Nous sommes tous atterrés par le triste spectacle diffusé hier en seconde partie de soirée (heureusement !) par TF1. Il ne fait nul doute que cet affligeant déballage ne pourra que conforter les ennemis de la Franc-maçonnerie, qui n’en attendaient pas tant.
Voire une poignée de personnages imbus de leur personnes rivaliser pour démontrer que chacun a plus d’influence que l’autre, avait en effet un aspect pathétique qui n’échappe à personne, profane ou Initié.
Malheureusement, parmi tous les intervenants de cette impudique exhibition, Monsieur François Stifani s’est une nouvelle fois illustré, jouant des coudes pour être celui qui fera les révélations les plus sensationnelles…
Le « grand communiquant » qu’il pense être, aura montré plusieurs choses essentielles sur sa vision – est-t-il raisonnable d’employer ce mot, à son propos – de la Franc-maçonnerie :
1) L’absence de toute spiritualité dans ses propos.
Plus que fâcheux pour celui qui se présente comme le chef d’un ordre spiritualiste, se distinguant par cette dimension des autres obédiences …Pas la moindre once de profondeur, pas la moindre trace d’humanisme dans les différents discours qu’il tient à la caméra….
2) L’obsession du chiffre
Le nombre de Frères membres de l’obédience, la course aux effectifs, semble la seule préoccupation de ce monsieur, à chacun de ses passages à la télévision…
De même, à l’occasion de la réunion préparatoire de l’Assemblée annuelle, l’image qu’il veut que la télévision retienne, c’est le nombre de délégations étrangères qui se sont annoncées…
3) On n’est jamais mieux servi que par soi-même…
Si aucun des personnages filmés par TF1 ne brillait pas sa modestie et sa profondeur, personne n’aura cependant eu l’outrecuidance d’aller jusqu’à faire, en qualité de Grand Maître d’une obédience maçonnique, la publicité de son activité professionnelle.
Ainsi, le Grand Maître de la G.’.L.’.N.’.F.’. reçoit les journalistes dans son cabinet d’avocat, et en profite pour faire sa pub, en précisant ses spécialités (on pèche au gros : fiscalité, commercial, les divorces, ce n’est pas pour nous)….
Du jamais vu dans le cynisme… Et comique au regard de ses affirmations, selon lesquelles la G.’.L.’.N.’.F.’. repousserait toute candidature d’affairiste. Heureusement que le ridicule ne tue pas, notre obédience serait en deuil…
4) Un goût immodéré pour le bling-bling
François Stifani, c’est le comédien qu’il manque dans le casting du film « La vérité si je mens 3 » … L’occasion était trop belle pour ne pas montrer à sa chère caméra, après son cabinet, sa belle résidence, ses belles voitures (la petite, pour le jogging, et le 4x4 pour le travail. Manquait plus que la Bentley pour sortir Madame le week-end…
Juste une observation en apparté : on a beaucoup disserté sur le mimétisme qu’il peut parfois y avoir entre un maître et son chien… Vous ne trouvez pas que l’intéressé ressemble de manière phénoménale à son Rottweiler? En tout cas, ainsi, il peut se prétendre maitre…
Pour ce qui me concerne, le personnage ne me surprend plus.
Mais, je n’ai pas pu m’empêcher de penser qu’en regardant cet édifiant reportage sur l’éthique maçonnique, les moustaches de JCF, ont dues se redresser jusqu’à ses oreilles, et le fameux brushing de C.C. se transformer en permanente, en écoutant tout ce qu’ils avaient raté…
En définitive, la vulgarité de ce type, en devient même gênante pour ses supporters les plus ardus, et donc les plus intéressés…
On en arrive même au point, qu’il devient même plus souhaitable que son petit télégraphiste de l’Acacia, parle au nom de la GLNF, il fera certainement moins pire….
C’est dire….
Rappelons que François Stifani ne représente pas – ou plus – la G.’.L.’.N.’.F.’., qu’il est contesté par l’écrasante majorité des délégués de Loges, qui lui ont refusés (évènement unique – et gravissime - dans l’histoire de l’Obédience) la confiance et le quitus de sa gestion.
En voulant faire sensation, François Stifani, mais aussi ses pâles copies des autres obédiences, n’ont fait que renforcer ceux qui nous prennent pour des bouffons, mais surtout, en bafouant ostensiblement nos serments les plus sacrés devant la caméras, le journaliste a conclu le reportage par une phrase sans équivoque montrant qu’il n’est pas dupe, cachant à peine son mépris….
Le mot de la fin revient à un personnage important de la Grande Loge Alpina qui regardait ce reportage avec moi. Pour tout commentaire, il a lâché : « C’est « ça », un Grand Maître de la G.’.L.’.N.’.F.’. ? »
Forcément, quand on connaît le Grand Maître et le Pro Grand Maître de la Grande Loge Unie d’Angleterre…