«J’exécutai de grands ouvrages: je me bâtis des maisons; je me plantai des vignes; je me fis des jardins et des vergers, et j’y plantai des arbres à fruits de toute espèce;» Ecclésiaste (II, 4-5). «Et j’ai vu que la sagesse a de l’avantage sur la folie, comme la lumière a de l’avantage sur les ténèbres;» Ecclésiaste (II,13)
Précision liminaire :
Cet éditorial à comme seul but d’exprimer mon opinion, avec l’espoir qu’il sera – cette fois – suivi par le plus grand nombre. En effet, il n’est pas question pour moi de lancer un « mot d’ordre », dans la mesure où j’ai suffisamment de respect pour les Frères délégués des loges pour estimer qu’ils sont suffisamment matures – eux - pour se déterminer en toutes conscience pour le bien de la GLNF, qu’ils ont continués de soutenir et pour laquelle ils se sont battus, leur présence après tant de malheurs en attestant. Ma démarche se limite donc à vouloir alimenter leur réflexion.
Cela fait maintenant trois ans, jour pour jour que notre malheureuse obédience est en crise ouverte.
La plupart d’entre nous, à l’écrasante majorité, nous pensons que c’est plus qu’assez.
Il convient de nous souvenir du pourquoi du cataclysme qui s’est abattu sur nous :
1) Le rejet de la personnalité de Monsieur Stifani.
2) La propension de Monsieur Stifani à vouloir faire sa promotion dans les médias.
3) L’achat de l’appartement de Wagram avec ses alcôves présentées comme salles de séminaires.
4) L’opacité des Comptes (non présentation de ceux-ci pas plus que des Livres de Comptes).
5) Les dérives liées à la France-Afrique.
6) La nécessité de réformer des Statuts qui donnent tous les pouvoirs au Grand Maître et ne permettent pas sa destitution.
7) Un Cabinet fantôme constitué de profanes recrutés par le Grand Maître d’alors en fonction de leur influence dans le monde politique.
Telles étaient en effet les principales raisons de la « révolte » des opposants qui se sont levés dès décembre 2009 pour certains, et le premier trimestre 2010 pour la plupart d’entre eux. Leurs revendications étaient de mettre fin principalement à ces dérives.
Or qu’en est-t-il aujourd’hui ?
1) Monsieur Stifani a démissionné de la Présidence/Grande Maîtrise de la GLNF depuis janvier 2011, et s’est vu refuser son retour par le vote constant des délégués des Loges au cours des plusieurs Assemblées Générales qui se sont succédées depuis 2010. Grâce à l’action combinée des blogs et des Loges, et victime de lui-même, il est écarté de la direction de la GLNF. Il demeure pourtant toujours désireux de reprendre la Grande Maîtrise et à défaut a déclarer vouloir que l’obédience ne lui survive pas. Il s’y applique consciencieusement, et ne pas ratifier Jean-Pierre Ser. lui donnerait ainsi satisfaction. Or, Le but initial d’écarter Monsieur Stifani du pouvoir de la GLNF est atteint. S’étant placé de lui-même en dehors de la GLNF par ses actions visant à semer le trouble en son sein et à empêcher le retour à la paix et à la sérénité, il sera sans doute contraint de démissionner ( avec le bilan qu’il laisse, c’est bien la moindre des choses) , s’il ne veut pas être traduit devant le Conseil de Discipline National qui sera probablement convoqué, par des dizaines, voire des centaines de Vénérables Maîtres, seuls Chefs de l’Ordre.
2) Jean-Pierre Ser. jusqu’à présent à observé la plus grande réserve refusant jusqu’à présent de s’exprimer dans les blogs, que ce soit celui de Monsieur François Koch, ou celui-ci. Selon toutes vraisemblances, il sera aussi discret que l’étaient les prédécesseurs de Monsieur Stifani. Il n’aura aucune raison de faire la promotion de ses affaires dans les médias, puisqu’il prendra sa retraite cette année. Le but d’avoir un Grand Maître observant la discrétion qui sied à sa fonction semble aussi atteint avec la personne de Jean-Pierre Ser.
3) L’appartement de l’avenue Wagram a été vendu, par le biais de Monsieur Christian Mah. mandaté on ne sait pas qui, et donnant lieu à versement de commission. Le but de vendre cet appartement a donc été atteint.
4) Jean-Pierre Ser. dès sa désignation à la candidature à la Grande Maîtrise le 6 septembre dernier, à promis par écrit qu’il donnerait accès aux Livres des Comptes de la GLNF, ainsi qu’à ceux des Fondations satellites. A moins qu’il ne devienne parjure, et personne n’a le moindre élément pour soupçonner cela, le but d’avoir enfin accès aux Grands Livres des Comptes est atteint.
5) On ne sait pas quelles sont les intentions de Jean-Pierre Ser. concernant ce qui constitue un vrai problème. Mais compte-tenu du fait que le sujet a été mis en lumière, il y a fort à penser qu’il sera étroitement surveillé. Il n’y a donc aucune raison de penser que le prochain Grand Maître soit transformé en « porteur de valise », ce qui d’ailleurs ne correspond en rien au profil de Jean-Pierre Ser. qui lui, n’a jamais été un homme d’affaire. Le but de mettre fin aux dérives France africaines de la GLNF pourrait donc bien être atteint.
6) Jean-Pierre Ser. a annoncé vouloir appliquer le programme d’UNI2R visant à renforcer ce qu’il appelle « le pouvoir du Souverain Grand Comité », instituer une procédure de destitution du Grand Maître et ramener la durée du mandat de celui-ci de 5 à 3 ans. Il y aura donc des réformes, même si ce ne sont pas celles que j’aurais souhaité. Ceux qui en voulaient de plus profondes (comme moi) auraient pu rester, ou faire élire Jean Murat. Ils ont préférés, en ce qui concerne leurs chefs partir et empêcher Jean Murat d’être Grand Maître. Ils auront donc Jean-Pierre Ser., qu’ils ont ainsi en quelques sortes choisis. Quoi qu’il en soit, il y aura bien, puisque Jean-Pierre Ser. l’a promis, une réforme de nos Institutions. Le but à cet égard est atteint.
7) Il faut être sérieux. Même Monsieur Stifani à l’époque, a du renoncer à ce cabinet fantôme. Jean-Pierre Ser. n’a aucune raison de recréer ce qui demeurera une dérive de plus. Le but à ce sujet est aussi atteint.
Certes, certains pensent et disent que Jean-Pierre Ser. est le sous-marin de l’ancien Grand Maître Jean-Charles Foe.. Moi-même, je l’ai longtemps pensé, et écris sur ce blog, dans le passé. Mais les faits démontrent que tel n’est pas – ou plus – le cas, et les dénégations de l’intéressé s’avèrent corroborées par les faits. En effet, personne ne peut ignorer que le candidat à la ratification, a refusé d’être installé par Monsieur Stifani, et Jean-Charles Foe. ne l’installera pas non plus. De plus, celui-ci agissant à son habitude très habile par personnes interposées, ne cesse ses attaques contre Jean-Pierre Ser. et a agit très activement en coulisses pour empêcher sa ratification. Il est donc clair que Jean-Pierre Ser. est complètement indépendant de l’ex Grand Maître Foe. et qu’au contraire, ils sont adversaires.
Nous voyons bien que les raisons qui ont conduites la majorité de nos Frères à s’opposer à l’ancienne gouvernance, n’existent plus.
Il faut savoir sortir d’une crise. Il faut savoir y mettre un terme.
Il faut savoir donner une chance au Grand Maître pressenti de sauver la GLNF, qui, s’il n’est pas ratifié, sera probablement condamnée à disparaître par cet acte. On voit d’ailleurs qui sont ceux qui veulent empêcher la ratification : les blogs d’une autre obédience qui pensent que la survie de celle-ci est liée à la mort de la nôtre, et sans surprise, les derniers stifaniens qui, soit veulent préserver leurs privilèges dorénavant menacés, soit préfère voire la GLNF dissoute.
Certes, Jean-Pierre Ser. n’est pas le Messie. Mais il n’y a pour autant aucune raison aujourd’hui de lui faire des procès d’intention. S’il commet des erreurs - et il en commettra, il n’est qu’un humain – nous pourrons toujours, en Frères lui en faire reproche et lui demander de les réparer. Ses réformes, nous pourrons aussi en discuter et lui proposer des amendements. Pourquoi les refuseraient-t-il ?
Et s’il les refuse…Il y aura une Assemblée Générale entre les mois de mars et Juin prochain, et si les délégués des loges ne sont pas satisfaits de l’action qu’il aura alors menée, ils le feront savoir, comme le 25 mars 2010…
En attendant, il convient d’empêcher que ne soit portée à la GLNF le coup mortel d’une non ratification.
La justice elle-même, dans sa décision de ce jour qui déboute Monsieur Mah. (et Stifani), nous y encourage.
C’est la raison pour laquelle, avec celles explicitées plus haut, je pense sans aucune réserve que Jean-Pierre Ser. doit être ratifié.
* Il y a quelques mois, en mars 2012 j’écrivais « Pourquoi Jean Pierre Ser. ne doit pas être ratifié », aujourd’hui, les circonstances ont radicalement changées, j’écris dans ce sens, parce que cela me semble être l’évidence.