Le Myosotis du Dauphiné-Savoie, depuis sa création le 15 février 2010, s’est toujours interdit d’intervenir dans le débat sociétal – à l’exception de sa légitime indignation lors de l’assassinat odieux commis par Mohamed Merah de militaires français ainsi que d’enfants juifs avec un jeune enseignant père de famille – parce que, même s’il n’est pas un blog maçonnique (ces deux mots sont-ils d’ailleurs compatibles ? ) il en observe les valeurs traditionnelles. Il n’est d’ailleurs aucunement question de changer cette approche.
Cependant, est-il possible de rester silencieux lorsque dans les rues de Paris, des milliers de gens – 17.000 selon la police, 120.000 selon les organisateurs - crient indifféremment « dehors les juifs, ou dehors les juifs et les francs-maçons » ?
N’est-ce pas là le signe inquiétant et évident qu’«il est encore fécond le ventre de la bête immonde » ?
Cette association des mots « juifs » et « francs-maçons » qui sous entend un complot sournois, scandé par de dangereux militants extrémistes qui veulent s’en prendre à leur personne et qui se réclament d’idéologies qui ont démontrées leurs dangerosité, pouvait-on penser qu’après la deuxième guerre mondiale, après la Shoa, on aurait pu l’entendre dans les rues de Paris ?
On aurait tort de ne pas y prendre garde : C’est bel et bien la première fois depuis la fin de l’occupation que l’on crie dans les rues de Paris ce genre de phrase odieuse.
Cela sans intervention des forces de l’ordre.
Sans parler de « deux poids, deux mesures », comment ne pas observer que les forces de l’ordre chargeaient des étudiants – et tuaient l’un deux – lors de manifestations en 1986, et sont restées passives la semaine dernière devant ce scandale.
Cela d’autant qu’il semble qu’une escalade s’amorce.
On savait déjà que depuis quelques temps, à travers toute la France, des monuments ou des Temples symbolisant de près ou de loin le Grand Orient ou même la Grande Loge de France, - s’agissant de Temples – ont été détruits ou saccagés.
Par ailleurs, impossible d’occulter les mini manifestations qui ont eut lieu à répétition devant les sièges de la GLNF et du Grand Orient, rassemblant des « allumés » qui se réclament à la fois de l’extrême droite française et de l’islamisme…Drôle d’association.
Or, une semaine après cette odieuse manifestation parisienne, on apprenait que le siège du Droit Humain rue Pinel dans le 13ème arrondissement de Paris a été cambriolé et saccagé. Tous les bureaux de l’immeuble, du rez-de-chaussée au 5ème étage ont été fouillés, il apparaitrait que deux ordinateurs personnels de Conseillers Nationaux et quelques téléphones portables ont été volés. Détails qui ne trompent pas, les portes ont été fracturées, les documents ont été dispersés…
Dans un premier temps, prudemment, on ne parle que de cambriolage, mais comment croire à une simple coïncidence.
Selon Jean-Laurent Turbet, qui a eu au téléphone Michel Meley, le président de la Fédération Française du Droit Humain, « aucune donnée sensible (par exemple les coordonnées personnelles des frères et des sœurs du DH) n’a été prise lors de ce cambriolage… L’ordinateur central n’a pas été forcé.
La Police scientifique est restée plus de trois heures sur les lieux, pour faire des relevés d’empreintes et des constatations d’usage mais également pour s’assurer qu’aucune donnée informatique sensible n’a été violée.
Le DH a renforcé la sécurité et des vigiles sont sur place car des clés (notamment les clés de l’immeuble) ont été volées. Les vigiles restent donc sur place jusqu’à ce que les serrures soient changées ».
Or, j’apprends que ce matin le siège de la GLAMF, situé dans la proche banlieue parisienne, à Clichy, ont aussi fait l’objet d’une « visite » cette nuit.
Mais dans ce cas, la police aurait arrêtée l’un des deux cambrioleurs.
Cet enchaînement d’évènements inquiétants démontre que s’il ne faut pas s’enfermer dans une paranoïa qui n’a pas – encore – lieu d’être, il convient dorénavant de prendre des précautions.
Celles-ci passent par une surveillance renforcées des sièges d’Obédiences et des Temples maçonniques, mais aussi sur la protection des données personnelles des Sœurs et des Frères de toutes obédiences.
A cet égard, les différents blogs qui se sont fait une spécialité de s’évertuer à violer nos serments en dévoilant a dessein, pour leur nuire, les noms de différents Frères, ont une écrasante responsabilité.
Il revient à leurs administrateurs de venir à résipiscence, et à faire le nécessaire pour effacer sans délai ces noms. Ou à assumer les conséquences de leurs actes délibérés et réfléchis. Ils ne pourront plus dire qu’«Ils ne savaient pas ».
Sur ce sujet, lire aussi :
http://www.jlturbet.net/article-dh-vandalise-etat-des-lieux-122355816.html
P.S. : Selon des informations qui me sont parvenues en fin d’après-midi, émanant d’une source bien informée au sein de la GLAMF, le cambriolage de cette nuit serait de nature purement criminelle, et totalement dénué de motif idéologique.