Regardez bien cette photo: il s'agit du visage de l'Empereur Napoléon reconstitué par intelligence artificielle par une start-up israélienne.
Le 15 aout 1769 naissait à Ajaccio en Corse, Napoléone Buonaparte, enfant dont le destin fascine jusqu’à aujourd’hui.
Né dans une famille de nobliaux désargentés, il s’est érigé à force d’un travail acharné jusqu’aux plus hautes fonctions, celles d’officier d’artillerie (jeune capitaine c’est par son action décisive que Toulon est repris aux anglais), de général (à 34 ans !), de 1er Consul, puis à celle incroyable d’Empereur des Français.
Ses détracteurs restent nombreux. A tel point que, même deux cents ans après sa mort, la République comme les médias se montrent incapables de rendre à ce grand français l’hommage qu’il mérite, lui qui a tant aimé la France et tant fait pour elle. Jusqu’à aujourd’hui, le pouvoir entend non pas « célébrer » la mémoire de l’empereur, mais la « commémorer ». Quelle étrange pudeur !
Les reproches qu’ils formulent n’ont pas à être ignorés, et ne sont pas toujours injustifiés, mais le principal ne semble pas fondé : la boucherie constituée par ce qui est appelé « les guerres napoléoniennes ». Or, à y regarder de près, le petit corse n’a jamais provoqué une guerre, mais à toujours dû subir et faire face à des coalitions de souverains étrangers qui déclaraient la guerre à la France. Deux exceptions à cela :
- La campagne d’Egypte qui avait pour but de concurrencer la vieille Angleterre aux Indes.
- La campagne de Russie, mais qui a été décidée en raison du fait que l’empereur Alexandre avait trahi sa parole de respecter le blocus continental à l’égard du vieil ennemi de la France à l’époque, l’Angleterre. C’est donc pour interdire les ports européens au nord et à l’est que l’Empereur s’est engagé vers ce qui s’avèrera être un désastre.
Qu’est-ce en comparaison des guerres provoquées par le roi François Ier ou Louis XIV ?
Certes, il y a 4 reproches qui peuvent objectivement être adressées à l’Empereur :
- Lorsqu’il n’était que le général Napoléon Bonaparte, lors de la campagne d’Egypte, il décide de remonter par le désert du Sinaï vers la Terre d’Israël pour prendre l’empire ottoman à revers. Lorsqu’il conquiert la petite ville de Jaffa, l’armée française massacre tout ce qu’elle peut. Une partie importante de la garnison arrive à se retrancher, ce qui fait perdre un temps précieux aux français. Pour en finir, des émissaires sont envoyés aux musulmans pour négocier une reddition contre la vie sauve. Une fois l’accord conclu, Bonaparte s’emporte et crie : « Que veulent-ils que j’en fasse ? ». Durant trois jours, les prisonniers sont exécutés de manière barbare, soit à la baïonnette, soit noyés, pour économiser les munitions. Un horrible crime de guerre, qui aura de graves conséquences lors du siège de Saint-Jean-D’acre, ou il sera vaincu. Un sort identique aurait d’ailleurs été réservé aux femmes. Sans vouloir justifier ces faits inqualifiables, il faut aussi rendre en considération que dans les mœurs de l’époque, et notamment dans cette région, ce n’était pas forcément unique.
- Le Décret infâme (curieusement cela n’a jamais choqué personne).
- Le rétablissement de l’esclavage, acte objectivement odieux, même avec la mentalité de l’époque. Mais, il n’a personnellement jamais disposé d’esclaves, et le regrettera à Sainte-Hélène.
- A Waterloo, son génie militaire ne s’exprime plus aussi magistralement que précédemment. L’Empereur a vieilli, il est malade. Il n’a plus l’allant de sa jeunesse. Il ne prend pas la peine, par exemple, de visiter les troupes pour les galvaniser, ni d’inspecter le terrain. Funeste erreur. S’il l’avait fait, il se serait rendu compte que le terrain était gorgé d’eau, boueux, et que donc les boulets de ses canons ne rebondissaient pas pour faire des trouées dans les rangs ennemis, mais restaient fichés dans la boue…Ce détail a notablement contribué à la défaite française. Notons que cette bataille a été la plus grande bataille de Francs-Maçons de l’histoire dont la fine fleur a été fauchée sur la morne plaine.
Mais…Même si ces évènements constituent des tâches à la gloire de l’Empereur Napoléon, il faut les situer dans le contexte de son œuvre au service de la France qui elle, est magistrale.
En effet, Napoléon, à fait entrer la France à son époque dans l’ère moderne tout en gardant les traditions qui ont fait la réputation de la France, il a bâti les fondements d’une société avancée en imaginant les socles éducatifs, juridiques, administratifs, économiques et même architecturaux qui servent toujours aujourd’hui à notre démocratie :
Son œuvre, son héritage :
Diffusion des idées de la révolution.
Le Code Civil. Le Code Pénal.
Les Lycées. Le baccalauréat.
La Banque de France.
Le Franc.
La Cour des Comptes.
Le Conseil économique et social.
Le Conseil d’état.
Le Conseil des Prud’hommes.
Les Préfets et les préfectures (134 départements !).
Les Chambres de Commerce.
La liberté des cultes.
Les consistoires organisant « le culte israélite ».
La Légion d’honneur.
Sur le plan architectural, il a embelli Paris :
L’arc de Triomphe, la colonne Vendôme, le Pont Napoléon, l’ajout d’une partie du Louvre, le numérotage des rues.
Bien-sûr, il y a le plan militaire où là aussi, il a pu exprimer son génie militaire et son talent :
Pour autant, comment oublier que ce génie militaire a sauvé la France à de multiples reprises :
Toulon le 20 décembre 1793 avec la batterie de canons qu’il commande en tant que capitaine d’artillerie, la « Batterie des gens sans peur ».
Lodi le 10 mai 1796
Arcole du 15 au 17 novembre 1796
Rivoli le 14 janvier 1797
Les Pyramides le 21 juillet 1798
Marengo le 14 juin 1800
Ulm le 19 octobre 1805
Austerlitz le 2 décembre 1805
Iéna le14 octobre 1806
Eylau le 8 février 1807
Friedland le 14 juin 1807
Wagram le 6 juillet 1809
La Moskova le 7 septembre 1812
Moscou le 14 septembre 1812
Leipzig le 19 octobre 1813
Champaubert le 10 février 1814
Montereau le 18 février 1814
Sous son impulsion et avec son aide, les sciences (il était membre actif de l’Académie des Sciences) ont fait un énorme bond en avant, la médecine particulièrement.
De même sous son règne, la Franc-Maçonnerie a pris un essor très important. Les loges se sont démultipliées et étaient même présentes au sein de la Grande Armée avec de multiples loges militaires.
On n‘a jamais su avec certitude si l’Empereur était Franc-Maçon ou pas. Les historiens se déchirent toujours entre ceux qui l’affirment et ceux qui le réfutent. Mais aucun d’eux n’a été en mesure d’apporter de preuve irréfutable dans un sens ou l’autre. Il n’existe pas de registre de présence signé de la main de Napoléon ni de Planche tracée relatant son initiation ni sa présence en loge. Ce qui est sûr c’est que la plupart de ses maréchaux – sans parler de ses généraux – « en étaient », comme ses frères, notamment Joseph, son frère aîné, Grand Maître du Grand Orient de France.
Mais surtout, il lui revient d’avoir coupé avec les mauvaises pratiques de l’Ancien Régime et même de la révolution à laquelle il a mis un terme en instituant la réussite au mérite et non en fonction de la naissance ou des relations…Ceci constitue l’une des beautés de la République Française jusqu’à aujourd’hui.
Enfin, on omet toujours de rappeler que l’Empereur Napoléon Ier aimait tellement les Français qu’il s’est sacrifié en se retirant à deux reprises, la première fois en 1814 après la campagne de France – il est vrai trahis par plusieurs de ses maréchaux - en abdiquant en faveur de son fils pour que d’une part les coalisés cessent leurs exactions et attaques tant contre l’armée française que contre les civils. Il ne voulait pas, en se maintenant, prendre le risque d’une guerre civile, et ne voulait pas que le sang français coule inutilement.
Le même schéma s’est produit à l’issue de la tragique défaite de Waterloo, et l’Empereur au lieu de réduire le Sénat hostile pour se maintenir, voire reconstituer une armée, s’est livré aux anglais qui ont trahis leur parole en l’envoyant dans la sinistre île de Sainte-Hélène au lieu de le laisser se retirer dans la campagne anglaise comme promis par le Capitaine du Bellérophon, navire à bord duquel il s’est constitué prisonnier.
L’Empereur laisse donc un souvenir et un bilan incroyable, faisant en comparaison pâlir de honte les dirigeants politiques contemporains. C’est probablement pour cela qu’ils cherchent méthodiquement à faire disparaître son souvenir.
Peine perdue, l’Empereur Napoléon, son histoire, son œuvre perceptible dans tous les pans de la société française est dans le cœur de tout bon français.
Puisse son exemple et son souvenir inspirer notre futur et guider nos pas, et que retentisse encore Le Chant du départ.