Annoncée hier en fin d’après-midi, la démission de Michel Descours, Suprême Commandeur du Grand Chapitre Français, Juridiction des Grades de Sagesse du Rite Français, à connu un retentissement certain. D’abord parce qu’elle plonge beaucoup dans une certaine perplexité, et ensuite, parce qu’elle vient d’un homme précédé par une réputation de bonté et de gentillesse.
Elle émane à l’évidence d’un homme fatigué et meurtri par les différents internes comme externes, et qui d’évidence, n’a pas su prendre les décisions indispensables aptes à protéger sa Juridiction.
En effet, réfugié dans une indécision qui n’a pas tenu compte de l’évolution de la situation et du retour progressif mais vérifiable, pas à pas, de la GLNF à la place qui est la sienne, attesté notamment par les récentes déclarations du Grand Prieuré Rectifié de France et du Freimaurerorden.
Il est aussi probable que, soumis à certaines influences, il ait refusé de voir la réalité en face.
C’est ainsi qu’elle lui a été brutalement rappelée par sa mise en minorité lors d’un vote crucial, par sa propre Chambre d’Administration…
Tous regretteront certainement l’exemple donné par le chef d’une Juridiction qui démissionne en pleine tourmente.
P.S. : Ayant reçu un commentaire de l’ex Suprême Grand Commandeur Michel Descours, par lequel il nie avoir reçu des pressions de la part du Grand Maître de la GLAMF, je me dois de rappeler ici un article publié sur ce blog le 9 septembre 2012 qui atteste bien du contraire.
La déclaration contenue dans cet article, avait d’ailleurs été suivie d’un courrier de Michel Descours diffusé par les soins du Grand Commandeur, adressé au Grand Maitre de la GLAMF, daté du 11 septembre suivant, dans lequel il indique qu’Alain Juillet lui avait téléphoné pour s’excuser de ce qu’il avait appelé, non sans humour, une « erreur de plume ».
L’expression sera restée célèbre dans toute la maçonnerie. Selon lui, Alain Juillet aurait aussi proposé à cette occasion de publier un démenti de son premier courrier.
Or, le Suprême Grand Commandeur Michel Descours, dans son message rabroue vertement Alain Juillet pour s’être joué de lui, en ayant publié ce démenti « de manière très confidentielle » (NDLR effectivement, il n’a jamais été publié par un média contrairement à « l’erreur de plume ») et en lui rappelant qu’il n’appartient pas aux obédiences d’intervenir dans les affaires qui ne les concernent pas, c’est-à-dire celles des Juridictions : « La Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française n’a pas à intervenir dans nos juridictions et surtout pas auprès des membres du Grand Chapitre Français. »…
Michel Descours rajoutait aussi qu’il ne voulait pas laisser croire aux membres du Rite Français, notamment ceux émanant de l’obédience d’Alain Juillet qu’ils pourraient poursuivre leur cheminement au sein de sa Juridiction « sans respecter les fondamentaux de régularité et de reconnaissance… ». (Or il se trouve qu’un an après, la Glamf n’est reconnue de personne alors que la GLNF l’est de quelques 120 Obédiences à travers le monde… Réalité qui lui a été d’ailleurs rappelée par sa Chambre d’Administration.)
Sur sa lancée, le Suprême Commandeur rappelait à Alain Juillet qu’il avait été reçu au sein de sa Juridiction pour la seule raison qu’il avait été pris sous la protection de la Grande Loge de Russie et il lui rappelait que son « devoir est d’entretenir l’amitié et la fraternité entre (vos) Frères, et non pas de diviser. ». (On voit bien, à la lecture du commentaire de Michel Descours datant de ce jour, qu’il n’est pas constant, et que malheureusement, le dernier à lui parler, doit avoir raison…)
Il terminait en sommant le Grand Maître de la GLAMF qu’il communique par les mêmes voies que pour son communiqué initial « qu’il n’y a aucun accord entre la GLAMF et le Grand Chapitre Français et encore moins entre le Grand Chapitre Français et le SCPLF. », faute de quoi il rendrait lui-même publique ce message.
A ma connaissance Alain Juillet n’aurait pas donné suite à la demande du Suprême Commandeur, ce qui explique que cette lettre a été abondamment diffusée.
A la lecture de ce qui précède, on ne peut qu’être étonné, sinon indigné par le commentaire que Michel Descours a fait ce soir…Et on comprendra mieux ce qui est détaillé dans mon édito précédent.