De passage ces jours-ce en Israël, en Terre Sainte, particulièrement à Jérusalem, il m’a été donné de visiter un lieu très, selon la formule consacrée, très haut et très fort, non encore accessible aux touristes.
Ce lieu, s’enfonce dans la terre, et s’approche du Saint des Saints, mais à distance suffisamment respectables néanmoins, pour ne pas violer la loi juive à ce sujet.
Cependant, il semble impossible de passer dans ces lieux, sans être profondément bouleversé, et être ému fondamentalement. On ne ressort pas de cet endroit indemne.
Les réflexions fusent, interrogent…Evidement, on se demande, Franc-maçon ou non, le pourquoi de ce Temple… Et en trouvant des réponses est-t-il possible de ne pas trouver des enseignements voire des recommandations pour la situation si difficiles que nous connaissons ?
Et, on se dit que…Si le monde savait l’importance que représente le Temple, le monde entier viendrait le reconstruire, car en effet, celui qui comprend le fonctionnement du Temple, son emplacement, et les objets qui s’y trouvent, comprend le pourquoi de la Création du Monde, et surtout le rôle de chacun d’entre nous sur terre.
Or, combien ne nous sommes-nous pas posé la question de notre rôle sur cette terre ?
Pourquoi sommes-nous nés chrétiens, juifs, ou encore musulmans ? Pourquoi nous sommes-nous fais recevoir Francs-maçons ? A l’intérieur de toutes ces familles, quel est notre rôle ?
Quel est la place qu’occupe le Temple, dans tout cela ? Dans le monde que nous qualifions de moderne, parler du futur troisième Temple, est-ce bien sérieux ?
Essayons de répondre, tout d’abord en comprenant le pourquoi du Temple et son emplacement.
Le Grand Architecte de l’Univers, a créé le monde à partir d’un endroit bien précis qu’Il a privilégié pour cette création, qui est appelé la Pierre Angulaire du Monde : Le Mont Moriah, aspect sur lequel se penchent particulièrement les Rites anglo-saxons.
Lorsqu’Il a demandé aux eaux d’en haut et aux eaux d’en bas de se retirer, Il leur a indiqué leur emplacement. Il a souhaité garder un endroit où Il résiderait en permanence : le Mont Moriah. C’est à cet endroit que D-ieu décide le sixième jour de la Création, de créer Adam et Eve. C’est cet endroit que nous appelons le jardin d’Eden qui ne le fut réellement que très peu de temps, puisque Adam et Eve en ont été chassés le jour où ils commirent leur faute. Mais c’est à ce même endroit qu’Adam a fait le premier sacrifice d’un animal, lorsque D-ieu a décidé de lui pardonner sa faute…
En pénétrant à l’intérieur du Temple, nous observons les trois objets qui ornaient le Saint : La Menorah, la Table des Pains de Proposition et l’Autel de l’offrande des parfums.
Trois objets que personne ne connaissait avant que D-ieu ne les dévoilent à Moïse et intime l’ordre à Betsalel de les confectionner.
Sur la Table des Pains de Propositions, étaient disposés douze pains qui étaient remplacés chaque vendredi soir et qui restaient chauds et moelleux d’un vendredi à l’autre.
Nous savons que le pain est l’aliment essentiel pour l’homme, et qu’il représente le produit sortant de la terre. Ceci, par voie de conséquence nous rappelle que l’homme à la responsabilité de la terre.
L’Arche d’Alliance, surmontée de deux chérubins, était composée de trois boites : celle qui était à l’extérieur, en bois de chitim (Acacia) recouverte d’or, ensuite à l’intérieur de celle-ci une autre boite en bois de chitim brut et une troisième boite en bois de chitim recouverte d’or.
Si d’un autre côté, nous avons un souci permanent de garder notre amitié et de respecter notre prochain, d’avoir souci d’une reltion « horizontale » et que nous oublions d’aller dans les lieux de prières et d’implorer le Grand Architecte de l’Univers, là encore ces Tables de la Loi ne peuvent pas former ce cube parfait. Pour comprendre cette merveilleuse machine que sont ces dix commandements, le G.’.A.’.D.’.L.’.U.’. nous a donné le V.’.L.’.S.’..
La Menorah, qui est placée au sud, pourra faire jaillir sa lumière vers l’extérieur puisque D-ieu nous a dit que nous pouvons rajouter de la lumière à celle déjà existante lors de la Création. Ces sept branches pourront éclairer le monde extérieur si nous sommes conformes à la loi qu’Il nous a donnée.
L’autel des Parfums se situe eu centre, entre la Menorah et la Table des Pains de Proposition.
Le Prêtre, offrait tous les jours sur cet autel les onze parfums intimement mélangés.
Parmi ces onze parfums, il y en avait un qui sentait très mauvais. Chose étonnante, non ?
Pourquoi donc, l’un des parfums que le G.’.A.D.’.L.’.U.’. nous a demandé d’offrir sentait-t-il mauvais ? Des kabbalistes enseignent que représentaient onze tribus d’Israël, et que le prêtre qui offrait ces parfums correspondait à la douzième tribu d’Israël. Israël était donc réunit pour cette offrande.
Le G.’.A.’.D.’.L.’.U.’. en demandant que ce parfum malodorant soit présent dans l’offrande, nous montre qu’Il savait déjà que dans le peuple, il y avait des « brebis égarées », et Il impose néanmoins que ce parfum soit mélangé aux autres pour que cette offrande soit acceptée.
Il nous transmet par là que nous avons la responsabilité collective et que c’est à chacun d’entre nous de ramener, autant que faire se peut, ces « brebis égarées », quelque soit leur éloignement.
Il nous appartient donc de comprendre que nous devons nous situer entre notre vie matérielle de tous les jours (Table des Pains de Propositions), et notre vie spirituelle (Menorah). Pour que nous puissions nous situer au Milieu, il faut bien évidemment comprendre ce qui se trouve en face, derrière le rideau, c’est-à-dire l’enseignement du Volume de la Loi Sacrée.
Toutes ces raisons font que maintenant, peut-être nous avons un peu mieux compris le besoin indispensable de la reconstruction de ce troisième Temple, afin que ce lieu redevienne le lieu où jaillit la lumière, à la fois pour Israël, mais aussi pour toutes les Nations, comme le dit le prophète Isaïe (56,7) : « Et ce troisième Temple sera un lieu de prières et de paix pour toutes les Nations ».
Chacun tirera les enseignements qu’il voudra (ou qu’il pourra !...), et puisse chacun regarder son Frère avec bienveillance mais sans naïveté pour refonder notre maison atteinte dans ses fondements.