La publication vendredi dernier par notre Bien Aimé Frère Tamino de son article « Le passé et l’avenir » a suscité bien des réactions et bien des commentaires.
Sans se prononcer sur le mérite de cette diffusion, pas plus que sur les objectifs de celle-ci (qui paraissent néanmoins plus que discutables), il apparaît nécessaire de démentir un certain nombre d’assertions, et d’apporter quelques précisions indispensables.
D’abord sur le rôle des Myosotis.
Pour ce qui concerne le Myosotis du Dauphiné-Savoie, sa vocation a toujours été de rendre la parole aux Frères à qui on l’avait confisquée, c’est-à-dire à presque nous tous, dès lors que celle-ci s’exprime correctement et avec un minimum de respect. C’est dans cet esprit que nous sommes allés jusqu’à donner la parole à Sébastien D. de l’Acacia, que nous avions reconnus malgré son pseudo provocateur, et qui avait émis une opinion contradictoire, dans des termes, qui, quand on le connaît paraissaient « très retenus ». Cette anecdote pour dire que nous nous faisons un point d’honneur à publier tout ce qui est publiable…
Ensuite, nous sommes là pour communiquer en des temps record le maximum d’informations – en toute transparence – à nos Frères qui en sont privés. En effet, celles qui parviennent par le biais de « Brèves » sont à la fois parcellaires, et données sous le prisme déformé des vues tronquées et des intérêts de Monsieur Stifani. Notre but est donc de donner le maximum d’informations à tous nos Frères - en y ajoutant parfois nos opinions et interprétations – afin qu’ils se fassent leur opinions par eux-mêmes, en hommes libres.
De ce fait, nous souhaitons aussi être un vecteur d’idées et de propositions, à la fois dans la lutte impérative et toujours d’actualité contre l’actuelle gouvernance, mais aussi pour la refondation de la GLNF que nous voulons pour demain. Dès lors, nous serons à la disposition de tous les résistants qui voudront présenter les leurs, avec nos commentaires négatifs ou positifs, selon que nous serons ou non d’accord avec elles.
Puis, nous sommes là pour mobiliser les frères de la GLNF, mais aussi d’autres puissances maçonniques (puisque nous sommes en contact avec certaines d’entre elles), derrière la « Résistance » à Monsieur Stifani. De ce point de vue, les résultats obtenus de manière générale, et dans la Province du Dauphiné-Savoie en particulier (+ de 98% de votes NON à la gouvernance), montrent que le but est atteint.
Voici donc, les principales raisons d’être des Myosotis, à notre sens.
Chacun, à la lecture de ce qui précède, peut se rendre compte que nous voulons agir dans un esprit ouvert, de transparence, de coopération, mais aussi de fermeté, seul garant d’une reconstruction saine de notre obédience. Esprit qui, d’ailleurs, devrait être celui de tout franc-maçon !
C’est la raison pour laquelle nous avons été stupéfaits de nous rendre compte que les commentaires de certains de nos Frères, étaient parfois censurés par certains Myosotis, de façon revendiquée et assumée aujourd’hui…
En effet, parmi toutes les objectifs et vocations qui devraient être ceux des Myosotis, il semble naturel que la censure, particulièrement de résistants notoires, n’était pas prévue, et qu’au contraire, devrait primer la diffusion de l’information, quelle qu’elle soit ! Même celle qui ne nous plaît pas, dès lors qu’elle doit servir aux Frères à se forger leur opinion.
Cela participe à l’apprentissage de la démocratie ; et qu’on ne vienne pas dire, de façon démagogique que nos règlements et constitutions ne le sont pas, nous voyons où cette carence nous a mené, et, ne nous y trompons pas, si les frères et les loges sont rentrés dans la contestation, c’est bien pour en acquérir une bonne part !
Il est donc étonnant de voire que quelques Myosotis aient pris sur eux de ne pas relayer les déclarations de Jean Murat. Certes, c’est leur droit de ne diffuser que ce qu’ils veulent sur chacun de leur blog, et on ne saurait le contester. Bien au contraire. Pour autant, nous savons que lorsqu’il y a des droits, il y a aussi des devoirs, et celui des myosotis est d’évidence le devoir d’informer.
Or quelle situation absurde avons-nous constatés ?
Dans les principaux organes de la Résistance, le premier des résistants après le T.’.R.’.F.’. Gérard Ramond, le T.’.R.’.F.’. Jean Murat, a été censuré, on n’a pas diffusé ses messages.
Qui aurait pu imaginer cela de la part des Myosotis ?
Aujourd’hui, alors que cela devient impossible, son poids dans la résistance étant de plus en plus important – n’oublions pas que nombre de Myosotis ont pris eux le parti de relayer ses interventions – comme celles des autres acteurs de l’opposition à FS, on distille de manière insidieuse des informations tronquées, et des critiques implicites au sujet de Jean Murat.
Pourquoi ? Qui gêne-t-il ? Et que lui reproche-t-on ?
Il est facile de répondre à la seconde question. Ayant parlé la semaine dernière au T.’.R.’.F.’. Claude S. ancien Grand Maître Provincial de Rouvray (Paris) et président de FMR, il a rappelé ce qu’il a toujours dit, c’est-à-dire qu’il travaillait à changer l’actuelle gouvernance de manière totalement désintéressée. Autrement dit, qu’il n’avait aucunement la vocation de présenter sa candidature à la Grande Maîtrise. Au moins, lui est clair. Il n’y a pas à y revenir.
Dès lors, Jean Murat ne dérange pas le président de F.M.R.
Qui alors ? Un éventuel ou potentiel candidat qui veut rester dans l’ombre jusqu’au dernier moment et prendre d’assaut les consciences par une opération Blitz ? Possible…
Cela voudrait dire que lui et ses relais veulent garder – par tous les moyens – la place nette.
Est-ce une manière de faire, alors que nous souhaitons tous la transparence ?…
A moins que certains préfèrent une candidature à venir de l’entourage de François Stifani ? N’oublions pas qu’il contrôle toujours le Souverain Grand Comité…
Alors, que reproche-t-on à Jean Murat ?
Reprenons le texte, dans l’ordre de sa chronologie : « Nous voyons venir à nous des frères de plus en plus nombreux, impatients de voir se tenir l’assemblée générale de réparation de nous attendons tous, et cela est bien. » C’est l’évidence même.
Mais il poursuit ainsi et en gras : « Parmi eux un vieux frère que certains connaissent, Jean Murat, a rejoint tout récemment le concert de ceux qui portent la Résistance depuis ses débuts… »
Sauf que, le Ligérien, habituellement remarquablement informé, là, propage un argument inélégant, ainsi qu’une contre-vérité :
1) L’argument inélégant, même s’il n’est qu’implicite, veut que notre T.’.R.’.F.’. Jean, soit un « vieux » frère…Quand on en est à mettre en avant l’âge de ceux que l’on veut combattre, c’est que l’on a bien peu, et de bien pauvres arguments !...
2) La contre-vérité : tout le monde sait que Jean Murat n’a pas attendu le 4 décembre dernier pour s’opposer à la gouvernance des Frères de la côte, et de Stifani en particulier. En effet, contrariant les projets de Jean-Charles F. qui pensait faire élire son poulain sans problème, Jean Murat s’est levé dès l’élection de 2007, contre Stifani. Et même, fait notable, alors que le Souverain Grand Comité est verrouillé et aux ordres, il a obtenu le score exceptionnel de plus de 26% ! Ce qui lui valut d’ailleurs d’être démis dès le lendemain de toutes ses responsabilités maçonniques. Je fais remarquer au passage, que Jean Murat est, et demeure un homme en dehors de toutes les coteries et clans politiques.
Il s’agissait donc bien d’une action destinée à attirer l’attention sur les choses qui n’allaient pas, et chacun lutte avec ses moyens, selon les circonstances du moment. Chacun sait que, par ailleurs, Jean Murat était critique devant les déviances que nous constatons. Plus particulièrement, il est de notoriété qu’il a tiré la sonnette d’alarme concernant la politique africaine du G.M. de l’époque, Jean-Charles F. dont il avait détecté les problèmes graves qu’elle posait.
Le texte continue, toujours en gras : « Nous acceptons son adhésion aux thèses que nous développons depuis un an. » Voici encore une contre vérité : Jean Murat ne peut adhérer qu’aux thèses (très proches) qu’il défend depuis longtemps, qui ne sont la propriété de personne pas plus que d’une quelconque organisation, puisqu’elles sont les nôtres, communes à tous les résistants. Ceux de FMR, ceux des Myosotis, comme les nombreux Frères qui dans leur coin, résistent comme ils peuvent, et à leur manière.
Passons sur la formule « nous nous en réjouissons car il est le symbole de ce qu’un certain passé pourra franchir avec nous les portes de l’avenir que nous avons ouvertes pour tous. » Nous avons déjà vu plus haut la valeur morale de l’argument du « certain passé ».
Mais précisément, arrêtons-nous au passé de Jean Murat, il n’est pas pour rien dans nos choix, car il plaide particulièrement pour lui et pour sa candidature, tant son profil peut paraître sinon providentiel, en tout cas idéal !
Savez-vous mes Frères que Jean Murat est médecin chirurgien aux armées, avec le grade de Général (C.R.) ainsi que professeur d’université, après d’ailleurs avoir été assistant professeur de deux universités américaines.
Ne pensez pas mes Frères que je vous fais le panégyrique de Jean Murat pour mieux vanter un candidat en campagne, vous feriez une erreur dont je porterai d’ailleurs la responsabilité. Non. Jean n’est pas en campagne et il répugnerai à l’être. Non. Si je vous raconte cela c’est pour attirer votre attention sur un point fondamental : Alors que les trois derniers GG.MM. qui se sont succédés, les Frères de la Côte, sont des hommes résolument tournés vers l’aspect « matériel » des choses, des hommes d’affaires avec un entourage à leur image, Jean Murat a engagé sa vie dans une vocation claire : soigner et sauver des vies. Et il l’a fait dans le contexte le plus délicat qui soit, dans les armées françaises. Ce qui lui a d’ailleurs valu la Légion d’Honneur à titre militaire….
C’est donc un homme qui ne court ni après la fortune, ni après des chèques, ni même après les honneurs, puisque, ayant réussi sa vie professionnelle et personnelle, avec la reconnaissance la plus haute de la République, il n’a rien à prouver.
C’est un point qui est très important, car, à cet égard, non seulement son profil est en rupture avec ce que nous connaissons, mais, de plus, il constitue un atout formidable pour tous ceux qui veulent un homme intègre (tout le monde reconnaît cette qualité aussi à Jean) pour reconstruire la GLNF de demain sur des bases saines, qui seraient, dans ce cas, à son image.
Mais, on demandera : « Et sur le plan maçonnique » ? La réponse est tout aussi limpide.
Pour faire simple et court, voici quelques unes de ses étapes :
- Dans les années 1990, il est à plusieurs reprises Vénérable Maître de la R.’.L.’. Villard de Honnecourt, la Loge de recherche de la GLNF, époque où celle-ci rayonnait particulièrement.
- De 1995 à 2001, il est le Grand maître Provincial de la fameuse Province du Val-de-Loire, si chère à notre cœur à tous…
- De 2001 à 2007, il est, comme nous l’avons vu plus haut, Assistant Grand Maître.
- Depuis 2001, il est 33ème degré du rite Ecossais Ancien et Accepté.
Toutes ces distinctions ne seraient rien, si elles n’étaient animées d’une profonde érudition, et d’une connaissance de nos Rituels et surtout de leurs enseignements.
Car ce qui frappe chez Jean Murat, c’est sa profonde gentillesse, sa disponibilité, sa bonté, sa simplicité, qui sont à la hauteur de sa rigueur intellectuelle et de son humilité.
Voilà l’homme qui est ainsi traité avec désinvolture, ce qui provoque l’incompréhension de bien des Frères…
La seule question intéressante, à notre sens, est celle que pose Anaxagore dans son article sur le sujet : « peut-on légitimement aujourd’hui poser la question du remplacement de FS à la tête de l’obédience quand les conditions de cette dernière sont loin d’être remplies… ? ».
Les opinions sur ce sujet peuvent être différentes.
Pour ce qui nous concerne, nous pensons que le moment est venu de proposer aux Frères, un espoir et un recours, de leur suggérer un homme qui est apte à rassembler les plus de Frères autour de lui, tant venant de la résistance, que parmi les Frères qui ont donnés leur voix à Stifani les 25 mars et 16 octobre dernier. Qu’ils voient quel esprit sera celui de la refondation, c'est-à-dire celui, au-delà d’un homme, d’une équipe, comprenant nécessairement toutes les sensibilités des résistants, et profondément axé sur la re-spiritualisation de la GLNF, sur ses Traditions, et bien évidement sur la Règle en douze points, qui seront garant de la possibilité de redonner la voix aux loges. Pour parler clair, le moment est venu de concevoir une nouvelle direction, puisque nous ne reconnaissons plus Stifani et son clan. Et que de toutes manières, nous faisons depuis de longs mois comme s’il n’était déjà plus, de facto, partie prenante du paysage de la GLNF.
Une obédience de l’importance de la nôtre, ne peut rester sans un Grand Maître digne de ce nom, trop longtemps…
Jean Murat que nous sommes tant à solliciter, accepte de prendre ses responsabilités.
Nous pensons, à la lueur de tout ce qui précède que Jean Murat, en maçon expérimenté, qui connaît bien tous les rouages de la GLNF, qui connaît aussi très bien les responsables de la plupart des obédiences anglo-saxonnes et européennes amies, tout comme les chefs de toutes les juridictions Initiatiques, a le profil qu’il nous faut, quelque soit l’angle ou l’on se place.
Nous devons lui faire confiance et lui demander d’être la Pierre Angulaire de la Reconstruction.
Bien que son parcours plaide pour une totale confiance en lui, il ne s’agit pas là d’un chèque en blanc, puisque lui-même souhaite ardemment mettre en place les organes qui permettront dorénavant de contrôler nos dirigeants. Ce qui est déjà une garantie.
Et, après le départ du système de Stifani, les élections (non truquées) permettront de changer toute personne qui n’incarnerai pas la Règle en douze points ou la volonté de la majorité des Frères de la GLNF…
Et, si par la suite d’autres candidats se déclarent, ce sera tant mieux, le signe d’une richesse pour nous, et de ce fait, ils pourront s’exprimer dans nos colonnes. Le pluralisme est une richesse que nous apprécions.
Dans tous les cas de figures, nous avons besoin – et nous voulons – l’UNION !
C’est à cela que nous appelons, et nous sommes sûrs que nous serons entendus, tant celle-ci est précieuse aux yeux de tous, et indispensable à notre crédit.
L’union, est la garante de notre habilité à virer la bande de FS, tous doivent en être conscients.
C’est sur elle que nous nous reconstruirons avec la GLNF.