Pourquoi le T.’.R.’.F.’. Jean-Pierre Ser. ne doit – ne sera – pas désigné candidat à la Grande Maîtrise.
Il me parait paradoxal de prendre ainsi position contre la désignation à la candidature à la Grande Maîtrise, de celui qui aura été assurément le meilleur des « candidats ».
Sa communication, ses « professions de foi » de candidat, sont effet excellentes, et ne souffrent d’aucune réelle concurrence.
Clairs, remarquablement écrit, ses textes sont toujours d’une très grande hauteur. Il convient d’ailleurs de saluer ici son « communicateur », le F.’. Jean-François Va. qui se sera dépensé sans compter pour donner toutes les chances à « son » candidat, n’hésitant pas a écrire ici force de commentaires à chaque fois qu’il estimait Jean-Pierre Ser. attaqué sur le Myosotis du Dauphiné-Savoie.
De fait, Jean-Pierre Ser. est effectivement un candidat honorable, respectable comme on dit chez nous, et dans cette crise, il convient de rappeler qu’il n’as pas de « sang sur les mains », c’est-à-dire qu’il n’a jamais participé à la persécution de nos Frères (au contraire de certains membres de son équipe, ce qui contribue à écorner son aura).
De facto, à titre personnel, si je ne serrerai pas la main à une personne ayant contribué aux persécutions (suspensions, radiations, conseils de disciplines, insultes, voies de fait, menaces), je n’aurais aucun problème à rencontrer fraternellement Jean-Pierre Ser. le cas échéant.
Et tant pis pour ceux que cela indisposerait.
Je rappelle juste, pour la bonne forme, que lorsque, récemment, ma famille et moi avons fais l’objet de menaces physiques de la part du GMP de Corse, si Jean-Pierre Ser. a prit deux fois son téléphone pour m’apporter son soutien, aucun des membres dirigeants de FMR n’a jugé opportun de le faire.
Cependant, une telle rencontre n’est ni à l’ordre du jour, ni susceptible de me faire changer d’avis sur l’inopportunité de sa candidature.
En effet, pour la considérer, on est obligé de la mettre en perspective à la fois avec le contexte de la crise épouvantable que nous traversons depuis plus de deux années, mais aussi avec son contexte et ses racines. Un maçon ne se contente pas de travailler sur les conséquences, mais surtout sur les causes.
Or, ce contexte quel est-il ?
Si Jean Pierre Ser. démontre au cours de cette « campagne électorale » qu’il mène tambour battant aux côtés des candidats stifaniens et de Stifani lui-même en abreuvant les Frères de leurs publications, il n’en demeure pas moins entaché de ce que j’appelle le péché originel.
Etant comme François Stifani un « Baby-Foe…er », il demeure pétri de la culture de ce clan, comme en atteste les places prééminentes qu’occupent Jean-Pierre Ro…et et Didier Go..z, célèbre dans tout le midi avec son club écossais.
Ceci atteste donc qu’il n’a en rien rompu avec le passé.
Du reste, je tiens à saluer l’élégance de Jean-Pierre Ser. qui de manière très claire ne renie aucunement ses liens de profonde amitié avec l’ancien Grand Maître (qui n’a jamais été fait Grand Maître d’Honneur) Jean-Charles Foe..
Cet état de fait a encore été confirmé lors de la réunion de vendredi soir dernier à Paris aux Terrasses des Ternes ou Jean-Pierre Ser. réunissait une trentaine de membres du Souverain Grand Comité. A cette occasion, il lui a été demandé de préciser ses liens avec Foe., et les explications qu’il a données ont convaincu bien des présents que Jean-Charles Foe. est bien derrière ce candidat.
C’est dans ce contexte que pour sa part, selon une de mes sources, Jean Murat a refusé toute alliance stratégique avec lui, autre que pour faire barrage à François Stifani en cas de nécessité (désistement).
Cet état de fait apporte une réponse à tous ceux qui suspectaient LE candidat légitime de l’opposition historique de vouloir négocier des alliances contre nature.
Il n’en a jamais été question, et ces éléments le confirment. Ce qui n’empêchera certainement pas les âmes (ânes ?) mal intentionnées de continuer à propager de fausses rumeurs, nous le savons…
De son côté, Jean-Pierre Ser. s’est toujours arrangé pour ne pas répondre clairement à ces questions déterminantes pour bien des Frères, y comprit au sein du S.G.C. :
- Si jamais il était désigné candidat à la Grande Maîtrise et que d’aventure, l’Assemblée Générale du 23 juin 2012 ratifie ce choix et qu’il soit installé à la Grande Maîtrise, quel sont ses intentions vis-à-vis de chacun – je dis bien chacun – des personnages suivants :
Jean-Charles Foe. ? François Stifani ? Sebdul ? Pierre Benz.? chacun des Frères qui ont participés ou suscités des suspensions ou radiations ? La réponse à cette question est cruciale, tant ceux-ci (et d’autres) ont incarné par leur actions et écrits la déchéance de notre obédience…
- Compte-t-il réintégrer d’office et immédiatement, par sa première ordonnance prise le jour de son installation, tous les Frères et les Loges qui ont fait l’objet de ces persécutions, en annulant purement et simplement ces ordonnances iniques?
- Compte-t-il garantir l’autonomie financière des loges, et leur souveraineté dans les votes ?
Au-delà des réponses à ces questions, il demeure que l’absence de Jean-Pierre Ser. dans le combat de la « Résistance » restera dans les mémoires, y comprit lors du vote du 30 mars prochain.
A-t-il protesté alors que François Stifani et Jean-Charles Foe. entreprenaient des actions judiciaires contre des Frères administrateurs de Myosotis ?
A-t-il protesté au moment des radiations et suspensions de Frères et de Loges ?
UNI2R a-t-il prit, avec Jean-Pierre Ser. sa part dans le combat contre la gouvernance ?
A-t-il lancé des actions pour contrecarrer la gouvernance ? Il est pourtant avocat, lui aussi…
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »…Ce n’est pas en diffusant des textes gentillets, fussent-t-ils remarquablement bien écrits qu’on a fait tomber la gouvernance.
A titre de comparaison, je n’ai rien de commun avec Claude Seiler et FMR particulièrement pas dans la méthode, mais je leur reconnais au moins d’avoir pris leur part dans le combat, et dans les risques…
Et puis, comment peut-t-il affirmer qu’il veut réformer la GLNF et mettre un terme aux dérives passées, alors que dans son équipe rapprochée figure un membre important de l’équipe Stifani, qui a lui-même participé aux Conseils de Discipline qui ont radiés et suspendus ???
Pire, comment peut-t-il, alors qu’il a été le Grand Orateur de Stifani et membre du Conseil d’Administration penser qu’il est qualifié pour cela ?
En réalité, la rupture, au-delà de l’homo stifanicus, doit être la rupture d’avec un système, d’avec un clan.
Or, le clan des Frères de la Côte a confisqué la GLNF depuis plus de 20 ans !
Faut-t-il donc désormais résider en PACA pour être Grand Maître de la GLNF ?
Pour ma part, je crois qu’il faut des actes symboliques de ruptures : nous n’avons pas lutté au quotidien pendant 27 mois contre des dérives notamment à caractère affairistes, pour nous retrouver avec un Grand Maître avocat d’affaire à Toulon ???
Et je dis cela avec beaucoup de respect pour l’intégrité de ce Frère que je n’associe aucunement avec les derniers GG.MM.
Cependant, il est des symboles qui sont devenus inacceptables, et il serait aussi bon que judicieux, que la Grande Maîtrise échoit à une autre Province, celle de PACA nous ayant amené là ou nous sommes et à la déchéance que nous déplorons tous.
Il serait bon que le prochain Grand Maître ait une personnalité et une image en rupture avec les avocats et hommes d’affaire de PACA, (nous avons déjà donné!) et qu’il rompe avec le style des 4x4 rutilants et du symbole qu’ils incarnent…
De plus un Grand Maître a plein temps, particulièrement résident à Paris, ne serait pas un luxe pour travailler à restaurer tous les chantiers détruits par la gouvernance sortante.
Décidément, l’ombre de Jean-Charles Foe. discrédite la candidature de Jean-Pierre Ser.
En effet, le soutien ostensible et écrit apporté par l’ancien Grand Maître à François Stifani, même s’il a fait l’objet d’une timide remontrance de la part du candidat envers le « T.R.F. Jean-Charles Foe. », est loin d’être convainquant. Et l’on se souvient que le parrain de Jean-Pierre Ser. avait lui-même radié des Frères a tour de bras, dans la plus grande discrétion (les blogs n’existaient pas encore)…Son filleul ne protestait pas pour autant.
Et que penser de celui qui, après avoir choisit au détriment de Jean-Pierre son autre poulain et par ailleurs homme d’affaires, François Stifani, avait choisit de parrainer la révolte orchestrée par Claude Seiler afin de destituer son successeur. Avant de se faire neutraliser par le G.M. en exercice, de retourner sa veste, et de soutenir à nouveau ce dernier…Quelle atmosphère !
Non décidément, nous ne voulons plus de ce monde-là, nous voulons du calme et de la sérénité, uniquement des comportements conformes aux valeurs maçonniques, et inspirés par elles...
Si Jean-Charles Foe. avait choisi en lieu et place de François Stifani, Jean-Pierre Ser. sans doute n’en serions-nous pas où nous en sommes, c’est-à-dire au bord du précipice.
Mais voilà, il ne l’a pas fait, et je pense que l’humilité devrait amener Jean-Pierre Ser. à comprendre de lui-même qu’il ne sert pas la GLNF en étant candidat cette fois-ci…
Je veux espérer qu’il a assez de hauteur pour le comprendre et montrer ainsi qu’il n’a effectivement en considération que le seul intérêt de la GLNF.
S’il se retire, il l’aura clairement démontré. Si tel n’est pas le cas, d’autres questions mériteront d’être posées.
Car dans ces conditions, nul ne peut ignorer que l’Assemblée Générale ne saurait ratifier un tel choix…