Le mandat du Très Respectable Frère Jean-Pierre Rollet, Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française touchant à sa fin dans trois mois exactement, le Souverain Grand Comité, conformément au Règlement Général, s’est réuni aujourd’hui, vendredi 13 septembre 2024, pour déterminer le candidat le plus apte, le plus qualifié pour diriger l’Ordre pour les trois ans que dure un mandat (renouvelables une fois) de Grand Maître.
Les membres de cette instance (qui comprend les représentants des Loges des Provinces de la GLNF, les membres du Grand Collège des Officiers du Grand Maître ainsi que les membres à vie) ont eu à choisir entre deux candidatures très distinctes, toutes deux validées par le Conseil des Sages présidé par le Très Respectable Frère Raymond Sasia.
Le dépouillement des votes s’est fait au milieu et devant les Frères, dans quatre bureaux de votes, sous le contrôle d’un commissaire de justice spécialement requis à cet effet.
Le Président du Conseil des Sages, le T.’.R.’.F.’. Raymond Sasia a annoncé les résultats à 16 h 15 :
Le résultat est clair et sans appel :
Nombre d’inscrits : 533
Nombre de votants : 454 soit 85,18%
Exprimés : 454 soit 85,18%
Nuls : 2 soit 0,44%
T.’.R.’.F.’. Yves Pe. : 387 soit 85,24%
T.’.R.’.F.’. Emmanuel St. : 65 soit 14,32%
Avant même que le T.’.R.’.F.’. Raymond Sasia ait le temps d’annoncer le résultat du candidat malheureux, c’est une immense clameur de joie suivie de longs applaudissement (environ 5mn) qui a retenti dans le Grand Temple de la GLNF !
Puis, le Grand Maître Jean-Pierre Rollet et le prochain Grand Maître, Yves Pe. se sont donné une longue étreinte, sous les chaleureux applaudissements du Souverain Grand Comité
Le vainqueur, le Très Respectable Frère Yves Pe., verra sa nomination soumise à la ratification de la Grande Loge (Souverain Grand Comité et représentants des loges, VV.’.MM.’. et 1er Sur.) le 13 décembre prochain. Si le vote est positif, le futur Grand Maître proposé par le Souverain Grand Comité sera Installé en Grande Loge.
Cette année, deux candidats se présentaient :
-1) Le Très Respectable Frère Yves Pe., ancien Grand Maître Provincial de la Province de Paris, actuellement Député Grand Maître, candidat représentant les valeurs de la GLNF, choisi par l'actuel Grand Maître pour ses qualités morales remarquables, sa profonde connaissance des Rites au plus haut niveau, et une formation minutieuse de six ans, jour après jour, (Grand Secrétaire, DGM) pour être prêt à prendre la relève, dans l’esprit des Grands Maîtres post-crise (TT.’.RR.’.FF.’. Jean Pierre Servel, Jean-Pierre Rollet).
-2) Le Très Respectable Frère Emmanuel St. qui a fait acte de candidature en dernière minute, ancien Grand Maître Provincial de la Province de Neuilly-Bineau pendant neuf ans, accompagné de son « ticket » avec le Très Respectable Frère Philippe Jo., parce qu’apparemment, en ces temps d’élections aux USA, proposer un « ticket » à la Grande Maîtrise de la GLNF est devenu une tendance à la mode… Mais cependant du jamais vu dans le monde en Franc-Maçonnerie de Tradition !
Certains pourraient juger cette annonce comme audacieuse, voire potentiellement déroutante pour ceux qui connaissent l’historique des relations internes, ajoutant une dimension de tension qui ne passe pas inaperçue.
Quelles que soient les dénégations des intéressés, si certains n’y voient pas une démarche de contestation flagrante, ils ont peut-être besoin de lunettes.
Les Très Respectables Frères Jean-Pierre Rollet et Yves Pennes, actuel et futur Grand Maîtres de la Grande Loge Nationale Française. (Photo avec l'aimable autorisation de la GLNF. Tous droits réservés.)
Avant d’aller plus loin, il serait bon de se demander quelles qualités sont nécessaires pour devenir Grand Maître de la GLNF, car diriger trente-trois mille Frères n’est pas à la portée du premier venu. C’est avec mes trente-neuf ans d’expérience à la GLNF et sous l’influence de ma culture hébraïque que je m'inspire ici de Maïmonide : « Le but d’un véritable dirigeant doit être de promouvoir la foi de l’humanité et d’emplir le monde de justice. » (1)
Chez nous, la croyance en D-ieu, Grand Architecte de l’Univers, est primordiale.
La première des trois grandes lumières de la Franc-Maçonnerie n’est-elle pas le Volume de la Loi Sacrée, la Bible. C’est sur elle que sont prononcées proclamations et serments. Une Institution comme la nôtre doit donc se bâtir sur des fondations morales et éthiques qui résistent au temps et aux compromis. Bien entendu, tout cela est encadré par nos Constitutions, notamment la Règle en douze points, qui insiste sur « l’absolu respect des traditions spécifiques de l’Ordre ».
Ainsi, un candidat digne de ce nom ne doit pas s’aventurer dans la critique de l’Ordre ou des gouvernants élus par la Grande Loge. En d’autres termes, exit ceux qui importent dans le
Temple les dérives et comportements profanes qui viennent pervertir nos valeurs.
Les paroles sont faciles, mais incarner ces valeurs par l'exemple est une autre histoire.
Et dans notre histoire, n’observe-t-on pas que ce sont souvent d’anciens hauts dignitaires non choisis pour diriger l’Ordre, ou non reconduits à leurs postes après de longs mandats, qui, pleins d’amertume, peuvent éprouver un certain désenchantement et préfèrent semer la zizanie plutôt que de vivre nos Rituels avec exemplarité ?
Il est pourtant toujours préférable qu'ils continuent de montrer l’exemple en incarnant pleinement nos Rituels.
L’orgueil, ce fléau de la nature humaine, est à la racine de tant d’actes désastreux...
C’est pourquoi nous devons choisir un Grand Maître de haute stature morale, un modèle d’humilité et de grandeur éthique, incarnant ce qu’il professe.
Un Grand Maître, ce n’est pas juste un titre. C’est un Frère qui inspire, qui transmet, qui incarne une vision claire et des valeurs ancrées dans la Tradition. Il doit éveiller les Frères à ce qui est vraiment important. Un Grand Maître, c’est celui qui sait écouter et dont la vie reflète ses paroles. Le Grand Maître doit AUSSI être une autorité spirituelle, dans le sens où il doit être un sachant incontestable, désintéressé, dévoué, visionnaire, courageux et surtout, humble.
Le Volume de la Loi Sacrée nous enseigne que lorsque D-ieu choisit Moïse pour conduire son peuple hors de l’esclavage et hors d’Egypte, Moïse objecta : « Qui suis-je donc pour me présenter devant le pharaon ? » (Exode 3,11). L’Ecriture l’atteste : « Moïse était plus humble qu’aucun homme sur la terre. » (Nombres 12,3).
Humilité, pas l’orgueil déguisé. L’humilité est le contraire de l’orgueil, le fameux hybris des Grecs, c’est-à-dire la démesure : avoir « la grosse tête », une image de soi si flatteuse que l’on se croit supérieur aux autres et en droit d’exiger qu’ils se plient à nos impérieux desiderata. Le propre de l’orgueilleux est qu’il est incapable de se remettre en cause : il garde jalousement ses prérogatives, a toujours raison et a le dernier mot. C’est une forme d’ivresse narcissique teintée de mépris pour les autres.
Parfois, on se fait humble à ses propres yeux, en une sorte d’orgueil inavoué, où l’on se ment à soi-même !
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La candidature du T.’.R.’.F.’. Yves Pe. a été largement plébiscitée d’abord par sa filiation. Désigné, choisi et proposé par un Grand Maître dont on peut considérer, à l’issue de son deuxième mandat qui s’achève au mois de décembre prochain, qu'il restera parmi les « grands » Grand Maîtres de notre Ordre et à qui la GLNF doit beaucoup : Aux côtés du T.’.R.’.F.’. Jean-Claude Tar., Grand Maître Honoraire, le T.'.R.'.F.'. Jean-Pierre Rollet a su, par un patient travail de diplomate, renouer tous les fils avec les Grandes Loges de la planète, dont monsieur Stifani avait provoqué la rupture.
De plus, il a réaffirmé et modernisé les conditions de la régularité et de la reconnaissance, par une position qu’ont ensuite adopté des Grandes Loges très importantes. Travailleur acharné, il a fait de la GLNF une Grande Loge souvent sollicitée par les autres Grandes Loges, cela en très peu de temps, alors que nous revenions de loin, très loin ! Non content de tout cela, il a affermi la GLNF en interne, assuré Instructions et formations afin que nul ne soit dans la maison en touriste, mais sache la signification de sa présence dans l’Ordre, spirituellement et matériellement. Enfin, personne n’oubliera comment après avoir surmonté la crise des gilets jaunes, il a remarquablement bien géré la maison pendant la crise du Covid, la mettant littéralement au service de tous et de chacun, tout en ne perdant pas d’effectifs de manière significative.
A propos de gestion, il a géré les intérêts de la GLNF en toute transparence, en bon père de famille mais aussi en gestionnaire avisé, expérimenté et visionnaire. Jean-Pierre Rollet a toujours agi avec efficience pour le bien de la GLNF, cela dans la plus grande discrétion. C’est un homme de valeurs, d’éthique, gouverné par la probité et la morale, exigeant avec tous, au même titre qu’il l’est encore plus avec lui-même, qui ne se laisse aller à aucune compromission.
C’est aussi pour cela que l’on peut lui faire confiance sur son expertise quant au choix de son successeur, chez qui il a identifié les mêmes qualités, ce qui n’empêche pas les deux hommes d’être différents. L’immense majorité des membres du Souverain Grand Comité lui ont fait confiance, sachant qu’il le pouvait, tellement le Grand Maître a accompli une œuvre considérable, dans un esprit apaisé et fraternel.
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Le Très Respectable Frère Yves Pennes. (Photo: Avec l'aimable autorisation de la GLNF. Tous droits réservés)
Qui est le T.’.R.’.F.’. Yves Pe. ?
Le probable prochain Grand Maître de la GLNF, le T.’.R.’.F.’. Yves Pe., ne m’est pas un inconnu :
Le Myosotis du Dauphiné-Savoie a été créé le 15 février 2010. Son administrateur identifié par le clan Stifani-Dulac environ un mois plus tard. Aussitôt, ils font demander au Grand Maître Provincial de la Province de Paris, le T.’.R.’.F.’. Yves Pe. de le « virer ». A cette époque, Stifani est un homme à qui on ne dit pas non, il a toutes les cartes dans la main : Les opposants ne sont qu’une poignée (environ une centaine), considérés par tous comme des factieux. Par ailleurs, Yves Pe. ne connait pas l’auteur de ces lignes, lequel ne le connait pas plus et ne sait même pas à quoi il ressemble, ne l’ayant jamais vu. Pourtant, il renonce quasiment à sa « carrière maçonnique » en n’obtempérant pas, cela par principe : il ne suspend pas un Frère pour délit d’opinion. Pour un parfait inconnu.
Cela ne l’empêchera pas d’avoir été radié par Stifani après s’être opposé – dans l’honneur – à lui.
C’est donc un homme d’honneur, un parfait chevalier, ce que tous ceux qui le connaissent affirment. De plus, son humilité est égale à son immense érudition et aussi à un impressionnant sens de la fraternité, cela dans la plus grande discrétion…
Parvenu au terme de la progression maçonnique dans les principaux Rites que pratique la GLNF, (33ème degré du R.E.A.A. dont il a été le Grand Secrétaire Général du Suprême Conseil National de France), Préfet au R.E.R, Second Principal de l’Arche Royale etc.., il est connu pour être un spiritualiste. D’ailleurs, ce qui est remarquable chez lui, ce n’est pas son impressionnante bibliothèque notamment maçonnique, mais ce qu’il en a retenu et qu’il met en application chaque jour dans sa vie. Ainsi, à titre d’exemple, lorsqu’il était Grand Maître Provincial, il ne voyageait pour la GLNF qu’à ses frais personnels…
De même, depuis six ans, c’est chaque jour qu’il travaille à – et pour - la GLNF, à défendre les intérêts de notre Grande Loge, aussi bien dans les affaires générales, que dans les Provinces et à l’International.
Yves Pe. est un Frère qui aime les Frères et les respecte.
Pour lui, le sens des priorités est aussi important que celui d’une vision à long terme
Frère discret malgré ses responsabilités, il ne recherche pas les rênes du pouvoir, il cherche le vrai. Il n’impose pas son autorité à quiconque, pas plus qu’il ne prive qui que ce soit de son autonomie. Il inspire par amour et respect, non par coercition. Il est le premier à accourir en cas de nécessité et ne se dérobe pas devant le danger quel qu’il soit. Je peux aussi témoigner de la manière fraternelle avec laquelle il vient personnellement au secours de Frères qui en ont besoin, cela discrètement, sans que personne ne le sache. Et je sais qu’il m’en voudra de l’avoir évoqué…comme d’avoir écrit cette tribune.
Yves Pe., c’est un Frère qui porte en lui de nobles valeurs, un Frère qui apporte éthique, sérénité, humilité, simplicité et recul. Très apprécié et très respecté là où il passe il sera sans aucun doute lui aussi un « grand » Grand Maître de la GLNF, comme il a été un formidable Grand Maître Provincial de la Province de Paris, qu’il a remontée après que le duo Stifani-Dulac lui a fait perdre plus de la moitié de ses loges et effectifs. Tous ses anciens Officiers lui gardent affection et reconnaissance. Nous nous souvenons que pour lui, un vrai leader veut avant tout, faire des leaders, et que c’est à cela qu’on le reconnaît.
Homme d’honneur, sa connaissance approfondie des Rites en fait un candidat naturel pour succéder à Jean-Pierre Rollet. Yves Pe. a travaillé sans relâche pour la GLNF, défendant nos intérêts avec une rare abnégation.
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Alors, que reste-t-il à dire ? Que pour toutes ces raisons, choisir Yves Pe. est non seulement en accord avec nos valeurs, mais aussi l'option la plus cohérente pour l'avenir de notre Grande Loge ? Qu’ainsi, toutes les tentatives de déstabilisation de notre GLNF ont échoué ?
En somme, aujourd’hui, chacun, en son âme et conscience, a fait le choix qui s’impose pour l’avenir de notre Grande Loge. Et ce choix semble évident pour tous ceux qui partagent les valeurs que nous défendons depuis toujours. Que la lumière continue de guider nos pas et d’éclairer nos décisions. Car à la fin, ce sont nos valeurs, notre Tradition et notre unité qui triompheront.