C’est un pavé magistral qui survient dans le jardin d’Alain Juillet et des dirigeants de la GLAMF, et qu’ils s’efforcent avec un succès apparent de circonvenir.
Car le scandale survient par un Frère qui n’est pas n’importe qui : ancien membre du Conseil de Surveillance de la GLAMF, c’est l’un des artisans de la construction de cette obédience, qui s’est dépensé sans compter pour convaincre les frères de sa Province d’y adhérer .
Surtout, c’est un des « résistants de la première heure », administrateur du http://le-myosotis-occitan.over-blog.com, qui s’est levé dès le début de la révolte contre les dérives de la gouvernance Stifani, au contraire de la plupart de ses détracteurs actuels sur les blogs, qui portent le sceau infamant de « résistants de salon de la 25èmeheure ».
Que l’on ne s’y trompe pas : je ne partage pas les options maçonniques de Pierre Lan., mais force est de reconnaître qu’il a un passé qui plaide pour lui après trente années de maçonnerie, où il est connu pour s’être battu pour ce qu’il estimait juste, pour protéger les faibles face aux puissants. Cela se respecte.
D’autant que, le combat qu’il mène actuellement a été entrepris sur la base d’éléments factuels facilement vérifiables, et qu’il ne reçoit que des réponses « poutiniennes » de la part de sa hiérarchie.
En effet, jusqu’à présent, les seules réactions qu’il suscite – hors la saisine de la chambre de justice de la GLAMF - sont des attaques ad hominem.
Pour ce qui me concerne, il y a quelques temps, un responsable important de la GLAMF, faisait même état, le concernant, d’ombres dans sa vie professionnelles, qui auraient motivées sa radiation de la GLNF. Vérification faite, cette assertion s’est avérée totalement fausse.
Ce qu’affirme Pierre Lan. est particulièrement grave pour cette nouvelle obédience qui prétend pourtant se construire sur l’éthique et la souveraineté des Loges, alors que les faits, démontrent qu’elle en fait peu de cas. Par conséquent, Pierre Lan. a fait circuler une pétition auprès des Vénérables Maîtres de la GLAMF, demandant ni plus ni moins que la destitution de leur Grand Maître Alain Juillet…
Cette situation devrait interpeller les 5 Grands Maîtres de la Déclaration de Berlin, qui au lieu de s’occuper de la brindille dans l’œil de la GLNF, seraient bien inspirés de réfléchir au poteau fiché dans celui de la GLAMF :
On peut en effet relever plusieurs éléments importants dans la pétition qu’à adressé Pierre Lan. en vue de la destitution du Grand Maître Alain Juillet :
- Comme affirmé sur ce blog à de multiples reprises, Pierre Lan. affirme que Juillet, aime cumuler le plus de pouvoirs possibles : « Le VF Alain Juillet, Président et GM de la GL-AMF, est aussi :
• Président du Bureau National (exécutif civil), dont il nomme les 6 membres qui y siègent à ses côtés, dont 3 seulement doivent être, et ont été, ratifiés par le Conseil de Surveillance ;
• Président du Conseil de GL (exécutif maçonnique) ;
• Président du Grand Collège ;
Et il nomme 6 des 9 membres du Conseil des Sages, directement ou via le Conseil de GL qu’il préside avec le DGM qu’il a nommé ».
- Il évoque l’article 7 des Constitutions de la GLAMF qui selon lui « prévoit la possibilité de faire taire immédiatement toute critique des instances dirigeantes auxquelles il suffira de s'estimer dénigrées pour engluer la critique dans des procédures à l’infini. »
- Il indique que non seulement le Grand Maître de la GLAMF se moque de ses membres, mais « est intervenu de façon réitérée dans des dysfonctionnements de nos instances, non pas pour y remédier, mais pour les couvrir. »
- Il précise que « les outils pour légitimer un jour de telles intrusions se mettent en place, à l’instar de ce qui fut fait à la GLNF à partir de 1986 »…
- Il relève « la contradiction entre les actes et le discours rassurant et démobilisateur est flagrante. »…
- Il affirme que « le Président/GM (…) nomme pour la circonstance un V.’.F.’. Président de la Chambre de Justice, laquelle n’existe pas encore ».
- Il dénonce des procédures iniques incroyables au XXIème Siècle : « «Une Chambre » qui va rapidement se distinguer par ses pratiques. L’Expert régional du REAA, auteur de la déclaration contestée, ayant démissionné de sa charge d’expert pour éviter une conciliation embarrassante prévue le 26/06/2013, le Président de la Chambre de Justice n’en informe pas la partie demanderesse, qu’il reçoit seule, non sans s’être entendu auparavant avec ledit expert sur la teneur de l’entretien (12/06/2013, annexe 4). Cet expert fut réinstallé dans sa charge le 30/06/2013, aussitôt passée la date de cette « conciliation » dont il ne sera plus question, ni de ses déclarations incongrues. Le Président/GM dument informé ne trouvera rien à y redire. Bien au contraire, tout au long des mois qui suivent, il couvrira, par action ou par évitement, les manœuvres de la Maison du REAA et de la Chambre de Justice.
- Il raconte qu’une Loge ayant posé au Grand Maître Juillet des questions sur les procédures internes lui ayant paru critiques, celui-ci aurait répondu ainsi : « le VF Alain Juillet stigmatise la RL questionneuse qu’il accuse de « désavouer la majorité, et par là même de se marginaliser », l’invitant in fine à se conformer au « mode de fonctionnement de l’Alliance ». Une notion nouvelle qui lui est propre et au nom de laquelle il invite ladite RL à penser comme la majorité, ou bien à aller se faire voire ailleurs…
- Surtout, il dénonce des procédures disciplinaires iniques dignes de procès staliniens, et que même la gouvernance de Monsieur Stifani pourtant vertement critiqués pour les injustices dont elle a fait montre, n’a pas osée commettre :
- « Cette instance a jugé et sanctionné un F sans l’avoir entendu, ni même l’avoir informé d’une plainte déposée contre lui(…) » « Peu importe ce mépris absolu des droits de la défense, le VF Alain Juillet se saisit de la plainte comme si c’était un jugement, pour en faire état, et pour exploiter la sanction dont il est informé bien qu’elle n’ait pas encore été prononcée officiellement pour calomnier le F incriminé. Il annonce une suspension qui « n’attend que sa validation », et dans des messages très explicites des 20 et 22/10/2013 à des FF de la région Midi- Pyrénées, il menace même de procéder sur le champ à cette validation si le F n’est pas tenu à l’écart d’une réunion régionale où sa présence pourrait indisposer les « FF » qui l’ont mis en cause. A des FF qui s’étonnaient que ce F n’ait même pas été entendu, il ira même jusqu’à préciser qu’il n’y a « pas de présomption d’innocence » en la circonstance, s’exonérant de produire aucun élément concret à l’appui (cf. annexes 6 et 7). Lorsque enfin le « non prévenu » et « présumé coupable » est informé (14/11/2013), et qu’une audience contradictoire peut enfin être tenue (18/04/2014), le F. incriminé comparaît seul, l’Expert plaignant pour la Maison du REAA s’étant à nouveau esquivé. Il comparait devant des juges assesseurs dont personne ne sait qui ils sont ni d’où ils viennent puisque leurs noms, Laurent REI., et Thibaut LE CH., qui figurent sur les PV de jugements des 14/11/2013 et 18/04/2014, ne figurent pas parmi les membres de la Chambre de Justice, ni même parmi les membres de la GL-AMF…
Les faits semblent donc grave, gravissimes même, Pierre Lan. étayant ses accusations d’éléments qui semblent démontrer la réalité et la justesse de ce qu’il avance.
De plus, en demandant que les loges de la GLAMF réfléchissent à la destitution ou à l’admonestation de son Grand Maître, il ne fait que saisir une disposition prévue dans les Constitutions de sa Grande Loge.
Qui connait ce frère expérimenté de 72 ans et la nature des hommes, comprend bien que ce n’est pas à son âge qu’il va commencer à fomenter des troubles révolutionnaires pour quelque raison que ce soit. Bien au contraire, il sait que sa démarche ne peut que lui bloquer tout avenir au sein de son obédience, et de ce fait, il se paye le luxe de ne pas craindre de dire SA vérité, laquelle apparaît bien dérangeante pour les chefs de la GLAMF.
A tel point qu’ils ont jugés indispensable de faire donner leur organe habituel de communication qui a son habitude, sans répondre le moins du monde sur le fond, se lance dans une succession d’injures et d’attaques ad hominem. On est habitué à cette méthode, toute droite venue du SAC. Mais il semble qu’il y ait péril en la demeure, car cette fois, en plus, Alain Juillet a demandé à sa troupe d’Assistants Grand Maîtres (6 !) de monter au créneau pour le – et se – protéger. Et ces Assistants Grand Maître le font en montrant de quel ADN initiatique ils sont fait: « (…) Son action est aussi ridicule qu’injustifiée et vous avez sans doute de vous-même déjà constaté qu’elle était en réalité mue par la vindicte personnelle de quelqu’un qui est actuellement en cours de procédure devant la Chambre de Justice. Pour leur part, les Assistants Grands Maîtres élus des six Maisons de Rite de la GL-AMF entendent par le présent courrier, et à l’unanimité exprimer de manière solidaire leur désapprobation la plus totale quant à cette manière déplacée de vouloir assouvir un ressentiment qui n’a d’autre fondement qu’une frustration mal vécue ».
Voici comment, dans cette Obédience, la hiérarchie considère un Frère qui ne fait qu’attirer l’attention sur ce qu’il estime des dérives, dans des termes courtois, en utilisant les constitutions votés par tous : Aucune réponse sur le fond, et attaques ad hominem. encore et encore.
Quoi qu’il arrive désormais, si la Chambre de Justice de la GLAMF rend une décision défavorable à Pierre Lan. il sera difficile de faire croire qu’elle n’a pas cédée à la pression de la hiérarchie de l’obédience…Six Assistants Grands Maîtres qui interviennent avec autant de tact et d’intelligence, c’est rare !
D’autant que, répondant aux questions du journaliste de l’Express F. Koch, non seulement ils n’ont démentis aucune des affirmations de Pierre Lan. mais de plus, ils ont reconnu les faits qu'il dénonce: « (…). Primo : les juges-assesseurs sont bien des frères de l’obédience, mais ils ont préféré signer sous un pseudonyme. Deusio: si le président de la Chambre de Justice a été initialement désigné et non pas élu comme le veut le Règlement, c’était pour lancer l’institution. »
Ca se passe ainsi à la GLAMF…Vous êtes jugé par des « juges » anonymes…C’est tout au moins ce que disent ses chefs.
Pour ma part, j’ai collecté un autre son de cloche. Un de mes contacts au sein de la GLAMF qui connait ce dossier, m’a donné des précisions importantes, semblant infirmer les assertions obtenues par François Koch.
Selon cette source, il convient de prendre acte des éléments suivants :
- Le V.’.F.’. P.B. qui passe pour être un Frère aussi droit que rigoureux a bien été chargé par le Grand Maître Alain Juillet de monter une Chambre de Justice pour la GLAMF. Une fois ce projet abouti, les frères figurant sur la liste des membres de cette Chambre, réunis, ont élu P.B. à leur tête. Ce vote serait intervenu en août 2013.
- Toujours selon ma source au sein de la GLAMF, le même P.B. aurait permis par une ordonnance à deux Frères membres de cette Chambre de Justice qui en avaient fait la demande, à ne pas apparaître sous leur nom entier, compte-tenu de circonstances particulières. L’un figure dans le dossier avec seulement une partie de son nom (il a un nom composé), et l’autre avec le nom de sa maman (ce qui est permis par une loi de 1985). Ces deux Frères auraient formulé cette demande pour des raisons personnelles et professionnelles, la divulgation de leur identité maçonnique étant susceptible de leur nuire. Or, selon ces frères, comme Pierre Lan. a pris l’initiative de dévoiler sur son blog les noms et qualités maçonniques de Frères, notamment liés à cette affaire, ils craignaient d’être indûment dévoilés. De ce fait, ces Frères n’auraient donc pas fait usage de pseudos.
- Selon les informations de cette source, la Chambre d’Appel de la Chambre de Justice de la GLAMF est saisie de plusieurs plaintes : une de Pierre Lan. contre l’expert régional, pour les raisons qu’il indique dans ses articles, et une de l’expert régional contre Pierre Lan. qui se voit précisément reprocher d’avoir divulgué les qualités maçonniques de l’intéressé sur son blog.
- Cette source m’affirme que selon ce qu’il sait et a pu observer, la Chambre de Justice agit de manière indépendante de toute pression d’où qu’elle vienne.
- Enfin, selon lui, Pierre Lan. dispose de soutiens au sein de la GLAMF.
Dont acte. Mais cela ne remet aucunement en cause la vision de la justice qu’ont les dirigeants de la GLAMF, il reste à espérer que chacun en tirera les conséquences nécessaires, et en tous cas, personne ne pourra dire qu’il ignore la situation. Pas plus les Frères de la GLAMF, que ceux de la GLDF ou de la GLIF.
Et encore moins les Grands Maîtres des 5 Obédiences continentales de la Déclaration de Berlin.
Voici la lettre-pétition de Pierre Lan. demandant la destitution d’Alain Juillet :
Pierre LAN.
X rue XXXXX
31XXX SAINT-XXXX
GL-AMF 2677 RL Guilhem Bélibaste Or. de Muret (XXXXX)
17 septembre 2014
A l’attention des VVMM de la GL-AMF
Objet : Destitution du Grand Maître
Cette procédure ne peut être introduite que sur pétition motivée d'au moins deux tiers des Membres du Conseil de Grande Loge ou d’un tiers des Loges de la Grande Loge
de l’Alliance Maçonnique Française ayant expressément délibéré à cet effet à la majorité de leurs Membres inscrits.
Statuts et constitutions, liv. III, art. 28
Vénérable Maître,
La présente démarche paraît la seule à même de donner un cadre légal à une procédure d’alerte, non prévue par nos statuts. Cette démarche est rendue nécessaire par les manquements constatés de plusieurs de nos instances. Manquements à nos textes, manquements aux droits élémentaires des individus, et plus généralement manquements aux promesses de l’Alliance, des manquements que notre Président/GM a couverts de l’autorité que lui confère sa charge. Cette pétition a pour ambition de rappeler notre VF Alain Juillet au respect des objectifs de la « Promesse d’une Renaissance », sur laquelle l’Alliance s’est fondée, en particulier la Souveraineté des LL, et l’Equilibre des pouvoirs, des objectifs qui sont régulièrement bafoués. Je vous invite à vérifier tous les faits évoqués ci-dessous en exigeant des instances locales les informations et documents qui vous sont dus pour répondre aux interprétations qui vous seront opposées.
Sur l’équilibre des pouvoirs :
Le VF Alain Juillet, Président et GM de la GL-AMF, est aussi :
• Président du Bureau National (exécutif civil), dont il nomme les 6 membres qui y siègent à ses côtés, dont 3 seulement doivent être, et ont été, ratifiés par le Conseil de Surveillance ;
• Président du Conseil de GL (exécutif maçonnique) ;
• Président du Grand Collège ;
Et il nomme 6 des 9 membres du Conseil des Sages, directement ou via le Conseil de GL qu’il préside avec le DGM qu’il a nommé.
Dans l’enthousiasme de la « renaissance », et rassurés par l’existence d’un Conseil de Surveillance issu des LL dont on ne pouvait alors penser qu’il entérinerait aveuglément toutes les dispositions ou presque de l’exécutif, nous avons approuvé cette organisation.
Le VF Alain Juillet disposant alors légitimement des pouvoirs les plus étendus, il ne nous restait qu’à espérer qu’il n’en abuse pas. Mais, en chaque occasion, son parti pris s’est révélé en faveur de cet appareil et des hommes qu’il y a mis en place, qui nous emmènent loin des promesses initiales de l’Alliance et de l’espoir qu’elle avait fait naître.
La vraie nature de ce pouvoir se dessine au grand jour en Mai dernier quand est publié un nouveau Règlement général exécutoire et immédiatement applicable :
Sur le Bureau National :
Cette instance a élaboré le nouveau Règlement général, que le Conseil de Surveillance et le Conseil des Sages ont validé, et qui est donc légitimé. Les avis favorables du Conseil de Surveillance et du Conseil des Sages sont invoqués pour rendre ce RG exécutoire dès sa parution, mais ces avis n’ont pas été publiés. Or il eut été intéressant d’en connaître le détail parce que ce document va bien au- delà de la mise en pratique des dispositions de nos statuts, et sa légalité est en cela contestable. En particulier :
L’article 7 (cf. annexe 1) : Derrière l'aspect autoritaire, et l'absence de précision quant à la pénalité, donc la liberté pour l'institution de choisir la sanction attachée, cet article prévoit la possibilité de faire taire immédiatement toute critique des instances dirigeantes auxquelles il suffira de s'estimer dénigrées pour engluer la critique dans des procédures à l’infini. Les exploits de la Chambre de Justice et de la Maison du REAA, et les fuites de responsabilité qui s’enchaînent depuis 18 mois, nous rappellent à point nommé que ce n’est pas une hypothèse improbable. Dans un tel contexte, ils n’interdisent même pas de supposer que ce Règlement général attendu légitimement avec les nouveaux statuts pour l’AGE du 30/11/2013, aura été retardé et aménagé pour donner au Bureau national les moyens d’étouffer les protestations en cours.
L’article 8.3 §3 (cf. annexe 2) est lui aussi illégitime. Les LL sont fédérées par la GL-AMF et se conforment à une règle acceptée qui n’implique pas de hiérarchie ni de dispositif autoritaire. L’art. 11.3 de nos statuts, auquel renvoie le Règlement général, précise bien :
« Le Maître de la Loge en chaire est dépositaire de l’autorité spirituelle de la Loge dont il est indissociablement le Président au plan civil ». L’article 8.3 §3 renie l’esprit même qui a présidé à la fondation de la GL-AMF. La « Promesse d’une renaissance » qui décrit les objectifs de la GL-AMF et l’Esprit qui a présidé à sa fondation, rappelle bien que le premier de ces objectifs est : "d'affirmer les Loges dans leur souveraineté", ce dont les dispositions prises sont très éloignées.
Ne serait-ce là qu’une promesse de campagne destinée à un électorat crédule ?
Il semble bien ! En effet, sous des aspects banals, les articles 7, et 8.3.3 du Règlement général dénaturent l’esprit de nos statuts et cachent des risques importants pour l’expression et la dignité des FF et des LL de la GL- AMF. Interrogé sur ces dispositions de Règlement général qui ne se limitent pas, comme ce devrait être le cas à la mise en œuvre pratique de nos statuts, mais vont bien au-delà, le Président/GM Alain Juillet objecte qu’il ne faut pas confondre « complémentaire des statuts », et « qui complètent nos statuts » (cf. courrier du 28/06/2014, annexe 6). Une argutie qui pourrait faire sourire, si elle n’était insultante pour les FF auxquels elle prétend répondre. Bien avant ces nouvelles dispositions, le VF Alain Juillet est intervenu de façon réitérée dans des dysfonctionnements de nos instances, non pas pour y remédier, mais pour les couvrir. Dès lors, il doit être souligné que ces nouvelles dispositions répondent directement au besoin d’affirmer le « mode de fonctionnement » et de se donner les moyens d’étouffer les protestations. Bien sûr, personne encore n’est venu en intrus autoritaire dans les LL, mais les outils pour légitimer un jour de telles intrusions se mettent en place, à l’instar de ce qui fut fait à la GLNF à partir de 1986. Et, il a suffit d’un différend dont la gestion partiale jusqu’à la caricature a dévoilé les pires pratiques que nous ayons connues. La contradiction entre les actes et le discours rassurant et démobilisateur est flagrante. Ainsi des exemples suivants :
Sur la souveraineté des LL selon la Maison du REAA, et selon le Président/GM :
La Maison du REAA ayant délivré, sans consulter les autres LL de la région concernée, une patente de nouvelle loge (14/05/2014, n° 697) à des FF « venus rejoindre la GL-AMF », la Conférence locale des LL de Midi-Pyrénées est intervenue auprès de l’Expert régional de la Maison du REAA. Les explications reçues révèlent que les FF venus d’ailleurs sont en fait des FF démissionnaires de la RL 582 (même région) et sortis depuis des effectifs de la GL-AMF, qui sont ainsi réintégrés à l’insu de leur ancienne loge, ce qui semblait être le but de la manœuvre, et aussi sans consulter les autres LL de la région, au mépris des dispositions du Règlement général en la matière : « L’Assistant-Grand Maître de la Maison de Rite concernée instruit alors le dossier de la Loge candidate. (…) A cette occasion, il vérifie auprès des Loges voisines que la création de cette nouvelle Loge ne créera pas un surnombre de Loges dans le territoire concerné et il s’assure que cette nouvelle Loge contribuera à un développement harmonieux du Rite auquel elle souhaite travailler » (RG 8.2.1 §5) . A nouveau interrogé sur ce contournement de nos textes, l’expert en question n’eut même pas à répondre de son initiative puisque le VF Alain Juillet, destinataire en copie pour information, a mis fin
discrétionnairement à la protestation en répondant plus vite que l’Expert interpellé, pour affirmer la régularité de la procédure, sans s’en expliquer ni la justifier, causant un trouble durable dans la région. Déjà, la maison du REAA, via son Expert régional signant explicitement en cette qualité, avait diffusé (16/01/2013) aux LL de la région, en réaction disait-il à échange de messages violents qu’il n’a jamais présentés, une déclaration relative aux attributions respectives des instances de la GL-AMF, organisées selon lui autour de la Maison du REAA (cf. annexe 3, NB les polices de caractères ont été gardées). Sollicité pour rétablir la réalité de notre organisation alors que les instances concernées refusaient de revenir sur cette déclaration (Maison du REAA), ou restaient obstinément muettes (Conseil de Surveillance), le Président/GM, alors respectueux de la présomption d’innocence, n’ordonne pas de mise au point, mais il confie le « dossier » au VF P. B., qu’il nomme pour la circonstance Président de la Chambre de Justice, laquelle n’existe pas encore.
Une « Chambre » qui va rapidement se distinguer par ses pratiques. L’Expert régional du REAA, auteur de la déclaration contestée, ayant démissionné de sa charge d’expert pour éviter une conciliation embarrassante prévue le 26/06/2013, le Président de la Chambre de Justice n’en informe pas la partie demanderesse, qu’il reçoit seule, non sans s’être entendu auparavant avec ledit expert sur la teneur de l’entretien (12/06/2013, annexe 4). Cet expert fut réinstallé dans sa charge le 30/06/2013, aussitôt passée la date de cette « conciliation » dont il ne sera plus question, ni de ses déclarations incongrues. Le Président/GM dument informé ne trouvera rien à y redire. Bien au contraire, tout au long des mois qui suivent, il couvrira, par action ou par évitement, les manœuvres de la Maison du REAA et de la Chambre de Justice. Ainsi, plus récemment (10/02/2014), la Maison du REAA en Midi-Pyrénées ayant, via ce même Expert, adopté une position d’autorité sur une organisation régionale sans rapport avec les prérogatives d’une Maison de rite, la RL GB 185 fit part de ses préoccupations au Président/GM Alain Juillet. En réponse, et cautionnant la position de la Maison du REAA dont l’Expert, selon lui « n’était pas sorti de son rôle », le VF Alain Juillet stigmatise la RL questionneuse qu’il accuse de « désavouer la majorité, et par là même de se marginaliser », l’invitant in fine à se conformer au « mode de fonctionnement de l’Alliance ». Une notion nouvelle qui lui est propre et au nom de laquelle il invite ladite RL à penser comme la majorité, ou bien à aller se faire voire ailleurs (28/02/2014, annexe 5, p1 § 2 et §4, p2 §3). Une position que nous connaissons puisqu’elle était celle d’un certain Stifani, de triste mémoire, qui voulait nous soumettre ou nous démettre. Il n’y a plus de différence entre la dictature autocratique de ce dernier et l’instauration par notre Président/GM d’une dictature de la majorité qu’il contrôle parfaitement au moyen d’un appareil qui n’a rien à envier à celui de Pisan que nous avons combattu. Ce qui au regard des promesses de l’Alliance (souveraineté des LL, équilibre des pouvoirs) constitue un détournement et un abus de confiance.
Sur la Chambre de Justice :
Cette instance a jugé et sanctionné un F sans l’avoir entendu, ni même l’avoir informé informé d’une plainte déposée contre lui par l’inoxydable apparatchik et Expert régional MIP de la Maison du REAA (23/07/2013). Cette plainte a été enregistrée, et son instruction a été conduite sans entendre ce F, et une sanction aurait été préconisée … à l’insu de l’intéressé. Peu importe ce mépris absolu des droits de la défense, le VF Alain Juillet se saisit de la plainte comme si c’était un jugement, pour en faire état, et pour exploiter la sanction dont il est informé bien qu’elle n’ait pas encore été prononcée officiellement pour calomnier le F incriminé. Il annonce une suspension qui « n’attend que sa validation », et dans des messages très explicites des 20 et 22/10/2013 à des FF de la région Midi- Pyrénées, il menace même de procéder sur le champ à cette validation si le F n’est pas tenu à l’écart d’une réunion régionale où sa présence pourrait indisposer les « FF » qui l’ont mis en cause. A des FF qui s’étonnaient que ce F n’ait même pas été entendu, il ira même jusqu’à préciser qu’il n’y a « pas de présomption d’innocence » en la circonstance, s’exonérant de produire aucun élément concret à l’appui (cf. annexes 6 et 7). Lorsque enfin le « non prévenu » et « présumé coupable » est informé (14/11/2013), et qu’une audience contradictoire peut enfin être tenue (18/04/2014), le F. incriminé comparaît seul, l’Expert plaignant pour la Maison du REAA s’étant à nouveau esquivé. Il comparait devant des juges assesseurs dont personne ne sait qui ils sont ni d’où ils viennent puisque leurs noms, Laurent REI. et Thibaut LE CH., qui figurent sur les PV de jugements des 14/11/2013 et 18/04/2014, ne figurent pas parmi les membres de la Chambre de Justice, ni même parmi les membres de la GL-AMF (cf. annexe 8, p1 jugements des 18/04/2014 et 14/11/2013). Ainsi, c’est sous l’égide de la GL-AMF, que des inconnus ont interrogé et jugé un membre de la GL-AMF pour que la Chambre de Justice confirme une sanction de suspension qui est connue et colportée depuis 5 mois par le VF Alain Juillet. Devant l’énormité au regard du droit et de l’éthique, de cette manœuvre que nous aurions espérée inconcevable en milieu maçonnique, le Conseil de Surveillance et le Conseil des Sages s’en sont, enfin, émus. Le Conseil des Sages annule l’audience irrégulière, mais seulement pour vice de forme, constatant simplement que des inconnus ont siégé irrégulièrement, et que la Chambre ne présentait plus le nombre requis de juges assesseurs qualifiés pour siéger (cf. annexe 9, avis du Conseil des Sages, extraits). Le VF Alain Juillet, informé et sollicité pour exiger la lumière sur la manœuvre qui a permis cette invraisemblable comédie, et sur les motivations et responsabilités à rechercher, répondra le 28/06/2014 (cf. annexe 10, p3, § 7 et suivants). Sans souci de cohérence mais non sans humour, il rappelle qu’il se doit de respecter l’indépendance de la Chambre de Justice à laquelle il abandonne le jugement de ses propres actes, et il rejettera par ailleurs la plainte déposée auprès de lui à l’encontre des acteurs de cette forfaiture.
Sur le Président/GM :
Ces faits, dans lesquels le Président/GM est intervenu directement, ont leur origine en région Midi- Pyrénées. Sont-ils isolés et dus aux seules passions locales ? Si tel était le cas, ils auront déjà permis de révéler le « mode de fonctionnement » discrétionnaire évoqué par le VF Alain Juillet, et l’esprit qui l’anime : interventionniste, autoritaire, et allergique à la critique, fort éloigné de son discours et des promesses de l’Alliance. Force est de constater que le VF Alain Juillet, au détriment de nos statuts, constitutions et RG, mais aussi du droit, de la justice, et de la morale, a protégé des membres de la Maison du REAA, et de la Chambre de Justice qui ont, délibérément ou sur ordre, trahi la confiance que les FF de la GL-AMF attachent à ces instances. Bien loin de prendre en considération les alertes qui leur ont été adressés, ils ont retourné les situations et les charges de preuves en s’appuyant sur l’autorité de leurs charges et sur l’impunité garantie par le Président/GM, lequel prend ainsi à son compte les manœuvres dont il a toujours au moins été informé et qu’il a couvertes. Bien loin de l’organisation démocratique annoncée et largement exploitée en communication, le Président/GM disqualifie les critiques auxquelles il oppose le fait majoritaire, s’appuyant de façon récurrente sur les scrutins qui, selon lui, légitimeraient ce qu’il appelle le « mode de fonctionnement » de la GL-AMF, et stigmatisant les protestataires « qui se marginaliseraient ». Il prétend ainsi élargir la légitimité des instances qu’il contrôle à sa propre personne et à ses propres faits et gestes, même quand il agit à l’encontre des textes qu’il est chargé de faire respecter. Ainsi, les critiques relatives au fonctionnement améliorable de notre GL se sont-elles heurtées systématiquement à une inertie des instances concernées, fortes de leur impunité, puis à leur radicalisation sur des positions indéfendables, et enfin aux contorsions les plus invraisemblables de leurs dirigeants pour donner une apparence de légitimité à leurs manœuvres. Des manœuvres que le mot de forfaiture peut seul qualifier, en particulier, pour la Chambre de Justice. Encouragées en cela par le soutien sans ambiguïté du VF Alain Juillet qui a couvert de son autorité les fauteurs, mettant à chaque fois un point final à leur mise en cause, ou organisant l’enlisement, et stigmatisant ceux qui les dénonçaient. Elu sur la promesse d’une organisation respectueuse des droits des FF et des LL, le GM Alain Juillet a, en fait, reconstitué à la GL-AMF le bunker juridique que Stifani avait mis en place à la GLNF pour réduire les FF et les LL à l’impuissance, en toute légalité. Profitant de la lassitude des FF, après 3 années de conflit, et de leur hâte de retrouver un environnement fraternel et serein, le VF Alain Juillet les a facilement abusés. Cette situation est de nature à remettre en question la confiance qui nous lui avons faite pour conduire notre GL. En conséquence, me référant à l’article 28, livreIII, de nos statuts et constitutions, « Destitution du GM », je vous demande, Vénérable Maître, comme je demande aux VVMM de la GL-AMF, et conformément aux dispositions de cet article, de soumettre le présent « réquisitoire » aux FF de votre loge et de recueillir leur avis aux fins éventuelles :
• De constater que des manœuvres incompatibles avec les promesses de l’Alliance et avec les idéaux professés se sont déroulées au sein de certaines instances de la GL-AMF ;
• De constater que ces manœuvres et dispositions sont en contradiction avec nos statuts et constitutions ;
• De constater que le VF Alain JUILLET, Président/GM, a dans ses dispositions et répliques, cautionné explicitement et/ou participé activement à ces manœuvres, allant même au-delà dans le déni de justice en niant le droit imprescriptible à la présomption d’innocence ;
• De considérer que le VF Alain JUILLET, pour l’une ou l’ensemble de ces raisons, ne saurait dès lors mériter plus longtemps la confiance qui lui a été faite pour conduire et représenter la GL-AMF dont il porte l’image ;
• D’ouvrir en conséquence une pétition en vue de sa destitution, ou de son rappel à ses engagements, si le 1/3 de nos RRLL, et/ou les 2/3 des membres de notre Conseil de GL, estiment cette procédure légitimée par les faits rapportés et les arguments développés.
A l’issue de cette consultation, les FF de votre loge pourront se prononcer en connaissance de cause sur la recevabilité des arguments développés en vue de la destitution pour ABUS DE CONFIANCE du Président/GM Alain Juillet, ou a minima d’un simple rappel à ses engagements qui permettra au moins d’éviter que cette fin de règne ne pollue le mandat suivant.
Et je vous remercie de faire connaître le résultat de votre consultation au Grand Secrétariat (GL-AMF GS <gs@gl-amf.org) avec, pour la bonne règle, copie à mon adresse personnelle (pierre.lanxxxx@xxxxxx.fr).
Dans l’attente je vous prie, Vénérable Maître, de croire en mes sentiments respectueux et fraternels.
P.S. Le 29 septembre 2014 : Je reçois un document attestant, s’il est authentique (ce que je n’ai pas les moyens de vérifier), que le Président de la Chambre de Justice de la GLAMF signait en tant que tel, sur papier à entête de l’Obédience dès le 11 juin 2013, soit plus de deux mois avant la date avancée pour son élection. Il est vrai que selon les informations que j’ai pu collecter, il a été chargé de créer la Chambre de Justice de la GLAMF par son Président Alain Juillet dès le mois de Congrès de Tour.