Je viens d’apprendre le décès de mon Cher Parrain, le Très Respectable Frère Yves Trestournel.
Yves, on peut le dire, à consacré toute sa vie à la Franc-maçonnerie.
On peut dire aussi, que parmi tous les caciques qui se bousculaient dans son bureau ou au troisième étage de Pisan, il était le seul « cherchant », le seul à avoir une authentique démarche spirituelle, à approfondir les choses, et à comprendre les Rituels. Sa culture et ses connaissances à la fois bibliques, mystiques et spirituelles, étaient immenses.
Dans son dévouement à la GLNF, il a occupé successivement les fonctions de Grand Secrétaire, de Grand Chancelier, et de Député Grand Maître, puis de Député Grand Maître d’Honneur. Pour moi, il était surtout l’incroyable Vénérable Maître de la R.’.L.’. Les Fidèles d’Amour n° 333, la Loge des Vénérables Maîtres, dont il dirigeait les travaux avec un brio qui m’ont toujours laissé admiratif. C’est en son honneur, que j’ai donc adopté mon pseudo, qui est devenu fameux, je crois. A lui et pour lui, pour ce qu’il m’a appris et transmis.
Sans exagérer, on peut aussi dire, que c’est lui qui a fait la GLNF moderne, qui l’a projeté là ou elle était, avant que certains ne la détruise méthodiquement.
C’est sans doute pour cela, parce qu’il devait leur faire de l’ombre, et aussi parce que lui aussi savait qui est qui, que les mauvais compagnons, l’ont « viré », sacqué », « dégagé » en quelques minutes, comme un malpropre.
Ainsi, Claude Ch., alors Grand Maître, n’avait pas eu le courage de « liquider » lui-même Yves, et avait envoyé Jean-Charles Foe, faire le sale travail, sans aucun égard pour celui qui avait si bien servi la GLNF, et tant de Grands Maîtres.
Il en a été terriblement affecté. Sa grande sensibilité ne pouvait résister à tant de trahisons.
Il en était devenu aussitôt mélancolique, voire absent. Avant de plonger dans la maladie qui vient de l’emporter.
La Maison des Maçons est, et restera son œuvre, même si les mauvais compagnons l’en ont chassés…
Nous n’étions pas toujours d’accord, et je dois dire que certaines de ses actions ou décisions, n’avaient pas toujours ma sympathie, mais je sais qu’il a toujours été un vrai Franc-maçon digne du plus grand respect, et que, au-delà de tout, il était, un authentique Initié, et je le respectais en tant que tel…
Yves, était aussi un homme libre, qualité indispensable au respect. Yves, était un Français, un bon français, qui aimait servir sa patrie, il aimait la France au dessus de tout, lui qui avait subi ce traumatisme d’être arraché de sa terre natale, l’Algérie alors française.
Il était pétri de la culture française et de ses lumières, ainsi que de sa poésie…
Yves était… Dire « était » s’agissant de Yves…Cela me paraît tellement impossible.
Son visage, rond, ses yeux malicieux et bienveillants, m’habitent en ce moment.
Mes pensées se tournent vers sa femme, si formidable, Régine, que je vous demande de soutenir de n’importe quelle façon, si elle en a besoin…
Gémissons, gémissons, gémissons mes Frères, mais espérons.
Son souvenir est béni, et qu’il en soit ainsi à l’Or.’. Et.’.
Post Scriptum : Un commentaire qui est arrivé et qui vient d’être mis en ligne m’oblige à cette précision, au nom de l’honnêteté intellectuelle. En effet, il semble que dans cette malheureuse et épouvantable affaire qui avait touché Yves, les mauvais compagnons étaient au nombre de deux, et non de trois.
Car, il me semble aussi me souvenir avoir lu qu’un certain François Stifani, avocat à Antibes et par alors Grand Maître de la GLNF a usé de toutes ses ressources pour que soit dédiée un square à Vallauris, je crois, qui porte le nom de Trestournel !
Que ceci nous renvoie au pavé mosaïque. Il fallait pour être complet autant que faire se peut, et aussi pour être juste apporter cette précision à nos Frères.
Même si cela n’enlève rien à notre détermination à le voire quitter définitivement ses responsabilités pour d'évidentes raisons. Mais le moment n’est pas à la polémique.