Un échange de courriers aussi surréaliste qu’intéressant a eut lieu ces derniers jours entre Monsieur Bertrand Hey. qui se prétend Grand Secrétaire (illégitime) du troisième étage de Pisan, et Jacques St. Grand Maître Provincial de la Province de la Vallée du Rhône, qui a démissionné le mois dernier. Rappelons que celui-ci, qui a cumulé deux mandats successifs en cette qualité, était un membre très en vue du Conseil d’Administration de la GLNF présidé par François Stifani, avant sa démission, et qu’il fait partie du Groupe dit des 14 Grands Maîtres Provinciaux, et qu’à ce titre, il a été suspendu, bien qu’il ne soit jamais passé devant le Conseil de Discipline National, et qu’à ce titre, la procédure s’est éteinte d’elle-même selon notre Règlement.
Or, Jacques St. a convoqué pour le 17 décembre prochain, les Assemblées Générales civiles des différentes entités administratives de sa Province, ainsi que celle du Chapitre Provincial de l’Arche Royale, programmé en Grand Chapitre, qu’il doit présider en sa qualité de président de CPM et d’ex GMP.
Imaginons donc sa surprise lorsqu’il a reçu une lettre de Bertrand Hey. datée du 9 décembre dernier (donc presqu’une semaine après le camouflet de Levallois), dans laquelle celui-ci lui annonce tout de go que le Grand Chapitre de l’Arche constituerait une occasion pour François Stifani de le rencontrer, accompagné de « Son Grand Conseil » et des membres de son collège. Précisons que pas une phrase liminaire ne préparait à cette déclaration.
Et le même de poursuivre en proposant de mettre ainsi un terme à la situation qui prévaut en Vallée du Rhône, et qui, selon ce signataire de centaines de suspensions, « serait sans issue pour les Frères de la Province ». Menace à peine voilée donc…
Et d’annoncer la venue de cette délégation qui se dispense donc de toute invitation le vendredi 16 décembre 2011 à 18heures dans les locaux de Rilleux la Pape, pour discuter de « l’opportunité de rencontre les représentants des Loges », laquelle pourrait avoir lieu à l’occasion de la réunion du matin de samedi 17 décembre …
Mais l’ancien Grand Maître Provincial de la Vallée du Rhône, ne s’est pas laissé démonter, et à renvoyé, en date du 11 décembre courant une lettre assez cinglante dans laquelle il commence par prendre acte du fait que Bertrand Hey. se faisant le « messager du TRF François Stifani », il souhaite transformer des assemblées générales civiles et le chapitre provincial de l’Arche Royale en Grand Chapitre ou en Tenue de Grande Loge !
Puis, tout en affirmant ne vouloir entretenir aucune polémique, il fait part de son étonnement d’être ainsi contacté, ce qui équivaut à la reconnaissance de son ancienne qualité de G.’.M.’.P.’. alors que celle-ci lui avait été officiellement retirée, tout comme son accès au Souverain Grand Comité dont il est pourtant membre à vie, et en profite pour préciser qu’il ne reconnait pas les membres du Conseil National de Discipline, puisque ceux-ci n’ont jamais été ratifiés par l’assemblée.
Poursuivant en rappelant que nonobstant, il a continué à exercer ses fonctions à la demande d’une majorité de Frères de sa Province, au détriment de sa santé et de sa vie de famille, malgré les obstacles posés par la gouvernance, qui, depuis le début de l’année civile, en « contournant fréquemment nos Constitution », comme par exemple le blocage des comptes bancaires qui compliquent le travail de la trésorerie provinciale au point que tous les responsables ont démissionnés.
Puis rappelant que le 3 décembre dernier à Levallois, la centaine de délégués de la Vallée du Rhône ont été « écœurés » par le déroulent de cette manifestation présidée par François Stifani, eux qui pourtant en ne manifestant pas leur désaccord de manière bruyante, se sont comportés dignement en Franc-maçons,. Ils n’étaient venus que pour voter sur les différents points proposés à l’Ordre du jour, et ils en ont été pour leurs frais, puisque, en totale contradiction avec nos statuts, constitutions et règlement intérieur, ces votes n’ont pas eu lieu !
Puis il dénonce le mensonge qui a consisté à prétendre qu’une négociation était en cours entre la gouvernance et lui (le même mensonge à touché notre ancien G.’.M.’.P.’. Z.H.).
Rappelant que depuis le mois de mai 2010, il aurait fait parvenir à l’ancien Grand Maître François Stifani des missives lui demandant de prendre en compte le message qu’adressent les Frères de base, et lui suggérant de se retirer, il précise qu’il avait accepté de siéger dans le Conseil d’Administration d’avril a décembre 2010, dans l’espoir « d’influer sur les décisions arbitraires de suspension, radiations et autres sanctions. », mais a dû se plier à la réalité qui voulait qu’il ne soit absolument pas prit en compte : « Je n'y ai été d'aucune aide, mes propositions n'étant jamais discutées et toujours repoussées d'un simple geste », ce qui l’a amené à démissionner.
Et Jacques St. de prévenir que dès le 9 décembre, c’est-à-dire à réception de la lettre de Bertrand Hey, il a prévenu son secrétariat qu’il ne participera à aucune des réunions dont il est question, mais qu’il s’engageait à informer les Vénérables Maitres et les Grands Officiers Provinciaux de la Vallée du Rhône de ce que j’appelle cette « participation sans invitation » de la part de la gouvernance…Ceux-ci ont donc reçus copie de l’échange de correspondance auquel je fais référence, laquelle circule rapidement.
Et Jacques St. fait état d’un envoi précis de 142 exemplaires adressés à 74 VV.’.MM.’. et à 68 GG.’.OO.’.PP.’., desquels il a reçus 131 réponses lesquelles sont toutes unanimes pour rejeter la venue de François Stifani et de son Grand Conseil.
Je suis d’ailleurs en mesure de préciser que depuis l’envoi de cette lettre à Bertrand Hey. le 11 décembre, ce sont actuellement 138 réponses sur 142 envois qui sont revenues et toutes dans le même sens : OUT !
Le Grand Maître Provincial de la Vallée du Rhône termine en appelant son – ses – interlocuteur(s) à la mesure et en suggérant l’annulation de l’ensemble des sanctions prises depuis le 21 janvier 2011 et en préparant « rapidement le renouvellement des instances ».
Fin de non-reçevoir donc de sa part.
Si la plupart des Frères de la Vallée du Rhône approuvent la réaction de leur ancien G.’.M.’.P.’., il s’en trouve d’autres, il est vrai, pour vouloir l’assimiler à l’ancien G.M…
Pour ma part, sans vouloir me faire le moindre du monde son avocat, je pense qu’il ne faut pas se tromper de combat. Et de rappeler que si Jacques St. a démissionné, il n’est candidat à rien ! Et que ce dont l’opposition a le plus besoin, c’est d’union !
Il parait cependant que les esprits s’échauffent en Vallée du Rhône, et que certains Frères souhaiteraient nonobstant rencontrer la délégation pisanesque, de façon à pouvoir lui dire leur façon de penser, et plus particulièrement lui mettre les poings sur les i !
Il est à souhaiter qu’on n’en arrive pas là, mais il est patent que les Frères sont excédés par les provocations répétés de ceux qui se maintiennent alors que personne ne veut d’eux, empoisonnant la vie de milliers de Frères…
D’autres encore, il est vrai, aimeraient avoir une explication courtoise mais ferme avec F.S.
Car un point sur lequel tout le monde est d’accord, quelle que soit sa sensibilité, c’est qu’il doit partir et très vite.
Dès lors, les esprits brillants qui ont proposés à François Stifani un coup d’éclat pour redorer son blason durablement terni le 3 décembre dernier à Levallois, l’ont en fait amené à subir une humiliation publique supplémentaire : soit il est obligé d’annuler sa venue en Vallée du Rhône, ce qui constituera un recul de plus, et la preuve désormais répétée qu’il ne gouverne plus que le troisième étage de Pisan, soit il se présente, et le camouflet sera encore plus cinglant, car la réunion prévue est civile, et de ce fait, elle n’a pas de dimension sacralisée, ce qui implique que personne ne peut garantir qu’il ne soit pas offert à ces « invités » qui ont décidément une tendance à s’imposer partout, des œufs à la coque !...
Dans tous les cas de figure, l’ex Grand Maître une fois de plus perdra la face, ce qui devrait l’amener, dans le meilleur des cas à constater qu’il ne peut plus exercer la fonction à laquelle il s’accroche…
Dans ce cas, il trouvera de la part de l’opposition une oreille attentive pour l’aider à partir de la meilleure façon encore possible…