Réalisée par le Myosotis du Dauphiné-Savoie le mardi17 décembre 2024, soit trois jours après son Installation à la Grande Maîtrise de la Grande Loge Nationale Française, le T.·.R.·.F.·. Yves Pennes au travers d’une interview sans langue de bois évoque divers aspects de son parcours maçonnique et de sa personnalité.
Le TRF Yves Pennes, Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française. (Photo: Tous droits réservés)
Passage sous le bandeau du T.·.R.·.F.·. Yves Pennes Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française, au lendemain de son Installation.
T.’.R.’.F.’. Yves Pennes, qui es-tu, quel homme es-tu et quel maçon es-tu ?
J’ai soixante-quinze ans. Je suis père de famille, j’ai un grand fils qui a trente-six ans et je suis très fier de lui. J’ai poursuivi des études d’ingénieur et parallèlement j’ai suivi des cours aux Beaux-Arts en section Architecture ; j’ai ainsi deux diplômes, celui d’ingénieur ESTP et celui d’Architecte DPLG. Ma double formation m’a permis d’avoir un regard différent sur la conception et la gestion des constructions, ce qui m’a beaucoup servi dans ma vie professionnelle.
En ce qui concerne la maçonnerie, j’ai été initié à l’âge magique de 33 ans à la Grande Loge de France, au Rite Ecossais Ancien et Accepté. Mais il me manquait un petit quelque chose dans la Loge où j’ai été initié. Ayant des amis à la Grande Loge Nationale Française, j’ai demandé, cinq années plus tard, à être régularisé dans une Loge qui s’appelle France 1917 n° 7 et qui travaille au Rite Ecossais Rectifié.
J’ai ainsi pu voir deux pendants de la Maçonnerie, une Maçonnerie philosophique, et une spiritualiste.
Une préférence pour l’un des deux Rites ?
Les deux Rites se complètent. Ce que l’on n’a pas dans l’un, on l’a dans l’autre. C’est pourquoi j’ai poursuivi la progression initiatique dans les 2 rites.
Qu’est-ce qui t’as amené à souhaiter être initié à la Franc-Maçonnerie ? Un concours de circonstances, comme pour beaucoup je pense. Je suis rentré en Franc-Maçonnerie, parce que j’avais un très bon ami avec lequel on passait tous nos week-ends ensemble à pratiquer du sport et dont le grand-père était 33ème à la Grande Loge de France.
Sollicité par son grand-père et ne voulant être initié tout seul, il m’a demandé de l’accompagner dans cette aventure. Il est vrai que dans mon métier je côtoyais des Compagnons du Devoir dont l’esprit et la technicité me fascinaient. A cette époque, je pensais que l’esprit du Compagnonnage était très proche de la Franc-Maçonnerie et j’ai tout de suite accepté. On a postulé ensemble et nous avons été initié. Lui a rapidement abandonné, et moi je suis toujours actif.
Qu’est-ce qui t’as amené à vouloir poursuivre ton cheminement initiatique au sein de la Grande Loge Nationale Française ? De manière spécifique…cela aurait pu être dans une autre obédience…
Ce qui m’a beaucoup plu et ce qui m’a agréablement surpris en entrant dans la Loge qui m’a régularisé à la Grande Loge Nationale Française, c’est la fraternité et la chaleur entre les frères. Dans la Loge où j’ai été initié on se serrait la main, bonjour, au revoir, on se rencontre pour des Tenues d’Instruction, mais ça manquait un peu d’âme, d’un peu de cœur. Lorsque j’ai été reçu dans la Loge de la Grande Loge Nationale Française, c’étaient des embrassades, des travaux très sérieux, mais il y avait une vie de la Loge en dehors des Tenues, c’étaient des visites de théâtres, des sorties, des diners chez les uns et les autres, les premières communions des enfants, …, c’était vraiment une grande famille.
Cette grande famille de cœur et le travail intellectuel fait en Loge, m’ont beaucoup plu… Voilà, c’est pour cela que je suis resté et j’ai persisté dans ce chemin.
Le soir de notre Initiation, au REAA, nous entendons prononcer la fameuse maxime de Socrate, inscrite sur le fronton du temple de Delphes : « Connais-toi toi-même (…) ». Après toutes ces années, te connais-tu mieux ?
Bien sûr, après plus de 40 années de Franc-Maçonnerie, ce serait regrettable. Mais j’ai aussi appris à connaître les autres ! Et peut-être qu’en connaissant les autres, on retrouve une partie du reflet de soi-même. Donc, c’est ça, la belle aventure de la Maçonnerie, c’est qu’on apprend à être soi-même à travers les autres, on apprend à aimer les autres. Ce qui fait que peu à peu on apprend à comprendre les défauts des autres et les siens, on apprend l’humilité. C’est l’humilité qui nous ouvre les portes du perfectionnement de soi.
Durant ces années, as-tu changé ?
Je pense que oui ! Ce n’est pas à moi qu’il faut le demander, c’est à mon épouse et à mes amis, ce serait plus simple, mais je pense avoir changé.
D’abord, j’étais extrêmement timide et introverti ; et je crois que je le suis beaucoup moins. La Maçonnerie m’a aussi permis de m’ouvrir sur de nombreux sujets : l’histoire, les religions, le langage caché du symbolisme, celui de l’héraldique,
Tous ces thèmes m’ont appris à partager les connaissances et à m’ouvrir aux autres.
Quel enfant as-tu été ?
L’aîné d’une famille de trois enfants, élevés avec des parents très exigeants. Cela m’a appris l’exigence de moi-même, et parfois, cela m’amène à être exigeant des autres, non pas pour critiquer mais pour améliorer. …. Je pense que c’est un atout d’être exigeant.
As-tu eu l’ambition de devenir Grand Maître avant la crise provoquée par François Stifani, est-ce que c’était une idée qui t’avait déjà effleurée ? Autrement dit, lorsque tu as été nommé Grand Maître Provincial, t’es-tu dis qu’il y a un éventuellement un prolongement après ?
Je n’ai jamais rien demandé, je n’ai jamais postulé à aucun poste, j’ai toujours été surpris qu’on me le propose… A chaque fois, comme je suis exigeant, j’ai fait de mon mieux pour accomplir ce que l’on me demandait, j’ai préparé des équipes en pensant toujours à structurer l’avenir. A chaque fois, j’ai essayé d’être à la hauteur de la fonction qu’on me proposait, tout en préparant un successeur au poste que j’occupais, car dans ma tête après cet office, je devais retourner en Loge. Un peu comme un Vénérable Maître au REAA qui se retrouve couvreur. Et pour répondre à ta question, je n’ai jamais pensé que l’on pouvait me proposer un nouveau poste et encore moins pour être Grand Maître !
Le TRF Yves Pennes, Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française. (Photo: Tous droits réservés)
En te retournant, quel est ton sentiment sur ton expérience de la crise de la GLNF il y a bientôt quinze ans ? Je rappelle que tu es le premier Grand Maître à avoir été radié par Monsieur François Stifani et à ce moment, remplacé par un Sébastien Dulac exécuteur de ses basses œuvres…
Je crois que c’est un mauvais moment de la GLNF, et qu’il est nécessaire d’oublier cette période et tourner la page, ça ne sert à rien de remuer tout cela et comme je l’ai dit dans mon allocution le 14 décembre, « il y a un temps pour la guerre, et il y a un temps pour la paix ». Partons vers de nouveaux horizons, c’était peut-être un mal nécessaire, cela a permis de clarifier certaines positions de frères à l’intérieur, et de certaines obédiences à l’extérieur. Maintenant, tout est rentré dans l’ordre comme nous avons pu le voir lors de notre dernière Tenue de Grande Loge : nous avons eu plus de quatre-vingt Grandes Loges étrangères qui étaient présentes pour l’Installation, la salle du Palais des Congrès était comble, donc je pense que tout cela est derrière nous et les Frères sont très heureux de vivre cette nouvelle maçonnerie.
Alors, précisément, dans ton allocution, tu as tendu la main aux Frères qui sont partis. Est-ce que tu penses que certains, voire beaucoup, seraient susceptible de vouloir revenir ?
A vrais dire, je n’en sais rien. Certains, peut-être ; mais pour ceux qui veulent revenir dans la maison où ils ont été élevés, il ne faut pas leur fermer la porte. Il est demandé à ceux qui veulent revenir des documents administratifs et financiers de la Loge qu’ils ont quitté. Or 12 années après, cette loge a évolué et, par prudence, les Frères de celle-ci émettent parfois un avis négatif sur le retour de ces frères. Je pense qu’au contraire, il faut examiner attentivement les candidatures pour la réintégration des Frères qui veulent revenir dans leur maison natale et les conditions de retour vont être définies.
Est-ce que ce que tu viens de dire induit qu’on peut imaginer qu’il y ait des discussions pour réunir les deux Suprêmes Conseils ?
Je crois que c’est beaucoup trop tôt. Le grand problème – j’ai beaucoup d’affinités avec les deux Suprêmes Conseils – est que tant que le Suprême Conseil Pour La France a des membres appartenant à une Grande Loge irrégulière, nous ne pouvons pas les accepter… Donc, pour l’instant, le problème ne se pose pas, mais, c’est bien dommage !
Penses-tu que pour être Maçon, il faut être doté d'une conscience morale ?
C’est indispensable. Je crois que tout initié naît certainement avec une âme de maçon, c’est à dire avec des valeurs morales. Ces valeurs morales se développent ensuite dans nos Loges. Malheureusement certains nous rejoignent avec de moins bonnes valeurs morales, mais ils sont peu nombreux et heureusement ils abandonnent vite la Franc-Maçonnerie. Je suis persuadé que pour celui qui cherche à avancer spirituellement et non pas administrativement, il faut avoir des qualités morales au départ…
J’ai posé la même question la semaine dernière au Grand Maître Rollet lors de l’interview que j’ai réalisée de lui avant qu’il ne te transmette la Charge de Grand Maître, et j’aimerais bien avoir ta réponse, parce que ce qui vient d’être affirmé, c’est une question de principe, avec une réponse je crois tout-à-fait noble, mais nous avons au sein de nos Loges des Frères qui se sont discrédités au niveau de la morale, que ce soit dans leur comportement au sein de leur famille, que ce soit dans leurs mœurs etc… Comment doit-on réagir lorsque nous l’apprenons ? Faut-il prendre des sanctions, faut-il faire pression, faut-il les exclure ?
Tout d’abord, il y a beaucoup moins de brebis galeuses chez nous que dans le monde profane, le pourcentage est beaucoup plus faible, mais malheureusement cela existe : peut-être une erreur de parrainage, une erreur d’enquête, une erreur de formation, … En ce qui concerne les sanctions, je crois que c’est à la Loge de décider s’ils doivent rester ou pas, s’ils créent un trouble à l’harmonie de la Loge, s’ils créent manquement d’honneur vis-à-vis de certains et de la Grande Loge, je pense que tout cela doit rentrer en compte.
Il est souvent difficile d’exclure un « mauvais frère » parce que nous sommes une Association Loi 1901, et les critères moraux, malheureusement, ne rentrent pas en compte pour le maintien d’un membre au sein de l’association. Heureusement il existe un article important dans notre Règlement Général qui permet, si des témoignages formels sont joints au dossier, d’exclure ces frères qui déshonorent notre institution.
Le TRF Yves Pennes, Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française. (Photo: Tous droits réservés).
Mais peut-on imaginer que sous ton mandat, il y aura un effort fait dans cette direction ?
J’ai annoncé que sous mon mandat, il y aura deux points forts :
Une fraternité très forte, car c’est grâce aux regards bienveillants de nos frères que nous pouvons nous construire.
Et un approfondissement de nos rituels et des thèmes qui font partie du monde maçonnique comme la recherche spirituelle, l’ésotérisme.
Et je crois que ceux qui cherchent des honneurs et le côté relationnel du monde profane, ne seront pas intéressés par ce deuxième objectif.
Ça va faire plaisir à beaucoup de gens, d’entendre cela !
Certains Frères prennent ta timidité contre laquelle je te vois lutter depuis très longtemps pour de la froideur et un penchant hautain, c’est d’ailleurs ce que te reprochaient certains partisans de ton compétiteur au moment de l’élection au sein du Souverain Grand Comité. Tu as quelque chose à leur répondre ?
J’ai toujours essayé de lutter contre ma timidité…à vrai dire, cette froideur apparente est certainement un moyen inconscient de me protéger.
Au Rite Ecossais Rectifié, dans l’Ordre intérieur, on apprend les règles de l’héraldique et le langage du blasonnement. Mon trait de caractère apparait dans les couleurs de mon blason qui est composé d’une Tour et de 3 Roses de sable, c’est-à-dire de couleur noire, représentant l’effacement et l’humilité pour pouvoir appréhender de grandes choses.
Je suis le contraire de l’hautain et de l’arrogant ; j’ai horreur qu’on me complimente, j’ai horreur qu’on parle de moi, j’ai horreur de tout ça, donc, c’est ma manière de me protéger, en mettant une petite barrière. Mais mes proches savent que je suis ouvert à tout et dès qu’on me demande un service, je suis le premier à bondir pour le rendre.
Ça, je sais…
Comment se porte la GLNF alors que tu en prends la Grande Maîtrise ?
Formidablement bien…Je crois que nous avons eu dernièrement des Grands Maîtres exceptionnels avec le premier Grand Maître qui a suivi cette crise et qui nous a apporté la paix, et le bonheur de se retrouver, et le deuxième Grand Maître qui a effectué lui aussi un travail formidable de gestion, de mise au point de manuels pour faire les instructions.
La Commission de Formation et d’Instruction composé des Assistants Grands Maîtres avec tous les précepteurs de Rites a été formidable ; la GLNF possède maintenant un outil formidable pour faire progresser les Frères, et dorénavant il faut le mettre tout cela en pratique, et je vais m’y efforcer avec beaucoup d’amour et de fraternité.
Lors de réunions à l’international, je constate que les obédiences étrangères que je fréquente sont admiratives de ce que nous sommes devenus... Nous allons continuer dans cette voie.
Quelle est ta vision pour la Grande Loge Nationale Française ?
C’est suivre le chemin de la Régularité et de la Tradition ; nous avons une spécificité par rapport aux autres obédiences qui est celle de la spiritualité. Nous ne nous immisçons pas directement dans la vie de la cité, mais cela ne veut pas dire que nous y sommes indifférents. Cela doit être la conséquence de notre travail intérieur.
Ce Travail Intérieur, c’est arriver à se construire par ce « Connais-toi toi-même », c’est savoir apprendre à bien se connaître pour après pouvoir œuvrer.
Mais d’abord, l’essentiel, c’est d’apprendre à être épanoui, s’accepter et se bonifier, …. et pouvoir bien rayonner après. Je crois que cela doit être notre but pour pouvoir ensuite rayonner dans le monde profane.
C’est cela, je crois l’avenir de la GLNF est de pouvoir brandir un étendard dans le monde extérieur et se faire connaître comme une association qui œuvre pour le bien de l’humanité, et non pas comme on l’entend parfois dans la presse être une association qui se cache dans le secret !
Le TRF Yves Pennes, Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française. (Photo: Tous droits réservés).
Y-a-t-il des chantiers en particulier que tu veux lancer ?
C’est le chantier de la Formation, que je ne lancerai pas, puisqu’il existe depuis un certain moment, mais je vais le développer.
Il y a aussi le chantier de l’indépendance immobilière : nous n’avons pas dans certaines villes de lieu où nous réunir. Je souhaite que nous ayons un centre d’accueil pour tous les Frères dans les grandes villes importantes et avoir une gestion immobilière parfaite. Nous sommes en train de construire cela.
Et enfin il y a un chantier plus difficile, c’est celui de faire connaître au grand public ce qu’est réellement la Franc-Maçonnerie.
Le Grand Maître Jean-Pierre Rollet a marqué, ici-même dans son Interview de la semaine dernière, sa déception de ne pas avoir réussi à endiguer le départ de nombreux Frères. Est-ce aussi pour toi une préoccupation ?
Plusieurs études ont été faites sur ce thème important qui a beaucoup chagriné, à juste titre, mon prédécesseur. S’ils partent, c’est qu’ils n’ont pas reçu ce qu’on leur a promis. Et ce qu’on leur a promis, c’est souvent une Fraternité, c’est une Instruction qui doit les faire progresser sur eux-mêmes, et une Paix morale dans la Loge où ils se réunissent. Si un de ces 3 points n’est plus dans la Loge, celle-ci se délite et des frères abandonnent.
Je vais demander aux Grands Maîtres Provinciaux d’étudier comment avoir des alertes sur les Loges qui malheureusement vont être confrontées à ces départs.
Quels sont les meilleurs moments que tu as vécus en Franc-Maçonnerie ?
Il y a la magie de certaines réunions en Loge, c’est-à-dire qu’on ne sait jamais si on va passer un bon moment ou pas… Il y a parfois des instants magiques, qu’il ne faut pas rater, où tous les frères sont contents et épanouis après avoir participé à ces Travaux.
Ces belles soirées ont toujours un dénominateur commun : un travail enrichissant - on a l’impression d’avoir compris plein de choses - et une agape avec des échanges très fructueux.
Or pour avoir des échanges fructueux, il faut préparer en amont le travail et les interventions.
A contrario, quels sont les pires moments que tu y as vécu ?
Lorsque les Frères sont aigris, qu’ils se fâchent parce qu’ils n’ont pas eu « l’hommage qu’ils méritent » et les récompenses qu’ils pensaient avoir mérité. C’est là où je suis toujours déçu par ces Frères-là. Cela me désole pour la Maçonnerie.
Ton prédécesseur, le T.’.R.’.F.’. Jean-Pierre Rollet peut être appelé le Grand Maître Très Respectable… Toi, quel souvenir voudrais-tu laisser lorsque tu achèveras ton ou tes mandats ?
J’aimerais que les Frères soient contents ! Qu’ils soient contents de la Fraternité que nous avons mis dans cette Obédience.
Je ne suis pas tourné sur ma personne. Je suis tourné vers les autres, donc je ne suis pas sensible à ce qu’on se souvienne de moi, je voudrais qu’ils se souviennent d’eux, de ce qu’ils ont fait pendant ces trois années.
Quel est actuellement ton livre de chevet ?
J’aime beaucoup les livres historiques. Mais le plus souvent mes préférences vont vers des livres maçonniques qui me permettent d’approfondir tel ou tel sujet. J’aime en Loge trouver des mots simples pour expliquer ce qui parfois est ardu. Or selon la formule de Boileau « ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement ».
J’ai prévu pour toi le QUESTIONNAIRE DE PROUST ou un Grand Maître sous le bandeau. Es-tu d’accord d’y répondre ?
Je ne le connais pas… Comme ça, je vais l’apprendre…
Ta vertu préférée :
La prudence, puisque c’est une des vertus cardinales, mais peut être l’humilité aussi. Donc, la prudence et l’humilité.
Le principal trait de ton caractère :
Toujours ouvert à l’autre et être à son écoute.
La qualité que tu préfères chez les hommes :
La fidélité et la rigueur.
La qualité que tu préfères chez les Frères :
La Fraternité, l’Amour de l’autre, le désintéressement.
La qualité que tu préfères chez les femmes :
Il y en a beaucoup ! (Il rit…) Leur générosité, leur intelligence et leur sens de l’intuition !
Ton principal défaut :
Peut-être d’être trop direct, quand quelque chose ne me plaît pas, je le dis, souvent et parfois rapidement…
Nous avons cela en commun ! Et cela m’est assez reproché…Tu vas d’ailleurs vite t’en rendre compte !
Ta principale qualité :
Alors, là, c’est plutôt aux autres de le définir, je n’en connais pas…
Je dirai la sen0sibilité, mais c’est aussi un défaut.
Ce que tu apprécies le plus chez tes amis :
La franchise et leur amitié, aussi.
Ton occupation préférée :
La détente, mais je ne sais plus ce que cela veut dire.
Ton rêve de bonheur :
Partir une semaine sur une plage, sous un cocotier, avec verre de ponch ou une Piña Colada…(Nous pouffons de rire).
Quel serait ton plus grand malheur :
Perdre des personnes de ma famille ou de mon entourage. Le reste est d’importance secondaire.
A part toi-même, qui aurais-tu voulu être :
Je ne vois pas…
Le pays où tu aimerais vivre :
La France ! C’est un très beau pays.
La couleur que tu préfères :
Le bleu, couleur du ciel, mais cela pourrait être aussi le vert, couleur de l’espérance.
La fleur que tu préfères :
La rose, symbole de l’amour.
L’oiseau que tu préfères :
Certains auraient dit l’aigle. Non, moi j’aime les petits oiseaux comme la mésange toute jaune et grise avec plein de couleurs et toujours gaies.
Les auteurs favoris en prose :
Modiano, Zweig
Tes poètes préférés :
Baudelaire et Éluard …
Tes héros dans la fiction :
Je ne suis pas très dans la fiction…
Tes compositeurs préférés :
Alors, là, j’aime beaucoup la musique, particulièrement la musique baroque et le jazz. Mais au-dessus de tous il y a Mozart, puis après peut-être, Éric Satie.
Tes peintres préférés :
J’aime beaucoup la peinture qui sort des sentiers battus. Il y a Chagall, ce que j’aime en sa peinture c’est ce côté fouillis, mais très structuré, ce mélange de couleurs vives qui expriment en même temps le malheur et le bonheur.
Mais il y en a beaucoup d’autres. J’aime bien les pointillistes, les surréalistes j’aime bien aussi Kandisky, la liste est longue car mes goûts sont assez éclectiques.
Tes héros dans la vie réelle :
Gandhi, Luther King.
Tes héroïnes dans la vie réelle :
Les femmes en Iran qui combattent pour leur liberté.
Tes héros dans l’histoire :
Simon Bolivar, parce que c’est le héros de mon pays natal, le Vénézuéla… Mais, Napoléon, évidemment !
Ce que tu déteste le plus :
Le mensonge et l’injustice.
Le personnage historique que tu détestes le plus :
Juda ? (Il pouffe) …Quoiqu’il eût peut-être aussi une mission à remplir, certains le disent…
Les faits historiques que tu méprises le plus :
Les révolutions où on a coupé des têtes souvent innocentes : la Terreur.
Le fait militaire que tu estimes le plus :
Y a t-il eu une guerre sans morts ? Si oui, ce serait celle que j’estime le plus.
La réforme que tu estimes le plus :
Il y en a eu plein, en France : La réforme de la peine de mort, le droit de vote des femmes, les réformes de Simone Veil…
Le don de la nature que tu aimerais avoir :
Il y en a qui auraient dit : la beauté ! Non, ce qui est important, et c’est écrit quelque part dans le Grand Livre, c’est : La Sagesse et l’Intelligence.
Comment aimerais-tu mourir :
D’un arrêt cardiaque, pendant la nuit. Le plus tard possible !
L’état présent de ton esprit :
Aujourd’hui, après tout ce qui s’est passé, je commence enfin à être un peu détendu !
Je vais pouvoir maintenant me concentrer sur le programme à mettre en œuvre. Mon esprit est serein.
La faute qui t’inspire le plus d’indulgence :
La bêtise… C’est une mauvaise question, en réalité, parce que je n’en veux à personne. Dans mon tempérament, je pardonne facilement. Je me souviendrais toujours du sujet de philo que j’ai eu au bac : « comprendre, c’est pardonner ». Et c’est vrai que quand on arrive à comprendre l’autre, on lui pardonne ses défauts.