Le Myosotis du Dauphiné-Savoie mentionnait dans son dernier article la présence – et même la prise de parole – d’un représentant américain lors de la dernière Fête de l’Ordre du Suprême Conseil National de France, seule Juridiction régulière du Rite Ecossais Ancien et Accepté en France, puisque recrutant ses membres uniquement au sein d’une Grande Loge régulière et reconnue, la Grande Loge Nationale Française.
Cette information qui, si elle ne constitue pas une promesse n’en est pas moins un signe positif, a provoqué un vent de panique auprès de Jack Cho. – Fer., Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil Pour La France qui, aussitôt (le surlendemain) a envoyé un courrier circulaire à différents Suprêmes Conseils sud-américains et européens.
Lettre circulaire envoyée par le Souverain Grand Commandeur du SCPLF à différents Suprêmes Conseils.
Il semble qu’en plus d’avoir un aigle à deux têtes, la principale qualité pour diriger le SCPLF soit d’avoir aussi deux langages :
Usant de la terminologie victimaire qui est la caractéristique du SCPLF (ce qui constitue d’ailleurs une inversion des rôles puisque c’est bien lui qui a orchestré la scission d’avec la GLNF dans des conditions très éloignées de l’éthique maçonnique), il annonce à ses correspondants que « L’accord signé en 2018 avec le Suprême Conseil de France, n’a jamais fait l’objet d’une mise en œuvre effective. » et que « Le Suprême Conseil pour la France a décidé d’arrêter la convention signée en mai 2018 avec le Suprême Conseil de France. »
Cette façon de procéder ne manque pas d’être pour le moins « cavalière » lorsqu’on sait que l’accord auquel se réfère Jack Cho. -Fer. signé le 16 mai 2018 par le T.I.F. Henri Lustman pour le SCPLF, et le T.I.F. Claude Collin pour le SCDF, contient les articles suivants :
« Article 6 :
Toute communication relative à cette convention est préalablement définie en commun par les représentants de chacun des Suprêmes Conseils partenaires.
Article 7 :
La présente convention est conclue pour une durée d’un an, renouvelable par tacite reconduction. Elle sera résiliable par l’un ou l’autre des partenaires avec un préavis de six mois, adressé à l’autre par lettre recommandée avec accusé de réception.
Elle entre en vigueur le jour de la signature. »
Or, mes sources au sein du Suprême Conseil de France sont catégoriques : jamais représentant officiel du Suprême Conseil Pour La France n’a fait savoir verbalement – et encore moins par écrit – au SCDF que celui-ci désirait mettre un terme à l’accord du 16 mai 2018 !
En outre, le SGC du SCPLF utilise un terme « arrêté » volontairement flou qui juridiquement peut être interprété de différentes manières.
Il s’agit donc au mieux d’une opération « poudre aux yeux », d’un « bluff » visant à s’attirer les bonnes grâces des Suprêmes Conseils sud et nord-américains, au pire d’une malhonnêteté intellectuelle supplémentaire, visant une fois de plus à tromper sur ses intentions.
De fait, ce n’est pas uniquement l’accord avec le Suprême Conseil De France qui rend le Suprême Conseil Pour La France irrégulier… En effet, plus grave encore, le SCPLF recrute ses membres au sein d’une Grande Loge irrégulière – La GLAMF – ce qui le disqualifie totalement dans la famille régulière.
On se souvient d’ailleurs que la GLAMF est elle-même signataire d’un accord autorisant les inter visites à la fois avec la Grande Loge de France (au sein de laquelle le SCDF recrute ses membres), et avec le Grand Orient de France.
Cette façon de procéder, cette navigation constante en eaux troubles est d’ailleurs préjudiciable à ses auteurs : après la défection il y a un petit plus d’un an de l’Assistant Grand Maître (par intérim) de la GLAMF et patron de la Maison du R.E.A.A. qui est revenu à la GLNF, c’est maintenant le Député Grand Maître de la GLAMF qui a démissionné et a rejoint la Maison qui lui a donné la lumière, la GLNF. En cela, ils sont imités par de multiples Frères.
Ces dernières années, le SCPLF a tenté de s’entourer de différents autres Suprêmes Conseils regroupés en « Confédération » pensant ainsi disposer d’un bouclier. Funeste erreur : c’est au sein même de cette Confédération que certains de ces Suprêmes Conseils découvrant qu’ils avaient été trompés, ont rompus leurs relations d’avec le SCPLF.
Puis, pensant que le nombre de ses membres tout comme son trésor pourraient être des atouts importants, il s’est rapproché du SCDF.
Maintenant, à peine un an plus tard, en fonction d’intérêts décidemment très fluctuants, le SCPLF traite au mépris de toutes les règles son partenaire éphémère, le SCDF, qui lui, s’est montré parfaitement loyal.
Ce mépris, qui est la marque de fabrique des caciques du SCPLF, est cependant en train de largement se retourner contre eux... En témoigne la réflexion d’un membre éminent du SCDF à propos du SCPLF : « Ce sont décidément des dissidents incorrigibles !... ».
Avant que l’aigle n’ait chanté deux fois, tu m’auras renié trente-trois fois… Que fera le SCPLF avec ses « trente deniers », enfin seul dans les jardins de Gethsémani… ?