Il n’y a pas que le paysage maçonnique français qui semble vouloir se recomposer.
Celui de la GLNF, connaît lui aussi quelques modifications qui auront – ou pas – des conséquences sur son avenir, à l’aune de ce qui c’est passé ces derniers jours.
Que penser de ce responsable d’opposition, qui est allé visiter François Stifani à son hôtel vendredi matin, donc pas longtemps avant le vote ? Qu’avait-t-il à discuter avec lui ? On peut facilement le deviner, les influences se négocient chèrement, parles temps qui courent.
Probablement pensait-t-il que sa visite passerait inaperçue. Pourtant, il devrait savoir que la discrétion n’est plus ce qu’elle était, et que la politique, lorsqu’on veut en faire à ce niveau, n’a rien de fiable…
Cela dit, il s’est produit samedi 23 juin un évènement important qu’il convient de relever.
En effet, cette Assemblée Générale avait comme particularité, de ne réunir que quelques 850 loges sur environ 1.900 que la GLNF comptait il y a encore deux ans. Soit moins de la moitié.
Sur ces 850, on considère qu’il y a environ 250 Loges Miroir, ce qui laisse 600 loges.
Parmi celles-ci, bon nombre sont réputées stifaniennes, car bien évidement, la plupart des Loges « Résistantes » ont été victimes des purges successives qui les empêchent de voter, ou sont parties vers d’autres auspices maçonniques.
En résumé, il est clair que beaucoup des Frères qui ont blackboulé Monsieur Stifani émanent de son propre camp, ce qui m’amène à les féliciter d’autant plus chaleureusement pour leur clairvoyance.
Ceci crée une situation nouvelle, et demande une stratégie élaborée pour le futur.
Tout d’abord ceux qui espéraient que le scrutin engendrerait une liquidation de la GLNF en auront été pour leur frais. La démonstration a été faite que si tout élément perturbateur est écarté, la GLNF est parfaitement gérable, les différentes sensibilités se retrouvant pour assurer une gestion et un avenir é l’obédience.
De même, un message clair est délivré a l’administrateur judiciaire : il lui appartient impérativement de faire procéder à l’élection d’un nouveau Président-Grand Maître, celui-ci étant récusé pour la quatrième fois ! C’est d’ailleurs la principale mission que lui a confié le T.G.I. de Paris, et il convient qu’elle soit menée à bien avant la fin de son mandat, à la mi-août 2012.
Quand à lui, l’ex, désavoué à de multiples reprises, plein de rancœur, n’a néanmoins aucune intention d’accepter sa défaite. Il n’est donc pas exclu que ce soit son entourage qui le persuade de désigner un successeur qu’il pourra manipuler en coulisse.
Dans un cas comme dans l’autre, pour être crédible et être sûre de l’emporter, l’opposition se doit désormais de se réunir derrière un seul candidat, qui a la stature morale et spirituelle pour rassembler et réconcilier les Frères, et la volonté d’appliquer son programme de réformes.
Il doit détenir une légitimité issue de la « Résistance » à François Stifani et à ceux qu’il représente, et ne pas être un « Résistant » de la 25ème heure, issu de l’entourage de celui que les Loges ont déchues hier. Chacun doit pouvoir se reconnaître en lui, ce qui sera le gage qu’il sera bien le Grand Maître de la GLNF, que les obédiences reconnaîtront ainsi comme interlocuteur valable.
Surtout, tous ceux qui se rangeront sous sa bannière, devront le faire par conviction pour le bien et pour l’avenir de la GLNF, et non pas dans la perspective de monnayer leur soutien contre un poste, aussi éminent soit-t-il.
Ainsi, il ne faudra plus que, comme cela s’est produit dans le passé, le chef d’une sensibilité soit empêché de se rallier par son entourage proche, lequel voulait s’assurer de pouvoir lui succéder à la tête de l’obédience…
Ce genre de procédé doit disparaitre, c’est la pérennité de notre obédience qui est en jeux.
Le prochain Grand Maître, quand a lui, devra être capable en contrepartie de composer un collège qui permettra à chacun de se reconnaître et de se sentir bien dans la GLNF, et de constituer une équipe efficace à la fois pour gérer l’obédience, mais pour garantir une réconciliation générale.
Ceci est à notre portée à tous, tenons-nous prêts afin d’œuvrer en Fraternité.