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13 mars 2024 3 13 /03 /mars /2024 11:53
LA TRANSMISSION : QUÊTE D’AMOUR ET DE SPIRITUALITE.

C’est à l’occasion de l’invitation de l’écrivaine et philosophe Eliette Abécassis par le Grand Maître Provincial de la Province de Maine Atlantique, le T.'.R.'.F.'. Philippe Ber. et de son équipe de Grands Officiers Provinciaux, que le Myosotis du Dauphiné-Savoie a eu l’occasion de découvrir une province dynamique effectuant un très important travail maçonnique de fond.

On connaît le proverbe français « on a les dirigeants que l’on mérite », à se titre, la Province de Maine Atlantique est bien chanceuse : à l’image de son le G.’.M.’.P.’. les principaux Grands Officiers Provinciaux sont érudits, connaisseurs du V.’.L.’.S.’., humbles, bienveillants dévoués aux Frères. La marque des authentiques initiés.

Le Myosotis du Dauphiné-Savoie vous livre ici le compte-rendu rédigé par l’Assistant Grand Maître chargé de la Communication de la Province Maine Atlantique, le R.’.F.’. François Tes. :

« Le Grand Maitre Provincial de Maine-Atlantique le T.’.R.’.F.’. Philippe Ber. a eu l’honneur d’ accueillir jeudi 7 mars 2024 Madame Eliette Abécassis au Westhotel de la Chapelle sur Erdre pour une conférence qui lui tenait particulièrement à cœur. Plus de 260 personnes, Sœurs et Frères de toutes obédiences ainsi que des profanes sont venus à la rencontre notre invitée, pour écouter la conférence et bénéficier du jeu des séances de dédicaces auquel notre conférencière s’est prêtée avec beaucoup de gentillesse et d’élégance.

Le TRF Philippe Ber. Grand Maître Provincial de la Province de Maine Atlantique. (Photo: Emmanuel Ser. Tous droits réservés).

Le TRF Philippe Ber. Grand Maître Provincial de la Province de Maine Atlantique. (Photo: Emmanuel Ser. Tous droits réservés).

La conférence avait comme thème : « la transmission quête d’amour et de spiritualité ». La présence de cette lumineuse femme de lettres, écrivaine et réalisatrice, Éliette Abecassis, a captivé l’attention des personnes présentes à travers les réponses qu’elle a pu donner pour éclairer ce propos. Cette auteure a scénarisé de nombreux livres sur la pluralité de la transmission s’établissant entre autres à travers la spiritualité, la famille, le couple, les nouveaux réseaux sociaux.

L’animateur de cette conférence n’était autre que le journaliste Henri WEIL, qui, par sa propre expérience, nous a conduit sur le chemin de notre quête à tous.

Ainsi, durant presque deux heures, nous avons eu le plaisir de voyager autour de ce thème riche de sens.

Éliette Abécassis a enquêté sur son père pour écrire cet ouvrage « Transmissions » livrant son propre regard intime sur la vie de son père qui ne parle que très rarement de lui. Armand Abécassis a ainsi écrit et partagé sur la philosophie, sur énormément d’études apportant son regard sur le Talmud et d’un point de vue plus personnel et en retenue toute bienveillante, plaçant son interlocuteur au centre de ses propos, elle a pu partager sur son histoire, son enfance au Maroc, laissant le soin de rechercher certains éléments dans ses livres.

Cette enquête a amené énormément de surprises et dépasse de très loin la seule question qui consiste à dire pourquoi son père a voué sa vie à la transmission. Il a été dévoué à l’éducation dans ce sens, c’est l’héritage d’une tradition juive plurimillénaire dans la nécessité de transmettre de génération en génération de manière orale puis écrite. C’est une démarche transgénérationnelle qui oriente sa vie en particulier et qui oriente aussi le judaïsme né de cette volonté, de transmettre à partir des commandements de l’Eternel.

C’est l’acte de naissance du judaïsme puis dans un deuxième temps avec un personnage extraordinaire qui est Ezra au retour de Babylone, qui, quant à lui, a créé le canon biblique et la nécessité de transmettre à travers La Torah porteuse de valeurs universelles. C’est quelque chose dont nous avons besoin encore plus urgemment de nos jours.

Madame Eliette Abécassis, écrivaine et philosophe. (Photo: Emmanuel Ser. Tous droits réservés).

Madame Eliette Abécassis, écrivaine et philosophe. (Photo: Emmanuel Ser. Tous droits réservés).

A la question : « Comment votre père a-t-il perçu cet ouvrage à sa première lecture ? »

Eliette Abécassis répond que c’est un livre qui fait l’éloge de son père mais pour lui cela a été compliqué de se voir car la modestie le guide et sans doute cela l’a gêné de se découvrir à travers le regard de sa fille. De découvrir son portrait cela l’a entièrement bouleversé.

Mais pourquoi aller au-delà de la transmission orale ?

Il a écrit énormément de livres mais c’est essentiellement une transmission orale incarnée dans « Qumran » et aussi une transmission père -fille. L’écriture romanesque entraîne dans des dimensions de transmission. Raconter une histoire pour ouvrir à l’initiation.

Prolonger l’œuvre de son père par la création romanesque, est une démarche à part entière.

Un livre peut figer une personne et lorsque son père a lu « Transmissions », cela lui a permis de constater des lectures interprétatives et cela l’a réconcilié avec l’idée même de la rédaction de ce livre.

Le 1er roman d’Eliette Abécassis s’est vendu à 200 000 exemplaires et a été fortement inspiré par le Nom de la Rose de Umberto Ecco.  Cela a eu comme effet de réhausser le genre du « polar » à la philosophie et à l’histoire, notamment à partir du dogmatisme monastique décrit dans l’œuvre…. Le polar est, dans sa conception, un genre initiatique avec mystère et enquête. Le polar est une façon royale de transmettre pour envoûter le lecteur ; dans « Qumran » son premier roman, écrit à partir de la découverte des manuscrits qui sont des parchemins de l’époque de Jésus, on peut découvrir des éléments de vérité et se poser beaucoup de questions :

Qui étaient les Esséniens ?

Qui étaient les fils de lumière et par opposition les fils des ténèbres ?

Et c’est ce qui lui a donné l’envie d’écrire ce polar.

Arrivée à son 24ème ouvrage : « Transmissions » Quel souffle lui donne encore envie d’enquêter sur ses propres origines ?

La religion, le retour du fanatisme, questionnent énormément et inquiètent. Comment être en mesure de retrouver une foi éclairée et adogmatique ouverte aux autres ? Ces questions restent pour Eliette Abécassis essentielles :

Comment transmettre ?

Que transmettre ?

Pourquoi ces questions ? Tout simplement parce que l’on se perd dans cette révolution numérique et l’Intelligence Artificielle. Et on voit bien que nos enfants ne se raccrochent pas de la même façon au sens. La transmission est horizontale avec les réseaux sociaux et il y a surcharge d’infos qui ne sont pas nivelées. Tout est au même niveau. Ils ne savent plus comment faire la part des choses.

Comment raccrocher nos enfants à notre monde, à la transmission verticale ?

De notre tradition de nos aïeux de Moïse à ses disciples à travers le temps et enfin entre parents et enfants.

Mais que leur transmettre et surtout comment ?

Voici une piste :  En utilisant un langage religieux et métaphorique. Il faut sacraliser et ritualiser les instants qui favorisent cette transmission. Les moments de repas par exemple sont des moments humains de partage. Aussi, les ritualiser et les sacraliser permettent de les déconnecter du monde des réseaux sociaux. Emprunter la notion religieuse de rituel pour que, une fois par semaine, on aille au musée, on puisse passer un moment en famille, un moment culturel. Le judaïsme est une chance en ce sens car il offre comme tradition le Shabbat : Jour du repos, jour où toutes la famille et les amis peuvent se retrouver, jour où Dieu s’est arrêté de créer le monde. (NDLR : et qui se coupe de la modernité, du téléphone, de la télévision, des ordinateurs etc..)

En 2003, son roman Clandestin raconte l'histoire d'un amour impossible. Il fait partie de la sélection des douze livres du prix Goncourt et permet à Eliette Abecassis de faire le tour des lycées et rencontrer des élèves au travers du Goncourt pour les jeunes. Cela permet aussi de transmettre des choses dans un format propice à l’échange et au questionnement. Il est absolument nécessaire de porter « l’oralité de l’écrit ».

Dans un contexte où les ventes des romans s’effondrent dans le temps, il est nécessaire d’aller à la rencontre de ces élèves pour les ramener progressivement vers l’écriture.

L’ouvrage « Instagrammable » est un bon support car il fait prendre conscience que la jeune génération est devenue complètement esclaves des réseaux.

Pour que le discours soit entendu et compris, Il ne doit pas paraître d’un autre temps, il ne faut pas les braquer donc les amener à se poser les questions par eux-mêmes est une réelle réadaptation au temps présent.

Chaque époque apporte quelque chose de différent et le comprendre c’est certainement se donner une chance de transmettre plus efficacement.

Madame Eliette Abécassis, écrivaine et philosophe. (Photo: Emmanuel Ser. Tous droits réservés).

Madame Eliette Abécassis, écrivaine et philosophe. (Photo: Emmanuel Ser. Tous droits réservés).

Mais quelle différence entre professeur et maître ?

Le maître va transmettre non pas seulement un savoir mais également de l’être. Certaines valeurs humaines sont alors transmises par le Maitre pour faire en sorte que ses élèves s’élèvent moralement et spirituellement.

En comparaison, la Franc-Maçonnerie Régulière permet la transformation de l’individu et si cela se passe bien, cela permettra dans un temps plus éloigné de transformer la société tout entière.

Les études est-ce la même chose ?

Oui, l’étude est au centre du judaïsme. La valeur suprême du judaïsme c’est l’étude :

Alors que le peuple juif se perdait une fois le temple détruit, plus personne ne pratiquait et Ezra, lui, il a réussi à rassembler à travers :

-Le canon biblique ancien testament Torah.

-Création de la synagogue pour lire la Torah et prier.

Le fait de rapporter de Babylone le Talmud qui est un commentaire des lois écrites de la Torah, ce sont des centaines de rabbins qui discutent pendant des siècles.

Créer les yeshivas (maisons d’études) fondamentales pour permettre la transmission pour la renouveler. Réinterpréter la Torah pour chaque époque, la réformer en se libérant du texte initial.

Le mal est-il transmissible ?

Oui on transmet les névroses, ses propres névroses, nos propres problèmes et on peut mal transmettre et transmettre le mal. C’est d’une complexité rare de transmettre le bien et de faire évoluer les gens, tout seuls c’est trop difficile c’est pourquoi nous avons besoin de maîtres sur lesquels s’appuyer.

Les Sciences humaines trouvent un sens avec la transmission et inversement s’ouvre à une véritable pensée libre. Eliette Abécassis se considère comme un raconteur d’histoire mais elle considère que son père est un penseur et un passeur.

La transmission doit être remise au centre de l’actualité ?

Les valeurs de la modernité c’est l’accélération de l’économie etc… et cela va à l’encontre de la transmission donc il faut la remettre au centre de nos préoccupations dans notre responsabilité humaine. C’est un engagement humaniste

Les religions sont discréditées sur le sujet du fanatisme, les philosophes disent qu’on ne pourra jamais avoir accès à la vérité en raison de la philosophie critique alors que le monde se retourne en dogmatisme wokiste. Restent les psychanalystes mais on ne les entend plus donc pour avoir du sens auprès de quoi peut on se raccrocher ?

(Photo: François Tes. Avec son aimable autorisation. Tous droits réservés).

(Photo: François Tes. Avec son aimable autorisation. Tous droits réservés).

Questions posées à Eliette Abecassis

Q1 : Comment transmettre fidèlement ce que l’on a reçu en tenant compte du contexte et de notre propre évolution ?

C’est la grande question de notre époque

Notre évolution en tant qu’être humain est compliquée car c’est la révolution numérique qui cerne l’homme par des algorithmes (ex : parcours sup). « Quand j’entends cette question je pense à cette rationalisation scientifique et algorithmique ».

Comment rétablir la transmission de maître à disciple c’est un problème qu’on ne peut pas laisser de côté. Aussi, dans l’éducation des enfants il faut être extrêmement actif

Il faut reprendre les cailloux dans l ’œuvre du « petit poucet » comme exemple et les ramener progressivement dans la maison humaine le plus possible.

Q2 : Le livre « Instagrammable » est un ouvrage assez étourdissant. La transmission est-elle conditionnée au fait d’avoir une religion ?

Il y a une transmission à travers la religion, le judaïsme prévoit la survie du peuple de cette façon : c’est une nécessité. Mais la professeure de philosophie dit qu’il y a aussi beaucoup d’autres façons de transmettre :

La culture (NDLR : française) permet cela, nos auteurs, nos romanciers, notre histoire, les droits de l’homme, notre révolution doivent nous rendre fiers pour être en mesure de transmettre.

Aujourd’hui c’est un véritable problème car nos enfants ne comprennent plus le théâtre ni les livres. Il va nous falloir trouver les bonnes clés car lorsque l’on prend l’exemple de la transmission de l’amour. L’envie de tomber amoureux à travers la littérature a été en grande partie remplacée par une recherche de partenaire mais pas d’amour au sens strict du terme. La recherche s’effectue sur des critères uniquement rationnels et plus poétiques ou imaginaires.

Q3 :  la nécessité de se renouveler et le rôle de l’étude pour le judaïsme : Est-ce que le goût de l’étude peut favoriser la transmission ?

Tous types d’études et de travail intellectuel induisant un travail sur soi favorise la transmission. Pour cela il faut que le sujet fasse fi de l’immédiateté en se plongeant avec profondeur dans l’interprétation d’un texte.

Q4 : Le mal se transmet il par manque de connaissance et de culture ?

Une partie de la population qui manque d’étude et d’interprétation peut être vecteur de transmission du mal. L’ignorance ou le vide de sens se remplit des idéologies de la violence mais la transmission de la connaissance n’est pas non plus un rempart garanti contre le mal. Seule la volonté d’interpréter avec plusieurs sens peut abriter en partie du mal.

Q5 : vous parlez de transmission par votre père et qu’en est-il de votre mère ?

« Ma mère a eu un rôle essentiel dans ma vie car professeure de psychologie, elle m’a beaucoup appris, c’est une grande intellectuelle. »

Le rôle des mères est essentiel dans la transmission. Les mères continuent d’éduquer leurs enfants plus que les hommes et c’est un constat effectif.

 Q6 : On transmet pour réparer le monde ?

Ce sont des valeurs maçonniques. La vie consiste pour chaque homme sous la conduite de la raison à s’ouvrir à une spiritualité.

La foi c’est peut-être l’espérance en l’homme (Balzac) la foi est l’aboutissement de l’espérance.

La société a subi une mutation. La question est posée : Croyez-vous que la transmission à l’école française s’opère à travers une réelle qualité d’instruction ?

Les parents sont souvent démissionnaires non pas par lâcheté mais par soucis d’autorité et se retrouvent sans réelle capacité d’imposer les choses à leurs enfants.

Il faut prendre conscience qu’il n’y a pas d’éducation sans autorité parentale.

C’est le même phénomène pour l’école sans quoi école devient une machine à déformer plus qu’à former. L’idéologie wokiste qui, sous couvert de la liberté de penser, va leur désapprendre le questionnement en imposant le dogme.

Q7 : L’interprétation trop poussée peut-elle être défavorable à la transmission ?

À force d’interpréter, cela peut aboutir à un véritable délire. Il faut retrouver le sens car trop de liberté peut faire que l’on s’égare dans les pensées. La question est souvent plus importante que la réponse. Par exemple la fête de Pessah dans le judaïsme permet de lire un passage du Talmud et dans ce livre on y retrouve 4 fils, 4 transmissions possibles :

-Le sage : pose la question de la loi dans les traditions.

-Le simple : demande ce qu’est ceci.

-Le méchant rejette les questions et s’oppose aux lois.

-Le dernier fils ne pose pas la question car il ne sait plus la poser.

 à nos enfants de se poser des questions !

Après avoir illuminé notre soirée par une véritable connaissance et une transmission vertueuse, Eliette Abécassis a poursuivi avec une séance de dédicaces lors de l’apéritif organisé par les soins de la province. Un diner pendant lequel plus de 80 inscrits étaient présents a permis d’échanger avec convivialité autour de la transmission, la quête d’amour et de spiritualité. Tous ont pu repartir contents et satisfaits !

L'équipe du collège de la Province de Maine Atlantique, qui a oeuvré à la formidable réussite de cette soirée, autour du G(Photo: Emmanuel Ser. Tous droits réservés).MP.

L'équipe du collège de la Province de Maine Atlantique, qui a oeuvré à la formidable réussite de cette soirée, autour du G(Photo: Emmanuel Ser. Tous droits réservés).MP.

Merci à toute l’équipe sans qui rien n’aurait été possible ! Je ne puis les nommer tous mais soulignons l’engagement du D.’.G.’.M.’.P.’. le R.’.F.’. Dominique Mil., l’A.’.G.’.M.’.P.’. Nicolas de Sai. Que., le G.’.S.’.P.’. , le R.’.F.’. Gaël Le Gui. ainsi que son député le T.’.V.’.F.’. Didier Des., le R.’.F.’. Jean-Paul Sen.. en charge de la sécurité ainsi que la CPFI de Maine Atlantique et l’équipe de communication dont le T.’.V.’.F.’. Jérôme Pro., concepteur de notre flyer sans oublier votre humble serviteur et bien sûr pour leur présence si importante à nos yeux les TT.’.RR.’.FF.’. Jacques Mor.’. et Emmanuel Ser.’.. »

R.’.F.’. François Tes.

A.’.G.’.M.’.P.’. Chargé de la communication

Maine Atlantique 

Sceau de la Province de Maine Atlantique (GLNF)

Sceau de la Province de Maine Atlantique (GLNF)

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12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 15:11
C’EST GRAVE !  C’EST URGENT, C’EST TOUT DE SUITE !!!

Mes Frères,

Je vous livre un message urgentissime d’un haut dignitaire qui intervient ici en qualité de Frère Franc-maçon et non en qualité de son autorité.

Le cas qu’il évoque est à la fois terrible et urgentissime, raison pour laquelle je supplie tous ceux qui le peuvent de répondre à son appel dans l’instant-même, au nom de nos valeurs, de nos engagements et de notre raison d’être.

A NOUS, LES ENFANTS DE LA VEUVE !

« Notre Frère est atteint d’une tumeur au cerveau virulente, de classe 4. On ne peut pas faire pire.

Chaque heure qui passe, chaque heure qui vient sont déterminantes pour ses chances de survie.

Les chimios quotidiennes qu’il va subir en sortant de l’hôpital seront incompatibles avec des transports.

Pour sa femme et son fils ce sera un enfer.

Ça le sera d’autant plus que les 2 étant professions libérales, notre Frère n’a plus de revenus.

Son épouse ne pourra pas arrêter de travailler et devra être sur 4 fronts : le soutien quotidien de notre Frère qui sera laminé, leur fils, son travail, son propre moral.

Pour tout cela, nous leur avons trouvé un logement en face de la porte d’entrée de l’Hôpital. C’est essentiel car tout ce qui facilitera la vie de la famille sera déterminant pour que notre Frère ne baisse pas les bras face à toutes les adversités, dont la souffrance des siens.

S’il perd le moral, c’est fini...

Hélas c’est une location de courte durée fonctionnant en mode 1er réservé, 1er servi.

En clair, nous devons sortir 6 mois de suite. Car avec les Jeux Olympiques qui arrivent, le risque est, à tout moment, de se retrouver sans rien au-delà des 2 mois qui arrivent. Au pire moment, donc.

L’OAF ?

Le Vénérable Maître de la loge, s’en occupe. On va faire, on va même faire bien. Mais on ne peut hélas pas faire en 24h. Et de toute façon, ce ne sera pas suffisant, car notre Frère ne pourra pas retravailler avant un moment.

Il y a des tas de choses qu’on pourra faire pour obtenir des aides, des assurances, des soutiens…

 

Mais aussi cash que ça puisse être de le dire ainsi. L’heure n’est pas à se demander comment ne pas mettre la main à la poche. C’est grave. C’est urgent. C’est tout de suite.

Chacun d’entre nous qui peut (évidement) et veut aider clique ici https://www.kagnotte.com/k/pour-pk.html 

Je vous embrasse ».

 

 

 

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27 février 2024 2 27 /02 /février /2024 23:41
7 MARS 2024 : CONFERENCE D’ELIETTE ABECASSIS SUR LA TRANSMISSION, QUÊTE D’AMOUR ET DE SPIRITUALITE, AU SEIN DE LA PROVINCE DE MAINE ATLANTIQUE.

Le Myosotis du Dauphiné-Savoie s’est fait l’écho l’année dernière de la parution d’un nouveau livre écrit par la lumineuse écrivaine Eliette Abécassis, consacré à la Transmission.

Lumineuse par l’étendue des domaines qu’elle ne cesse d’approfondir dans son œuvre, tant dans les traditions universelles les plus diverses (par exemple japonaise) que dans la Tradition juive.

Fille d’une éminente psychanalyste et professeur de psychologie et d’un talmudiste réputé, lui aussi professeur d’université, Eliette Abécassis, normalienne et professeur agrégée de philosophie est l’auteur de multiples livres et romans où la métaphysique n’est jamais loin.

Aussi, c’est une initiative judicieuse que prend la Province de Maine Atlantique de la Grande Loge Nationale Française et son Grand Maître Provincial, le Très Respectable Frère Philippe Ber., en organisant une très intéressante conférence sur la Transmission :

« Quête d’amour et de spiritualité »

avec pour conférencière Eliette Abecassis, elle-même dépositaire d’une Transmission plurimillénaire.

La soirée sera animée par le journaliste Henri Weill.

Cet événement, ouvert à toutes et tous, se déroulera le 7 mars prochain à la Chapelle sur Erdre au Westhotel à partir de 19h.

Les inscriptions pour assister à la conférence sont ouvertes jusqu’au 5 mars inclus, tandis que la réservation pour le restaurant à l’issue de l’événement se clôturera le 2 mars par souci d’une bonne organisation.

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28 janvier 2024 7 28 /01 /janvier /2024 11:47
Sceau de la RL L'Etoile d'Israël.

Sceau de la RL L'Etoile d'Israël.

Aux côtés de la Franc-maçonnerie régulière représentée par la Grande Loge de l’Etat d’Israël, se sont développées plusieurs loges rattachées aux obédiences libérales françaises telles que le Fédération Internationale du Droit Humain, la Grande Loge de France et le Grand Orient de France. C’est au sein de cette dernière qu’est inscrite la R.’.L.’. Etoile d’Israël.

Des Frères de cet Atelier ont écrit en maçons un témoignage poignant sur le pogrom et les massacres abjects du 7 octobre 2023 dans les Kibboutzim qui bordent la bande de Gaza.

Ce témoignage parvenu au Myosotis du Dauphiné-Savoie grâce au R .’.F.’. Didoush, vous est livré ici intégralement :

LE TEMOIGNAGE POIGNANT DE LA R.’.L.’. L’ETOILE D’ISRAËL (GRAND ORIENT DE FRANCE)

Par mandement de la Loge « Etoile d’Israël » a l’Orient de Tel Aviv, du GODF,

suite aux évènements dramatiques survenus le 7 Octobre

 

LIBERTÉ, EGALITE, FRATERNITE

RESPECT ET TOLÉRANCE

 

Vénérable Maitre et vous tous mes sœurs et mes frères en vos grades et qualités.

Il est mission difficile que de décrire l’innommable par le succinct. Mais il est aussi louable et heureux de savoir que certains veulent savoir, quand d’autres n’en sont encore qu’au stade de considérer y croire. Nous tenons à vous remercier de nous permettre de dire une parole qui se doit de rester ambassadrice de l’humanité, malgré l’inhumain qui nous a bel et bien frappé. À l’horreur, nos doutes quant à l’humanité sont légion. Nous les partageons ici avec vous, dans un souci de fraternité et d’échange, nous qui nous encensons d’être ambassadeurs de lumière, malgré des ténèbres qui font douter de l’existence de cette dernière. Loin de nous l’envie de nous lancer dans la diatribe d’auto-victimisation, mais comprenez notre désarroi…La Shoah n’a même pas eu le temps de fêter ses 100 bougies que nous en allumons tous les soirs 1400 sur la place Dizengof à Tel-Aviv, devenue Mausolée de circonstance.

À l’effroi, au chagrin et au traumatisme d’une nation, d’un peuple, et peut-être même d’une génération toute entière, s’est ajouté la récupération politique. Comment, diable, existe-t-il encore des gens sur terre capables de douter ou pire, de remettre en question la véracité de preuves qui pourtant sont criantes de vérité, alors que les cris de nos victimes ne font déjà plus tellement écho. Comment se fait-il encore que l’on assomme l’opinion d’un « oui, mais » comme si le fait d’éventrer une jeune maman pouvait trouver une quelconque justification ? Sommes-nous devenus les proies d’un cauchemar que nous vivons les yeux bien ouverts, quand d’autres décident, par antisémitisme assumé, de les garder fermés face à l’innommable ? La presse est-elle devenue victime de la peur ? A-t-elle oublié l’importance de la neutralité ou pire, de l’indiscutable ? Les nombreux mouvements de solidarité internationale, représentants des plus nobles causes…Pourquoi jouent-ils soudain aux rois du silence quand leur message se vante pourtant d’être universel depuis tout temps ? Doit-on toujours rappeler la géopolitique quand, par dizaines, des familles se sont faites décimer sous les yeux des leurs dans un souci méticuleux de faire vivre l’enfer ?

Il se trouve que parmi les membres de notre loge, certains ont eu l’opportunité en leurs qualités professionnelles respectives, de visiter le sud et les lieux des massacres…D’entendre les témoignages, déchirants, de survivants ou de familles d’otages. Ou d’avoir été eux-mêmes rescapés de guerres face à ce même ennemi qui, rappelons-le, n’a fait que mettre en lumière sa menace si souvent proférée.

Lorsqu’on descend dans le sud, la beauté qui existait dans un jadis pas si lointain a laissé place à un décor digne d’un film apocalyptique. Un Soleil extraordinairement beau, derrière ces dunes de sables et ces palmiers enveloppent les villages délaissés par les citoyens. Les voilà maintenant habités par les forces de Tsahal, sur le qui-vive. On voit ces soldats, dont on oublie qu’ils ont 18 ans, scruter, surveiller, espérer, dans un théâtre de fiction qui n’en est plus une. Finis les films du samedi soir : Bienvenue dans le film de la vie de nos enfants. Et ne cherchez plus de scénaristes : nous en avons malheureusement beaucoup, qui sauront vous 

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LE TEMOIGNAGE POIGNANT DE LA R.’.L.’. L’ETOILE D’ISRAËL (GRAND ORIENT DE FRANCE)

raconter depuis leurs chaires, comment est mort le monde d’hier. Et comment il est d’urgence absolue de poser la prochaine pierre à un édifice qui semble s’écrouler sous nos yeux qui pleurent des larmes de sang.

On parvient aux kibboutz, berceaux d’un hier idéaliste qui a su, contre toute attente, matérialiser une utopie agricole et fraternelle. De générations en générations, des familles travaillent la terre dans ce qu’elle a de plus sioniste comme fruit à offrir. Ne cherchez plus le paradis sur terre…Il existe. Mais, le silence règne. Ceux qui connaissent la vie de ces régions ne peuvent qu’avoir une larme pour cette atmosphère qui annonce la couleur, et pour ces havres de paix qui font leurs adieux.

On perçoit entre deux bâtisses une petite bicyclette rouge renversée, comme si son conducteur n’avait pas eu le temps de terminer sa course…Ou peut-être pensait-il l’utiliser pour fuir celui qui allait lui tirer une balle dans la tête. Dans l’effroi, le vert du sol et les fleurs qui habillent la beauté de la campagne, s’accompagnent de débris de fenêtres, de drapeaux d’Israël mitraillés, de voitures abandonnées ou brulées. De maisons qui souvent furent construites par ces mêmes hommes et femmes qui les habitaient. Des constructeurs, des bâtisseurs. Des maçons avant l’heure.

On foule un sol jonché de vêtements et d’objets personnels laissés derrière soi. Il y a de tout : des vestes, une chaussure à laquelle il manque une sœur, et même la dépouille d’un chien.

Et puis, on parvient à l’entrée d’une petite maison…Dans la prairie investie par le fanatisme. L’odeur des cendres et de la peur agressent les narines. Et on pense à ces gens. On imagine leurs cris dans le vacarme du silence. Ces gens uniques qui arrivaient à se délecter d’un fruit cueilli le matin, et qui, on l’oublie, visionnaient la paix avec leurs frères, de l’autre côté de la barrière. Eux, les habitants des Kibbutz, les gens les plus purs encore existants, dans un monde qui capitalise jusqu’aux émotions. Eux qui s’émerveillaient de pommes et croquaient la vie à pleines dents. Là, dans la maison, la disposition des objets, du vêtement jusqu’à la théière, laissent imaginer la stupéfaction inimaginable de ces gens, qui une seconde auparavant buvaient leur thé et vivaient la vie.

Et puis…Des impacts de balles, dans le verre d’une vitre, derrière laquelle surement, se tenait une maman, un papa, une grand-mère ou un enfant.

À quelques mètres, un carton, rempli de beignets sucrés (les fameuses « Soufganiot »). Ces mêmes beignets que l’on distribue par coutume au pays tout entier pendant Hanouka, la fête des lumières. Là, les beignets gisent, sans saveurs, durs comme de la pierre…On aurait pu s’imaginer un régiment de fourmis attaquer la si généreuse pâtisserie. Mais les cris et les massacres semblent avoir effrayés jusqu’aux insectes. La nuit tombe, bien que le cadran montre midi.

On pénètre dans une autre maison noircie par le feu qui y a consumé jusqu’à l’âme. Et on ne peut s’empêcher de comparer ce royaume, du noir et du gris, avec les clichés par millions qui animent les encyclopédies sur la Shoah. On ne peut s’empêcher de faire un voyage dans le passé. Sauf qu’ici, personne ne nous a demandé si l’on voulait monter dans ce train vers la mort. D’un récit d’une grand-mère qui n’est plus, qui racontait un pogrom de son vivant, c’est au tour de nouvelles victimes de raconter peut-être un jour leurs récits…Et ces victimes n’ont même pas 8 ans.

« Faites attention ou vous marchez…il est possible que ce soit sur un corps » nous rappelle soudain le porte-parole militaire qui nous escorte.

On arrive dans un autre Kibboutz : Kfar Aza. Là où, dit-on avec mille guillemets, les terroristes s’en sont donnés à cœur joie. Et il y a, enfin, cette odeur…

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LE TEMOIGNAGE POIGNANT DE LA R.’.L.’. L’ETOILE D’ISRAËL (GRAND ORIENT DE FRANCE)

Avez-vous déjà senti l’odeur de la mort ? Celle qui franchit le plafond de verre des narines pour agresser celui de l’âme ? Et pourtant…cette odeur…nous la sentons à l’air libre. Cela fait quelques jours que le massacre s’est produit, et cette odeur perdure. Un nouvel engrais pour ces herbes qui elles aussi, furent témoin du pire. Plus de corps…Et malgré tout, l’odeur reste. Il y a pourtant du vent pour s’aérer face à l’irrespirable. Mais l’odeur persiste. Nos mémoires sont désormais des éponges. La mort a imbibé nos esprits. La boucherie parle d’elle-même, d’un silence qui fait saigner l’âme.

On passe par une autre maison…Au sol depuis l’entrée : un tapis de sang, celui d’un père de famille que l’on a trainé jusque dans le salon, pour l’assassiner devant sa femme et ses trois enfants. Dans une mare de sang, un couteau git. Un couteau de boucher. Le sang a repeint le sol de dalles blanches par cette couleur rouge et noir. De quoi nous faire reconsidérer, à vie, notre pave mosaïque. Assombri et durci par le temps, le sang s’est transformé en pierre. Cette même pierre qu’un père de famille n’aura plus jamais l’occasion de pouvoir polir. Cette pierre brute, qui finalement, coule dans notre sang.

À chaque encablure, chaque entrée de bungalow, ces miroirs…Ils nous attendent. Aux vues de ce qu’ils ont pu refléter, pendant des heures ce samedi-là, il fallait bien quelques secondes d’introspection. On se regarde. On s’attarde, le temps d’une seconde, à essayer de déceler dans le blanc de nos propres yeux les premières réponses aux mille et une questions qui nous hantent.

Avez-vous déjà tremblé d’un froid glaçant alors que le thermomètre annonce 28 degrés ? N’avez-vous jamais vu de vos yeux, dans un autre salon, un sol immaculé d’un rouge sombre sans que celui-ci ne provienne d’un tapis oriental ? Vos yeux ont-ils été un jour tourmentés par cette vision d’un berceau éclaboussé de sang ? Ou de landau dans lequel reposent des douilles d’armes semi-automatiques ? Certains, ayant découvert en premiers ces scènes inimaginables en ont même fait des crises cardiaques. L’un d’entre eux a fini par se suicider. Voilà, ce que nous avons pu ressentir, voir, toucher, palper…Pour ne plus jamais être les mêmes personnes.

On apprend par des témoignages que les terroristes ont utilisé des enfants comme appâts pour qu’ils appellent leurs proches à sortir de chez eux : pour ensuite les fusiller. Les appâts, évidemment, ont subi le même sort. Plus tard, une caméra montée à même un fusil de djihadiste, fait foi d’une si sublime cruauté : il tire, ce fusil…plusieurs fois…de loin. Puis de très près. Et encore plus près sur cette victime qui bien vite tombe à terre. Une balle aurait largement suffi à tuer de sang-froid, ce qui semble être un octogénaire proche des 90 ans. Que pensais-tu, toi le terroriste ? Que la main de Dieu ressusciterait ce Juif que tu as criblé de plusieurs balles ? Pensais-tu le tuer plusieurs fois ?

On en vient à douter de l’humanité toute entière quand on sait qu’il existe des monstres sur terre.

On tombe sur une vidéo, suffisamment violente pour faire s’arrêter le temps. Une césarienne de mauvaise fortune est imposée à une femme qu’on attache, qu’on bat, alors qu’une vie déjà morte s’extirpe de son ventre qui plus jamais ne servira à quoi que ce soit. Les yeux de la maman qui ne le sera jamais se révulsent d’une douleur qu’on ne saurait décrire, et c’est un terroriste glorieux qui la gifle pour qu’elle parvienne à rester encore un peu morte-vivante. Par le scotch qu’elle a sur la bouche, on comprend qu’on lui a enlevé jusqu’à l’honneur de pouvoir agoniser par un cri, qu’elle ne poussera évidemment pas.

Et puis on arrive à la morgue, dans la base militaire de Shura…Oubliez les chambres froides et les frigos nominatifs. Par dizaines, des containers annoncent le boulevard de l’enfer. Ils s’ouvrent à nous. Un nuage d’âmes refroidies par ce qu’elles ont vécues s’échappent, de l’habitacle. Et malgré nos masques, cette odeur revient. L’odeur de la mort. Le parfum du Mal. On voit alors sur des étages ces corps, dans des sacs noirs, ou blancs. Étrange coïncidence qui fit que les victimes, tuées par ceux qui voyaient le monde en noir ou en blanc, ne gisent dans des sacs de mêmes couleurs. Le binaire qui a tué nos victimes les suit jusque dans leurs demeures de métal froid.

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LE TEMOIGNAGE POIGNANT DE LA R.’.L.’. L’ETOILE D’ISRAËL (GRAND ORIENT DE FRANCE)

Un deuxième container s’ouvre à nous : Pas d’étages…

Mais des petits sacs…comme ceux qu’on distribue au supermarché. Le Rabbin qui se trouvait avec nous a dit alors ces mots : « Quand il n’y a pas de mots, l’important est de se taire…Mais comment se taire face à un tel spectacle ?? »

Nous comprenons que ce container est celui des bébés massacres. Ceux qu’on affuble symboliquement d’un rôle d’émissaires de la vie n’ont même pas eu le temps de remplir leurs missions.

On apprend que des squelettes difformes, encore jamais vu par des légistes, gisaient…Pour comprendre qu’il s’agissait en réalité d’un père qui, brulé vif, tenait son fils dans les bras. Une déchirante et éternelle étreinte.

On mentionne les viols de cadavres…comprenez, les consignes de l’ennemi étaient de souiller du Juif jusqu’à la moëlle. Dans les poches de certains terroristes, un petit papier. Les arabesques qui y figurent, magnifiquement calligraphiées, décrivent en réalité les directives données par le commandement du Hamas a ses troupes. La chose est limpide, la voici : “Retirez leurs cœurs, déchirez leurs foies”.

On apprend qu’un terroriste a photographié une grand-mère qu’il a massacrée auparavant, et publie sa photo sur son compte Facebook à elle. La famille de la victime a appris la mort de la grand-mère par Facebook. Comme dernier héritage au-delà de tout amour, la grand-mère a laisse derrière elle une petite fille sous un choc duquel elle ne sortira plus jamais.

On tombe sur une photo d’une soldate, morte…Et la photo, ô combien dérangeante, hurle le mal d’un corps que l’on a violé, après la vie qu’on lui a volée.

On apprend que les terroristes parvenaient à ouvrir les abris anti-bombes avec les enfants comme appâts, pour ensuite y jeter une grenade. Femmes, Hommes, Personnes âgées, Enfants…Les sangs s’y sont mélangés pour repeindre les murs d’un abri qui n’en fut plus.

Au passage d’un énième détail, sachez : parmi les victimes et les otages du 7 Octobre, il y avait bien des arabes israéliens qui eux aussi venaient danser la paix et des étrangers de passages qui vivaient de volontariat au kibboutz.

On entend sur les réseaux les hurlements à déchirer le cœur de ces jeunes qui appelaient leurs parents alors qu’ils fuyaient le site de la fête NOVA, effrayés d’apprendre que la mort les traquait…On entend dans ces voix le cri d’effroi d’hommes et de femmes redevenus enfants, le temps d’un instant ou d’une mort, alors que leurs parents leurs disaient que tout irait bien. On entend cette fille qui, au téléphone avec son père pour une dernière fois, lui dit :

« Papa, on m’a tiré dessus…Ne vient plus me chercher. Je t’aime ».

 On entend ce cri de cette petite fille, au milieu de la rue, hurlant a la mort « Où sont nos soldats ! » « Sauvez-nous ! » avant qu’un retentissement de fusil n’achève sa prière et ne réponde à celle du terroriste.

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LE TEMOIGNAGE POIGNANT DE LA R.’.L.’. L’ETOILE D’ISRAËL (GRAND ORIENT DE FRANCE)

Et tant d’autres inimaginables récits, témoignages, vidéos et photos qui attestent de l’existence de l’inhumanité sur la planète terre.

Le vécu qui est le nôtre après tout cela n’est évidemment que la quintessence du rien face à la vérité que ces gens ont dû vivre pour ensuite mourir. Rien, jamais, dans notre vie, ne nous avait préparé à infirmer notre imaginaire pour le rendre absolument caduc.

Tant de choses nous passent alors par la tête…Alors qu’à quelques milliers de kilomètres, le sujet du conflit Israélo-Palestinien n’attend pas midi pour refaire surface. Sans aucune seconde de répit pour le Juif qui ne faisait que boire son thé au lever du soleil un samedi 7 Octobre. Les pulsions électoralistes des uns, sans parler de la bêtise crasse de beaucoup d’autres, ont dû nous rappeler à notre devoir de militant pour une vérité qui se devait pourtant d’être indiscutable.

Alors que nous pensions, dans une naïveté qui nous caractérise que trop bien, que le monde serait à nos côtés…Nous nous sommes vite rendus, compte qu’a l’innommable s’est greffé l’abjecte.

En effet : jamais il n’a existé autant de preuves de l’existence du pire, et jamais autant de monde n’a douté de notre vérité pour finalement penser s’en dessaisir.

Le « Oui mais » s’entend, sans pudeur de par le monde, comme un nouveau slogan.

Pourquoi, seigneur, architecte, lumière, ou toute force suprême…Pourquoi, ne rappelle-t-on pas que ces gens du Sud que l’on a éventrés, violées, décapités, démembrés, souillés, écrasés d’immonde dessins, faisaient partie de ceux qui vivaient de paix, de cueillettes, d’envie d’un avenir en commun avec ceux qui vivent derrière la barrière. Pourquoi ne pas rappeler dans un souci de respect des faits que certains de ces mêmes citoyens Israéliens vivaient jadis de l’autre côté de cette barrière, à l’époque ou Israéliens et Arabes Palestiniens vivaient en parfaite communauté…Beeri : L’un des berceaux des plus somptueuses initiatives sionistes et propalestiniennes, tout à la fois. Ces mêmes Kibboutz, qui accueillaient des Palestiniens, et permettaient au concept de paix de ne pas être qu’une utopie obsolète.

Pourquoi ne pas rappeler les tenants et les aboutissants, les vérités, les actions, les initiatives de tant d’Israéliens…Comme par exemple une de nos sœurs fondatrices d’une initiative extraordinaire qui permet le partenariat entre médecins palestiniens et israéliens œuvrant ensemble pour la greffe de cœurs pour enfants des deux côtés de la barrière. Ou une autre qui depuis des années fait travailler palestiniens et israéliens ensemble dans une même entreprise…Et qu’elle n’est pas la seule à le faire.

Et la presse dans tout ça ? Disparue ?

Nous entendons aussi certains, hauts placés, qui osent encore la sornette appelant le Hamas un mouvement libérateur face à l’oppression…Que l’on adhère ou non aux politiques israéliennes, on en a trop vite oublié que dans un souci de paix, Israël a rendu ce territoire en 2005, ce même Gaza qui utilise l’argent du contribuable européen pour financer le métal de ses bombes au lieu du papier de ses livres. Un jour jadis, il y a mille ans ou peut être un mois et un jour, beaucoup encore espéraient en faire un territoire ami. Ce même territoire qui a envoyé ses ambassadeurs de l’enfer kidnapper et décimer des familles qui autrefois, y habitaient. Des gens à qui l’on a imposé de quitter leurs vies, leurs maisons, leurs berceaux, pour espérer un meilleur demain. Imaginez, un seul instant : Il est fort probable qu’une maison jadis habitée par un Israélien assassiné le 7 Octobre soit aujourd’hui occupée par un terroriste qui lui a fait la peau.

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LE TEMOIGNAGE POIGNANT DE LA R.’.L.’. L’ETOILE D’ISRAËL (GRAND ORIENT DE FRANCE)

On parle de libération du peuple Palestinien. Oui – mais de qui ? Parle-t-on des initiatives par centaines des autorités Israéliennes pour dépêtrer les gazaouis depuis des années ? Est-ce véritablement une quête libératrice d’un oppresseur que de tuer dans un territoire, dont la légitimité n’est, selon aucune carte, disputée ? Et quitte à le libérer d’un oppresseur, est-ce libérateur de décapiter 40 nourrissons ? De quoi les libérons-nous ? D’un passage obligatoire par la vie ?

La réponse à toutes ces questions, nous la connaissons, elle se résume par un seul mot de 4 lettres :

JUIF

Mais au-delà du Juif, car nous avons une fâcheuse tendance à savoir le pourquoi derrière le comment, c’est bien l’occident qui est visé. Et c’est par là où le soleil se lève que cet ennemi de toute forme de vie a commencé sa conquête obscure. Nous, qui siégeons à l’Orient, avons le devoir de reprendre le contrôle de ce soleil, surtout si ces messagers des ténèbres ne s’en cachent plus pour assouvir leur soif de cruauté. À défaut d’avoir les moyens de construire leurs écoles, malgré les rivières de dollars qui auraient pu en faire un petit Dubaï aux côtés d’Israël, c’est par l’acier et la machette qu’ils ont investi les lieux et tué même les leurs. Et à l’époque ou un nazi s’enorgueillit d’affubler les juifs d’une étoile avant de n’en laisser aucune trace, c’est aujourd’hui un nouveau terrorisme qui n’avait pas le temps d’innover dans le tissu, pour tout de suite créer 1.400 nouvelles étoiles dans notre voûte. Un Orient d’éternelle tristesse.

Des membres de notre atelier lancent une initiative pour attaquer le Hamas en justice pour « crime contre l’humanité ». Chose qui nous incombe d’accepter, au-delà de toute considération géopolitique, que rien ne justifie un acte auquel il est encore difficile d’affubler un terme.

Il est primordial…pardon…VITAL de détacher le conflit de ce qui s’est produit le 7 Octobre. Il n’est pas question seulement de Juifs, mais de l’humanité qui a été attaquée, depuis sa petite bicyclette rouge et jusqu’à sa grand-mère qui elle aura eu la punition de vivre deux holocaustes dans sa vie.

Pardonnez-nous, MTCF/MTCS ces paroles émues, nous qui nous devons de laisser à la porte du temple nos métaux. Mais notre ennemi ne s’est pas demandé s’il devait ou non laisser le fusil à la porte de la maison qu’il allait brûler. Et si vous vouliez avoir d’une loge un avis qui diffère, sachez que la Franc-Maçonnerie est interdite de l’autre côté de la barrière.

Rappelons que le terme « Sionisme » peut aussi rimer avec « cause Palestinienne ». Beaucoup d’entre nous, maçons ou du monde profane, israéliens de tous bords, croient en cette matrice qui n’a pourtant jamais cessé d’exister. Être sioniste c’est croire au droit, pardon, au devoir du peuple juif, d’avoir une terre à lui. Comment par tous les diables qui nous ont attaqués, a-t-on pu laisser ce terme être dévoyé si fort pour qu’il devienne une insulte ?

Nous gémissons, mais espérons de toutes nos forces, que nos paroles seront entendues comme un cri d’alarme, face au mal qui a frappé à notre porte un certain 7 Octobre mais qui a aussi par la suite frappe aux portes de l’Europe, à commencer par l’affreux meurtre du professeur Bernard, symbole du savoir après un Samuel Paty qui était symbole de la liberté d’expression.

Après l’attaque du Bataclan, il ne nous a pas semblé qu’il y avait dans la balance mondiale deux poids pour deux mesures. Le monde devait faire un, et c’est ce qu’il a fait. Nous vous invitons ainsi, frères et sœurs qui décorez vos colonnes, de transmettre au plus grand nombre notre message.

Israël mérite d’être crue car ici, et à nouveau, c’est notre vérité à tous : hommes et femmes du monde.

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LE TEMOIGNAGE POIGNANT DE LA R.’.L.’. L’ETOILE D’ISRAËL (GRAND ORIENT DE FRANCE)

Nous partageons aujourd’hui, avec vous, un slogan qui inonde les réseaux sociaux. Un slogan qui, il nous semble, devrait résumer notre travail en tant que Maçons, en tant qu’hommes et femmes, en tant qu’êtres qui respirent la vie et qui la souhaitent à d’autres, même si ceux-là ne partagent pas la même opinion.

Nous vous invitons, avec l’humilité, gravité, et urgence, d’en faire telle notre devise, un leitmotiv, un souffle, un but, un travail, une mission…Elle ne requiert de vous, de nous, de croire que les monstres existent, et que ces monstres sont des hommes.

Ce slogan le voici, il est le nôtre dorénavant :

Plus jamais : C’est maintenant !

Texte écrit par notre F. BEN. ROS.

Nous avons dit

 

Le F…Sec.                                                                                                    Le VM

R...D/S...I                                                                                                      S…E/A…T

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12 janvier 2024 5 12 /01 /janvier /2024 06:33
Alexandre Jardin. (Photo:Avec l'aimable autorisation d'Alexandre Jardin. Tous droits réservés).

Alexandre Jardin. (Photo:Avec l'aimable autorisation d'Alexandre Jardin. Tous droits réservés).

C’est une interview inhabituelle que le Myosotis du Dauphiné-Savoie offre à ses lectrices et lecteurs en ce début d’année 2024 : une conversation à bâtons rompus et sans concessions avec un des écrivains contemporains les plus adulé par le grand public.

Alexandre Jardin est né le 14 avril 1965 et exerce son talent en tant qu’écrivain et cinéaste, milieu où son père, Pascal Jardin s’est aussi fait un nom, en son temps.

Il est devenu célèbre en publiant à l’âge de vingt ans « Bille en tête », son premier roman, couronnés du prix du 1er roman.

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (section Économie et finances), il devient chroniqueur au Figaro et pour d’autres journaux, chroniqueur littéraire sur Canal+ dans l'émission Nulle Part Ailleurs aux côtés de Philippe Gildas et d’Antoine de Caunes.

Il écrit aussi trois scénarii et les réalise, dont Fanfan et Oui.

Alexandre Jardin. (Photo:Avec l'aimable autorisation d'Alexandre Jardin. Tous droits réservés).

Alexandre Jardin. (Photo:Avec l'aimable autorisation d'Alexandre Jardin. Tous droits réservés).

En 1988, il reçoit le prix Fémina pour son livre Le Zèbre, ouvrage qui est adapté au cinéma par Jean Poiret en 1992, film qui obtient un certain succès.

A ce jour, il a écrit quelques 31 romans et trois essais.

Dans la première partie de son œuvre, il écrit avec un talent inégalé sur l’amour – la grande affaire de sa vie - et sur la manière de le renouveler constamment. Il y déploie un certain génie, ce qui lui octroie une certaine célébrité et le rend très populaire au sein du grand public, féminin en particulier.

En 1999, il est à l'origine de la création de l'association Lire et faire lire avec le journaliste Pascal Guénée ancien Président du Relais civique qui a « pour objectif de transmettre le plaisir de la lecture en pariant sur le lien intergénérationnel. ».

En 2002, il poursuit son engagement associatif avec la création de l'association Mille mots pour laquelle des bénévoles interviennent en prison. Il est également parrain de l'association Unis-Cité qui propose un service civil volontaire aux jeunes âgés entre 18 et 25 ans. Il publie 1+1+1 qui est un mode d'emploi pour faire de la politique autrement.

En 2007, à l'approche de l'élection présidentielle, il crée le site « Comment on fait », pour faire appel au bon sens des Français afin de résoudre leurs problèmes. L'idée est de communiquer les meilleures propositions pratiques au vainqueur de la présidentielle.

En 2011, il publie « Des gens très bien », un livre qui constitue un premier tournant dans son œuvre, souvent inspirée par les membres apparemment fantasques de sa famille. Cette fois, il se démarque autant que possible de son grand-père, directeur de cabinet de Pierre Laval avant d’être affecté à l’ambassade de la France de Vichy à Berne.

CONVERSATION A BATONS ROMPUS AVEC UN DES PLUS TALENTUEUX ECRIVAINS FRANCAIS : ALEXANDRE JARDIN.

Selon Alexandre, en étant directeur de cabinet du Président du Conseil Pierre Laval, qui cumulait aussi le portefeuille de l’intérieur et des affaires étrangères, Jean Jardin son grand-père, ne pouvait pas avoir les mains propres dans l’organisation des rafles de juifs, particulièrement celle du Vel d’Hiv en 1942, fonctionnellement. Dans cette conviction, il s’appuie sur le fait que toutes les traces de Jean Jardin ont disparues des archives, ce qui signerait une action de « blanchiment ». Une grande partie de sa famille furieuse de sa prise de position le critique violemment et rompt ses relations avec lui.

En 2012, lors de la présidentielle, il reproche à François Hollande une vision quantitative de la politique d'éducation, et un manque de vision qualitative.

Son appel « Aux actes, citoyens ! » est signé par l’Association des maires de France (AMF), l’Association des maires de grandes villes de France (AMGVF), la Fédération des villes moyennes (FVM) ainsi que l’Association des maires ruraux de France (AMRF) lors d’un colloque organisé le 28 mai 2014 au Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Il fonde en 2015 un mouvement citoyen, Bleu Blanc Zèbre qui rassemble des opérateurs efficaces pour réparer les fractures du pays et annonce en décembre 2016 sa candidature à l'élection présidentielle française de 2017, pour faire compter dans le débat public la France efficace, obtenant déjà des résultats, mais ne réussit pas à réunir les 500 parrainages nécessaires.

Au cours d’une de ses nombreuses apparitions dans des émissions télévisées, il crève l’écran dans un débat avec Tarek Ramadan. Celui-ci croit emberlificoter avec un discours pseudo-philosophique et soporifique pour les bisounours, qu’Alexandre Jardin rend aussi faux que vain par une seule phrase : « Quand j’écoute quelqu’un, j’écoute ce qu’il dit, j’écoute aussi ce qu’il est, et je crois qu’on vous entendrait mieux, parce que manifestement vous êtes sincère, s’il y avait un peu plus d’amour chez vous, c’est-à-dire qu’il y a quelque chose d’extrêmement violent dans votre manière d’être, dans votre façon d’être, je pense qu’on vous entendrait mieux si on sentait qu’il y avait quelque chose vraiment d’amour (…) donc, si vous voulez faire évoluer le monde musulman, développez ça chez vous, au lieu de développer cette espèce de violence verbale ! »… (Quelle finesse et quelle justesse dans l’analyse, lorsqu’on découvre bien des années après le vrai visage de l’intellectuel islamiste, petit-fils du fondateur des « Frères musulmans » !).

De même lorsqu’il jette une brique de lait dans « l’émission politique » sur France 2 à la face de Bruno Le Maire qu’il dénonce comme étant indigne en raison de l’arrogance technocratique de son programme politique en vue de l’élection présidentielle.

Le 5 juin 2019, il publie Le Roman vrai d’Alexandre, autre tournant dans sa carrière d’écrivain à succès, dans lequel il avoue les mensonges qui ont jalonné son œuvre littéraire, livre étonnant de sincérité qui témoigne de sa recherche d’authenticité et de vérité.

CONVERSATION A BATONS ROMPUS AVEC UN DES PLUS TALENTUEUX ECRIVAINS FRANCAIS : ALEXANDRE JARDIN.

Son dernier livre est paru le 6 septembre 2023 : Frères (Albin Michel. 164 pages, 20 €). Il n’est pas présenté comme étant un roman et traite de sa relation et du suicide de son Frère Emmanuel qu’il pense ainsi refaire vivre. C’est l’occasion d’une nouvelle polémique avec sa famille qui supporte difficilement de voir Alexandre profiter de sa notoriété d’écrivain à succès pour livrer ses secrets au grand public.

Alexandre Jardin chez Pascal Praud . (Photo:Avec l'aimable autorisation d'Alexandre Jardin. Tous droits réservés).

Alexandre Jardin chez Pascal Praud . (Photo:Avec l'aimable autorisation d'Alexandre Jardin. Tous droits réservés).

On peut aimer ou ne pas aimer l’écriture d’Alexandre Jardin, on peut même critiquer ce qu’il écrit ou sa démarche d’écrivain, mais une chose est sûre, c’est un homme courageux qui a su se mettre en danger, risquer de tout perdre pour se mettre en règle avec sa conscience.

C’est précisément une conscience, qui a pris le risque de s’attirer les foudres d’une partie de sa famille qui garde jusqu’à aujourd’hui le culte d’un zélé serviteur de Pierre Laval, chantre de la collaboration, en se démarquant complètement de ses idées. C’est ainsi qu’il répond toujours présent lorsqu’il s’agit de défendre les valeurs humanistes de la civilisation occidentale.

Alexandre Jardin, n’est pas un écrivain comme les autres : c’est un homme sincère et attachant, qui cherche à être utile à ses semblables, utile à sa patrie, à faire avancer la société. C’est ce que vous découvrirez dans la conversation très intimiste qui suit, dans laquelle il se confie comme jamais, et où il évoque aussi bien son rapport à la collaboration avec les nazis, les structures de pensée, son intérêt pour le Talmud, les dimensions d’un écrivain etc... Pour Alexandre, la réflexion doit évidemment donner lieu à l’action. Autant d’éléments qui font de lui un maçon sans tablier…

Alexandre Jardin. (Photo:Avec l'aimable autorisation d'Alexandre Jardin. Tous droits réservés).

Alexandre Jardin. (Photo:Avec l'aimable autorisation d'Alexandre Jardin. Tous droits réservés).

Alexandre Jardin, tout d’abord, merci d’avoir accepté cet entretien avec le Myosotis du Dauphiné-Savoie, média dont les lectrices et lecteurs sont essentiellement des Francs-maçons résidant dans le monde entier, mais particulièrement en France.

Tu es né dans une famille qui a toujours été proche des milieux littéraires, tes grands-parents Jardin étaient amis avec la plupart des écrivains importants d’avant-guerre, notamment de Gide, ton papa, Pascal Jardin, était lui-même un scénariste et dialoguiste de grand talent (entre autres Le Train, Le vieux fusil, Le Chat etc..).

Est-ce cela qui t’a donné envie de suivre cette direction ?

Je savais qu’il était possible de corriger le réel avec un stylo, puisque c’était naturel dans ma famille. Je savais donc qu’on n’était pas obligé de tolérer le réel : on pouvait le corriger. De même qu’un fils de boulanger sait qu’on peut faire du pain, je savais qu’on pouvait s’opposer à la réalité. Ça change absolument tout, de savoir que c’est possible. Donc, ça a été complètement naturel, comme un fils de boulanger se met à faire du pain.

 

Quels sont tes auteurs préférés et comment ont-ils influencé ton propre travail ?

De très loin, mon auteur préféré, c’est ma grand-mère (appelée « Mouty » dans ses romans et dans sa famille. NDLR), qui était une écrivaine non pratiquante. Elle ne publiait pas, elle n’écrivait pas, mais elle créait sa langue. Elle ne parlait absolument pas comme tout le monde, et au fond, je crois que sa langue, dans laquelle on retrouvait celle des grands écrivains qu’elle a fréquenté ou aimé, contenait un peu de Paul Morand, un peu de Giraudoux, un peu d’Abélio, un peu de beaucoup de monde. Mais elle créait ses mots. Elle créait tout le temps un langage très émotionnel, qui permettait d’entrer en contact avec les autres. Et on retrouve sa langue chez mon père, on la retrouve chez moi… Il y a une liberté verbale, qui nous vient d’elle. Donc, avant de lire, j’ai entendu un certain français qui m’a été tout de suite très familier. Et puis ensuite, il y a eu tout un vrac : souvent de très sales types, puisque malheureusement le talent et la qualité éthique sont complètement décorrélés, ça va de Morand à Aragon, c’est-à-dire d’un sale type antisémite de génie à un franc soutien de Staline. Mais tous ces êtres ont brassé une langue française d’exception, d’une vitalité artistique stupéfiante, et ça m’a accoutumé à croire aux mots. Je voyais bien que chez ces êtres-là, le mot vaut la chose. Le mot est si puissant, que chez eux, le mot « palais », vaut Versailles. Donc, il y avait une possibilité de substituer à la réalité, un paysage de mots.

 

C’est intéressant ce que tu dis, parce que lorsque tu parles ainsi de ta grand-mère, j’ai toujours pensé que tu avais une cousine qui était une écrivaine potentielle, et qui ne pratique pas…Caroline. J’ai des écrits d’elle absolument extraordinaires, dégageant d’intenses émotions et démontrant un talent certain…

Oui, aussi. C’est le cas de presque nous tous. Ils sont pratiquants ou pas.

 

Emmanuel pratiquait aussi ?

Oui, il y a une poésie extraordinaire chez Emmanuel.

 

Y a-t-il des livres particuliers qui ont eu un impact significatif sur ta carrière d’écrivain?

Il y a eu un livre qui m’a tenu très loin des romans, pendant très longtemps, que j’ai lu à quatorze ans, et qui m’a si puissamment impressionné, que le reste des romans m’a semblé sans saveur pendant très longtemps : ça a été ma découverte du Voyage au bout de la nuit. Je ne savais pas qu’on pouvait faire cela avec du français. Ensuite, j’ai lu un des livres cousin de cet ouvrage, qui est Le feu de Barbusse, ou on retrouve cette langue des tranchés dans laquelle se mêlent le parler populaire, le parler ouvrier, la langue élaborée des grands lettrés français du début du vingtième siècle. Ça peut sembler étrange, parce que c’est très éloigné de ma langue, mais ça m’a tenu assez loin de la littérature pendant des années et je me suis réfugié à l’époque dans la lecture de biographies. Donc, je dois être un des plus gros lecteurs de biographies. J’ai dû lire quasiment tout sur Talleyrand, tout ce qu’on pouvait lire sur Disraeli en français ou en anglais, tout ce qu’on pouvait lire sur Ibn Séoud, tout ce qu’on pouvait lire sur Frédéric von Hohenstoffen, qui est probablement le plus grand politique de tous les temps, puisque c’est lui qui importe en occident la science expérimentale arabe, qui donc modifie la structure psychique de l’Occident par décret impérial.

Donc, au fond, j’ai d’abord basculé dans les biographies avant de rejoindre le roman.

Et les biographies m’ont permises de fréquenter des gens triés sur le volet sur plusieurs siècles, qui m’apprenaient jusqu’où on pouvait être… On pouvait être empereur, et prendre en main la destinée du psychisme occidental, ce qu’on ne m’apprenait pas à l’école. Frédéric von Hohenstoffen, est le contemporain de Saint-Louis. Saint-Louis traîne sous un chêne avec des glands, pendant que l’autre réforme la psyché humaine…

Frédéric II de Hohenstoffen

Frédéric II de Hohenstoffen

Peux-tu évoquer ta vision de ton propre parcours en tant qu'écrivain ? As-tu des regrets ?

J’ai fait ce que j’ai pu ! C’est-à-dire que j’ai commencé par corriger le réel parce qu’il m’était difficilement supportable… J’avais un vrai trouble en face de la réalité, qui me dérangeait profondément, donc je le corrigeais en prenant un Bic. Et puis, progressivement, je m’en suis rapproché avec des livres comme Des gens très bien, avec d’autres textes… Et puis je m’en suis rapproché aussi par mes engagements associatifs, mes engagements sociaux, éthiques, qui m’ont mis en contact avec toutes sortes de gens qui ne faisaient vraiment pas partie de mon premier cercle, et je me suis mis à vivre avec la réalité sociale de mon pays, et à vraiment connaître le fond de mon pays. Et ça m’a rendu amoureux du réel. J’ai passionnément aimé l’intelligence des autres, qui était bien, bien plus grande que celle de mon milieu d’origine. J’ignorais complètement qu’il y avait autant de formes d’intelligences qui ne ressemblaient pas à celle à laquelle on m’avait initié.

Et puis, il y a eu un acte fantastique dans ma vie, je dis un acte comme un acte au théâtre, qui a démarré il y a trois ans, quand j’ai rencontré une femme d’une toute autre dimension, que j’appelle « ma femme-vie », qui est quelqu’un qui sait vivre au bon niveau à peu près tout. Je me suis rendu-compte à quel point je vivais plein de parties de ma vie, pas au bon niveau. Et c’est comme si elle avait tout réajusté, et depuis qu’elle est là, tout ce que je vais écrire aura une autre couleur, et le livre Frères a une densité émotionnelle qui m’était inaccessible avant.

Parce que pour pouvoir écrire Frères, il faut des transformations intérieures très puissantes que je lui dois, que je dois à cette femme qui est plus élevée que moi. Parce que c’est très, très rare, un être humain qui est juste au bon niveau, qui est dans le Sacré quand il y a du Sacré, qui est dans la déconnade quand il en faut, qui ne se trompe jamais de niveau. J’insiste parce qu’un des grands troubles de notre époque c’est que quasiment tout est vécu au mauvais niveau. Les gens qui s’expriment dans les journaux ou sur les chaînes de télévision ou sur les réseaux, parlent très souvent en écho à ce qu’ils sont et non pas au juste niveau de ce qu’ils voient. Ils sont en général très prisonniers de leur ego, de leur référentiel. Ils ont un mal fou à accéder à un regard juste, à prendre réellement conscience de ce qui se passe. Je vois bien que cela correspond à un trouble qui est bien, bien plus grand que de la connerie, c’est qu’il est difficile de vivre au bon niveau. On vit en général englués dans nos peurs, dans nos référentiels, dans nos réflexes identitaires, dans nos paniques, très rarement au niveau de l’Autre. Or, ce qu’on regarde, c’est toujours un autre.

Alexandre Jardin: Frères.

Alexandre Jardin: Frères.

Comment t’es venue cette envie et ce talent pour parler d’amour ?

D’abord, j’en ai très mal parlé pendant toutes les années où j’ai écrit mes romans d’amour, de jeunesse, parce que je parlais de quelque chose que je ne connaissais pas, que j’espérais, que j’imaginais. Et tout ce que à quoi j’ai cru en écrivant ces livres, aujourd’hui, je n’y crois plus. Je croyais, par exemple, que le déclin du désir était à peu près inévitable et inscrit dans les relations. Je ne savais pas que quand on rencontre sa vraie femme, tout est donné, qu’au fond, il n’y a rien à faire. Je pensais qu’il fallait s’agiter, donc, mes personnages s’agitent. Je n’avais absolument pas compris à quel point, quand on est à la bonne place, en réalité, tout est donné.

Par conséquent, ça doit être difficile d’écrire des histoires d’amour qu’on n’a pas forcement soi-même vécu ?

Ça crée des fictions très agitées. Je ne savais pas vraiment ce que c’était… Je savais que ça m’arriverait, mais je ne savais pas très bien ce qui pouvait m’arriver, parce que j’avais une connaissance extérieure de ce mot, et non pas de l’intérieur de l’amour. Donc, je faisais ce que je pouvais ! (Il rigole. NDLR) Mais j’ai écrit sur des personnages qui sont très agités.

Justement, tu fais souvent appel aux membres de ta famille pour constituer les personnages de tes livres. Depuis un certain temps tu as commencé à aussi à parler de toi, à te mettre en scène... Comment ton expérience personnelle influence-t-elle ton écriture ?

Tant que j’étais relativement coupé du fond de mon être, je ne pouvais pas écrire autrement que ce que je faisais, que ce que j’écrivais. Ce qui modifie vraiment la texture d’un texte, c’est la qualité de sa présence au monde. Quand on est effectivement présent dans sa propre vie, on n’écrit pas du tout de la même manière. Donc, je ne dirais pas que sont des évènements, ce sont plutôt des évènements intérieurs, des états de conscience différents, des états d’éveil différents.

Pourquoi ce besoin de mêler des éléments autobiographiques dans ton œuvres ?

Parce qu’il s’est trouvé que la plupart des gens de ma famille portaient des grands sujets. Par exemple, mon père Pascal Jardin, on peut le décrire comme un scénariste, écrivain, ou, comme je l’ai fait dans un livre qui s’appelle Le Zubial, qui traite d’un très grand sujet que portait mon père : la possibilité de vivre sans la peur. Que se passe-t-il dans notre vie, si la peur ne gouverne plus ? Il se passe ce qui se passe dans Le Zubial. C’était un des grands sujets que portait mon père. Il en portait plusieurs autres, mais dans ce livre, j’ai décidé de traiter d’un grand sujet dont il était porteur. Or il y a beaucoup de gens ou de situations dans ma famille qui ont porté de grands sujets. On va parler peut-être après des Gens très bien, mais, au-delà de mon grand-père dont il est question dans ce livre, c’est aussi un livre qui parle de la possibilité de dire la vérité en famille. Or, c’était un sujet central, chez nous. Donc, j’ai souvent vu dans ma propre famille, d’immenses sujets qui dépassaient les questions propres à ma famille. Je voyais de grands sujets universels, parce qu’après tout, ce n’était pas la première famille où il était impossible de dire la vérité et j’ai souvent perçu les membres de ma famille comme des héros en positif ou en négatif, vivant au sein de très grandes tragédies et porteurs de questionnements, de positionnements aussi puissants que ceux que l’on peut trouver dans les pièces de Racine

CONVERSATION A BATONS ROMPUS AVEC UN DES PLUS TALENTUEUX ECRIVAINS FRANCAIS : ALEXANDRE JARDIN.

Permets-moi de t’opposer une critique : tu dresses le portrait de femmes aisément reconnaissables qui ont croisées ta vie dans Chaque femme est un roman. Certains sont peu flatteurs. Ne trouves-tu pas lâche de régler ainsi des comptes avec des personnes qui n’ont pas la notoriété qui leur permette de donner leur version ? 

Si. C’est vrai, ce que tu dis. Mais la littérature, ce n’est pas le lieu de la morale. C’est le lieu de l’expression du vrai. Je le pense très fondamentalement. D-ieu sait que je suis tourmenté par des questions éthiques, mais je considère que la littérature, ce n’est pas ce lieu-là et ce n’est pas forcément bien d’écrire un livre, voire même un grand livre… Quand on se plonge dans Les liaisons dangereuses, c’est quand-même l’éloge de la perversion et de la manipulation…ce n’est pas terrible ! Mais simplement, c’est l’expression d’une vérité que porte quelqu’un. L’auteur des Liaisons dangereuses pense que l’alpha et l’oméga du rapport amoureux c’est la domination. Et comme il le pense vraiment, il nous permet d’être mis en contact avec cette portion de notre être. Au fond, je crois que c’est un endroit qui est beaucoup plus puissant qu’on ne le pense ordinairement, parce que c’est là où l’âme humaine s’exprime, mais ce n’est pas forcément correct, ce n’est pas forcément exemplaire, et je n’échappe pas à cette logique-là.

Est-ce que, comme d’autres écrivains, tu as des rituels d'écriture ?

Je travaille tout le temps. Il faut travailler tout le temps. Il n’y a pas de début ou de fin.

Comment organises-tu ton temps et ton espace pour rester productif ?

Je limite le temps d’écriture, pour me livrer à toutes sortes d’autres activités. Mais c’est l’espace qui m’est naturel, dans lequel je vis. Si je ne me surveille pas, j’écris.

Mets-tu longtemps pour trouver le thème de ton écriture ? As-tu des idées en réserve ?

J’ai plutôt des livres très importants, que je repousse, qui me font peur. Frères, je l’ai repoussé pendant des décennies. Je ne savais pas comment penser ce livre. Je savais qu’il était devant moi, Des gens très bien, je savais que ce livre était devant moi, mais je ne savais pas comment le penser. Il y a des morceaux qui sont trop gros pour les penser d’un coup. Là, je viens d’écrire un livre que je ne vais pas faire paraître, qui sortira dans plusieurs années, parce que je sens qu’il n’est pas mûr : j’en écris un autre.

Et celui-là, tu pourras en modifier son écriture, ou le gardes-tu intégralement en l’état pour l’avenir ?

Pour l’instant, il existe sous cette forme, mais je sais que ce n’est pas sa forme aboutie.

As-tu des moments où tu as des difficultés à trouver une inspiration ?

J’ai eu des moments comme-ça. Je n’en ai plus du tout. En fait, c’était des moments où je n’habitais pas ma propre vie. On a tous des moments où on est plus ou moins présents dans sa vie, dans son être et c’est très indexé là-dessus. Au fond, quand on est réellement présent, il y a mille sujets qui surgissent.

Tu as une première partie de ton œuvre qui a été consacrée à parler de belles histoires d’amour et même si aujourd’hui, tu n’aimes plus ces livres-là, ils ont marqué beaucoup de gens parce qu’ils étaient remarquablement écrits, ils étaient frais, ils donnaient envie d’être amoureux et puis, dans un deuxième temps, tu as abordé des livres beaucoup plus intimistes. Est-ce que c’est dur de se renouveler ?

Ce n’est pas un problème littéraire, ce qui est dur pour chacun, c’est de continuer à naître. L’œuvre littéraire suit. Je pense que ce n’est pas seulement l’œuvre littéraire : quand Modigliani fait du Modigliani à l’infini, c’est qu’il y a un vrai problème dans sa vie ! Quand Picasso continue à naître, c’est qu’il est dans une autre dynamique intérieure. Quant Victor Hugo continue à naître, il évolue même sur l’échiquier politique ! Ce n’est pas un homme qui est, c’est un homme qui devient. Je crois qu’il faut vraiment choisir : est-ce qu’on devient, ou est-ce qu’on est ? Ça ne donne pas du tout la même couleur à une vie et donc à une œuvre. On voit bien que Cocteau n’arrête pas ! Il est dans une effervescence permanente, aussi bien quand il peint un plafond de chapelle que quand il passe au cinéma.

Est-ce que ton approche de l’écriture a changé de manière significative au fil du temps ?

Elle est encore en train de changer énormément ! Le livre que j’ai commencé il y a trois semaines, n’a déjà pas la couleur de Frères. Il a la même qualité de présence, mais il va vers une langue beaucoup plus simple, qui m’ a prise énormément de temps pour en trouver sa couleur.

Y a-t-il un message ou une idée que tu souhaites transmettre à travers tes écrits ?

L’extraordinaire possibilité qui nous est donné de continuer à naître ! Il n’y a aucune forme de fatalité. Ça n’existe pas ! Et dès qu’on commence à le croire, ça veut dire qu’on se berne ! Ça veut dire que le problème n’est pas dans le monde, il est à l’intérieur de nous, et au fond, tous mes livres tournent autour de ça. Ce sont quand-même des gens qui cherchent un élargissement, qui cherchent à ce que la fatalité n’ait jamais le dernier mot… Fondamentalement, je n’y crois pas. Je sais très bien que si on avait pris un café à Paris à Noël 43, on n’aurait pas eu le moral…et si je t’avais dit : il y en a plus pour très longtemps, après, on va se taper trente ans de croissance, il y aura Brigitte Bardot, les Beatles, tu m’aurais pris pour un fou ! Et pourtant, c’est ce qui s’est passé !!! (Il éclate de rire ! NDLR)

Moi, en 1943, mon avenir aurait été supposé assez limité…

Oui, mais pourtant, ce que je dis, c’est tout de même la vérité. J’ai pris exactement une des dates les plus noires, où l’optimisme n’était pas vraiment de rigueur.

Statut des juifs 1940

Statut des juifs 1940

Qu’est-ce qui fait qu’un écrivain comme toi qui sort régulièrement des livres qui connaissent un succès, est amené à changer d’éditeur ? Pourquoi un écrivain change d’éditeur ? J’observe que tu étais chez Gallimard, qui est une maison prestigieuse, tu es passé ensuite chez Grasset et maintenant, tu es chez Albin Michel…

Je ne crois pas du tout aux maisons d’édition. Je crois aux individus qui sont dedans. Est-ce qu’il y a à un moment donné, dans la maison d’édition, une fille ou un type qui porte la liberté très haut ? La liberté de création… Aujourd’hui, j’ai retrouvé ça chez Albin Michel, j’avais vraiment trouvé ça à un moment dans mes rapports avec Jean-Paul Enthoven chez Grasset et avant chez Gallimard avec Françoise Vergny. Je n’ai jamais cru au prestige des couvertures. Je suis quelqu’un, je marche toujours avec quelqu’un, dans l’édition comme en tout. Je ne crois pas aux marques (Il pouffe. NDLR) !

Donc, c’est une question d’hommes…C’est-à-dire que si Enthoven va demain matin aux Editions Héloïse d’Ormesson, tu vas aller chez…

Oui, fondamentalement. Françoise avait quitté Gallimard, à l’époque j’étais allé chez Flammarion pour un livre… Fanfan a été publié chez Flammarion. Je devais être le seul jeune auteur chez Gallimard, qui s’en foutait d’être chez Gallimard…

Albert Camus a écrit : « Le but d’un écrivain, est d’empêcher la civilisation de se détruire ». Est-ce la raison pour laquelle tu es allé te fourvoyer en politique il y a quelques années ?

J’aime bien cette phrase. Et puis j’ai du mal à ne pas agir pour le bien commun, quand j’en ai la possibilité. Quand on a accès à certains leviers, quant on peut passer par-dessus le barrage de la secrétaire, quant on peut faire avancer un dossier et qu’on ne le fait pas, ça me fait désespérer des élites. Je trouve qu’avoir la chance d’avoir une certaine position sociale, créée des obligations. On ne peut pas uniquement prendre, ce n’est pas possible, le monde ne peut pas tourner comme-ça !

Parlons maintenant de ton dernier livre, Frères, que tu as récemment publié. Qu'est-ce qui t’a donné envie de l’écrire maintenant, alors que ton frère Emmanuel s’est donné la mort il y a déjà trente ans ?

Il y a eu un très grand vide dans ma vie, quand il y a deux ans, j’ai perdu ma mère, mon beau-père adoré et ma sœur. D’un coup, tout le monde est mort ! Et donc, il y a eu un manque de matière, de chair et dans ce moment-là, j’ai ressenti très profondément l’horreur de l’enfoncement dans l’oubli de certains êtres de ma famille et le plus impensable pour moi, dans toute ma vie, ça a été mon frère Emmanuel. Celui que je n’avais pas su penser et qui partait dans l’oubli. A ce moment-là, ça m’a été intolérable. Et c’est à ce moment que j’ai rencontré ma femme-vie et elle m’a donné une telle sécurité affective, que j’ai pu m’aventurer dans un livre dangereux pour moi, émotionnellement difficile. Cette conjonction a donné Frères. Et je sais maintenant qu’Emmanuel ne mourra jamais. Il fallait que je contrecarre l’opération effacement

Est-ce que c’est compatible avec la révélation de certains…on va dire, secrets plus ou moins sordides ?

C’est toujours une histoire de niveau. Je crois que le niveau de la vérité dans un lien, est toujours plus intéressant que le niveau de l’honorabilité. La complexité d’un lien, on la traite, ou on ne la traite pas. Pour moi, Emmanuel était porteur d’une telle puissance, que je n’avais pas envie de le châtrer. Il me posait des questions à la fois par ses actes terribles et ses actes positifs et son amour et en même temps le côté dangereux de ce jeune homme, mon frère, que cela me semblait un contresens d’écrire un livre prudent à son endroit. Un livre convenable. Il n'y a rien de convenable, chez Emmanuel.

Chez les Jardin non plus !...

Chez la plupart…

Apparemment, tu y livres certains « secrets de famille » … Comprends-tu la colère de certains de tes cousins ou cousines, choqués une fois encore de voire ces secrets exposés en place publique ?

L’honorabilité me fait vomir… Il y a quelque chose qui est beaucoup plus beau, c’est la puissance de certains êtres. Et D-ieu sait qu’Emmanuel n’était pas honorable. Il était profondément vivant et porteur d’une audace dans sa manière de vivre, qui n’allait pas tellement avec une logique de petit bourgeois. C’est (NDLR : il utilise le présent) vraiment un aventurier qui m’a posé des questions énormes, en vivant, en me montrant jusqu’où il était possible, quand on existe, de suivre son désir… Jusqu’à l’impensable ! Donc, forcément, écrire sur lui, c’était écrire sur des zones dangereuses. Quand je découvre, juste après la mort de notre père, qu’il couche avec sa dernière compagne : il a sauté dans le lit de la dame, il s’est installé dans l’appartement de la dame… Je vais le voir, j’ai quinze ans, je ne suis pas très vieux et je lui dis que ce n’est pas possible de faire ça ! Que c’est terriblement dangereux, que c’est vraiment un « one way ticket », et qu’il peut en crever. Il me répond franchement : « ce n’est pas dangereux, c’est TRES dangereux ! C’est pour ça que c’est bon » …

Je lui dis : « tu ne peux pas faire jouir la femme de papa » ! Il me dit : « Mais non, je la fais mieux jouir que papa, et c’est ça qui est bon » !... Je lui dis : « mais tu ne peux pas vivre comme ça » ! Il me répond : « Mais si, regarde-moi » … Il est au-delà de toute morale, au-delà de toute prudence, moi j’ai quinze ans, il en a dix-huit, et il m’ouvre à des questionnements… Je ne savais pas que la vie pouvait être cela. Et je suis confronté très, très jeune à cela, par lui.

C’est amoral, ou c’est immoral ?

Les deux, et pire encore. Et encore plus dangereux, puisqu’il finit par se mettre une balle dans la tête.

Il y a un autre exemple comparable, dans la famille avec Zouzou, que tu as évoqué dans l’un de tes livres ?!...

Oui. Bien-sûr ! Qui passe de génération en génération, d’homme en homme… Mais c’est une famille qui est très compliquée, et qui soulève quand-même d’énormes transgressions. Mais où on les regarde avec un jugement moral classique, où on les regarde comme je le fais : comme des êtres qui ont été explorer la psyché, en me foutant la trouille au passage

Je me demande si ton père, Pascal Jardin n’avait pas évoqué exactement la même histoire dans son livre « Je te reparlerai d’amour », avec le personnage de Clara ?

Si…

CONVERSATION A BATONS ROMPUS AVEC UN DES PLUS TALENTUEUX ECRIVAINS FRANCAIS : ALEXANDRE JARDIN.

Il faisait allusion à ça ?

Bien-sûr, puisqu’un des amants de ma grand-mère, sa mère, s’est marié avec une femme qui a été la maîtresse de papa… On est dans des familles qui sont qui sont à un niveau de structure psychique incestuelle diabolique et destructrice. D’ailleurs, tous ces hommes meurent jeunes.

Tu y as échappé ?!...

J’ai eu beaucoup de chance. Me rendre compte, mais en même temps le destin de mon frère, en écrivant Frères, j’en ai vraiment pris conscience, m’a amené à me poser des questions de manière frontale et à faire des choix.

Est-ce que tes enfants sont atteints par tout ce que tu peux révéler ou leur raconter en privé sur leur famille ? Est-ce que ça exerce un poids sur eux?

Non, ce qui exerce un poids sur les enfants, ce n’est pas de dire, c’est de ne pas dire ! Quand on parle simplement des choses, je me souviens mon fils Virgile était en classe de 3ème quand j’ai publié Des gens très bien, et il me dit : « j’ai été pris à partie par des élèves dans la cour de récré, qui m’ont dit : dans ta famille, ils ont tué des juifs ! » et je lui ai demandé :

- Qu’est-ce que tu as répondu ?

- Oui, je leur ai dit que c’est vrai.

Et il a rajouté : « Tu as bien fait d’écrire le bouquin, je n’aurais pas à le faire ». Voilà ce que dit un gosse de 3ème, quand il est dans une famille qui se met à jour.

C’est très touchant…

C’est très touchant, et ce n’est pas dramatique pour lui. C’est fait.

Et tes autres enfants ?

Ça n’a jamais posé de problèmes. Je pense que ce qui pose de vrais problèmes, c’est la dissimulation. D’ailleurs je vois bien que la branche de la famille qui vit avec des non-dits, elle va mal, psychiquement… Ne pas vivre avec le réel, c’est très compliqué pour n’importe être humain. Ça lui coûte cher. Ça provoque une telle tension psychique, que ça ne va pas bien. Un jour, j’étais à la gare de Lausanne, peu de temps après la publication des Gens très bien, une femme m’arrête et me dit : « je viens de lire votre livre, Monsieur, ça m’a fait beaucoup de bien, je m’appelle (elle me sort un nom à particule) ». Je ne vois pas ce que cela veut dire, et elle me dit : « Oui, mais mon vrai nom, c’est… ». Et elle me sort tous les noms à rallonge de sa famille, et le dernier, c’était du Moulin de Labarthète…Le directeur de cabinet de Pétain au moment où mon grand-père était directeur de cabinet de Pierre Laval. Et elle me dit : « Dans la famille, on a porté le vrai nom qui dissimule le nom sale. La plupart des membres de ma famille sont en Hôpitaux psychiatriques ».

Je n’ai jamais revu cette femme, une rencontre comme-ça dans la gare de Lausanne ! Tout est dit ! A un moment, nous devons vivre avec le réel

C’est ce que tu veux dire à travers Frères ?

Oui.

Comment envisage-tu maintenant ta carrière d'écrivain ?

Beaucoup moins française.

Beaucoup plus canadienne ?

Beaucoup plus monde, parce que j’aime une femme-monde, qui vient de beaucoup de cultures, qui cumule beaucoup de cultures, qui comprend très bien la littérature française mais qui vient aussi d’un monde asiatique, d’un monde nord-américain, qui me fait vivre dans des émotions beaucoup moins centrées sur l’Europe.

L’année prochaine ; je tournerai un film au Vietnam, donc je vais être beaucoup moins centré sur ma culture d’origine.

On peut connaître le thème de ton film ?

Non, je n’en parle pas encore. Mais elle m’a complètement ouvert à la possibilité d’être un homme-monde, parce qu’elle est une femme-monde !

Tu as visité la Grande Loge Nationale Française, un endroit où l’un de tes cousins par alliance, n’a pas laissé un très bon souvenir… quelle est ta vision de la Franc-Maçonnerie ?

Des gens qui cherchent… C’est comme cela que ça m’apparaît.

C’est une vision tout-à-fait exacte… Que t’inspire la notion de Tradition ?

J’aime tous les chemins qu’inventent les hommes pour se rapprocher de leur Vérité, et ils sont très inventifs ! Je déteste la normalisation, c’est-à-dire les chemins que les uns et les autres trouvent, m’intéressent toujours, parce que je vois bien qu’au-delà de l’apparence, en réalité ce sont des cheminements mentaux qui se sont structuré autour de Rituels, autour de communautés humaines. Il y a eu un moment très important dans ma vie qui était la découverte du Talmud dont j’ignorais tout, qui m’a très profondément nourri. C’est une Tradition qui expérimente une façon d’être absolument unique !

Alors, on peut dire que ça appartient aux juifs, puisqu’historiquement ça s’est passé comme ça, mais la puissance universelle du Talmud, saute aux yeux… Ce projet extraordinaire de fabriquer des hommes et des femmes-questions et non pas des hommes et des femmes-réponses donne lieu à des rituels, donne lieu à des communautés.

Et donc, pour en revenir à la Franc-maçonnerie, c’est un autre chemin, mais tant que l’homme cherche, qu’il passe par une porte ou une autre, qu’il y aille !!! Qu’il ne se résume pas à être un être humain qui pousse des caddys dans un supermarché…

En même temps, la Franc-maçonnerie, c’est un Ordre, avec tout ce que cela implique, avec des connotations diverses dont les différentes facettes ne peuvent pas t’échapper… Cela ne te fait pas un peu peur ?

Ce qui me fait peur, c’est quand les gens ne cherchent rien…Ça, ça me fait peur. Au fond, ce qui me fait très peur chez l’être humain, c’est le point mort, quand le moteur psychique et identitaire n’avance plus. Ça, ça me fout vraiment les chocottes. Ensuite, je crois toujours aux personnes. On parlait des marques, des maisons d’édition… Bien sûr que ça existe, mais je crois toujours à la valeur des personnes qui sont dedans, et je crois que c’est pareil dans la Franc-maçonnerie. On ne peut pas faire l’économie de la valeur du cœur.

Sais-tu qu’en Israël vivent des descendants de criminels de guerre nazis allemands (NDLR : Par exemple, Mathias Göering, Catherine Himmler), dont certains se sont convertis au judaïsme, se sont installés en Israël, leurs enfants et petits-enfants sont de parfaits petits israéliens, servent souvent dans des unités d’élite de Tsahal. On ne peut pas ne pas penser que cela ne naît pas de l’expérience qu’ils ont vécu. As-tu une expérience comparable dans ta découverte du Talmud, dans tes amitiés avec des rabbins ?

Je ne crois pas que ce soit fait comme-ça… L’inconscient joue des tours, mais cela ne s’est pas présenté comme-ça. C’est plutôt un ami d’enfance très proche, qui m’a dit : « Tiens, à Copernic, il y a un rabbin qui fait un exercice talmudique sur un de tes romans, Le petit Sauvage. Il s’appelle Marc-Alain Ouaknine, tu devrais venir la prochaine fois ».

Donc je viens, je m’installe au fond. J’écoute et je découvre ce jour-là sa conception du rire et de l’humour juif empêchant la stabilisation de la pensée, l’ossification de la pensée, puisqu’un être humain qui se marre, ne se fige pas. Je découvre énormément de choses en une fois, et j’ai trouvé cela si nutritif ! En plus, ça démarrait d’un de mes romans, c’est très étrange…

Maintenant, je pense que tout cela a joué très fortement dans mon adolescence, quand j’étais adolescent, j’étais amoureux d’une fille dont la mère avait été à Auschwitz pendant deux ans, et là, il était clair que j’allais chercher quelque chose, comme elle aussi cherchait quelque chose. Donc l’inconscient a toujours fonctionné. Mais il y a eu une séduction intellectuelle du Talmud.

Tu évoquais le Talmud, à mes yeux le dictionnaire de la Thora… Sais-tu qu’en Corée du Sud, on enseigne le Talmud à l’école ?

Mais je comprends ! Quand moi, je découvre le Talmud par Ouaknine, je ne comprends pas comment ça n’est pas étudié partout ! Alors, je tombe dans une synagogue libérale qui a une certaine conception du judaïsme, mais… cela ne m’étonne pas, c’est-à-dire que c’est quand-même la potion magique ! Si on prend un petit être humain et qu’on le fait rentrer dans ses mécanismes mentaux qui aboutissent à la recréation de son être en permanence, à une désossification complète du psychisme humain… Je ne vois pas pourquoi ce serait réservé à certains ! (NDLR : Il éclate de rire) C’est tellement extraordinaire… J’ignorais pour la Corée du Sud, mais voilà des gens qui ont tout compris !

Talmud de Babylone

Talmud de Babylone

Ils ont fait une longue enquête en Israël pour déterminer pourquoi s’y trouve une telle concentration de matière grise…

Bé, c’est le Talmud ! Point ! C’est le Talmud !

Apparemment, ça a été leur conclusion…

C’est tellement simple, ça saute aux yeux !

Ça fait maintenant une heure que nous nous parlons, j’ai une question qui me taraude depuis un certain temps à la lecture de tes livres et en t’écoutant : Est-ce que tu ne t’es pas permis, est-ce que tu ne t’es pas offert une liberté, que ton père n’a pas osé prendre ?

Bien-sûr, c’est évident ! Ecrire Des gens très bien n’était certainement pas possible à la génération qui suit, parce qu’il y a trop d’amour. Ce qu’a fait mon père en écrivant Le nain jaune est très ambigu. Apparemment, en apparence, c’est un livre d’amour à son père, mais il y a une deuxième facette, c’est que c’est une transgression absolument majeure, parce que de son vivant, son père ne voulait pas que l’on parle de lui. Et quand papa a publié en 1972, alors que mon grand-père vivait encore La guerre à neuf ans, Jean Jardin a essayé de racheter le manuscrit pour qu’il ne paraisse pas, parce qu’il ne savait pas ce que papa avait écrit dedans. En réalité, c’est un homme qui avait peur, à juste titre et qui donc a passé sa vie à ne pas apparaître. Et quand tout-à-coup, la génération du dessous simplement le nomme, le met dans la lumière, je pense que pour la première génération, c’est déjà considérable et que c’est au maximum de la liberté qu’il pouvait prendre. Ma famille ne l’a pas compris. Je n’ai vu que ça. Parce qu’au fond, ce genre de famille, ne veut qu’une chose : le silence. Que tout cela, soit enfouis.

 

CONVERSATION A BATONS ROMPUS AVEC UN DES PLUS TALENTUEUX ECRIVAINS FRANCAIS : ALEXANDRE JARDIN.

Tu penses que tu arriverais en tête-à-tête à leur expliquer, à leur faire comprendre les choses ?

J’ai souvent essayé!

Tu as eu l’occasion de parler avec Gabriel Jardin (NDLR: Son oncle) ?

Oui, bien-sûr. C’est un monde impensable. Mon monde mental est impensable. Le jour où je lui ai remis le manuscrit des Gens très bien, c’est moi qui le lui aie apporté, ça représentait une telle transgression… Je n’ai pas de jugement, parce qu’après tout, il n’est responsable de rien, je pense que ça allait trop loin dans des bouleversements émotionnels ingérables…

Mais pourquoi il en est de même aux générations suivantes ? Parce que Gabriel, on peut comprendre, mais les enfants de Simon Jardin, ton oncle, comment se fait-il, selon toi, que cela n’accroche pas ?

C’est très mystérieux… Pourquoi il y a chez l’humain une telle réticence à accéder au réel ?  C’est un problème plus global.

Une chose me trouble… J’ai connu autrefois un membre de ta famille, une de tes cousines, dans les faits, c’était à Yad Vashem, le mémorial de la Shoa à Jérusalem, qui manifestement l’a bouleversée. Le discours qu’elle tenait à cette époque, était un discours de compréhension, d’analyse de son passé, de la pleine conscience qu’il y avait un sacré problème avec son grand-père et aujourd’hui, ce n’est plus du tout le même état d’esprit, au contraire, c’est une régression totale.

Je pense que le rapport qu’on entretien avec la réalité, que ce soit sur ce point ou sur d’autres, est très fluctuant en cours de vie. Je pense qu’il faut beaucoup de courage pour s’en approcher. Donc, il faut être dans un moment où on se sent en sécurité, et c’est aussi fluctuant en cours de vie. Il y a un phénomène psychique qui m’a toujours fasciné, c’est la réticence de l’être humain à s’actualiser. Le monde change, mais actualiser son regard, ses jugements est très compliqué. Le Quai d’Orsay pense ceci-cela, quoi qu’il advienne. Dans l’absolu, on se dit que c’est quand-même psychiatriquement un peu dingo, mais en fait, c’est propre à l’humain. S’actualiser, c’est très, très rare et c’est souvent très miraculeux. Un jour, j’ai lu dans un livre qu’on ne doit pas être nombreux à avoir lu, les Mémoires de la maréchale de Lattre de Tassigny, livre qui traînait dans une chambre d’une maison de vacances, un chapitre où cette femme antisémite et son mari antisémite  et raciste et antimusulmans, anti tout, se retrouve à dîner à Alger au moment où de Gaulle a demandé à son mari de créer des écoles d’officiers pour encadrer les armées d’Italie et les armées qui vont débarquer en Provence et ils sont très « France traditionnelle » antisémite et elle fait observer que les officiers qu’ils forment, sont en grande partie juifs et musulmans à Alger de l’époque. Et elle lui propose de renoncer à leur racisme et à leur antisémitisme. Parce que ça ne colle plus : ils vont libérer la France ! Il y a un dîner où ce couple s’actualise ! C’est-à-dire, se rend compte que son logiciel n’a plus aucun sens par rapport à leurs propres valeurs. C’est un petit moment miraculeux, un drôle de passage… C’est très rare !

Et pour un militaire c’est assez exceptionnel…

Il faut une guerre mondiale…

Très curieusement, c’est un type déjanté comme Trump, qui a été capable de cela : sur la situation au Proche-Orient, il fait le constat que tout ce qui a été tenté jusqu’à présent a échoué. Il change complètement d’approche, cela donne les Accords d’Abraham, la paix entre plusieurs pays arabes et Israël…

Dernière question, tu n’y échapperas pas : que lis-tu en ce moment ?

Je lis « La difficulté d’être » de Cocteau… je lis souvent ce fulgurant !

Alexandre Jardin. (Photo:Avec l'aimable autorisation d'Alexandre Jardin. Tous droits réservés).

Alexandre Jardin. (Photo:Avec l'aimable autorisation d'Alexandre Jardin. Tous droits réservés).

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5 décembre 2023 2 05 /12 /décembre /2023 00:33
Sceau de la Grande Loge Nationale Française.

Sceau de la Grande Loge Nationale Française.

Samedi 2 décembre 2023 a eu lieu la Tenue de Grande Loge de la Grande Loge Nationale Française (G.L.N.F.) sous un soleil qui n’était pas sans rappeler ce jour-là, celui d’Austerlitz.

En effet, cet évènement peut être comparé à une forme d’apothéose, tant les signaux sont positifs.

La tenue de Grande Loge de la GLNF (Crédit Photo: Avec l'aimable autorisation de la GLNF)

La tenue de Grande Loge de la GLNF (Crédit Photo: Avec l'aimable autorisation de la GLNF)

Tout d’abord, la salle Pleyel à Paris où elle a eu lieu étant trop petite pour contenir tous les frères supposés représenter les loges, il a fallu restreindre l’accès à un seul délégué par loge.

Puis, tous les rapports ont été adoptés à l’unanimité ; il n’y a pas eu une seule voix d’opposition, ce qui est exceptionnel et mérite d’être souligné. Une telle situation témoigne aussi de l’atmosphère qui règne au sein de la GLNF et de la pleine confiance dont jouis le Grand Maître, le Très Respectable Frère Jean-Pierre Rollet.

 

Le TRF Jean-Pierre Rollet, Grand Maître de la GLNF. (Crédit Photo: Avec l'aimable autorisation de la GLNF)

Le TRF Jean-Pierre Rollet, Grand Maître de la GLNF. (Crédit Photo: Avec l'aimable autorisation de la GLNF)

Celui-ci, dans son allocution, a relevé que c’était le dernier discours qu’il adresse aux Frères de la Grande Loge en sa qualité de Grand Maître, son mandat s’achevant dans un an exactement. Il en a profité pour dresser un rapide bilan de son action.

Celui-ci de l’avis quasi unanime est remarquable, tant l’équipe qu’il a mit en place est à la fois chaleureuse, fraternelle et surtout compétente. Sous l’autorité du Grand Maître, c’est aussi un formidable travail de fond, chacun des Frères de la GLNF recevant une formation complète, quel que soit son grade, sa fonction ou ses responsabilités. Ainsi la transmission initiatique se fait de manière sereine, de vieilles bouches à jeunes oreilles, tandis que tous ceux qui exercent des responsabilités au niveau des loges, des Provinces ou au National sont formés à cet effet, pouvant s’appuyer sur des outils performants.

Au demeurant, aucun Frère ne peut oublier aussi comment le Grand Maître à excellemment géré la crise de la Covide 19, mettant les ressources de la GLNF au service de tous et de chacun des Frères de la maison.

Dans l’après-midi, les 61 délégations étrangères représentant les quatre continents ont été introduites dans le Temple, et parmi ces dignitaires on remarquait en particulier la présence du Très Respectable Frère Jonathan Spence, Pro-Grand Maître de la Grande Loge Unie d’Angleterre. Sa présence, constitue un témoignage de profonde amitié à la fois pour la Grande Loge Nationale Française, mais aussi pour le Grand Maître Jean-Pierre Rollet.

En effet, le T.’.R.’.F.’. Jonathan Spence a rappelé dans son allocution, qu’il a réservé son premier voyage à l’étranger après son Installation pour participer à la Tenue de Grande Loge de la GLNF en 2022, et qu’il est encore présent cette année. Ceux qui sont initiés aux habitudes « diplomatiques » de nos Frères anglais savent qu’il est tout-à-fait inaccoutumé qu’un Pro Grand Maître anglais soit présent deux années de suite, et qu’il s’agit là d’une marque exceptionnelle d’amitié.

Le Myosotis du Dauphiné-Savoie tient à rendre hommage à tous ceux qui se sont dépensé de longues semaines durant pour la grande réussite de cette journée, des assistantes du Grand Maître Viviane et Sophie, à Thierry Bea. , en passant par Didier Gom., Serge Day., Michel Dou..Et tout spécialement au service de sécurité et à son responsable, Gaël Mar., au service du protocole sous la conduite du T.’.R.’. F.’. Claude Doh., Assistant Grand Maître. Celui-ci, au cours de cette cérémonie, s’est vu décerner la médaille d’honneur n°10 de la GLNF, celle du si regretté T.’.R.’.F.’. Nat Granstein auquel il succède ainsi.

Ce sont ainsi 35 ans de service dévoué aux loges, provinces et instances nationales qui sont ainsi récompensées.

En effet, discrètement, avec un engagement total, le T.’.R.’. F.’. Claude Doh., se dévoue sans compter pour la GLNF à laquelle il a rendu tant de services.

S’est donc à juste titre que le Très Respectable Grand Maître lui a témoigné par cette si prestigieuse médaille, la reconnaissance de la Grande Loge Nationales Française.

Enfin, last but not least, un coup de chapeau particulier au R.’.F.’. Servais Yah. Grand Directeur des Cérémonies, véritable chef d’orchestre et poumon de cette journée pour son impressionnante prestation, dont on sent bien qu’il s’est entièrement donné pour elle.

En conclusion, la Tenue de Grande Loge de la G.L.N.F., s’est montrée au diapason de celle-ci : après cinq années de mandat du T.’.R.’. G.’.M.’. caractérisés par l’intégrité de celui-ci, la rigueur du travail, la bienveillance, la justice l’harmonie et la fidélité à nos valeurs, la Grande Loge Nationale Française se porte particulièrement bien.

L’année prochaine les Frères assisteront à l’Installation d’un nouveau Grand Maître dans le respect de nos traditions et dans la sérénité.

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14 novembre 2023 2 14 /11 /novembre /2023 17:58
Sceau de la Province du Dauphiné-Savoie.

Sceau de la Province du Dauphiné-Savoie.

Le samedi 4 novembre dernier, était juste assez grand pour recevoir les plus de 380 frères qui avaient fait le déplacement à Aix les Bains pour la tenue de Grande Loge Provinciale De la Province du Dauphiné-Savoie, venus du nord et du sud de notre province, et même de bien au-delà de celle-ci, conscients qu’une tenue de Grande Loge Provinciale est bien autre chose qu’une « grand-messe » comme on l’entend parfois dire ici ou là.

Photo: Tous droits réservés. Avec l'aimable autorisation de la Province du Dauphiné-Savoie.

Photo: Tous droits réservés. Avec l'aimable autorisation de la Province du Dauphiné-Savoie.

Alors que le T.’.R.’.F.’. Jean-Pierre Pai., Grand-Maître Provincial ait ouvert les travaux, toutes les loges étaient représentées, certaines avec une forte délégation. 26 bannières décoraient les colonnes.

Six provinces étaient représentées soit par leur Grand Maître Provincial soit par un Grand Officier. Des frères venus de provinces lointaines sans représentation officielle étaient aussi présents, démontrant leur intérêt pour notre maçonnerie

Les délégations étaient les suivantes :

Province des Trois Vallées : le R.’.F.’. Alain Sta. représentant son G.’.M.’.P.’.

Province de Corse : le R.’.F.’. Jean-Dominique Spi. . représentant son G.’.M.’.P.’.

Province de Massilia : le R.’.F.’. Jean-Louis Pia. représentant son G.’.M.’.P.’.

Province de Terre du Temple : le R.’.F.’. Jean-Philippe Ro. : représentant son G.’.M.’.P.’.

Province de Bourgogne-Franche-Comté : le T.’.R.’.F.’. Raymond Des. G.’.M.’.P.’.

Notre Grand Maître, le T.’.R.’.F.’. Jean-Pierre ROLLET était représenté par son Député, le T.’.R.’.F.’.  Yves Pen., accompagné des Grands Officiers Nationaux.

Après la réception des distingués visiteurs, vient la lecture statutaire des différents rapports d’activité et financiers de la province. Cette partie administrative a été suivie par le très attendu tracé du tableau de loge du rite émulation au 1er grade. Un événement rarissime que, sauf erreur, la province du Dauphiné-Savoie est la seule à effectuer:

 Un tableau, blanc comme neige, de 2,5m x 4 m environ, sur lequel cinq frères commencent à tracer des traits en utilisant le compas et la règle proportionnés au tapis, puis à remplir les figures obtenues.

Le tout en synchronisation totale avec le frère récitant le rituel du tracé.

Petit à petit les figures apparaissent sur le tapis, permettant ensuite la disposition de la terre et du ciel, des points cardinaux, puis la dépose des outils qui doivent figurer dur le tableau.

Pendant tout ce temps, les apprentis, au premier rang, ainsi que tous les frères, debout pour certains, afin de mieux observer l’ouvrage, ont pu admirer la rigueur de ce tracé, signe puissant que le travail bien fait est une œuvre collective dans laquelle chaque membre donne son maximum au seul but de la réussite de l’ensemble.

Les frères de l’Orient ne s’y sont pas trompés, puisque des applaudissements nourris sont partis de l’Orient.

Photo: Tous droits réservés. Avec l'aimable autorisation de la Province du Dauphiné-Savoie.

Photo: Tous droits réservés. Avec l'aimable autorisation de la Province du Dauphiné-Savoie.

A la suite de ce travail manuel et collectif, le Grand Orateur Provincial, le R.’.F.’. François Gil. a présenté  une réflexion sur:« Les Constitutions d’Anderson, des textes fondateurs bien au-delà du passé » ponctuée d’extraits musicaux choisis.

Ce morceau d’architecture très documenté, a permis de découvrir la genèse de l’Ordre et son second mérite a été de donner envie d’approfondir les recherches sur ce sujet si vaste et si complexe.

Le Grand Secrétaire Provincial, sur la demande du Grand Maître Provincial, le T.’.R.’.F.’. Jean-Pierre Pai., a annoncé les nominations des nouveaux Grands Officiers Provinciaux ainsi que le nom des récipiendaires des honneurs provinciaux.  Le Grand Maître Provincial, assisté de son député, le R.’.F.’. Yvon Bat., on remis aux frères présents les médailles de la province, les médailles des bâtisseurs, puis le Grand Hospitalier Provincial accompagné du T .’.R.’.G.’.M.’.P.’. a remis la médaille de l’OAF aux frères distingués.

Alors, le T.’.R.’.F.’. Jean-Pierre Pai. a prononcé une allocution sur le thème de la « quête de sens » : Comment redonner un sens à sa vie, retrouver ou conserver ses valeurs dans un monde ou l’individualisme et le superficiel prennent le pas sur nos valeurs fondamentales de maçons.

Les diverses délégations ont ensuite pris la parole pour remercier le Grand Maître Provincial et les frères de la Province pour leur accueil, et énoncer quelques réflexions inspirées par les travaux lus précédemment. Le T.’.R.’.F.’. Yves Pen., représentant le Grand Maître, a insisté sur le fait que la Franc-Maçonnerie est une école de morale et que nous assimilons petit à petit les vertus qu’elle enseigne, sans nous en apercevoir, mais en le constatant à postériori.

La sortie du T.’.R.’.F.’. Yves Pen. a été suivie de celle des délégations de visiteurs, puis le Grand Maître Provincial a clôt les travaux de Grande Loge Provinciale.

Les Frères, nombreux ; se sont retrouvé à l’agape afin de faire perdurer ce moment de rencontres si fraternelles.

Même la pluie n’aura pas réussi à ternir la lumière de cette journée.

 

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30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 18:41
LIBEREZ LES OTAGES!!!

LIBEREZ LES OTAGES!!!

Un certain « Bernard » a déposé un commentaire bien inquiétant, et pour tout dire infâme, sous le dernier article consacré aux principales obédiences maçonniques qui soutiennent Israël face à la barbarie du Hamas.

Sous le prétexte fallacieux de « nuance » ou d’« approche réfléchie », cet expert autoproclamé - mais défaillant = énonce une pensée qui serait insignifiante si elle n’était pernicieuse et en fin de compte, dangereuse pour l’avenir de la France, car ne nous y trompons pas, si on ne sait pas réagir de la manière la plus appropriée, à n’en point douter, ce qui est arrivé en Israël le 7 octobre dernier, arrivera bientôt en France. Les attentats de novembre 2015 sont là pour le prouver.

Ne nous attardons pas sur la victimisation dont il fait montre s’agissant du maigre et transparent communiqué de la GLAMF : pour cet individu, présenter les faits, c’est être « subjectif »… Soit.

Il y a bien plus grave : Mettre sur le même plan, comme le fait ce « Bernard » « les innocents tués par le Hamas comme pour les innocents tués en terre de Palestine » est une immonde comparaison.

S’il pense qu'il existe un équilibre entre deux parties égales, c'est qu’il manque de clarté morale, et c’est faire preuve de « nuance » et de retenue que de le relever ainsi.

La situation est pourtant très claire, tout le monde a pu le constater.

L’horreur de cette guerre est imposée par le Hamas. Il a commis un massacre atroce que même les nazis les plus fanatiques n’ont pas osé : des enfants ont été massacrés devant leurs parents, des parents ont été massacrés devant leurs enfants, ils ont décapités des bébés devant leurs parents, ils ont ouvert le ventre de femmes enceintes, ils ont découpé les parties génitales ainsi que les membres de leurs victimes, ils ont violés de jeunes filles à tel point qu’aucun dirigeant occidental n’a pu s’abstenir de condamner de façon claire ces horreurs.

Ce type d’action de terreur brutale et barbare touchant des civils israéliens innocents, ciblés uniquement parce qu’ils sont juifs appelle une réponse cinglante…

Mettre sur le même plan, comme le fait ce « Bernard » « les innocents tués par le Hamas comme pour les innocents tués en terre de Palestine » est une immonde comparaison.

Monsieur « Bernard », une question : le 7 octobre les hordes de nazislamistes sont rentrés dans une maison d’un kibboutz ; ils ont tué le père, mis le bébé dans un four et violé la maman ! Pouvez-vous, me répéter les yeux dans les yeux que « les innocents tués par le Hamas comme pour les innocents tués en terre de Palestine » procède de la même démarche ?

Cela alors que la Croix Rouge n’a aucun accès aux otages, et qu’aucun renseignement n’a été communiqué à leur sujet par leurs ravisseurs. C’est à vomir !

L’abomination commise par le Hamas n’a aucune justification. Les pauvres arguments de quelques politiciens gauchistes faisant des barbares des « combattants de la libération » ne tiennent pas : depuis 2005, non seulement il n’y a pas un seul israélien dans la bande de Gaza, mais de plus, il n’y a aucun juif non plus.  Alors de quelle libération il peut s’agir ? Rien d’autre que d’une épuration ethnique !

Il s’agit de massacrer des juifs parce qu’ils sont juifs, rien d’autre.

Le Hamas n’est pas intéressé à construire un état – il l’a déjà – son seul projet est d’éradiquer la présence juive sur la terre d’Israël, comme le prouve ce chant des partisans de la cause palestinienne « du fleuve à la mer, la Palestine sera libre »… Entre le fleuve – le jourdain – et la mer méditerranée, il y a quelques neuf millions d’israéliens. Beau massacre en perspective que souhaitent TOUS les palestiniens ?

Pourtant, à la suite de ce qui s’avère désormais être une grave erreur de stratégie des dirigeants israéliens, les citoyens de Gaza auraient pu vivre dans un paradis sur la mer et dans le désert : en 2005, Israël s’est retiré de Gaza, laissant des industries, des bâtiments publics, des serres, des plantations luxuriantes, des entreprises, il leur a juste suffit de prendre les clefs et de s’installer. Ils ont reçu des milliards de dollars pour commencer une bonne vie nouvelle et indépendante. Ils auraient pu construire des villes avec de très beaux parcs et des plages magnifiques. Ils auraient pu apprendre d’Israël comme bien des pays arabes ou africains comment cultiver et faire fleurir le désert. Justement, avec Israël, ils auraient pu travailler ensemble pour un avenir commun…

Les frontières avec Israël et avec l’Egypte étaient ouvertes, ils auraient pu voir une économie forte, et être par exemple, une destination touristique importante, comme Singapour, Hong Kong ou Israël l’ont fait, ou tant d’autres cités de la Méditerranée.

Mais ils ont choisi de diriger le flot d’argent qui affluait vers eux de toutes part vers le terrorisme, de construire des milliers de tunnels de guerre et d’attaque, de planifier des attaques terroristes, d’éduquer leurs enfants dans la haine et à tuer, de tirer des missiles sur les villes israéliennes, d’envoyer des opérations suicides, de bombarder leurs voisins, au lieu d’aider leurs citoyens à construire une vie normale, décente et prospère. Du reste, beaucoup d’entre eux, dirigeants du Hamas sont devenu des millionnaires. Il y en a 600 à Gaza !

A la place, ils ont choisi de tuer des gens innocents, d’assassiner des enfants, des bébés, de kidnapper, de violer jusque des cadavres, de les brûler : ils ont apporté eux-mêmes la destruction de Gaza ! Au lieu d’un paradis, de leurs propres mains, ils ont créé un enfer !

Le moment est venu de faire payer au Hamas le prix de sa barbarie.

Faisant face à ces barbares, Tsahal est l’armée la plus morale qui soit : elle n’attaque que des objectifs militaires des terroristes du Hamas, elle prévient avant de frapper ces objectifs militaires afin que les civils innocents évacuent les lieux et ne soient pas touchés, de la même manière que dès le début du conflit elle a conseillé aux gazaouis, en larguant des prospectus, en téléphonant  ou en publiant des communiqués, d’évacuer le nord de la bande afin de ne pas être pris dans les combats et d’être en sécurité. Malheureusement, ces civils sont parfois empêchés par le Hamas qui cherche absolument a se servir de sa propre population comme d’un bouclier humain, exactement comme il l’a fait en installant son quartier général sous et dans l’hôpital Shiffa de Gaza.

Il faut souligner que lors de la récente guerre contre Daesh, aucune armée occidentale, ni l’armée américaine, ni l’armée française n’a eu ces scrupules : n’oublions pas que la conquête de Mossoul il y a quelques années par les armées occidentales s’est soldée par la mort de milliers de civils innocents. Et qui a appelé à la retenue ?

Relevons que les localités israéliennes n’ont pas disposé de ce genre de privilège lors de l’attaque du 7 octobre dernier !

Je ne sais pas si ce monsieur « Bernard » est un père… Mais je me demande si, dans l’affirmative, si ses propres enfants avaient été capturés, que l’on ait violé sa femme par tous les orifices devant eux avant de les tuer tous et de les dépecer avant de les bruler, s’il se risquerait à ce genre de discours et de comparaison, disant que d’abord il faut protéger mon ennemi, et alors seulement protéger mes enfants ! Non, vos enfants sont la priorité !

Et s’il y a un problème humanitaire à Gaza, il faut s’adresser au Hamas, et le questionner lui : pourquoi a-t-il commis ces atrocités, ces massacres de sang froid sur des israéliens que même les SS ou Daesh n’ont pas commis, ce que le monde entier a vu !

C’est pour cela qu’il est dorénavant acquis que l’Etat d’Israël ne pourra plus jamais laisser ses citoyens à la merci du Hamas et que celui-ci doit être définitivement éradiqué.

Il faut se souvenir qu’avant le 7 octobre dernier, Israël donnait – apparemment à tort – l’autorisation aux gazaouis de se rendre en Israël, donnait des permis de travail par dizaines de milliers, soignait les gazaouis dont les familles des dirigeants du Hamas dans les hôpitaux israéliens le plus souvent gratuitement, pour essayer de construire un avenir meilleur et pacifique…

Sait-on qu’Israël a sauvé la vie de l’actuel chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, permettant une intervention chirurgicale qui lui a sauvé la vie après qu’il ait développé une maladie cérébrale. En remerciement une partie de la famille du chirurgien qui l’a sauvé a été massacrée le 7 octobre dernier.

Précisément, les localités israéliennes qui ont été attaquées ce fameux samedi noir, étaient peuplées par les israéliens les plus engagés pour la paix avec les palestiniens. Certains d’entre eux étaient ceux qui véhiculaient les familles gazaouies vers les hôpitaux israéliens spécialisés : cela n’a pas empêché qu’ils subissent eux aussi les pires atrocités.

Le Monsieur « Bernard » auquel il est fait référence au début de cet article, est le reflet d’un courant qui se manifeste toujours au heures sombres de l’histoire de France, celui qui cherche tous les prétextes pour ne pas défendre la patrie, pas plus que la morale. De Daladier à Brasillach en passant par Doriot ou Philippe Henriot, ils ont toujours proliféré. C’est un parti. Celui de la lâcheté et du renoncement. Dans le cas qui nous concerne, s’ajoute la stupidité, car si le djihadisme l’emporte un jour en France, ils seront sa première cible.

Nous sommes dans une bataille de civilisation contre la barbarie. Le Hamas c’est Daesh. Et tout comme le monde s’est uni pour vaincre Daesh, le monde libre doit s’unir contre le Hamas, s’unir avec Israël pour le vaincre.

Un Franc-Maçon peut-il rester indifférent devant la bataille existentielle qui oppose les fils de la lumière aux fils des ténèbres et de la mort ?

Il s’agit d’une bataille de l’humanité contre une barbarie qui est d’une sauvagerie inimaginable. J’ai traversé des guerres. J’ai vu des choses horribles. Je n’ai jamais vu de pareilles horreurs. C’est une bataille entre la civilisation humaine et une civilisation de mort.

35 français sont morts et neuf sont otages, et certains français prétendent mettre cette horreur en parallèle avec les victimes gazaouies du Hamas sans même prendre en considération que si ce dernier fait tout pour faire le plus de victimes possibles dans la population civile, les israéliens font eux le plus d’efforts possibles pour éviter que des civils soient touchés…

A force d’inverser les valeurs, ces idiots utiles aux terroristes nazislamistes ne se rendent pas compte que le 7 octobre dernier, en attaquant la population israélienne, c’est l’avant-poste de l’occident, avec ses valeurs démocratiques et de liberté que les djihadistes ont visé.

Si Israël disparait, demain, ce sera la France qui sera en première ligne.

Nous serions bien inspirés de ne pas l’oublier.

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29 octobre 2023 7 29 /10 /octobre /2023 15:43
Sceau du Suprême Conseil National De France.

Sceau du Suprême Conseil National De France.

C’est à la fin de la semaine dernière, qu’après un premier mandat de trois ans particulièrement réussis, le Très Illustre Frère Christian Her. 33ème a été réélu pour un deuxième mandat.

Le T.I.F. Christian Her. 33ème, Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil National De France, devant sa bannière.

Le T.I.F. Christian Her. 33ème, Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil National De France, devant sa bannière.

Franc-Maçon expérimenté et grande figure morale, le Très Puissant Souverain Grand Commandeur Christian Her. a réussi  à « installer » sa juridiction, en confortant l’harmonie entre ses membres et en imposant sa dimension incontournable dans le concert des Suprêmes Conseils réguliers de la planète.

En effet, grâce à son action et avec l’aide précieuse de son Grand Chancelier, le Très Illustre Frère Jean-Claude Tar. 33ème, la plupart des Suprêmes Conseils réguliers ont maintenant reconnu le Suprême Conseil National De France.

CHRISTIAN HER. DEVIENT LE NOUVEAU SOUVERAIN GRAND COMMANDEUR DU SUPRÊME CONSEIL NATIONAL DE FRANCE. - Le Myosotis du Dauphiné Savoie - Le Blog des Fidèles d'Amour - (over-blog.com)

EVENEMENT : INTERVIEW DU SOUVERAIN GRAND COMMANDEUR DU SUPRÊME CONSEIL NATIONAL DE FRANCE, LE TRES ILLUSTRE FRERE CHRISTIAN HER. 33EME. - Le Myosotis du Dauphiné Savoie - Le Blog des Fidèles d'Amour - (over-blog.com)

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15 octobre 2023 7 15 /10 /octobre /2023 13:40

Après avoir montré un aperçu des très nombreux messages reçus émanent de Frères et Sœurs de tous horizons, le Myosotis du Dauphiné-Savoie vous fait part aujourd’hui des prises de positions des principales obédiences françaises lors de la première semaine de la guerre barbare ouverte par les nazislamistes du Hamas contre Israël.

Le premier a avoir réagi face à l’horreur, a été le Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française, le Très Respectable Grand Frère, Jean-Pierre Rollet, qui a envoyé le 9 octobre 2023, un message sans équivoque au Grand Maître de la Grande Loge de l’Etat d’Israël, le TRF Ilan Segev, : « En ces moments terribles où l'horreur le dispute à la souffrance, la Grande Loge Nationale française et tous ses membres souhaitent exprimer au peuple d'Israël toute leur solidarité et leur profonde compassion ».

LES PRINCIPALES PUISSANCES MACONNIQUES FRANCAISES SOUTIENNENT ISRAËL.
Sceau de la Grande Loge Nationale Française.

Sceau de la Grande Loge Nationale Française.

Le même jour, le Grand Orient De France a publié lui aussi un communiqué très clair signé de son Grand Maître :

« Le Grand Orient de France condamne les attaques criminelles contre la population israélienne, attaques orchestrées par l’organisation terroriste Hamas. Il exprime sa compassion et sa solidarité avec les familles meurtries et endeuillées.

Le Grand Orient de France est attaché à la paix entre les peuples, à la fraternité et à la concorde universelle. Ces centaines de morts, milliers de blessés et dizaines d’otages sont insupportables.

Face à la barbarie et à la guerre, la seule réponse efficace est le rassemblement des humanistes pour retrouver le chemin de la paix. »

Guillaume TRICHARD

Grand Maître du Grand Orient de France

LES PRINCIPALES PUISSANCES MACONNIQUES FRANCAISES SOUTIENNENT ISRAËL.
Sceau du Grand Orient De France.

Sceau du Grand Orient De France.

Le lendemain, 10 octobre 2023, c’est le tour de la Grande Loge Féminine de France de publier le communiquer suivant, premier à entretenir l’ambiguïté en ne nommant ni Israël ni le Hamas, sans même évoquer l’horreur qui a frappé « ses sœurs et Frères en humanité ». Et cela, évidemment, n’est pas le fruit du hasard. Mais évidemment, personne n’est forcé naturellement à être courageux : « Comment dire l’indicible ? La GLFF exprime la compassion profonde, l'infini tristesse et la solidarité sans faille qui animent chaque Sœur de l'Obédience, envers ses Sœurs et Frères en Humanité. Nos pensées affectueuses soutiennent nos Sœurs aujourd'hui dans le chaos.

La PAIX dans la Justice doit rester notre mot d'ordre ».

LES PRINCIPALES PUISSANCES MACONNIQUES FRANCAISES SOUTIENNENT ISRAËL.
Sceau de la Grande Loge Féminine de France.

Sceau de la Grande Loge Féminine de France.

Puis, le 11 octobre 2023, la Grande Loge De France, publie un long communiqué qui lui, est sans ambiguïté :

« La GLDF condamne avec la plus grande fermeté l’agression terroriste contre Israël et son peuple.

Aucune cause ne peut justifier les actes barbares et les massacres de civils commis cette semaine par le Hamas.

La GLDF a témoigné sa solidarité indéfectible au Grand-Rabbin de France, au Président du Consistoire et au Président du CRIF, ainsi que sa compassion auprès de tous nos amis juifs de France et d’Israël.

La GLDF s’associe à la douleur des familles de nos ressortissants tués lors des attaques et à l’angoisse de celles qui n’ont aucune nouvelle des leurs, enlevés par les terroristes.

La GLDF, qui rassemble des humanistes de tous horizons a toujours combattu et combattra sans relâche l’ignorance, la haine et le fanatisme. Elle condamne les actes d’antisémitisme qui ont été commis sur le territoire français ces derniers jours dans le prolongement de cette guerre.

La GLDF exhorte les institutions internationales à intervenir d’urgence pour instaurer un cordon sanitaire, faire cesser les exactions et organiser un chemin vers la paix.

La GLDF, apolitique et adogmatique, opposera toujours la raison à la folie des hommes. Elle luttera toujours pour promouvoir la fraternité universelle et une humanité debout.

Thierry Zaveroni 

Grand Maître de la Grande Loge de France

Sceau de la Grande Loge De France

Sceau de la Grande Loge De France

De même, toujours le 11 octobre 2023, le Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil National De France, le Très Illustre Frère Christian Her. 33ème, a envoyé une lettre reproduite ici in extenso, avec traduction en français :

LES PRINCIPALES PUISSANCES MACONNIQUES FRANCAISES SOUTIENNENT ISRAËL.
LES PRINCIPALES PUISSANCES MACONNIQUES FRANCAISES SOUTIENNENT ISRAËL.
Sceau du Suprême Conseil National De France.

Sceau du Suprême Conseil National De France.

Remarquons aussi, le 12 octobre 2023, le communiqué du Grand Maître National de la Fédération française du Droit Humain, sans ambiguïté lui aussi :

« Profondément attachée à la paix, la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International Le DROIT HUMAIN, condamne l’attaque des terroristes du Hamas contre Israël.

Nous n’ignorons pas la complexité du conflit et les occasions de paix qui se sont muées en échec depuis la conférence de Madrid en 1991.

Le massacre de civils, dont des enfants, l’enlèvement d’otages, les viols ne peuvent être justifiés par aucune cause. Il s’agit tout simplement de crimes. Cet acte de guerre du Hamas, éloigne plus encore, s’il en était besoin, l’établissement d’une paix juste et durable. Le risque d’aggravation de la situation est élevé, tant l’engrenage du cycle de la violence semble désormais enclenché.

Solidaires de la population israélienne, nous avons une pensée plus particulière pour les sœurs et frères de nos loges.

Nous manifestons également notre inquiétude à l’égard de la situation de la population civile de la bande de Gaza.

Francs-Maçons, nous croyons à la résolution des conflits par le dialogue, la négociation, comme entrepris, malheureusement sans succès, il y a vingt ans, le 1er décembre 2003 avec la signature de l’initiative de Genève, plan de paix alternatif.

Dans son dernier discours Itzhak Rabin affirmait « La paix a des ennemis qui tentent de nous atteindre, pour torpiller le processus de paix (…) Sans partenaire pour la paix, il ne peut y avoir de paix ».

Antoine Sfeir a écrit : « Chaque fois que la force s’est exprimée, elle l’a fait au détriment de l’individu, des peuples, et du droit ; mais chaque fois que le droit a voulu s’imposer, il s’est montré impuissant face à la force ».

Les francs-maçons ne sauraient se résigner et doivent œuvrer à l’établissement de la Paix, condition première de la construction de sociétés libres et fraternelles

Paris, le 12 octobre 2023

Sylvain ZEGHNI

Grand Maître National de la Fédération Française

de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN

Sceau de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN

Sceau de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN

Le même jour, la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française a diffusé le communiqué suivant -à l'attention de ses membres - signé de son Grand Maître pour encore quelques jours, le VF Fred Picavet, réussissant lui aussi l’« exploit » de ne ni condamner le massacre barbare du Hamas, ni même le mentionner, pas plus que le nom d’Israël…

LES PRINCIPALES PUISSANCES MACONNIQUES FRANCAISES SOUTIENNENT ISRAËL.
LES PRINCIPALES PUISSANCES MACONNIQUES FRANCAISES SOUTIENNENT ISRAËL.

Comment ne pas penser à la phrase d’ Albert Camus : « Mal nommer les choses c'est ajouter au malheur du monde »…

Sceau de la Grande Loge de l'Alliance Maçonnique Française.

Sceau de la Grande Loge de l'Alliance Maçonnique Française.

Dans la même veine, un communiqué à peine croyable de la Grande Loge Mixte Universelle, petite obédience dont le Grand Maître s’appelle Bernard Dekoker-Suarez, qui, bien qu’il condamne la barbarie du Hamas, met aussitôt après sur le même pied israéliens et palestiniens…

 

LES PRINCIPALES PUISSANCES MACONNIQUES FRANCAISES SOUTIENNENT ISRAËL.

Pour être complet, l’ancienne Grande Maîtresse de cette micro-obédience, Patricia Rossignol, figurant depuis 5 ans dans la mailing-list du Myosotis du Dauphiné-Savoie, après avoir reçu le 8 octobre l’article assurant les Frères israéliens du soutien de notre blog, a répondu ainsi avec pour titre : Indésirable

Patricia Rossignol

À :

fideledamour

Indésirable

dim. 8 oct. à 23:41

Merci de ne plus correspondre par courriel avec moi

Patricia Rossignol

Mentionnons encore que la Grande Loge des Cultures et des Spiritualités, à défaut d’un communiqué, diffuse un bandeau sur son site Internet : « HOMMAGE ET SOLIDARITÉ

AUX VICTIMES D'ISRAEL

La GLCS s'assococie( NDLR : écrit tel quel) à la peine des familles de victimes et tout le peuple d'Israël dans sa souffrance, en condamnant l'ignominie ».

GLCS

Sceau de la Grande Loge des Cultures et des Spiritualités.

Sceau de la Grande Loge des Cultures et des Spiritualités.

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  • : Le Myosotis du Dauphiné Savoie - Le Blog des Fidèles d'Amour -
  • : Tribune créée dans un premier temps pour véhiculer un combat en faveur de valeurs éthiques et morales au sein de la Franc-Maçonnerie de Tradition. Désormais, ayant contribué au succès de cet objectif, elle se consacre à la défense de celles-ci. Par ailleurs, seront présentés des articles reflétant études, lectures, engagements, et sympathies.
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Référence et remerciements:

 

Par arrêt en date du 20 mai 2015, la cour d’appel de Paris a confirmé le jugement rendu le 6 mai 2014 par la chambre de la presse du tribunal de grande instance qui m'a déclaré coupable de diffamation publique envers François Stifani et Sébastien Dulac, à raison de la diffusion d’un message diffusé le 22 septembre 2010 sur le blog le myosotis-dauphine.savoie.over-blog.com. Je considère cet évènement comme l'attribution d'une Légion d'Honneur.

Merci aux soeurs et frères très nombreux qui m'ont soutenu dans ce combat de cinq années dont je m'honore, et dont je ne regrette rien.

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