Dans notre précédent article, je vous relatais comment les partisans de François Stifani, ceux d’hier et d’aujourd’hui, s’entredéchiraient en s’excluant par dizaines, dans les provinces de Massilia et d’Aurelia…
Aujourd’hui on monte d’un cran, et on peut dire que nous atteignons presque le summum (celui ne sera atteint que lorsque Jean-Charles Fo. prendra à son tour la parole) avec l’interview exclusive que donne Claude C. ancien Grand Maître et surtout premier des Frères de la Côte, à François Koch journaliste de l’Express.
Cet entretien, malgré une intéressante analyse entre les lignes du profil psychologique de François Stifani, est symptomatique de la décomposition de notre obédience qui s'accentue, et marque probablement une étape supplémentaire annonçant la fin programmée de F.S...
En effet, sans minorer le moindre du monde l’écrasante responsabilité de F.S. dans l’actuelle désintégration de la GLNF, impossible, malgré les efforts que déploie Claude C. d’oublier que c’est par lui que les dérives ont commencées, particulièrement par la modification de nos institutions, qui ont confisquées l’autonomie des loges au seul bénéfice du Grand Maitre et de la Grande Loge. Bien en entendue, cette manœuvre s’est faite à l’époque habilement, sous le prétexte de se mettre en conformité avec la réglementation. Il n’en demeure pas moins que ce faisant, Claude C. a trahi la confiance que nous placions à cette époque dans la personne et la fonction de Grand Maître, sur la foi de l’expérience que nous avions de ses prédécesseurs.
De plus, l’ancien Grand Maitre Claude C. ne manque pas de toupet lorsqu’il laisse entendre qu’ il « ne peut garder le silence devant l’évolution de la crise », faisant référence au retrait de reconnaissance de plusieurs obédiences européennes, et particulièrement de la Grande Loge Unie d’Angleterre.
Pour lui, il n’y aurait donc que cela qui compte, les centaines – voire les milliers de frères suspendus ou radiés, les milliers de démissions, de loges qui quittent la GLNF, les journalistes avec leurs caméras dans nos Temples, tout comme ne compte pas la Règle en 12 Points constamment bafouée…
Toujours animé d’un culot étonnant, Claude C. nous révèle un scoop ! Il aurait désapprouvé la volonté de Jean-Charles Foe. de désigner François Stifani à sa succession. Ceci équivaut à révéler que Claude C. a soutenu Jean Murat contre François Stifani à la Grande Maîtrise !
Peut-être même que, fidèle a ses principes (qu’il réaffirme sans rire), interviendra-t-il au prochain Souverain Grand Comité dans le même sens ! Après tout, par les temps qui courent, tout est possible parmi les caciques de la GLNF, même l’inimaginable…
S’agissant toujours du Souverain Grand Comité, Claude C., qui ne manque décidément pas d’air, affirme que « les règles de désignation des membres du Souverain Grand Comité par le Grand Maître et de son fonctionnement sont à revoir », oubliant de préciser que c’est justement lui qui les a fixées par son règlement intérieur, modifié pour son bénéfice personnel en tant que Grand Maître, en 1997 !
Mieux : il affirme par avance qu’il y aura un problème de confiance lors de ce prochain S.G.C. : « Qui pourrait se porter garant de la fiabilité du vote capital prévu pour la désignation du candidat à la Grande Maîtrise ? Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y aura des doutes quant aux résultats, au moment où de nouveaux Grands Officiers Nationaux sont nommés devenant de ce fait membres du Souverain Grand Comité. »
Nous voici avertis, si nous ne nous en doutions pas !...
Après avoir éludé les relations de la GLNF – c’est-à-dire lui-même, entre autres – et des chefs d’états africains (pour être plus clair la participation des trois derniers Grands Maîtres dans le dispositif appelé France-Afrique), Claude C. appelle sans ambigüité de ses vœux le départ de François Stifani, dans un élan qui pourrait même ressembler à une tentative d’apparaître comme un recours ! Un de plus…
Tout cela démontre le processus de profonde décomposition de notre malheureuse obédience.
Accentué par la lettre ouverte que François Stifani lui a immédiatement adressée en réponse.
Il n’y a pas lieu de s’attarder sur une argumentation faible, mais qui ne s’est pas privée de relever l’ambiguïté de Claude C. qui critique les institutions qu’il a lui-même mis en place.
Ce qui est le plus intéressant, c’est la conclusion de F.S. :
« La cause de cette crise n'est pas une question de personne, comme certains tentent de le faire croire depuis le 4 décembre 2009, mais une remise en cause des bases mêmes qui président à la Fraternité que nous formons, à savoir la volonté d'œuvrer dans un même élan et de travailler unis à la Gloire du Grand Architecte de l'Univers. Ce n'est pas à toi qui fut initié au Grand Orient de France que je vais l'apprendre. »
N’est-ce pas un gag de voire un ancien Grand Maitre qui fût initié au Droit Humain faire une allusion malveillante à un autre ancien Grand Maître qui lui, fut initié au Grand Orient ? (Et si la solution à tous nos maux, n’était-t-elle pas d’avoir un Grand Maître initié à la G.L.N.F. ?)
Et François Stifani de poursuivre : « La campagne de déstabilisation - dirigée par les responsables du Suprême Conseil pour la France du REAA, secondés dans leurs manœuvres destructrices par deux autres responsables de Juridictions et quelques anciens dignitaires de la GLNF en quête de nouvelles positions - relève exclusivement d'une volonté de main mise sur notre Grande Loge et plus particulièrement sur ses infrastructures matérielles. »
Comment ne pas relever ce que j’ai surligné ?
François Stifani – dans le climat délétère de règlements de comptes ambiant – ne fait-il pas allusion à son prédécesseur Jean-Charles Foe. qui, comme on le sait de mieux en mieux, s’était servi de Claude Sei. le Président de FMR comme agent provocateur pour récupérer la Grande Maîtrise à son bénéfice ?
On se souvient en effet que le « coup » du 4 décembre 2009 avait été préparé chez J.C.F. au Luc, et que celui-ci, si le « puputsche » n’avait pas été éventé, aurait du se lever avec les 25 qui en fait, devaient être une centaine…
Tout ceci, évidement, sent le souffre, et promet encore d’autres règlements de comptes, dont en définitive, ce sont nous les frères de base qui sommes les otages souvent innocents…