En quelques lignes cinglantes, dans une courte lettre de démission, l’ancien député Grand Maitre, fait le tour de la personnalité de l’ancien Grand Maître…
La démarche serait emprunte de dignité, si celui qui, ne l’oublions pas à présidé le Conseil National de Discipline et ainsi suspendu ou radié nombre de frères pour délit d’opinion, n’avait pas attendu la fin du mois de juillet et une nouvelle agression verbale de François Stifani, cette fois contre le Grand Chancelier de la Grande Loge Unie d’Angleterre.
Lorsque Jean-Claude Tar. décrète que « trop, c’est trop », c’est uniquement lorsqu’on touche un de ses proches, membre d’une Grande Loge étrangère…Cela en dit long sur une mentalité, après les deux ans que nous venons de vivre…
Par ailleurs, son départ de la GLNF, soit par sa démission, soit par une radiation qui aurait été proclamée le samedi 23 juillet, laisse le groupe des 15 Grands Maîtres Provinciaux quasiment orphelin, car c’est sur la qualité de dernier ancien Député Grand Maître légitime, qu’ils appuyaient leur action. Jean-Claude Tar. qui laisse entendre qu’il retrouve dorénavant sa liberté de parole, va-t-il en faire usage ? Cela pourrait ne pas manquer de piquant…
Il semble maintenant, que la possibilité d’une – ou plusieurs – nouvelle(s) obédience(s) crée(s) avant Noël se fait de plus en plus probable…
« Le 10 août 2011
Aux Grandes Loges régulières.
Comme je vous l’ai déjà écrit j’ai décidé de quitter les fonctions de Député Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) en janvier 2011. Mes responsabilités internationales, conservées pour un temps, ont pris fin le 18 mai.
Eu égard à ces engagements passés et dans le respect de mes serments, je ne me suis inscrit dans aucune opposition active mais au contraire, dès le 15 avril, à la demande des Assistants Grand Maître et Grands Maîtres Provinciaux et avec le soutien de François Stifani, j’ai accepté une mission de rassemblement et de médiation.
Malheureusement cette mission a été sabordée par les décisions et sanctions arbitraires prises par un Grand Maître persuadé qu’il est victime d’un complot : complot des Grands Maîtres Provinciaux, complot des Juridictions de Hauts Grades, complot des Frères et maintenant complot des Grandes Loges du monde entier.
Vous avez appris que les trois Home Grand Lodges d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande ont communiqué, le 20 juillet, la décision prise par la Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA) le 19 - et préalablement par les deux autres Grandes Loges - de suspendre leurs relations avec la GLNF.
Dès réception de cette communication François Stifani a réagi en adressant le 21 juillet un courrier à tous les Frères les informant non pas de cette importante nouvelle mais de sa propre initiative de suspendre dès le 14 juillet les relations avec la GLUA pour éviter « les manœuvres de déstabilisation auxquelles se livrent certains « Frères » » ! Était jointe la copie d’une lettre en français datée du 14 juillet, jour de notre Fête Nationale, avec la mention « envoi par mail ».
Les destinataires ont bien reçu cette lettre par mail, non pas le 14 juillet mais 7 jours plus tard, le 21, date à laquelle le Grand Secrétaire a circularisé l’information de la cessation de mes fonctions internationales annoncée par mes soins un mois plus tôt.
Sur la forme et sur le fond cette réaction puérile d’ amour-propre entachée d’une manipulation des dates est indigne d’un Grand Maitre respectable mais elle me semble le reflet de sa personnalité : François Stifani détient seul la vérité, tous les autres ont tort. Pour chaque échec, il lui faut un responsable.
Dans sa logique, il lui plaît donc de considérer que je suis le responsable de la décision de 3, puis 5, puis 7, puis 10 Grandes Loges européennes, soucieuses de l’image détestable que la GLNF donne de la Franc-Maçonnerie et lasses des promesses non tenues.
Mais le comble est que dans une lettre du 24 juillet, adressée aux Dignitaires mais largement diffusée par les blogs, il met également en cause Alan Englefield, assimilant la Tenue du 9 juin du Chapitre du Suprême Conseil anglais auquel nous appartenons, et qui ce jour là recevait la visite, entre autres, du Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil pour la France, à une réunion d’ «opposants». Selon lui « L'objet de cette entrevue était d'envisager la création en France d'un district de la GLUA pour y héberger les opposants qui se sont vantés d'être très nombreux. » (sic)
Alan Englefield est capable de se défendre lui-même ou bien d’ignorer superbement une attaque aussi injuste que ridicule mais j’ai une telle estime pour ce Frère remarquable que je ne peux rester sans réagir. Qui pourrait croire que le Grand Chancelier de la GLUA, Maçon éminemment intègre, se prête à un tel complot alors qu’avec Tom Jackson nous avons été mandatés, ensemble, à plusieurs reprises, par la Commission américaine pour la Reconnaissance pour rétablir la paix et l’harmonie dans plusieurs Grandes Loges Européennes et Sud-Américaines !
Trop c’est trop !
Dans les circonstances actuelles et par égard pour les 3 Home Grand Lodges dont je suis le représentant auprès de la GLNF, je suis amené à suspendre pour un temps mon appartenance à une obédience qui s’enfonce chaque jour davantage dans l’arbitraire, l’intolérance et le ridicule.
Cette possibilité d’interruption temporaire de la qualité de membre n’étant pas prévue par notre règlement général, je n’ai d’autre choix que de quitter la GLNF. Ma lettre de démission a été expédiée ce jour à ma Loge mère et au Grand Secrétariat.
Il est regrettable qu’après 30 ans de bonheur partagé avec mes Frères et tout le travail effectué sur le plan international pour que notre GLNF rayonne sur tous les continents, je sois contraint à cette décision extrêmement difficile. Je la prends en conscience car je n’ai plus aucun respect pour la gouvernance actuelle de la GLNF et il m’est impossible de cautionner passivement les multiples déviations qui entraînent un tel gâchis et mènent à l’isolement et l’irrégularité.
Je me sens donc dès maintenant délié de mes serments vis à vis de celui qui se prétend « Grand Maître » et qui semble dévoré par la démesure de son ego et une obsession de la persécution, régnant sans partage et surtout sans aucune considération pour les Frères.
Dans l’espoir que ceux qui ont choisi de lutter de l’intérieur réussissent dans leur tentative d’assainissement, je reprends ma liberté de parole et d’action dans la dignité et le respect des règles de la Maçonnerie régulière à laquelle je continue à appartenir et qui me lie à vous à jamais.
Jean-Claude Tardivat »