Française Jean-Pierre Servel de les inviter. La réponse, positive, a été donné immédiatement, avec plaisir.
Le Grand Temple de la GLNF a même été mis à disposition par le T.’.R.’.F.’. Franck Mic. lequel a aussi offert le cocktail qui a suivi l’hommage à Jean-Claude.
Ainsi, ce sont des Frères – et une Sœur – venant d’horizons divers, qui parfois se retrouvaient après des années de séparation – et parfois de brouille – autour de la femme et des enfants de Jean-Claude.
Je m’attarde sur ce point, car il était vraiment réconfortant de voir des frères se retrouver et mettre de côté ce qui parfois les a opposés gravement, pour ne faire qu’un et honorer unis la mémoire de Jean-Claude.
Ainsi, on remarquait des Frères bien connus de la GLAMF comme du SCPLF, parmi lesquels un – j’aimerais pouvoir dire ex – adversaire acharné de mes positions depuis bien longtemps.
De même, à leurs côtés, des membres éminents de la GLNF, parmi lesquels on remarquait le Député Grand Maître et Grand Chancelier de la GLNF, le T.’.R.’.F.’. Jean-Pierre Rollet, comme le T.’.R.’.F.’. Henri Sid., notre D.A.F, et bien-sûr, le T.'.R.'.F.'. Yves Pen, Grand Maître Provincial de la Province de Paris.
Présents aussi, aux côtés du Grand Maître Provincial de la Province de Rouvray le T.’.R.’.F.’. Thibaut Cay., trois de ses prédécesseurs, dans l’ordre les TT.’.RR.’.FF.’. Paul Cud., Laurent Tou. et Jacques Rod., ce dernier rendant un hommage appuyé à l’action de Jean-Claude au sein de cette Province.
On pouvait aussi remarquer la présence du Grand Maître Provincial de la Province d'Île-de-France, le T.'.R.'.F.'. Denis Mar.
Entourant le V.’.M.’. de Menorah, cinq de ses prédécesseurs, se trouvant actuellement pour certains à la GLNF et d’autres à la GLAMF.
Au cours de la cérémonie, les Frères ont pu, eux aussi rendre hommage à Jean-Claude, raconter leurs expériences, les anecdotes qu’ils ont pu vivre auprès de lui.
Le T.’.R.’.F.’. Jean-Pierre Rollet, a raconté que c’est Jean-Claude qui l’a initié aux Compagnons de l’Arche, puis aux différents degrés suivants en perfection…
Le témoignage le plus émouvant fût peut-être celui d’un frère qui raconta comment, alors que le destin lui avait faire subir un grave revers de fortune qui l’avait laissé complètement démuni, Jean-Claude et Liliane l’ont hébergé chez eux le temps qu’il puisse aller mieux…
Émouvant aussi, de voir le fauteuil vide recouvert du drap funéraire, avec posé dessus le tablier de Député Grand Maître Provincial de la Province de Rouvray de Jean-Claude.
De même lorsque s’est levé le T.’.R.’.F.’. Laurent Tou. ancien G.’.M.’.P.’. de Rouvray et actuel Grand Précepteur du R.’.E.’.A.’.A.’. intervenant sur la demande de Jacques Pra., Très Puissant Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil National de France pour le R.’.E.’.A.’.A.’. qui comptait être présent mais qui a été retenu, pour remettre à Madame Tanchon le diplôme du Très Illustre Frère Jean-Claude Tanchon, Souverain Grand Inspecteur Général, 33ème degré du R.’.E.’.A.’.A.’. qui atteste du couronnement d’une vie de progression initiatique au sein du Rite, et de constant dévouement à l’Ordre.
Ce couronnement ayant eu lieu peu de temps avant sa subite disparition, il n’avait pas eu le temps de recevoir son diplôme…
Puis on entendit lors de la dernière pause musicale les paroles du fameux « Ce n’est qu’un au revoir »…
Immédiatement après la clôture de la cérémonie par le V.’.M.’. de la R.’.L.’. Menorah n° 526 à l’Or.’. de Paris, des Frères revêtirent la traditionnelle Kippa pour dire d’une seule voix le Kaddish, prière de sanctification du nom ineffable. Enfin retentirent les sonneries saccadées du Shoffar.
Après ces moments d’intenses émotions, tous se sont retrouvé autour de la famille de Jean-Claude.
Il était particulièrement touchant de voir ces frères ravis d’être ensemble, de se retrouver, et de se parler comme si jamais rien ne les avaient séparés c’est ce qu’a réussi Jean-Claude par-delà son décès.
Pour ma part, j’étais vraiment heureux de retrouver ces Frères, appréciés depuis des décennies, comme ceux que je ne connaissais que de nom. Et de donner l’accolade fraternelle à mon « ennemi ».
Quant à eux, ils semblaient eux aussi joyeux d’être là, sans renoncer en rien à leur convictions – d’ailleurs on ne le leur demandait pas, ce n’était pas le sujet – à célébrer la mémoire de Jean-Claude avec tous ceux qui l’aimaient. Une leçon pour tous ceux qui répandent toujours la haine gratuitement.
La soirée s’est ensuite achevée avec un dîner partagé à la Cayenne, dans une ambiance particulièrement chaleureuse.
Je partage l’avis d’un Frère qui nous a écrit que cette soirée sobre, chaleureuse, digne, émouvante aurait eu l’approbation de Jean-Claude…Avec l’espoir qu’elle aura pu au moins apporter aussi un peu de consolation à sa famille, au moins un petit moment…
Il reste encore à remercier tous ceux sans qui elle n’aurait pas été aussi réussie :
- Le T.’.R.’.G.’.M.’. Jean-Pierre Servel comme vu plus haut.
- Le T.’.R.’.G.’.M.’.P.’. Yves Pen. qui apporte tout son soutien à toutes les initiatives de la R.’.L.’. Menorah, cette fois-ci encore.
- Le V.’.M.’. en Chaire de la R.’.L.’. Menorah n°526, T.’.V.’.F.’. G.G. qui a fait spécialement l’aller-retour de Londres pour cet évènement.
- Liliane, les enfants Cyrille, Sébastien, Vanessa, Florence et leurs conjoints qui nous ont fait confiance et nous ont honorés de leur présence.
- Le T.’.R.’.F.’. Député Grand Maître et Grand Chancelier Jean-Pierre Rol. qui pour honorer la mémoire de Jean-Claude, a exceptionnellement « séché » les travaux de sa R.’.L.’. où pourtant il occupe un Office.
- Le T.’.R.’.F.’. Laurent Tou. et le R.’.F.’. Bertrand de Lau. qui n’ont pas ménagés leurs efforts pour la réussite de cette soirée.
- Les nombreux Frères membres de la GLAMF ou - et - du SCPLF que je ne cite pas afin de ne pas leur procurer de désagréments par rapport aux fanatiques qu’ils peuvent rencontrer au sein de ces instances, mais dont la chaleur fraternelle bien palpable nous a touché. Il est possible que pour certains, revenir dans ces lieux n’était pas si simple...
- Le T.’.R.’.F.’. Franck Miq. qui a tout fait pour nous faciliter les choses en terme d’infrastructure, et qui a offert le cocktail.
- Les intendants qui ont veillé à ce que tout soit d’équerre dans le Grand Temple, notamment pour une musique parfaite.
- Le V.’.F.’. Bruno Che. Qui a parfaitement rempli son Office, et le Frère Stéphane Jou. pour la manière dont il a tenu la colonne d’harmonie et pour le choix des morceaux de musique parfaitement adaptés et synchros
- …Et tous ceux qui sont venus, Frères et Sœurs de tous horizons, fidèles à nos devoirs envers celui que nous avons aimés et que nous garderons dans notre cœur.