Dans le cadre des Tribunes Libres que le Myosotis du Dauphiné-Savoie accorde aux Frères de la GLNF qui souhaitent s'exprimer librement, voici un édito de notre Frère Arsène Mutin faisant part de son opinion concernant les ingérences à répétition de cinq Grands Maîtres européens...
« Bonjour Emmanuel et bonjour à tous.
J’ai préféré ne pas intervenir sur le précédent article du 29 juillet déjà très commenté.
Je vais donc être un peu long. Pardon d’avance.
Depuis des mois, les ennemis et concurrents de la GLNF accumulent agressions, coups bas et provocations pour la faire réagir en espérant qu’elle fera alors un faux pas. C’est fait, elle a réagi, mais n’a pas trébuché.
Il ne reste plus à ses détracteurs qu’à interpréter cette réaction à leur avantage : « la GLNF est déstabilisée, la GLNF a peur de la CMF, la GLNF appelle au secours, la GLNF pique sa crise de nerfs… » etc. Pour cela, (mais juste pour cela) faisons-leur toute confiance car, ils l’ont suffisamment prouvé, l’affabulation est leur spécialité.
La GLNF n’avait guère à craindre de ces attaques et elle aurait pu continuer à les ignorer.
Celui qui est fort et qui le sait n’a aucun besoin de le prouver à tout bout de champ.
Mais comme souvent une absence de réaction est taxée d’incapacité à réagir, il lui fallait bien, à la longue, montrer qu’elle n’est pas en état de mort clinique, comme voudraient le faire croire ses agresseurs, mais au contraire à nouveau en pleine possession de ses moyens, et aussi avertir que dorénavant « qui s’y frotte, s’y pique ».
Ces pétitions, pompeusement appelées appel de Bâle, déclaration de Berlin, de Vienne et autres lieux, et dites « des 5 Grandes Loges », n’ont de sens que par l’impact médiatique espéré par ceux qui les ont signées.
Elles ne sont visiblement issues d’aucune consultation préalable des instances de ces grandes loges et seulement le fait de leurs Grands Maîtres.
Imaginez-vous ces cinq Grands Maîtres réunis à l’heure du pastis, un jour pluvieux, et l’un d’eux qui lance : « Et si, histoire de tuer le temps, on réorganisait la franc-maçonnerie régulière européenne ? ».
Vous ne croyez pas à ce scenario ? Moi non plus.
Mais si on me disait qu’en 2012, Alain J. - cet ancien Grand Inspecteur de François Stifani pendant la crise, passé in extremis dans l’autre camp, nommé illico 33ème par le Suprême Conseil Pour La France, ex candidat à la Grande Maîtrise de la GLNF, autoproclamé rassembleur de l’opposition puis Grand Maître de la GLAMF - voyant que celle-ci ne parviendrait pas seule à détruire et remplacer la GLNF, est allé démarcher les 5 Grands Maîtres pour leur demander service au nom d’une ancienne amitié, là je commencerais à voir poindre un début d’explication à cette histoire de fous.
Il faut avouer que les déclarations grandiloquentes, dont les Grands Maîtres des 5 Grandes Loges, de la GLDF et de la GLAMF ont gratifié le web maçonnique, sont de vrais morceaux d’anthologie. En dernier lieu la réponse de la CMF datée du 25 07 à la déclaration des 5 Grandes Loges datée du 23 07 vaut son pesant d’avoine :
On apprend au passage que la CMF, avant même d’être constituée et d’avoir des statuts, a déjà son président. Il s’est désigné tout seul, comme le premier Grand Maître de la GLAMF. D’ailleurs, c’est le même.
On pourrait même rire de ce piètre feuilleton si, à chaque épisode, les frères des 5 Grandes Loges, ainsi que ceux de la GLAMF et de la GLDF ne se trouvaient pas mis devant le fait accompli.
On ne saurait donc leur en vouloir de faire partie de ces obédiences, seulement leur conseiller de conserver leur libre arbitre et de mettre leurs dirigeants à la retraite à la première occasion.
Une chose est sûre, et c’est bien ce qui dérange : la GLNF a repris la place qui était la sienne avant la crise qui l’a secouée, parmi les grandes obédiences françaises GODF, GLDF, FDH, … GLFF, … GLTSO, … , la place de laGrande Loge régulière reconnue en France par la GLUA.
Même si pour la plupart de ces autres obédiences la question de la régularité et celle de la reconnaissance sont incongrues, voire contraires à leur principes, elles n’en tiennent pas moins la GLNF en estime et la GLNF le leur rend bien, même si aucune n’en fait ouvertement état.
Dans leur ensemble, les maçons de la GLNF n’ont aucune envie que leurs frères du GODF, ou leurs sœurs de la GLFF … etc., changent de point de vue sur les questions de la régularité, du GADLU… etc. et renoncent à leur investissement social et idéologique, qui constitue l’essentiel de leur mission de maçon, qu’ils remplissent très bien.
La maçonnerie régulière donne un sens à la maçonnerie sociétale et réciproquement. Le produit de leur travail est complémentaire, comme celui de deux ouvriers qui travailleraient séparément sur des pièces de la même construction.
Aussi, la GLNF reconnaît le rôle du GODF, sa place dans la maçonnerie française, et ne veut pas que ça change, aussi bien que le GODF reconnaît la place de la GLNF et n’a probablement aucune envie de voir une autre obédience tenir (pour ne pas dire usurper) ce rôle d’obédience régulière reconnue. (J’ai cité seulement le GODF pour faire court).
Dire que le « paysage maçonnique français » est « à partager » relève à la fois d’une certaine insolence et d’une belle inconscience.
Le dernier arrivé à table ne se contente pas de demander gentiment une petite place mais annonce qu’il va refaire le menu et la distribution des parts, que ça plaise ou non.
Alentour les regards s’assombrissent.
GLAMF - et SCPLF - attention la fessée !
Salutations à tous les frères et sœurs qui lisent ce blog ».
Arsène Mutin