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30 septembre 2014 2 30 /09 /septembre /2014 21:20

En Franc-maçonnerie, et particulièrement en Franc-maçonnerie régulière, tout est affaire d’esprit, et de valeurs.

Pourtant, les meilleurs analystes de la chose maçonnique s’accordent pour constater que le projet qui consiste à créer une Confédération Maçonnique Française en est singulièrement dépourvu, ce qui la condamne pratiquement.

Non seulement elle a perdu deux de ses cinq composantes de départ (Loge Nationale Française et GLTSO) pour cette raison (manœuvres, mensonges et dissimulations), mais les faits s’accumulent – toujours dans le même sens – et font douter même les plus convaincus sur l’éthique qui préside à la construction de cet édifice de plus en plus branlant.

A la GLAMF, depuis l’Installation d’un Grand Maître qui était candidat à la Grande Maîtrise dans une autre obédience un mois plus tôt ( à la GLNF), d’une fausse annonce de celui-ci attestant d’un accord qui n’était qu’imaginaire et rapidement rebaptisé pudiquement d’« erreur  de plume » (il est vrai que le mandat de ce grand maître pourrait être qualifié de comique), à la signature sans en informer les membres de son obédience d’ un « accord d’inter visites » avec un Grand Orient de France qui assume parfaitement son irrégularité on garde un goût amer, au-delà de discours de circonstance destinés a faire bonne figure. Il est vrai qu’avec un Grand Maître qui, une fois pris la main dans le sac, peut prétendre sans rigoler que c’était un accord d’inter visites sans inter visites, il vaut mieux changer de sujet, et c’est ce que font brillamment en public les membres de cette malheureuse obédience. On peut les comprendre.

Mais, quel maçon peut se sentir à l’aise dans ce genre d’ambiance ?

Notre article précédent détaille un scandale supplémentaire agitant cette obédience, et qui démontre que la prétendue lutte pour la souveraineté des loges était bien un leurre pour les gogos, et qu’en fait, la GLAMF la bafoue totalement.

En conséquence, deux ans et demi à peine après sa création une pétition circule parmi les VV.’.MM.’. de cette obédience pour demander la destitution du Grand Maître Alain Juillet. Beau résultat !

 On pourrait penser que c’est là le fait de dilettantes de la maçonnerie, dans une obédience en création et qui n’a ni culture ni identité propre. Ce serait effectivement confortable de le penser. Ce serait pourtant une erreur.

En effet, le principal partenaire de la CMF, la Grande Loge de France, qui elle, a une histoire et une culture, n’agit pas autrement que son turbulent associé…

Rapporté par le blog http://www.souslavouteetoilee.org/2014/09/gldf-appel-a-la-delation-et-menace.htmlet analysé dans le détail par http://lamaconne.over-blog.com/2014/09/cmf-gldf-la-loge-d-ar-vreur-est-menacee-de-dissolution.htmldes faits très graves se déroulent actuellement au sein de la Grande Loge de France, à l’initiative du Grand Maître Marc Henry via son Grand Orateur qui réagit très violemment aux faits rapportés ici dans un précédent article : http://le-myosotis-dauphine-savoie.over-blog.com/article-vers-des-blogs-myosotis-a-la-gldf-124578061.html

Alors que la Loge « Ar Vreur » manifestait publiquement et notamment sur des blogs (dont le Myosotis du Dauphiné-Savoie) son opposition aux orientations  proposées par Marc Henry aux délégués des loges de la GLDF appelés à voter, le Grand Orateur de la GLDF à écrit au V.’.M.’. de cette Loge une lettre au ton autant comminatoire que menaçant exigeant que lui soient dénoncés les Frères qui auraient transmis leur appel aux blogs.

A cette fin, le Grand Orateur de la GLDF demande au V.’.M.’. s’il est bien l’auteur de ces fuites, comme si cela coulait de source. Pour avoir reçu personnellement les documents en question à l’époque, je puis certifier qu’il n’en est pas l’auteur, et je suis persuadé que s’il a connaissance de l’identité de celui-ci, en homme d’honneur, jamais il ne se livrera à une délation.

Le procédé du Grand Orateur n’est pas sans rappeler les heures sombres de l’occupation, démarche d’une part bien éloignée des valeurs de la Franc-maçonnerie, mais aussi survenant à un moment ou les Franc-maçons sont de plus en plus mis en cause (la GLDF est pourtant bien placée pour le savoir) et ou certains irresponsables s’ingénient à publier des listes de Frères afin que l’on puisse leur nuire.

De plus, cette manière de faire, n’est pas sans rappeler le communiqué de la troupe d’Assistants Grands Maîtres de la GLAMF dénigrant et injuriant un frère de leur obédience qui a eut le tord d’utiliser une procédure prévue par leur règlement visant la destitution de leur Grand Maître…

Peut-on en conclure que, dorénavant, pas une tête ne doit dépasser à la C.M.F. ?

On peut observer que même sous l’ère de Monsieur Stifani, pareils procédés n’ont pas eu lieu…

De même comment ne pas s’indigner lorsque Marc Henry, Grand Maître de la GLDF, voulant rivaliser - mais en a-t-il les moyens ? - avec le plus grand historien connu et reconnu de la Franc-maçonnerie en France, Roger Dachez, veut lui opposer des « historiens de chez nous » (c’est-à-dire GLDF), et pour le déstabiliser décide de quitter l’Institut Maçonnique de France dont Roger Dachez et le président tout en émettant des insinuations malveillantes.

Outre que pareil procédé démontre que le Grand Maître de la GLDF n’appréhende l’histoire qu’avec un prisme partisan, le fait que pour tenter de réduire au silence Roger Dachez il crée simultanément un salon du livre maçonnique concurrent qui se tiendra cinq jours après celui de l’IMF, procède d’une bien triste approche, où l’éthique est loin d’être la priorité.

Ces faits démontrent qu’une chose est sûre, c’est que s’impose de plus en plus chez ces dirigeants de la CMF un état d’esprit, qui n’a rien de maçonnique.

Marc Henry peut-il d’un côté s’élever contre le fait que « les droits de l’homme et sa dignité sont foulés aux pieds comme jamais depuis la seconde guerre mondiale », alors que dans sa propre obédience ont lieu des comportements qui visent à museler toute opposition ?

Et tout cela pour quel but ? Il est de notoriété publique que quel que soit l’issue du vote de la GLDF en décembre 2014 lors de son Convent, elle ne sera pas reconnue, pas plus que la CMF.

Un tel manque de discernement et de tact surprend de la part d’un Grand Maître qui s’est jusqu’à présent montré très habile, y comprit en voulant persuader ses interlocuteurs de 5 Grandes Loges continentales que par un vote, et par la signature d’un accord il allait transformer les Frères d’une obédience qui se veulent non croyants et laïcs, en croyants qui ne s’ingèrent pas dans le monde sociétal dans le cadre maçonnique…

Le vieux rêve des dirigeants de la GLDF de devenir réguliers tout en ayant une pratique irrégulière au sein d’une Confédération Maçonnique – le Crapouillot dans son édition de 1978 consacrée à la FM l’évoquait déjà – a donc sérieusement du plomb dans l’aile.

C’est que, les promoteurs de cette aventure ont ignoré une donnée fondamentale : un projet maçonnique se construit sur un esprit, des valeurs, une éthique et des valeurs.

Lorsqu’on reste nébuleux, et qu’on affiche des convictions à géométrie variables, difficile d’inspirer la confiance.

Les Frères de la Grande Loge de France s’en seront déjà rendu compte lorsqu’ils seront amenés à voter. Ceux de la GLAMF aussi.

Leurs Grand Maîtres respectifs pourront-ils les regarder dans les yeux ?

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28 septembre 2014 7 28 /09 /septembre /2014 20:29

C’est un pavé magistral qui survient dans le jardin d’Alain Juillet et des dirigeants de la GLAMF, et qu’ils s’efforcent avec un succès apparent de circonvenir.

Car le scandale survient par un Frère qui n’est pas n’importe qui : ancien membre du Conseil de Surveillance de la GLAMF, c’est l’un des artisans de la construction de cette obédience, qui s’est dépensé sans compter pour convaincre les frères de sa Province d’y adhérer .

Surtout, c’est un des « résistants de la première heure », administrateur du http://le-myosotis-occitan.over-blog.com, qui s’est levé dès le début de la révolte contre les dérives de la gouvernance Stifani, au contraire de la plupart de ses détracteurs actuels sur les blogs, qui portent le sceau infamant de « résistants de salon de la 25èmeheure ».

Que l’on ne s’y trompe pas : je ne partage pas les options maçonniques de Pierre Lan., mais force est de reconnaître qu’il a un passé qui plaide pour lui après trente années de maçonnerie, où il est connu pour s’être battu pour ce qu’il estimait juste, pour protéger les faibles face aux puissants. Cela se respecte.

D’autant que, le combat qu’il mène actuellement a été entrepris sur la base d’éléments factuels facilement vérifiables, et qu’il ne reçoit que des réponses « poutiniennes » de la part de sa hiérarchie.

En effet, jusqu’à présent, les seules  réactions qu’il suscite – hors la saisine de la chambre de justice de la GLAMF - sont des attaques ad hominem.

Pour ce qui me concerne, il y a quelques temps, un responsable important de la GLAMF, faisait même état, le concernant, d’ombres dans sa vie professionnelles, qui auraient motivées sa radiation de la GLNF. Vérification faite, cette assertion s’est avérée totalement fausse.

Ce qu’affirme Pierre Lan. est particulièrement grave pour cette nouvelle obédience qui prétend pourtant se construire sur l’éthique et la souveraineté des Loges, alors que les faits, démontrent qu’elle en fait peu de cas. Par conséquent, Pierre Lan. a fait circuler une pétition auprès des Vénérables Maîtres de la GLAMF, demandant ni plus ni moins que la destitution de leur Grand Maître Alain Juillet…

Cette situation devrait interpeller les 5 Grands Maîtres de la Déclaration de Berlin, qui au lieu de s’occuper de la brindille dans l’œil de la GLNF, seraient bien inspirés de réfléchir au poteau fiché dans celui de la GLAMF :

On peut en effet relever plusieurs éléments importants dans la pétition qu’à adressé Pierre Lan. en vue de la destitution du Grand Maître Alain Juillet :

- Comme affirmé sur ce blog à de multiples reprises, Pierre Lan. affirme que Juillet, aime cumuler le plus de pouvoirs possibles : « Le VF Alain Juillet, Président et GM de la GL-AMF, est aussi :

• Président du Bureau National (exécutif civil), dont il nomme les 6 membres qui y siègent à ses côtés, dont 3 seulement doivent être, et ont été, ratifiés par le Conseil de Surveillance ;

• Président du Conseil de GL (exécutif maçonnique) ;

• Président du Grand Collège ;

Et il nomme 6 des 9 membres du Conseil des Sages, directement ou via le Conseil de GL qu’il préside avec le DGM qu’il a nommé ». 

- Il évoque l’article 7 des Constitutions de la GLAMF qui selon lui « prévoit la possibilité de faire taire immédiatement toute critique des instances dirigeantes auxquelles il suffira de s'estimer dénigrées pour engluer la critique dans des procédures à l’infini. »

- Il indique que non seulement le Grand Maître de la GLAMF se moque de ses membres, mais « est intervenu de façon réitérée dans des dysfonctionnements de nos instances, non pas pour y remédier, mais pour les couvrir. »

- Il précise que « les outils pour légitimer un jour de telles intrusions se mettent en place, à l’instar de ce qui fut fait à la GLNF à partir de 1986 »…

- Il relève « la contradiction entre les actes et le discours rassurant et démobilisateur est flagrante. »…

- Il affirme que « le Président/GM (…) nomme pour la circonstance un V.’.F.’. Président de la Chambre de Justice, laquelle n’existe pas encore ».

- Il dénonce des procédures iniques incroyables au XXIème Siècle : « «Une Chambre » qui va rapidement se distinguer par ses pratiques. L’Expert régional du REAA, auteur de la déclaration contestée, ayant démissionné de sa charge d’expert pour éviter une conciliation embarrassante prévue le 26/06/2013, le Président de la Chambre de Justice n’en informe pas la partie demanderesse, qu’il reçoit seule, non sans s’être entendu auparavant avec ledit expert sur la teneur de l’entretien (12/06/2013, annexe 4). Cet expert fut réinstallé dans sa charge le 30/06/2013, aussitôt passée la date de cette « conciliation » dont il ne sera plus question, ni de ses déclarations incongrues. Le Président/GM dument informé ne trouvera rien à y redire. Bien au contraire, tout au long des mois qui suivent, il couvrira, par action ou par évitement, les manœuvres de la Maison du REAA et de la Chambre de Justice. 

- Il raconte qu’une Loge ayant posé au Grand Maître Juillet des questions sur les procédures internes lui ayant paru critiques, celui-ci aurait répondu ainsi :  « le VF Alain Juillet stigmatise la RL questionneuse qu’il accuse de « désavouer la majorité, et par là même de se marginaliser », l’invitant in fine  à se conformer au « mode de fonctionnement de l’Alliance ». Une notion nouvelle qui lui est propre et au nom de laquelle il invite ladite RL à penser comme la majorité, ou bien à aller se faire voire ailleurs…

- Surtout, il dénonce des procédures disciplinaires iniques dignes de procès staliniens, et que même la gouvernance de Monsieur Stifani pourtant vertement critiqués pour les injustices dont elle a fait montre, n’a pas osée commettre :

- « Cette instance a jugé et sanctionné un F sans l’avoir entendu, ni même l’avoir informé d’une plainte déposée contre lui(…) » « Peu importe ce mépris absolu des droits de la défense, le VF Alain Juillet se saisit de la plainte comme si c’était un jugement, pour en faire état, et pour exploiter la sanction dont il est informé bien qu’elle n’ait pas encore été prononcée officiellement pour calomnier le F incriminé. Il annonce une suspension qui « n’attend que sa validation », et dans des messages très explicites des 20 et 22/10/2013 à des FF de la région Midi- Pyrénées, il menace même de procéder sur le champ à cette validation si le F n’est pas tenu à l’écart d’une réunion régionale où sa présence pourrait indisposer les « FF » qui l’ont mis en cause. A des FF qui s’étonnaient que ce F n’ait même pas été entendu, il ira même jusqu’à préciser qu’il n’y a « pas de présomption d’innocence » en la circonstance, s’exonérant de produire aucun élément concret à l’appui (cf. annexes 6 et 7). Lorsque enfin le « non prévenu » et « présumé coupable » est informé (14/11/2013), et qu’une audience contradictoire peut enfin être tenue (18/04/2014), le F. incriminé comparaît seul, l’Expert plaignant pour la Maison du REAA s’étant à nouveau esquivé. Il comparait devant des juges assesseurs dont personne ne sait qui ils sont ni d’où ils viennent puisque leurs noms, Laurent REI., et Thibaut LE CH., qui figurent sur les PV de jugements des 14/11/2013 et 18/04/2014, ne figurent pas parmi les membres de la Chambre de Justice, ni même parmi les membres de la GL-AMF…

Les faits semblent donc grave, gravissimes même, Pierre Lan. étayant ses accusations d’éléments qui semblent démontrer la réalité et la justesse de ce qu’il avance.

De plus,  en demandant que les loges de la GLAMF réfléchissent à la destitution ou à l’admonestation de son Grand Maître, il ne fait que saisir une disposition prévue dans les Constitutions de sa Grande Loge.

Qui connait ce frère expérimenté de 72 ans et la nature des hommes, comprend bien que ce n’est pas à son âge qu’il va commencer à fomenter des troubles révolutionnaires pour quelque raison que ce soit. Bien au contraire, il sait que sa démarche ne peut que lui bloquer tout avenir au sein de son obédience, et de ce fait, il se paye le luxe de ne pas craindre de dire SA vérité, laquelle apparaît bien dérangeante pour les chefs de la GLAMF.

A tel point qu’ils ont jugés indispensable de faire donner leur organe habituel de communication qui a son habitude, sans répondre le moins du monde sur le fond, se lance dans une succession d’injures et d’attaques ad hominem. On est habitué à cette méthode, toute droite venue du SAC. Mais il semble qu’il y ait péril en la demeure, car cette fois, en plus, Alain Juillet a demandé à sa troupe d’Assistants Grand Maîtres (6 !) de monter au créneau pour le – et se – protéger. Et ces Assistants Grand Maître le font en montrant de quel ADN initiatique ils sont fait: « (…) Son action est aussi ridicule qu’injustifiée et vous avez sans doute de vous-même déjà constaté qu’elle était en réalité mue par la vindicte personnelle de quelqu’un qui est actuellement en cours de procédure devant la Chambre de Justice. Pour leur part, les Assistants Grands Maîtres élus des six Maisons de Rite de la GL-AMF entendent par le présent courrier, et à l’unanimité exprimer de manière solidaire leur désapprobation la plus totale quant à cette manière déplacée de vouloir assouvir un ressentiment qui n’a d’autre fondement qu’une frustration mal vécue ».  

Voici comment, dans cette Obédience, la hiérarchie considère un Frère qui ne fait qu’attirer l’attention sur ce qu’il estime des dérives, dans des termes courtois, en utilisant les constitutions votés par tous : Aucune réponse sur le fond, et attaques ad hominem. encore et encore.

Quoi qu’il arrive désormais, si la Chambre de Justice de la GLAMF rend une décision défavorable à Pierre Lan. il sera difficile de faire croire qu’elle n’a pas cédée à la pression de la hiérarchie de l’obédience…Six Assistants Grands Maîtres qui interviennent avec autant de tact et d’intelligence, c’est rare !

D’autant que, répondant aux questions du journaliste de l’Express F. Koch, non seulement ils n’ont démentis aucune des affirmations de Pierre Lan. mais de plus, ils ont reconnu les faits qu'il dénonce:  « (…). Primo : les juges-assesseurs sont bien des frères de l’obédience, mais ils ont préféré signer sous un pseudonyme. Deusio: si le président de la Chambre de Justice a été initialement désigné et non pas élu comme le veut le Règlement, c’était pour lancer l’institution. »

Ca se passe ainsi à la GLAMF…Vous êtes jugé par des « juges » anonymes…C’est tout au moins ce que disent ses chefs.

Pour ma part, j’ai collecté un autre son de cloche. Un de mes contacts au sein de la GLAMF qui connait ce dossier, m’a donné des précisions importantes, semblant infirmer les assertions obtenues par François Koch.

Selon cette source, il convient de prendre acte des éléments suivants :

  1. Le V.’.F.’. P.B. qui passe pour être un Frère aussi droit que rigoureux a bien été chargé par le Grand Maître Alain Juillet de monter une Chambre de Justice pour la GLAMF. Une fois ce projet abouti, les frères figurant sur la liste des membres de cette Chambre, réunis, ont élu P.B. à leur tête. Ce vote serait intervenu en août 2013.
  2. Toujours selon ma source au sein de la GLAMF, le même P.B. aurait permis par une ordonnance à deux Frères membres de cette Chambre de Justice qui en avaient fait la demande, à ne pas apparaître sous leur nom entier, compte-tenu de circonstances particulières. L’un figure dans le dossier avec seulement une partie de son nom (il a un nom composé), et l’autre avec le nom de sa maman (ce qui est permis par une loi de 1985). Ces deux Frères auraient formulé cette demande pour des raisons personnelles et professionnelles, la divulgation de leur identité maçonnique étant susceptible de leur nuire. Or, selon ces frères, comme Pierre Lan. a pris l’initiative de dévoiler sur son blog les noms et qualités maçonniques de Frères, notamment liés à cette affaire, ils craignaient d’être indûment dévoilés. De ce fait, ces Frères n’auraient donc pas fait usage de pseudos.
  3. Selon les informations de cette source, la Chambre d’Appel de la Chambre de Justice de la GLAMF est saisie de plusieurs plaintes : une de Pierre Lan. contre l’expert régional, pour les raisons qu’il indique dans ses articles, et une de l’expert régional contre Pierre Lan. qui se voit précisément reprocher d’avoir divulgué les qualités maçonniques de l’intéressé sur son blog.
  4. Cette source m’affirme que selon ce qu’il sait et a pu observer, la Chambre de Justice agit de manière indépendante de toute pression d’où qu’elle vienne.
  5. Enfin, selon lui, Pierre Lan. dispose de soutiens au sein de la GLAMF.

 Dont acte. Mais cela ne remet aucunement en cause la vision de la justice qu’ont les dirigeants de la GLAMF, il reste à espérer que chacun en tirera les conséquences nécessaires, et en tous cas, personne ne pourra dire qu’il ignore la situation. Pas plus les Frères de la GLAMF, que ceux de la GLDF ou de la GLIF.

Et encore moins les Grands Maîtres des 5 Obédiences continentales de la Déclaration de Berlin. 

Voici la lettre-pétition de Pierre Lan. demandant la destitution d’Alain Juillet :

Pierre LAN.

X rue XXXXX

31XXX SAINT-XXXX

GL-AMF 2677 RL Guilhem Bélibaste Or. de Muret (XXXXX)  

17 septembre 2014

A l’attention des VVMM de la GL-AMF    

Objet : Destitution du Grand Maître 

Cette procédure ne peut être introduite que sur pétition motivée d'au moins deux tiers des Membres du Conseil de Grande Loge ou d’un tiers des Loges de la Grande Loge

de l’Alliance Maçonnique Française ayant expressément délibéré à cet effet à la majorité de leurs Membres inscrits.

Statuts et constitutions, liv. III, art. 28

Vénérable Maître, 

La présente démarche paraît la seule à même de donner un cadre légal à une procédure d’alerte, non prévue par nos statuts. Cette démarche est rendue nécessaire par les manquements constatés de plusieurs de nos instances. Manquements à nos textes, manquements aux droits élémentaires des individus, et plus généralement manquements aux promesses de l’Alliance, des manquements que notre Président/GM a couverts de l’autorité que lui confère sa charge. Cette pétition a pour ambition de rappeler notre VF Alain Juillet au respect des objectifs de la « Promesse d’une Renaissance », sur laquelle l’Alliance s’est fondée, en particulier la Souveraineté des LL, et l’Equilibre des pouvoirs, des objectifs qui sont régulièrement bafoués. Je vous invite à vérifier tous les faits évoqués ci-dessous en exigeant des instances locales les informations et documents qui vous sont dus pour répondre aux interprétations qui vous seront opposées. 

Sur l’équilibre des pouvoirs : 

Le VF Alain Juillet, Président et GM de la GL-AMF, est aussi :

• Président du Bureau National (exécutif civil), dont il nomme les 6 membres qui y siègent à ses côtés, dont 3 seulement doivent être, et ont été, ratifiés par le Conseil de Surveillance ;

• Président du Conseil de GL (exécutif maçonnique) ;

• Président du Grand Collège ;

Et il nomme 6 des 9 membres du Conseil des Sages, directement ou via le Conseil de GL qu’il préside avec le DGM qu’il a nommé. 

Dans l’enthousiasme de la « renaissance », et rassurés par l’existence d’un Conseil de Surveillance issu des LL dont on ne pouvait alors penser qu’il entérinerait aveuglément toutes les dispositions ou presque de l’exécutif, nous avons approuvé cette organisation. 

Le VF Alain Juillet disposant alors légitimement des pouvoirs les plus étendus, il ne nous restait qu’à espérer qu’il n’en abuse pas. Mais, en chaque occasion, son parti pris s’est révélé en faveur de cet appareil et des hommes qu’il y a mis en place, qui nous emmènent loin des promesses initiales de l’Alliance et de l’espoir qu’elle avait fait naître. 

La vraie nature de ce pouvoir se dessine au grand jour en Mai dernier quand est publié un nouveau Règlement général exécutoire et immédiatement applicable : 

Sur le Bureau National :

Cette instance a élaboré le nouveau Règlement général, que le Conseil de Surveillance et le Conseil des Sages ont validé, et qui est donc légitimé. Les avis favorables du Conseil de Surveillance et du Conseil des Sages sont invoqués pour rendre ce RG exécutoire dès sa parution, mais ces avis n’ont  pas été publiés. Or il eut été intéressant d’en connaître le détail parce que ce document va bien au- delà de la mise en pratique des dispositions de nos statuts, et sa légalité est en cela contestable. En particulier : 

L’article 7 (cf. annexe 1) : Derrière l'aspect autoritaire, et l'absence de précision quant à la pénalité, donc la liberté pour l'institution de choisir la sanction attachée, cet article prévoit la possibilité de faire taire immédiatement toute critique des instances dirigeantes auxquelles il suffira de s'estimer dénigrées pour engluer la critique dans des procédures à l’infini. Les exploits de la Chambre de Justice et de la Maison du REAA, et les fuites de responsabilité qui s’enchaînent depuis 18 mois, nous rappellent à point nommé que ce n’est pas une hypothèse improbable. Dans un tel contexte, ils n’interdisent même pas de supposer que ce Règlement général attendu légitimement avec les nouveaux statuts pour l’AGE du 30/11/2013, aura été retardé et aménagé pour donner au Bureau national les moyens d’étouffer les protestations en cours. 

L’article 8.3 §3 (cf. annexe 2) est lui aussi illégitime. Les LL sont fédérées par la GL-AMF et se conforment à une règle acceptée qui n’implique pas de hiérarchie ni de dispositif autoritaire. L’art. 11.3 de nos statuts, auquel renvoie le Règlement général, précise bien :

« Le Maître de la Loge en chaire est dépositaire de l’autorité spirituelle de la Loge dont il est indissociablement le Président au plan civil ». L’article 8.3 §3 renie l’esprit même qui a présidé à la fondation de la GL-AMF. La « Promesse d’une renaissance » qui décrit les objectifs de la GL-AMF et l’Esprit qui a présidé à sa fondation, rappelle bien que le premier de ces objectifs est : "d'affirmer les Loges dans leur souveraineté", ce dont les dispositions prises sont très éloignées. 

Ne serait-ce là qu’une promesse de campagne destinée à un électorat crédule ?

 Il semble bien ! En effet, sous des aspects banals, les articles 7, et 8.3.3 du Règlement général dénaturent l’esprit de nos statuts et cachent des risques importants pour l’expression et la dignité des FF et des LL de la GL- AMF. Interrogé sur ces dispositions de Règlement général qui ne se limitent pas, comme ce devrait être le cas à la mise en œuvre pratique de nos statuts, mais vont bien au-delà, le Président/GM Alain Juillet objecte qu’il ne faut pas confondre « complémentaire des statuts », et « qui complètent nos statuts » (cf. courrier du 28/06/2014, annexe 6). Une argutie qui pourrait faire sourire, si elle n’était insultante pour les FF auxquels elle prétend répondre.  Bien avant ces nouvelles dispositions, le VF Alain Juillet est intervenu de façon réitérée dans des dysfonctionnements de nos instances, non pas pour y remédier, mais pour les couvrir. Dès lors, il doit être souligné que ces nouvelles dispositions répondent directement au besoin d’affirmer le « mode de fonctionnement » et de se donner les moyens d’étouffer les protestations. Bien sûr, personne encore n’est venu en intrus autoritaire dans les LL, mais les outils pour légitimer un jour de telles intrusions se mettent en place, à l’instar de ce qui fut fait à la GLNF à partir de 1986.  Et, il a suffit d’un différend dont la gestion partiale jusqu’à la caricature a dévoilé les pires pratiques que nous ayons connues. La contradiction entre les actes et le discours rassurant et démobilisateur est flagrante.  Ainsi des exemples suivants : 

Sur la souveraineté des LL selon la Maison du REAA, et selon le Président/GM :

 La Maison du REAA ayant délivré, sans consulter les autres LL de la région concernée, une patente de nouvelle loge (14/05/2014, n° 697) à des FF « venus rejoindre la GL-AMF », la Conférence locale des LL de Midi-Pyrénées est intervenue auprès de l’Expert régional de la Maison du REAA. Les explications reçues révèlent que les FF venus d’ailleurs sont en fait des FF démissionnaires de la RL 582 (même région) et sortis depuis des effectifs de la GL-AMF, qui sont ainsi réintégrés à l’insu de leur ancienne loge, ce qui semblait être le but de la manœuvre, et aussi sans consulter les autres LL de la région, au mépris des dispositions du Règlement général en la matière : « L’Assistant-Grand Maître de la Maison de Rite concernée instruit alors le dossier de la Loge candidate. (…) A cette occasion, il vérifie auprès des Loges voisines que la création de cette nouvelle Loge ne créera pas un surnombre de Loges dans le territoire concerné et il s’assure que cette nouvelle Loge contribuera à un développement harmonieux du Rite auquel elle souhaite travailler » (RG 8.2.1 §5) . A nouveau interrogé sur ce contournement de nos textes, l’expert en question n’eut même pas à répondre de son initiative puisque le VF Alain Juillet, destinataire en copie pour information, a mis fin

discrétionnairement à la protestation en répondant plus vite que l’Expert interpellé, pour affirmer la régularité de la procédure, sans s’en expliquer ni la justifier, causant un trouble durable dans la région.  Déjà, la maison du REAA, via son Expert régional signant explicitement en cette qualité, avait diffusé (16/01/2013) aux LL de la région, en réaction disait-il à échange de messages violents qu’il n’a jamais présentés, une déclaration relative aux attributions respectives des instances de la GL-AMF, organisées selon lui autour de la Maison du REAA (cf. annexe 3, NB les polices de caractères ont été gardées). Sollicité pour rétablir la réalité de notre organisation alors que les instances concernées refusaient de revenir sur cette déclaration (Maison du REAA), ou restaient obstinément muettes (Conseil de Surveillance), le Président/GM, alors respectueux de la présomption d’innocence, n’ordonne pas de mise au point, mais il confie le « dossier » au VF P. B., qu’il nomme pour la circonstance Président de la Chambre de Justice, laquelle n’existe pas encore.

Une « Chambre » qui va rapidement se distinguer par ses pratiques. L’Expert régional du REAA, auteur de la déclaration contestée, ayant démissionné de sa charge d’expert pour éviter une conciliation embarrassante prévue le 26/06/2013, le Président de la Chambre de Justice n’en informe pas la partie demanderesse, qu’il reçoit seule, non sans s’être entendu auparavant avec ledit expert sur la teneur de l’entretien (12/06/2013, annexe 4). Cet expert fut réinstallé dans sa charge le 30/06/2013, aussitôt passée la date de cette « conciliation » dont il ne sera plus question, ni de ses déclarations incongrues. Le Président/GM dument informé ne trouvera rien à y redire. Bien au contraire, tout au long des mois qui suivent, il couvrira, par action ou par évitement, les manœuvres de la Maison du REAA et de la Chambre de Justice.  Ainsi, plus récemment (10/02/2014), la Maison du REAA en Midi-Pyrénées ayant, via ce même Expert, adopté une position d’autorité sur une organisation régionale sans rapport avec les prérogatives d’une Maison de rite, la RL GB 185 fit part de ses préoccupations au Président/GM Alain Juillet. En réponse, et cautionnant la position de la Maison du REAA dont l’Expert, selon lui « n’était pas sorti de son rôle », le VF Alain Juillet stigmatise la RL questionneuse qu’il accuse de « désavouer la majorité, et par là même de se marginaliser », l’invitant in fine  à se conformer au « mode de fonctionnement de l’Alliance ». Une notion nouvelle qui lui est propre et au nom de laquelle il invite ladite RL à penser comme la majorité, ou bien à aller se faire voire ailleurs (28/02/2014, annexe 5, p1 § 2 et §4, p2 §3). Une position que nous connaissons puisqu’elle était celle d’un certain Stifani, de triste mémoire, qui voulait nous soumettre ou nous démettre. Il n’y a plus de différence entre la dictature autocratique de ce dernier et l’instauration par notre Président/GM d’une dictature de la majorité qu’il contrôle parfaitement au moyen d’un appareil qui n’a rien à envier à celui de Pisan que nous avons combattu. Ce qui au regard des promesses de l’Alliance (souveraineté des LL, équilibre des pouvoirs) constitue un détournement et un abus de confiance. 

Sur la Chambre de Justice :

Cette instance a jugé et sanctionné un F sans l’avoir entendu, ni même l’avoir informé informé d’une plainte déposée contre lui par l’inoxydable apparatchik et Expert régional MIP de la Maison du REAA (23/07/2013). Cette plainte a été enregistrée, et son instruction a été conduite sans entendre ce F, et une sanction aurait été préconisée … à l’insu de l’intéressé. Peu importe ce mépris absolu des droits de la défense, le VF Alain Juillet se saisit de la plainte comme si c’était un jugement, pour en faire état, et pour exploiter la sanction dont il est informé bien qu’elle n’ait pas encore été prononcée officiellement pour calomnier le F incriminé. Il annonce une suspension qui « n’attend que sa validation », et dans des messages très explicites des 20 et 22/10/2013 à des FF de la région Midi- Pyrénées, il menace même de procéder sur le champ à cette validation si le F n’est pas tenu à l’écart d’une réunion régionale où sa présence pourrait indisposer les « FF » qui l’ont mis en cause. A des FF qui s’étonnaient que ce F n’ait même pas été entendu, il ira même jusqu’à préciser qu’il n’y a « pas de présomption d’innocence » en la circonstance, s’exonérant de produire aucun élément concret à l’appui (cf. annexes 6 et 7). Lorsque enfin le « non prévenu » et « présumé coupable » est informé (14/11/2013), et qu’une audience contradictoire peut enfin être tenue (18/04/2014), le F. incriminé comparaît seul, l’Expert plaignant pour la Maison du REAA s’étant à nouveau esquivé. Il comparait devant des juges assesseurs dont personne ne sait qui ils sont ni d’où ils viennent puisque leurs noms, Laurent REI. et Thibaut LE CH., qui figurent sur les PV de jugements des 14/11/2013 et 18/04/2014, ne figurent pas parmi les membres de la Chambre de Justice, ni même parmi les membres de la GL-AMF (cf. annexe 8, p1 jugements des 18/04/2014 et 14/11/2013). Ainsi, c’est sous l’égide de la GL-AMF, que des  inconnus ont interrogé et jugé un membre de la GL-AMF pour que la Chambre de Justice confirme une sanction de suspension qui est connue et colportée depuis 5 mois par le VF Alain Juillet. Devant l’énormité au regard du droit et de l’éthique, de cette manœuvre que nous aurions espérée inconcevable en milieu maçonnique, le Conseil de Surveillance et le Conseil des Sages s’en sont, enfin, émus. Le Conseil des Sages annule l’audience irrégulière, mais seulement pour vice de forme, constatant simplement que des inconnus ont siégé irrégulièrement, et que la Chambre ne présentait plus le nombre requis de juges assesseurs qualifiés pour siéger (cf. annexe 9, avis du Conseil des Sages, extraits). Le VF Alain Juillet, informé et sollicité pour exiger la lumière sur la manœuvre qui a permis cette invraisemblable comédie, et sur les motivations et responsabilités à rechercher, répondra le 28/06/2014 (cf. annexe 10, p3, § 7 et suivants). Sans souci de cohérence mais non sans humour, il rappelle qu’il se doit de respecter l’indépendance de la Chambre de Justice à laquelle il abandonne le jugement de ses propres actes, et il rejettera par ailleurs la plainte déposée auprès de lui à l’encontre des acteurs de cette forfaiture. 

Sur le Président/GM :

Ces faits, dans lesquels le Président/GM est intervenu directement, ont leur origine en région Midi- Pyrénées. Sont-ils isolés et dus aux seules passions locales ? Si tel était le cas, ils auront déjà permis de révéler le « mode de fonctionnement » discrétionnaire évoqué par le VF Alain Juillet, et l’esprit qui l’anime : interventionniste, autoritaire, et allergique à la critique, fort éloigné de son discours et des promesses de l’Alliance.  Force est de constater que le VF Alain Juillet, au détriment de nos statuts, constitutions et RG, mais aussi du droit, de la justice, et de la morale, a protégé des membres de la Maison du REAA, et de la Chambre de Justice qui ont, délibérément ou sur ordre, trahi la confiance que les FF de la GL-AMF attachent à ces instances. Bien loin de prendre en considération les alertes qui leur ont été adressés, ils ont retourné les situations et les charges de preuves en s’appuyant sur l’autorité de leurs charges et sur l’impunité garantie par le Président/GM, lequel prend ainsi à son compte les manœuvres dont il a toujours au moins été informé et qu’il a couvertes.  Bien loin de l’organisation démocratique annoncée et largement exploitée en communication, le Président/GM disqualifie les critiques auxquelles il oppose le fait majoritaire, s’appuyant de façon récurrente sur les scrutins qui, selon lui, légitimeraient ce qu’il appelle le « mode de fonctionnement » de la GL-AMF, et stigmatisant les protestataires « qui se marginaliseraient ».  Il prétend ainsi élargir la légitimité des instances qu’il contrôle à sa propre personne et à ses propres faits et gestes, même quand il agit à l’encontre des textes qu’il est chargé de faire respecter. Ainsi, les critiques relatives au fonctionnement améliorable de notre GL se sont-elles heurtées systématiquement à une inertie des instances concernées, fortes de leur impunité, puis à leur radicalisation sur des positions indéfendables, et enfin aux contorsions les plus invraisemblables de leurs dirigeants pour donner une apparence de légitimité à leurs manœuvres. Des manœuvres que le mot de forfaiture peut seul qualifier, en particulier, pour la Chambre de Justice.  Encouragées en cela par le soutien sans ambiguïté du VF Alain Juillet qui a couvert de son autorité les fauteurs, mettant à chaque fois un point final à leur mise en cause, ou organisant l’enlisement, et stigmatisant ceux qui les dénonçaient.  Elu sur la promesse d’une organisation respectueuse des droits des FF et des LL, le GM Alain Juillet a, en fait, reconstitué à la GL-AMF le bunker juridique que Stifani avait mis en place à la GLNF pour réduire les FF et les LL à l’impuissance, en toute légalité. Profitant de la lassitude des FF, après 3 années de conflit, et de leur hâte de retrouver un environnement fraternel et serein, le VF Alain Juillet les a facilement abusés.  Cette situation est de nature à remettre en question la confiance qui nous lui avons faite pour conduire notre GL.  En conséquence, me référant à l’article 28, livreIII, de nos statuts et constitutions, « Destitution du GM », je vous demande, Vénérable Maître, comme je demande aux VVMM de la GL-AMF, et conformément aux dispositions de cet article, de soumettre le présent « réquisitoire » aux FF de votre loge et de recueillir leur avis aux fins éventuelles :

• De constater que des manœuvres incompatibles avec les promesses de l’Alliance et  avec les idéaux professés se sont déroulées au sein de certaines instances de la GL-AMF ;

• De constater que ces manœuvres et dispositions sont  en contradiction avec nos statuts et constitutions ;

• De constater que le VF Alain JUILLET, Président/GM, a dans ses dispositions et répliques, cautionné explicitement et/ou participé activement à ces manœuvres, allant même au-delà dans le déni de justice en niant le droit imprescriptible à la présomption d’innocence ;

• De considérer que le VF Alain JUILLET, pour l’une ou l’ensemble de ces raisons, ne saurait dès lors mériter plus longtemps la confiance qui lui a été faite pour conduire et représenter la GL-AMF dont il porte l’image ;

• D’ouvrir en conséquence une pétition en vue de sa destitution, ou de son rappel à ses engagements, si le 1/3 de nos RRLL, et/ou les 2/3 des membres de notre Conseil de GL, estiment cette procédure légitimée par les faits rapportés et les arguments développés.

A l’issue de cette consultation, les FF de votre loge pourront se prononcer en connaissance de cause sur la recevabilité des arguments développés en vue de la destitution pour ABUS DE CONFIANCE du Président/GM Alain Juillet, ou a minima d’un simple rappel à ses engagements qui permettra au moins d’éviter que cette fin de règne ne pollue le mandat suivant. 

Et je vous remercie de faire connaître le résultat de votre consultation au Grand Secrétariat (GL-AMF GS <gs@gl-amf.org) avec, pour la bonne règle, copie à mon adresse personnelle (pierre.lanxxxx@xxxxxx.fr). 

 

 

Dans l’attente je vous prie, Vénérable Maître, de croire en mes sentiments respectueux et fraternels.

P.S. Le 29 septembre 2014 : Je reçois un document attestant, s’il est authentique (ce que je n’ai pas les moyens de vérifier), que le Président de la Chambre de Justice de la GLAMF signait en tant que tel, sur papier à entête de l’Obédience dès le 11 juin 2013, soit plus de deux mois avant la date avancée pour son élection. Il est vrai que selon les informations que j’ai pu collecter, il a été chargé de créer la Chambre de Justice de la GLAMF par son Président Alain Juillet dès le mois de Congrès de Tour.

 

 

 

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23 septembre 2014 2 23 /09 /septembre /2014 23:11

Ce soir, et pendant deux jours, nos Frères issus du Peuple du Livre, les hébreux, vont célébrer la nouvelle année juive*. Moments de joie, moments de prières intenses, moments d’étude des textes, retrouvailles familiales.

Moment aussi de retour sur soi, et vers l’Eternel, Grand Architecte de l’Univers.

A tous ceux et à toutes celles qui célèbreront l’an 5775 depuis la Création d’Adam, quelle que soit leur obédience, le Myosotis du Dauphiné-Savoie adresse ses vœux les plus sincères et les plus chaleureux, pour eux et leurs familles, pour que vous viviez tous une année pleine de bonheurs, de douceurs, de bonne santé ET DE PAIX ! 

De même il adresse ses meilleurs vœux particulièrement à nos Frères de la Grande Loge des Maçons Libres et Acceptés d’Israël parmi lesquels se trouvent de nombreux lecteurs de ce blog.  

LE SHANA TOVA OUMETOUKA TIKATEVOU OUTEHATEMOU

שנה טובה ומתוקה

A tous nos autres Frères (et Sœurs), nous souhaitons partager avec vous et avec toute l’humanité toutes les bénédictions que nous espérons recueillir.

* Difficile d’expliquer les différentes significations de cette fête, Rosh Hashana, qui marque la nouvelle année hébraïque, et dont chacune vient compléter les autres, pour former un corps parfait…

Voici cependant une tentative maladroite, qui se limite aux principaux symboles, qui prend comme point de départ une phrase qui peut paraître anodine (elle est loin de l’être !) du Lévitique 23, 24:

« Parle aux enfants d’Israël pour leur dire : au septième mois, le premier jour du mois, vous ne travaillerez pas, aura lieu pour vous un repos solennel, commémoration par sonneries, convocation sainte. ».Cette formulation, « commémoration par sonnerie », zihon teroua en hébreu, induit assurément des versets bibliques traitant à la foi du souvenir divin, et de versets traitant de la sonnerie du Chofar (Corne de bélier) afin de rappeler en faveur des hébreux le sacrifice d’Isaac, remplacé par le sacrifice du bélier…Il y a donc un commencement, et une fête !

Il faut savoir que rien n’est arbitraire lorsqu’un nom est donné dans la langue sainte, l’hébreu.

Chaque nom est constitué de lettres qui renferment la nature intrinsèque de l’entité ainsi dénommée. Le nom de la fête du Nouvel An, « Rosh Hashana », ne veut pas dire « commencement de l’année », mais la « tête de l’année », c’est-à-dire que la relation entre Rosh Hashana et les autres jours de l’année est parallèle à la relation entre la tête et les autres organes du corps humain.

Trois dimensions marquent la relation entre la tête et le corps. Tout d’abord le cerveau contrôle le fonctionnement du corps comme entité de même que celui de ses organes particuliers. D’autre part, l’énergie vitale de tous les organes est concentrée dans le cerveau, chacune de ses composantes étant reliées à l’un de ces organes. Et enfin, le cerveau est le siège de la pensée, la plus élevée des qualités humaines.

Le service de Rosh Hashana est caractérisé par des parallèles spirituels avec chacune de ces trois fonctions physiques.

Ainsi, en ce jour, chaque hébreu se résout à progresser dans tous les aspects de l’observance du V.’.L.’.S.’., et ces résolutions prises à ce moment influenceront la qualité du service divin tout au long de l’année à venir.

Mais en plus, avec Rosh Hashana, commence une période de dix jours qui relient cette fête au fameux Yom Kippour, période appelée les « Dix jours de Teshouva (ce dernier mot étant souvent traduit à tort par le mot de « repentance », au lieu du mot de « retour » plus adéquat. En effet, la racine de ce mot, « shouv », veut à la fois dire retour, mais le mot complet signifie aussi « réponse ». Cet ensemble permet de mieux comprendre ce que ce mot signifie dans l’appréhension juive.). Il faut aussi bien comprendre que la Teshouva ne signifie en aucun cas la repentance et le pardon accordé à celui qui naïvement ou de manière maligne dit « je demande pardon », si préalablement ou simultanément, elle n’est pas accompagnée de la réparation, le « tikoun » disséqué dans un autre contexte par les Kabbaliste, mais partant du même concept. Autrement dit, la Thora, ne se contente en aucune façon d’un vœu pieux, mais attends l’amélioration de tous et de tout, ce qui implique aussi socialement la construction ainsi d’une société humaine harmonieuse. Ainsi le pardon peut intervenir pour toutes les déficiences dans l’observance du V.’.L.’.S.’..

Enfin, le service divin – il ne s’agit de rien d’autre – de Rosh Hashana, implique un degré d’union absolue entre l’homme et D-ieu. Les sages enseignent que ce jour, D-ieu demande à l’homme : « accepte-Moi comme Roi sur toi », et en fait, la reconnaissance de la souveraineté de D-ieu est un thème majeur du service de Rosh Hashana. Cet acte de reconnaissance, établit un lien entre l’essence de l’homme, et l’essence de D-ieu.

Les Francs-maçons réguliers, les porteurs de la Tradition, se placent eux aussi exactement dans cette perspective, en ouvrant leurs Travaux A.’.L.’.G.’.D.’.G.’.A.’.D.’.L.’.U.’., avec des Rituels qui ne cessent d’ailleurs de le réaffirmer.

Il existe plusieurs niveaux de connexion par rapport à ces trois éléments :

  1. Le premier lien est établi par l’observance du V.’.L.’.S.’.. Parce que la volonté du G.’.A.’.D.’.L.’.U.’. se manifeste dedans et par ses commandements, en les observant, nous établissons un contact entre nos pensées, nos paroles et nos actions, et Lui.

  2. Il existe un second lien plus profond avec D-ieu : Alors qu’il est vrai que l’observance du Pentateuque et de ses commandements établit un lien avec Lui, les conditions de cette relation présupposent que l’individu est une entité séparée qui désire se connecter avec D-ieu par le biais de cette observance. Par contre, la Teshouva implique une relation directe entre l’homme et D-ieu et qui ne passe par aucun intermédiaire. Chacun de nous partage une relation avec D-ieu qui ne dépend en aucune manière de nos actes. C’est pour cette raison que même lorsqu’un individu a échoué à établir un lien par les commandements ou a obstrué ce lien par sa conduite, il peut toujours ressentir le désir de revenir vers Lui. Ce désir suscite une réponse de D-ieu. Tout comme un père aime ses enfants quelle que soit leur conduite, D-ieu maintient un lien avec les hommes, qui continue même lorsque notre conduite semble nous séparer de Lui. Et quand une personne se tourne vers Lui dans une Teshouva sincère, ce lien refait surface et se fait ressentir. Puisque le rapport établi par la Teshouva est plus profond que celui qui est établi par l’observance des commandements, il peut compenser les déficiences dans l’observation de ceux-ci. Rien ne peut empêcher l’expression de cette relation profonde que nous partageons avec D-ieu.

  3. Néanmoins, malgré la profondeur de cette relation avec D-ieu, établie grâce à la Teshouva, une certaine distance reste entre l’homme et D-ieu. En fait, c’est justement ce sentiment de séparation qui anime notre désir de revenir vers Lui. Par contre, le fait que nous acceptions d’en faire notre Roi exprime l’idée du lien absolu avec le G.’.A.’.D.’.L.’.U.’.. L’homme accepte la souveraineté de D-ieu parce qu’il ne peut concevoir aucune autre alternative.

    C’est donc là un point commun, transcendant toute idée de religion, qui unit les hébreux et les Francs-maçons réguliers de Tradition, à savoir la reconnaissance de la Souveraineté absolue de D-ieu…

    Pourquoi notre lien absolu avec D-ieu s’établit-il par l’intermédiaire de la l’acceptation de Sa souveraineté ? La réponse réside dans le fait de réaliser que très profondément, sous les facettes superficielles de notre personnalité, le cœur même de notre être est notre âme divine, « une réelle part de D-ieu en haut ». C’est pourquoi, ce n’est pas une libre expression de soi, ce n’est pas être « soi-même » qui exprime ce que nous sommes vraiment. C’est plutôt dans l’acceptation de la souveraineté de D-ieu que notre potentiel divin intérieur s’exprime le mieux. En arrivant au cœur de notre relation avec Lui, nous permettons à la quintessence de notre être de s’exprimer, à ce qui est réellement nous-mêmes.

    Ainsi, lorsque une personne demande à D-ieu : « Règne sur le monde entier dans Ta Gloire » (cela doit interpeller bien des Frères), cette requête devrait être ressentie comme un profond désir et non comme une parole superficielle. Chaque aspect de notre être, et l’essence de notre être, doivent accepter le Règne du G.’.A.’.D.’.L.’.U.’..

    Pour en revenir à Rosh Hashana, l’acceptation de Sa royauté hâte son l’expression ultime, qui prendra place à l’Ere de la Rédemption, car alors, « D-ieu sera le Roi du monde entier, et ce jour-là, Il sera Un et son Nom sera Un » !

    Un autre aspect, pour en revenir au début de cet article, concernant Rosh Hashana, la « tête de l’année », consiste à essayer de comprendre le sens caché de cette expression.

    Or, il est clair pour le lecteur du V.’.L.’.S.’. que le monde ne fut pas créé le 1er du mois de Tishri, jour de Rosh Hashana, mais le 25 Elloul. Le jour de Rosh Hashana, c’est Adam, le premier homme qui fut créé, le sixième jour. Ceci implique, selon les sages d’Israël, que l’Homme constitue le cœur de la création.

    Roch Hachana est donc le sixième jour de la création, et à cette date, D-ieu avait déjà créé les cieux et la terre, les animaux et les anges, Il avait déjà présidé un monde soumis à sa domination sur les créatures, lesquelles craignaient et aimaient et appréciaient Sa sagesse. Mais le monde était encore dans un état d'animation suspendue : l'âme des âmes n'avait pas encore été évoquée. Alors, D-ieu créa l'homme, la seule de ses créations à avoir la liberté de choisir ou de rejeter son créateur (La Tradition juive enseigne que « tout est entre les mains de D-ieu, sauf la crainte de D-ieu »).

    Quelques instants plus tard, D.ieu était roi. «Quand Adam se leva sur ses pieds», le Zohar dit « il a vu que toutes les créatures avaient peur de lui et le suivirent comme les domestiques font avec leur maître. Puis il leur dit: « Vous et moi, venez, adorons l’Eternel, nous nous inclinons, nous nous agenouillons, nous nous prosternons devant D-ieu notre Créateur. ». Lorsque le premier homme a choisi D.ieu comme son roi, l'objectif primordial dans la création s'est concrétisé, infusant le travail de Dieu dans la vie et la vitalité.

    On peut aussi se demander comment tout cela nous est connu, comment nous savons que c’est le début de l’année, puisque cela ne figure pas dans la Thora de Moïse.

    En fait la réponse est simple, c’est que la chose a toujours été connue.

    En effet, lorsque Moïse reçut la Thora sur le Mont Sinaï, on se souvient qu’il resta sur la Montagne 40 jours et 40 nuits, temps qui lui servit à apprendre l’enseignement du G.’.A.D.’.L.’.U.’.. C’est ce qu’on appelle la Loi Orale, par opposition à la Loi Ecrite qui est la Thora. Cela lui a donc été transmis dans ce cadre oral, Moïse l’enseigna aux 70 Sages d’Israël qui eux-mêmes transmirent à leurs disciples, et ainsi de suite.

    Selon certain commentateurs, les hébreux connaissaient Rosh Hashana bien avant Moïse, car selon eux, Abraham avait reçu l’enseignement du fils de Noé, Chem, alors que Noé l’avait lui-même reçu  de Mathusalem, qui lui-même l’avait reçu d’Enoch.

    Or, selon eux, Enoch savait assurément ce qu’était Rosh Hashana, puisque c’est Adam qui lui a enseigné ses connaissances, et on se souvient qu’Adam a été créé ce même jour.

    Par conséquent, Rosh Hashana n’est pas uniquement une fête juive, c’est aussi, tout simplement l’anniversaire de l’humanité.

    Par ailleurs, on se souvient que consécutivement à la faute du veau d’or, les Tables de la Loi ont été brisées par Moïse au pied du Mont Sinaï…Dans un deuxième temps, Moïse réussit à convaincre D-ieu de pardonner à Israël et à lui donner de nouvelles Tables de la Loi. C’est précisément le jour du Yom Kippour que ce fût fait, et D-ieu dit à Moïse « Salahti kidvaréha », « j’ai pardonné selon ta parole »…

    On constate donc qu’à Rosh Hashana  commence un processus de 10 jours de Teshouva qui s’achève à Yom Kippour, possibilité de régénération, qui permet de réécrire non seulement une nouvelle année mais aussi une nouvelle vie. A cette occasion, l’homme à la possibilité de se retrouver devant son créateur, de renaître à nouveau, et d’entamer une nouvelle aventure de vie, grâce à la Teshouva. Voila ce qui intéresse la Thora : elle attend de chacun de nous que grâce à cette nouvelle énergie acquise par ce dispositif particulier, nous soyons en mesure, chacun d’entre nous, par notre esprit ainsi régénéré, de créer de nouvelles choses. Voici explicité ainsi l’une des particularités du peuple juif au travers des siècles. Rosh Hashana, « tête de l’année », signifie que chacun à la capacité de décider de ce qu’il souhaite être…

    Un élément important encore, lié à Rosh Hashana, est le Shofar que chaque hébreu est tenu d’écouter à cette occasion. J’en reviens à la phrase de départ, extraite du Lévitique, au début de cet article : « commémoration par sonneries, convocation sainte. »

    Un son perçant, monte de la terre et se répercute à travers les cieux. Un son destiné à éveiller l’univers, à aider les âmes à reprendre conscience, mais aussi à implorer D-ieu, par un son qui à les aspects d’un « cri » venant du fond de l’âme...

    Pourtant, ce cri est à la fois profond et simple, une note dépourvue des nuances de la musique traditionnelle. C’est un cri tout à fait simple, qui réveille l’âme de la création à un engagement renouvelé à l’effort de la vie….

    Ainsi, se répète chaque année une sorte de drame cosmique décrit par bien des Kabbalistes

    qui s’accordent à utiliser une image selon laquelle le monde « s’endort » à la veille de Rosh Hashana, et est réveillé le lendemain matin par les sonneries du Shofar.

    Le Shofar, cette corne de bélier qui, encore une fois, rappelle le sacrifice d’Isaac, en définitive remplacé par un bélier, mais qui a aussi servi à abattre les murailles de Jéricho, à une apparence particulière, constitué d’un embout étroit, et terminant par une ouverture élargie, qui n’est pas sans rappeler un canal de naissance…

    Or, on peut faire le rapprochement avec un passage de la Bible, (Les Nombre I, 15) qui évoque une sage- femme de grande importance, puisqu’il s’agirait en fait de la mère de Moïse, et qui est là nommée Shifra, ce qui signifie « rendre beau », ce qui s’explique par le fait que précisément, elle s’assurait que les bébés naissaient en bonne santé, les lavaient, les massaient, les langeaient, tout cela afin d’assurer leur force et leur beauté…en attendant leur sagesse !

    Or Shifra et Shofar ont la même racine : Sh.f.r.

    C’est la raison pour laquelle on peut penser que le Shofar serait comme la sage-femme qui accouche de la nouvelle année.

    Son cri poignant, va véhiculer les larmes, les prières, et l’épanchement des âmes.

    La matrice cosmique, le commencement de tout, est atteinte par son appel  qui fait résonner tout ce qui existe.

    Or un changement est opéré par cet appel, car la Shehina, la Présence divine passe de la transcendance à l’immanence, de la justice à la compassion, selon un commentaire Hassidique. Ce phénomène est décrit par le Zohar : « Le Shofar de monde d’en bas éveille le Shofar d’en haut, et le Saint, bénit soit-Il, se lève de son Trône de Jugement et s’assoit sur son Trône de Miséricorde ».

    Ainsi évoqués, la Création, le sacrifice d’Isaac, la révélation sur le Sinaï, le Jugement dernier, la délivrance d’Israël – le triomphe du Bien sur l’humanité entière, les consciences sont réveillées, la dernière sonnerie du Shofar retentit, une sonnerie prolongée, symbole du bonheur retrouvé.

    « Heureux le peuple qui comprend la Terouah, il marche à la lumière de Ta face » dit le verset final (Psaume LXXXIX).

    Une vie nouvelle reparait dans notre monde spirituel, et prend sa première respiration.

    C’est la nôtre, notre destin est entre nos mains…

     

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19 septembre 2014 5 19 /09 /septembre /2014 16:51

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Veuillez prendre connaissance du communiqué du Très Respectable Grand Maître annonçant le décès de notre Très Respectable Frère Jean-Pierre Pilorge :  

http://www.glnf.fr/private/upload/newsletter/687DC82A6865072E1_20140919122140.pdf

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 09:40

Dans le cadre des « Tribunes Libres » que le Myosotis du Dauphiné-Savoie offre aux Frères qui souhaitent s’exprimer et faire connaître leurs opinions, notre Bien Aimé Frère Bucheron nous fait part de sa réflexion en profondeur sur les évènements qui animent ces derniers temps, le microcosme maçonnique, lequel reflète bien le questionnement qui est celui de bien des Frères de la GLNF…et d’autres obédiences ! 

« Je réagis ici comme Frère de la GLNF qui s’interroge et se positionne sur l’avenir de la franc-maçonnerie régulière et vis-à-vis d’elle, interpellé par le projet de recomposition du paysage maçonnique français, avec  la création hypothétique d’un nouveau pôle maçonnique qui s’instituerait à travers la CMF.

Je dois dire en aparté que j’apprécie à sa juste valeur certaines perspectives de travail, par exemple celle ouverte l’ancien Grand Maître de la GLDF Alain Graesel et celle de l’actuel GM de cette même Obédience Marc Henry et reconnais, bien humblement, porter un réel intérêt pour une dialectique articulant pour le dire brièvement « spiritualité et humanisme ». J'y pressens un travail d’équilibre et de modération des termes tout autant que je me plais à imaginer la fécondité de leur mise en relation. Projetons-nous par-là, en tant que francs-maçons, de donner un souffle nouveau à une quête de sens des hommes et des femmes de ce monde, et ce, à un moment où celui-ci en aurait tant besoin ? Aborderions nous enfin ouvertement ce qui, pour notre confrérie philanthropique, relèverait finalement d’une attente essentielle inhérente à sa constitution ? N’avions-nous pas jusque-là cantonné dans son « non-dit » pour ne pas dire dans un déni cette ambition de notre très honorable confrérie ?

Je ne pense pas répondre dans cet article de manière satisfaisante à ces questions. Mon point de vue, et je le dis d’emblée, est plutôt franchement critique, non pas tant envers le projet lui-même, qu’envers le manque de clarté sur les fondements de celui-ci et sur son ambition, en particulier quand il se pose en s’opposant très explicitement- et cela est récurent dans les échanges- au religieux proprement dit.

Une telle ambition de cette entreprise mériterait grandement que soient plus précisément définit les termes qu’elle emploie pour son projet, ainsi que leur portée, par souci de crédibilité et pour ne pas continuer à entretenir un flou persistant, pour les francs-maçons eux-mêmes, et vis-à-vis d’autres corps constitués de nos sociétés sécularisées.

Se pose pour moi et pour mes frères plusieurs épineuses questions à propos des intentions sociétales sous-jacentes à cette entreprise:

Pourquoi est-ce aujourd’hui, en ce début de troisième millénaire, après les retentissants constats d’échecs tant du côté de la foi que de la raison des sociétés à unir les hommes dans un monde en paix, que la franc-maçonnerie redéfinirait son projet et le recentrerait sur une « spiritualité humaniste », sans références explicites aux autres courants de pensée qui la composaient jusqu’à présent à travers les identités de ses membres ?

N’est-ce pas là oublier qu’après les grandes peurs et catastrophes du XXème siècle, un souffle nouveau fut déjà porté par les nations et les grands courants de pensée et de spiritualité de notre monde, dans le but de promouvoir de manière pratique la dignité humaine, en réunissant les différentes composantes de la grande famille humaine dans une communauté internationale, laquelle fut capable, dès 1948 et malgré de grandes divergences idéologiques, religieuses, culturelles d’une humanité divisée, d’élaborer et de promulguer une charte internationale des droits de l’homme ?

Pourquoi enfin la franc-maçonnerie régulière, après avoir attendu tout ce temps pour prétendre être publiquement une voie spirituelle et humaniste à suivre, au milieu d’autres voies spirituelles mais sans avoir pourtant participée jusque-là aussi activement que l’on aurait pu l’espérer à œuvrer aux côtés des différentes spiritualités et institutions porteuses de sens, adopte t’elle désormais l’attitude de se poser et de poser son ambition en s’opposant de manière critique, souvent virulente et contestataire du bien-fondé des religions, d’hier comme d’aujourd’hui, en perte de vitesse dans nos sociétés, en pratiquant le raccourci les associant à l’obscurantisme?

Or ce que je constate des positions, déclarations, lettres et interventions dans ces lieux d’échanges des types « blogs » est plutôt profondément révélateur, non d’un projet en germe, mais plutôt d’une crise identitaire qui nous traverse –tous ou presque-. J’y relisais par exemple une attaque en règle d’un frère contre la représentation chrétienne de Dieu.

Il disait : « le Christianisme par son iconographie depuis le Moyen Age et la Renaissance, a réellement figé l’image de Dieu ou de l’Etre Suprême. C’est un grand père barbu à la barbe blanche assis sur un nuage, ou un jeune barbu avec une auréole dorée qui tourne au-dessus de la tête, les deux punissent en permanence au nom du péché ».

A la lecture de cette phrase je constate que s'exprime sans scrupule un préjugé que les catholiques, ou les croyants en général, seraient au fond des quasi-attardés mentaux qui prennent à la lettre, ou plutôt au pied de l’image, une dogmatique qu'on a voulu leur inculquer, pour les asservir, sans laisser aux fidèles la possibilité d'une herméneutique, c'est-à-dire d’une interprétation tant théologique qu’anthropologique de leur iconographie mais aussi de leur corpus scripturaire.

Se contenter de ce jugement résumé dans cette sentence n’est ni plus ni moins que prétendre détenir une vérité et propager en réalité une idéologie pour le moins réductrice de la lecture de ces représentations et surtout cela est méconnaitre purement et simplement la symbolique des œuvres d’art. Par exemple l'ancienneté représentée dans les traits d’un vieillard peut être symbole de sagesse, la barbe symbole d'autorité et de force, la beauté de la jeunesse auréolée, après avoir été couronnée d'épine, peut signifier et anticiper la victoire de la vie sur la mort et suggérer une jeunesse éternelle dans l'Esprit. Cette iconographie exprime des points de foi pour les chrétiens mais elle ouvre aussi tout à la fois à un apprentissage "symbolique" qu'à une multitude d’interprétations.

N’est-ce pas là de surcroit oublier ou méconnaitre que chez les chrétiens, le kérygme, c'est à dire la proclamation à voix haute du récit évangélique, l'écoute et l’interpellation qu’il provoque, est fondamentalement lié à l’idée de révélation (religion de la parole et du livre oblige) et impose sa primauté sur les représentations picturales?

Il est nécessaire de replacer les choses à leur juste place et valeur les unes par rapport aux autres.

Si le récit interpelle,  l'image, elle, stupéfait (il est bien plus difficile de se détacher d’une image, voire de s’empêcher d’aller jusqu’à l’idolâtrer, que de se soumettre à une parole, ou à un corpus de textes, qui invite à une réponse existentielle et même plus que cela, à un dialogue). Pour cette raison des iconoclastes ou des réformistes (pas seulement Luther mais bien d'autres avant et après lui) ont agi et prêché à chaque époque pour opérer une sorte de « retour aux sources scripturaires», de « désenchantement » ou de « dépouillement » de la vérité  drapée des fioritures qui la rendaient inaudible ou désuète pour les cultures des différentes époques et lieux où elle était proclamée.

Nul n’est à l’abri de surcharger la vérité ou bien de trop ou trop mal « l’inculturer ».

St Paul fut certainement l’un des premiers à s’y exercer, mais on peut aussi parler d’Origène, d’Augustin, de Thomas, de Bernard …. Lesquels ont agi dans ce sens, avec des tentatives qu’il s’agit de saluer quand elles ne dérapent pas en fanatisme.

Je prendrai l’exemple, bien que celui-ci vienne d’un univers non chrétien, de certains intégristes islamiques qui ont cherché il y a quelques années et encore aujourd’hui, à détruire des images sculptées de l’iconographie bouddhiste au nom de la pureté scripturaire qu’ils revendiquent.

Il serait en fait bien trop simpliste et dangereux de mépriser la culture – tentative d’expression commune et herméneutique d’une vérité - même quand nous trouvons celle-ci désuète ou infantile, et ce même du haut de notre modernité désenchantée, qui a mis tous ses espoirs dans la seule science, mathématique, et ses applications techniques qui nous subjuguent.

Sans vouloir non plus relancer de vieilles querelles byzantines, il est important pour chacun de connaitre le sens et la portée des grands concepts qu’il véhicule et dont il se fait souvent le promoteur aveugle. Si l’on revient par exemple sur les liens et les oppositions du déisme au théisme il nous faut rappeler quelques vérités historiques et philosophiques difficilement contestables.

Le déisme est apparu dans un contexte particulier qui lui donne tout son sens et qui mérite respect pour peu qu’on relise les philosophes du 18ème siècle et que l’on se documente sur l’ambiance et l’effervescence qui devaient régner autour de l’idée des Lumières et de son processus historique d’émancipation intellectuelle et d’affranchissement des tutelles dogmatiques de l’époque.

Kant est un des premiers à opposer le déisme au théisme. « Le premier (déisme) accorde bien que nous pouvons acquérir par la raison seule la connaissance de l'existence d'un être primitif, mais que le concept que nous en avons reste transcendantal, c'est-à-dire de celui d'un être qui a toute réalité, mais qu'on ne peut pas déterminer plus étroitement; le second (théisme) prétend que la raison est capable de déterminer plus étroitement cet objet de pensée par analogie avec la nature c'est à dire de le concevoir comme un être qui contient en soi, par son entendement et sa liberté, le principe premier de toutes choses.» (Raison pure, « Critique de toute théologie» A 631, B 659).

Pour Kant donc, le théisme est la doctrine qui croit pouvoir déterminer par analogie la nature de Dieu ; il l'oppose au déisme, entendant par-là celle qui ne croit pouvoir acquérir par la raison que la connaissance de l'existence de Dieu et non celle de ses attributs.

Moi qui suis frère de la GLNF pourtant interpellé, et ce, avec intérêt, par le projet en effervescence actuellement porté par nos frères d’autres obédiences, je ne peux que relever le point qui nous secoue et finalement nous sépare. Il concerne en fait directement la question de la révélation ou des révélations. Plus exactement le point précis est, non pas d’exiger une tradition ou une révélation au détriment d’une autre pour rentrer en Franc-maçonnerie, mais que, à la GLNF, dire le Grand Architecte de l’Univers c’est dire Dieu, non au sens purement réducteur du déisme mais au sens explicite du théisme, ou pour le dire autrement, dire Dieu ne se peut qu’en référence à une révélation ou à une tradition qui le porte ou l’apporte jusqu’à nous, qu’elle soit biblique ou non biblique, naturelle ou philosophique.

Mais d’où vient l’idée même de Dieu, ne serait-ce que comme « Etre », « Etre primitif » (Kant), « Etre suprême » des déistes du 18ème ? Est-elle venue à l’esprit « ex nihilo » ? Est-ce par une connaissance « naturelle », une religiosité naturelle, sous-entendue révélation naturelle (ce qui pour Kant serait alors du théisme et non du déisme) ? Est-ce par une volonté humaine de définir par un mot un absolu qui soit un dénominateur commun à l’humanité entière? Est-ce parce que c’est Dieu lui-même qui vient à l’idée, comme le dira si bien Levinas, Dieu se laissant apercevoir comme trace en se révélant dans le visage d’autrui? Est-ce après avoir dépouillé Dieu des attributs véhiculés par les traditions et les révélations que l’on reste face à la simple expression de l’Etre primitif ou suprême, du simple fait qu’il y a de l’Etre et non pas rien ? Que reste-t-il de Dieu quand on le met à nu, débarrassé des vêtements de la révélation ? Dieu comme Etre pur, comme déité, n’est-il pas justement tout ce qu’il nous reste quand, affranchis des tutelles de la religion par les Lumières, que nous ne comprenons plus tant les philosophes du 18èmes siècles étaient, eux, pétris, bien plus que nous, de connaissances théologiques, métaphysiques et de piétisme, nous héritons de ce mot, « D-ieu », que certains n’osent, de crainte et de respect, prononcer, et dont nous ne savons que faire et que dire. Car dire de Dieu qu’il est, est bien la seule chose, la plus vide qui soit, qu’il nous reste.

De toute évidence, théiste ou déiste, l’idée de Dieu ne peut être vide de sens, totale neutralité, vacuité. Dire Dieu comme Etre et seulement cela ne répond pas au sens même de l’être. Par exemple Dieu comme Etre ne répond à la question du Bien lequel est, comme le dit Platon dans la République, « au-delà de l’être », mais que « c’est en vue du Bien que tout être fait ce qu’il fait ». Or les révélations ne disent pas d’abord de Dieu qu’il est, mais quel Dieu il est, qui il est, et par là ce qu’est le « souverain Bien » pour nous les hommes.

C’est ainsi l’éthique et non la question de l’être – l’ontologie - qui est première dans la plupart des révélations, mais aussi dans la philosophie et donc aussi pour Socrate. Quelle éthique pourrait donc être portée par l’invocation d’un dieu abscond ? Je ne dis pas qu’il n’y a aucune éthique possible sans une référence à Dieu, c’est à dire dans le champ de l’athéisme, bien au contraire et cela est attesté par l’humanisme et la morale républicaine par exemple, mais je m’interroge sur la crédibilité d’une visée éthique qui serait portée par l’affirmation de l’existence d’un Principe supérieur sans que celui-ci ne soit et ne puisse être défini par un contenu explicite et des attributs fondamentaux tels que par exemple celui de la Bonté.

Reste qu’aujourd’hui nous voulons la liberté comme souverain Bien. Liberté de penser, de croire et de dire ce que nous voulons. Liberté de dire que Dieu est ceci ou cela ou ne rien dire. Ne rien penser, croire ou dire est bien une possibilité de notre liberté. Liberté de refuser dogmes, tutelles et traditions. Mais ce refus peut-il s’ériger en doctrine à son tour, avec ses censeurs, telle est la question ? Tel est le danger d’un déisme dogmatique qui imposerait qu’il ne faut rien imposer… et qu’il ne faut surtout pas parler de tout cela.

Il est alors vrai que le déisme peut non seulement conduire au nihilisme et au relativisme des valeurs, mais il peut devenir dangereux pour la liberté de penser elle-même quand il devient intolérant. Ce n’est certes pas le déisme originel de la franc-maçonnerie, qui vise à s’enrichir mutuellement de nos différences et à ne pas nier l’apport des différents théismes à la civilisation, en particulier dans la recherche du « souverain Bien », et non à propos des querelles théologiques insignifiantes qui n’ont que trop divisées le monde et provoquent encore aujourd’hui de l’obscurantisme et des idées de guerres de religions.

Le projet aujourd’hui porté par un courant qui traverse la GLDF, la GLAMF … et autres FF se reconnaissant de la CMF n’est pas exempt d’ambiguïtés concernant la définition des notions fondamentales que cette entreprise met en œuvre. Il arrive certes à point nommé du point de vue politique dans un monde en perte de repères, mais comme pour récupérer des parts de marché laissés par le vide du retrait des religions de la sphère publique. Aussi enthousiasmant et intéressant que soit la dialectique de spiritualité et d’humanisme prônée par Alain Graesel, Marc Henry, la GLAMF et la CMF, ce n’est pas de cette manière que les francs-maçons rassembleront ce qui est épars, en particulier dans leur critique aiguisée et idéologique du religieux. Aussi respectables et louables que soient dans leurs fondements leurs ambitions, et je ne doute pas de leur sincérité malgré les zones d’ombre évoquées, nous ne pouvons cautionner le développement d’un tel pôle maçonnique dans l’ambigüité de sa provenance, dans l’incertitude de sa destination et dans l’opacité de ses intérêts.

Sur le plan sociétal et hors des travaux de Loges et de Grande Loge, la GLNF sera toujours prête à participer à des débats d’ordre éthique, symbolique et métaphysique et à apporter sa contribution originale dans le paysage maçonnique français et européen, mais cela en ne transigeant certainement pas sur la fidélité à ses origines, sur ses valeurs, son histoire propre et sa réalisation dans le plan initiatique maçonnique de la FM régulière reconnue. A la question « croyez-vous en Dieu » posée à tous candidats à l’initiation la réponse doit être invariablement : oui. Ce oui n’exclut nullement le doute philosophique, les interrogations existentielles ou humaines toujours possibles. Il n’est pas demandé de certificat de baptême ou exigé de profession de foi d’une confession particulière, mais de reconnaitre que le principe supérieur et créateur de l’univers se révèle à l’homme, et ce de bien des manières.

Pour conclure brièvement ce propos nous ramenant finalement à l’invocation au Grand Architecte de l’Univers, nous disons qu’il n’est pas un dieu abscond mais qu’il est le Dieu intelligible. »

Bucheron

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17 septembre 2014 3 17 /09 /septembre /2014 08:32

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Pour les Frères intéressés, la boutique SEPP dispose actuellement de quelques décors de Grands Officiers Nationaux de la GLNF, de l’Arche, de la Marque et Marines en seconde main.

Pour tous renseignements : sepp2@wanadoo.fr

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15 septembre 2014 1 15 /09 /septembre /2014 13:45

Logo GLDFLe Myosotis du Dauphiné-Savoie a reçu ce week-end – comme d’autres blogs - des éléments précis relatant une nouvelle action de protestations d’un Atelier de la Grande Loge de France n’acceptant pas l’action du Grand Maître de la Grande Loge de France Marc Henry en faveur de l’intégration de la GLDF au sein de la Confédération Maçonnique Française (CMF), renonçant à la culture propre de cette Obédience.

 Pour ce qui le concerne, le Myosotis du Dauphiné-Savoie a préféré, plutôt que de publier sans vérification, s’assurer de la réalité de cette action, et d’en comprendre le contexte.

Usant de quelques relais sur place, il apparaît bien que le texte est authentique et qu’il ne s’agit pas d’une manipulation.

Il a donc été possible de recueillir les éléments suivants :

La position de cette loge résulte d'une prise de conscience entre les Frères des trois loges GLDF de Saint-Brieuc « Armorique », « Ar Men » (un peu en retrait en raison de la présence de membres du SCDF, ceci pouvant expliquer cela), et celle qui a signé cet appel, « Ar Vreur ».
Il se trouve que cette Loge a « cultivé les principes du partage de l'amour fraternel, et de la tolérance », recevant régulièrement lors de ses tenues des FF.’. visiteurs du G.O., ainsi que d'autres obédiences (dont également des FF.’. de la GLNF à ce qu’il paraît, mais shuuut, je n’ ai rien dit) lesquels partageraient les travaux symboliques, rituels, voire mêmes sociétaux. Selon mes sources, dans cette loge, chacun est libre de ses pratiques maçonniques, de ses opinions, et les Frères cherchent à être un centre de l'union. Ces Frères pensent d’ailleurs incarner « la maçonnerie de l'avenir », considérant qu’un F: est un F:.. Point, et que « c'est la loge qui initie et non l'obédience ».

Or ils pensent que leur équilibre est menacé par l’action de leur Grand Maître, et sont « soucieux de conserver leurs traditions du juste milieu, entre une pratique du GO plus sociétale, (quoique cela dépend des loges), et une pratique plus spiritualiste comme à la GLNF, et que la position actuelle des dirigeants de la GLDF qui consiste à vouloir faire de la GLDF une seconde GLNF n'est pas partagée par tous ».
Les Frères de la R.’.L.’. « Ar Vreur » veulent rester « fidèles en fraternité à l'égard de tous les FF.’. du G.O. comme de la GLNF, et refusent toute exclusives à l'égard de quiconque.

Il apparaît aussi que le Suprême Conseil de France jouerait un rôle très important en faisant des pressions appuyées dans les loges, où les délégués (souvent des 33èmes) rappellent l’importance de faire bloc face au Grand Orient de France afin de ne pas lui laisser la prépondérance et la représentativité de la maçonnerie en France.

Ils insistent aussi sur le rapprochement orchestré avec le Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil Pour la France Jean-Luc Fauque afin de se rapprocher du Suprême Conseil De France dans le but de constituer un bloc unitaire du R.E.A.A. dans les Ateliers qui se prétendent supérieurs, constitué de 13.000 Frères.

Ce qui ne manque pas de piquant, c’est que les mêmes, tout en prônant ces rapprochements et en recommandant de voter pour les changements de règlements allant dans le sens des règles de la régularité, concernant l’impossibilité d’inter visites avec les obédiences dites irrégulières (sous entendu du G.O.D.F.), disent en même temps, officieusement que cela ne changera rien, et que les loges pourront continuer à recevoir qui elles voudront. La marque de Marc Henry…

Au passage, il a été découvert une particularité locale qui pourrait – et devrait – avoir des répercussions jusqu’au sein des obédiences continentales de la Déclaration de Berlin.

A St Brieuc, le Temple local dans lequel se réunissent les Frères et Sœurs de toutes obédiences, serait la propriété de quelques (3) Frères du Grand Orient. Lorsque la GLAMF s’est créée localement, ses représentants auraient donc demandé à être aussi hébergés dans ce temple.

Ses propriétaires, se seraient montrés favorables, à la seule condition que ces loges de la GLAMF acceptent les inter visites avec les Maçons de toutes les obédiences (dont la leur le G.O), avec réciprocité.

La GLAMF se présentant notamment par la voix de son Grand Maître comme étant très pointilleuse sur la régularité, ou aurait pu penser qu’elle refuserait cette condition. Naturellement, il n’en a rien été, et elle a été immédiatement acceptée, prouvant une fois encore – si besoin était – la complète irrégularité de la GLAMF (comme de la GLDF par ailleurs, mais au moins les Frères de cette dernière, contrairement à leur hiérarchie, assument).

Voici donc la Position de la loge Ar Vreur matricule 1288, Grande Loge de France, Or.’. de Saint-Brieuc :
Résumé explicatif de ce qui nous gêne :
La déclaration de Bale de 5 loges européennes a conduit à la création d’une confédération maçonnique Française (CMF) associant actuellement la GLAMF, la GLIF et notre obédience, la GLDF. Les deux premières sont issues de la GLNF et de ce fait, elles sont sur le plan inter national reconnues comme « régulières ».
La régularité, telle que l’expriment les obédiences qui s’en revendiquent, suppose entre autre :
- L’invocation au grand architecte de l’univers, mais il faut savoir que si à la GLDF le GADL’U est un symbole, dans le monde de la maçonnerie régulière c’est Dieu et sa volonté révélée
-La présence sur l’autel des 3 grandes lumières dont le Volume de la Loi Sacrée sachant que
dans la maçonnerie régulière, ce volume est « la sainte bible »
-La non mixité dans les travaux rituels, sachant que ce qualificatif est étendu aux visiteurs de la maçonnerie dite « libérale » (Grand Orient, DH, etc)
-Le caractère progressif et spirituel de la démarche maçonnique, sachant que cela va jusqu’à proscrire par ex les planches à caractère sociétal.
Le 25 juillet dernier, dans la « Déclaration de Berlin », les 5 loges européennes précisent que « le but de la création de la CMF est d’obtenir la reconnaissance internationale grâce à l’observance stricte des règles de la régularité » (énoncées ci-dessus) ; et, supposant acquis le vote de décembre prochain, cette Déclaration énonce que grâce à ses modifications de la Constitution et des Règlements Généraux, la GLDF doit acquérir la régularité qui lui manque
3 points nous gênent :
- Le préambule de la Constitution : il dit actuellement « La FM est un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la fraternité » la proposition à voter est « La GLDF et ses loges respectent les principes fondamentaux de la FM universelle ; la GLDF n’entretient de relations dans un cadre initiatique et rituélique qu’avec les obédiences respectant les mêmes principes »
Il faut savoir que « la FM universelle » est celle qui est « régulière » (voir les critères plus haut) ; la seconde phrase proposée signifie qu’on n’aura plus de relation qu’avec les loges régulières, et plus d’inter visite avec les obédiences libérales (GODF, DH, GLFF, etc) ; et ceci sera une obligation car il est dit plus bas dans le texte à voter : « Par leurs serments, les FM s’engagent à se conformer à la Déclaration de principe, à la Constitution et aux RG de la GLDF »
- La création d’un art 24b de la Constitution : Actuellement elle ne fait pas allusion au GADL’U, dont la seule référence est celle de l’initiation (un Principe créateur) ; le texte proposé dit ceci « Pour le REAA, la conception du GADL’U s’entend selon le texte adopté par le Convent de Lausanne de 1875, cadre dans lequel s’exprime la liberté de conscience de chaque frère ».
Or on nous lit lors de l’initiation le début du texte ; quelques lignes plus loin il y est écrit « la FM pose le principe que le Créateur suprême a donné à l’homme la liberté ». En faisant voter cet art 24b, on entend sans nous le dire, nous faire admettre la position des obédiences régulières où le GADL’U est Dieu, le Créateur suprême.
- L’ingérence dans les travaux des loges : La Loge est le lieu de l’initiation ;. Il est inséré dans l’art 19 de nos RG la phrase suivante : « la tenue est exclusivement réservée à des pratiques et à des travaux initiatiques permettant la progression initiatique de chaque F :. Dans le rite qu’il pratique ; elle peut comporter de façon accessoire des discussions concernant les modalités de fonctionnement de la loge »
Cet article va de pair avec une déclaration du GM interdisant les « planches sociétales », comme c’est le cas à la GLAMF et à la GLIF, ….alors même que les QEL actuelles abordent des sujets sociétaux ; cette immixtion dans la fonction initiatique de la loge est refusée, mais son but est de se mettre au diapason de la FM régulière
Le GM se propose de faire voter aux loges ces 3 points qui nous gênent ; nous souhaitons nous y opposer, c’est l’objet du texte explicatif ci-dessus, ainsi que de « l’appel d’Arvreur » qui vous est joint.
Frat à tous
APPEL DE LA LOGE « 1288 - AR VREUR » aux autres Loges de la Grande Loge de France.
« Alors que la raison d’être de la maçonnerie est de rassembler ce qui est épars nous constatons, au sein de notre obédience, le retour d’exclusives, soit contre des obédiences amies, soit contre des FF, et ce au nom d’un retour à une particulière tradition, ou de landmarks dogmatiques.
Nous nous reconnaissons dans cette maçonnerie libérale que formaient jusqu’à présent GLDF, GODF, DH et GLFF ; mais malgré les précautions de style, nous constatons l’intention affichée par notre obédience de se diriger vers un refus des inter visites ce qui pour nous n’est pas acceptable ; lire sous une plume maçonnique que de telles visites constitueraient un délit maçonnique est contraire à notre idée de l’universalisme et de la tolérance.
Nous sommes méfiants vis-à-vis de l’évolution du VLS : ce fut depuis 50 ans la Bible avec choix éventuel vers d’autres livres ; puis fut supprimée l’ouverture possible à l’ancien testament fermant la GLDF aux juifs et aux musulmans. UN VLS est devenu LE VLS ouvert au seul livre de Jean .
Le GADL’U doit pour nous rester un « principe » laissé à l’interprétation de chacun ; nous refusons tout rapprochement avec la position de la maçonnerie régulière (appelée «FM universelle») où le GADL’U est le Dieu de la religion ; comme nous récusons l’évocation du Convent de Lausanne où, quelques lignes après le préambule que nous lisons, est posée l’affirmation d’un Créateur Suprême…
Nous sommes réticents sur cette volonté affichée d’interdire les planches sociétales (Art 19 des RG); c’est la loge et non l’Obédience qui initie, et cette ingérence contraire à la tradition est inacceptable dans notre loge.
L’orientation prise actuellement par la Grande Loge de France qui consiste à diviser la fraternité maçonnique non dogmatique afin de rejoindre un groupement dogmatique ne correspond ni à notre éthique ni à notre serment.
La loge Ar Vreur souhaite continuer à vivre sa maçonnerie dans l’esprit de la Constitution et de la Déclaration de principe de 1953 ; elle n’acceptera pas les contraintes dogmatiques que l’on tente de nous imposer.
Le discours du GM :. au convent est acceptable, mais les textes proposés ensuite ne le sont pas. Dans cet esprit la Loge Arvreur demande à toutes les loges par la voix de leur député, de refuser en bloc toutes les modifications de la Constitution et des RG proposées en décembre, et de plaider pour l’abandon par la GLDF de son adhésion à la Confédération maçonnique Française. »

En clair, les Frères de cette Loge refusent l’adoption d’une autre définition que celle existant actuellement au sein de la GLDF, concernant le GADLU (assimilé à un principe et à un symbole). Ils réfutent ce qu’ils appellent (curieusement) « le D-ieu de la religion », désignant ainsi la définition de la maçonnerie régulière.

De plus, ils plaident en faveur de la maçonnerie libérale dont la GLDF a été jusqu’à présent un important pivot, et pour les inter visites avec les obédiences de cette famille.

Selon certains témoignages, et contrairement à ce qu’ont affirmé les proches du Grand Maître Marc Henry, le Convent du mois de juin a été très tendu et il a été clairement  démontré que si la plupart des Loges ne sont pas réfractaires à l’idée d’une Confédération, a contrario, elles ne sont pas disposées à payer le prix du ticket d’entrée, c'est-à-dire renoncer à ce qui fait l’originalité de la GLDF, notamment ses inter visites avec d’autres obédiences irrégulières avec les Frères – et parfois des Sœurs - desquelles ils ont tissés des liens très serrés.

Imagine-t-on le couvreur d’une loge ayant l’habitude d’accueillir depuis des lustres des Frères du G.O. obligé de leur refuser l’entrée du Temple, au motif que subitement, leur Grand Maître a décidé de signer un accord avec deux obédiences qui n’existaient pas il y a trois ans ? Comment leur expliquerait-il cette situation, Comment justifier cette Fraternité à géométrie variable » ? Cela ressemblerait trop à une basse manœuvre politicienne, venant du sommet de cette obédience, en totale rupture avec le sentiment dominant au sein des loges de la GLDF.

Ce que semble d’ailleurs valider la fin de l’Appel de la loge « 1288 – AR VREUR » aux autres Loges de la Grande Loge de France : « Le discours du GM :. au convent est acceptable, mais les textes proposés ensuite ne le sont pas. Dans cet esprit la Loge Arvreur demande à toutes les loges par la voix de leur député, de refuser en bloc toutes les modifications de la Constitution et des RG proposées en décembre, et de plaider pour l’abandon par la GLDF de son adhésion à la Confédération maçonnique Française. »

Cela d’autant qu’il est désormais acquis que la situation de la GLDF ne changera en aucune façon au sein de la C.M.F. : Après la Déclaration conjointe des Trois Grands Maîtres britanniques, elle ne sera pas reconnue par la moindre Grande Loge importante.

Cet appel, survenant après celui de quelques Loges du Nord de la France, pourrait rapidement avoir des répercussions et faire tache d’huile.

Il n’est d’ailleurs pas sans rappeler le début du mouvement des Myosotis au sein de la GLNF, au début de la crise qu’elle a traversé à l’époque de Monsieur Stifani. Lorsque les premiers se sont créés, ils ont été considérés avec mépris et de manière hautaine. On sait ce qu’il advint.

Dès lors, pourquoi ne pas imaginer aujourd’hui, la création de blogs Myosotis au sein de la GLDF ?

Quoi qu’il en soit, un commentateur comme Jean-Laurent Turbet, qui bien qu’il s’en défende, passe néanmoins pour être le porte-parole du Grand Maître Henry, ne pourra plus dire que les critiques contre la C.M.F. n’émanent que des Obédiences qui lui sont hostiles, tout simplement parce que c’est inexact. Les critiques les plus persistantes et les plus âpres, proviennent des loges de la GLDF elles-mêmes. L’appel de la Loge Ar Vreur en est la preuve.

Il apparait donc de plus en plus que la Confédération Maçonnique Française, que ce soit en amont comme en aval, n’est là que pour répondre aux ambitions personnelles de quelques dirigeants en mal de notoriété.

A ce titre, il semble que par contagion, la crise (aujourd’hui résolue) de la GLNF ait bien contaminée la GLDF, et pourrait bien aussi toucher les 5 Grandes Loges continentales (Suisse, Luxembourg, Belgique, Autriche, Allemagne).

A cet égard, les Grands Maîtres de 5 Grandes Loges continentales sur les 47 que compte le continent européen, qui ont tenté un Anschluss par la misérable Déclaration de Berlin, ont, entre autres dérives, cru bon de courcircuiter le Grand Maître de la GLNF et ses Grands Officiers en s’adressant directement à ses membres…S’ils en sont à ce genre de dérive, peut-être seraient-ils bien inspirés d’en faire autant s’agissant de la GLDF. Plutôt que de s’adresser uniquement au Grand Maître et au Grand Chancelier, ils devraient peut-être parler aux Frères des Loges, particulièrement de Province. Ils risquent bien de tomber de haut…

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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 22:43

Nous pensions qu’avec le départ de François Stifani radié de la GLNF, le climat allait s’apaiser et que les affaires obédientielles seraient désormais traitées avec plus de sérénité, de recul et surtout avec des méthodes plus conformes à l’Esprit Maçonnique.

Patatras, voila que François Koch du Blog « La Lumière » publie une lettre (http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon) signée…d’Alain Juillet Grand Maître de la GLAMF dont le contenu, tant sur le fond que sur la forme, n’est pas sans rappeler le style de l’ex GM radié de la GLNF ! Tout y est : contrevérités, inversion des faits, arguments fallacieux, et surtout l’agitation de menaces de procédures judiciaires !

Visiblement, Alain Juillet perd à la fois son sang froid, et la réserve qui sied à tout Grand Maître. Est-ce lié à l’influence de la petite cellule de déstabilisation qu’il a chargée d’attaquer les Frères de la GLNF au travers d’un blog qui suffit à caractériser son obédience ?

Ainsi, faisant usage d’artifices éculés, le Grand Maître de la GLAMF et Président de la CMF (il n’y a plus rien d’autre à présider), rappelle dans son courrier que le Grand Maître de la GLNF « a affirmé, la main sur le cœur, être prêt à discuter l’entrée de la GLNF dans la CMF si celle-ci se concrétisait. » Or, d’une part le Grand Maître de la GLNF n’a pas utilisé ces termes (voir : http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2014/02/20/juillet-une-confederation-de-70-000-freres/), et n’a jamais fait de déclaration publique dans ce sens, Juillet ne faisant que rapporter une conversation privée (tout comme Valérie Trierweiler dont il emprunte la démarche), mais de plus, il omet soigneusement de rapporter en février comme aujourd’hui l’autre partie de la conversation, celle relative aux conditions nécessaires : que la Grande Loge de France adopte la croyance en D-ieu Grand Architecte de l’Univers, qu’elle rompe ses relations avec les Obédiences irrégulières, et qu’elle s’interdise toute intervention dans le débat sociétal, trois conditions fondamentales de la Régularité. Or, d’une part, on en est loin, mais depuis, on a appris, évènement plus important que la naissance de la CMF, qu’Alain Juillet a signé, à l’insu des Frères de son Obédience, un accord d’inter visites avec le Grand Orient de France, obédience qui revendique et assume parfaitement sont statut d’obédience irrégulière…Ce qui rend la CMF majoritairement irrégulière. De plus, jamais la CMF ou la GLAMF n’a invité la GLNF a se joindre à sa démarche, pas plus qu’elle n’a demandé à être reconnue par la GLNF.

En outre, Alain Juillet, décidément dénué de toute bonne foi, n’hésite pas à prétendre que le Grand Maître de la GLNF « vient de décréter l’interdiction faite à ses membres de fréquenter le Suprême Conseil pour la France (…) »…Cette affirmation est clairement fausse. Non seulement le Grand Maitre Jean-Pierre Servel n’a signé aucun décret, mais de plus, il n’a même pas donné un ordre, se contentant de « demander » aux Frères de la GLNF « de suspendre la fréquentation de toute structure relevant du Suprême Conseil pour la France »…Il suffit de lire la lettre de Jean-Pierre Servel pour y constater la retenue dont il fait montre, tout en s’abstenant de tout acte contraignant définitif. « Demander » n’est pas « décréter », « suspendre » n’est pas « rompre », un homme honnête et éclairé aurait dû le mentionner et en tenir compte.

Or, Alain Juillet tout a sa hargne contre son alter égo de la GLNF, certainement sans s’en rendre compte, commet de graves erreurs…de débutant !

Ainsi, il rappelle que « les basics principles de la GLUA, qui sont les textes fondateurs de la régularité, interdisent tout lien entre les associations  dites de Hauts-Grades et les obédiences.

Ces dernières ne peuvent donc créer ou piloter une association de Hauts-Grades ou Juridiction directement ou indirectement, pour quelque motif que ce soit. ».

Alain Juillet excelle dans l’art de dire « fais ce que je dis, pas ce que je fais ! ». Car cette phrase venant d’un artisan de la mainmise de son obédience par le Suprême Conseil pour la France, cela ne manque ni de saveur, ni de cynisme. Mais il est vrai qu’en contrepartie de sa docilité, il a été couronné  précipitamment 33ème et que « Paris vaut bien une messe »…Preuve de cette dérive, Alain Juillet intervient sur papier à en tête de la GLAMF, et signe de sa qualité de Grand Maître.

Donc, c’est bien le Grand Maître de la GLAMF qui est le porte-parole du Suprême Conseil Pour La France.

A ce sujet, notre Frère Terrible relève avec pertinence dans le blog de François Koch que de plus, Alain Juillet tient un double langage. En effet, « que n’a t’il réagi à l’article paru (sur le blog La Lumière) http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2014/06/07/gldf-letonnante-raideur-du-supreme-conseil/ et par lequel le Suprême Conseil de la GLDF dit : « si un de ses membres porte concours à une obédience irrégulière, cela peut être considéré comme un délit maçonnique », exactement sur la même ligne que le Grand Maître de la GLNF. Notre Frère ajoutait : « Monsieur Juillet, voudriez vous adresser votre morgue à Marc Henry et ses amis svp !? »…

Mais le pire dans la mauvaise foi reste encore à venir : le Grand Maître de la GLAMF va jusqu’à affirmer que la GLNF est une « obédience qui fut à l’origine de la plus grave crise que la Maçonnerie française ait connue (…). Ce qui est incontestablement vrai. Mais il omet à dessein de rappeler que ce n’est pas la GLNF qui est à l’origine de cette crise, mais bien un clan qui a été réduit non pas par lui, mais bien par les dirigeants actuels de la GLNF.

Il omet sciemment de rappeler que lui-même ainsi que la plupart des Frères de la GLAMF étaient membres de la GLNF lors de cette crise, certains d’entre eux, comme lui-même devant une fulgurante ascension dans l’organigramme de la GLNF à Monsieur Stifani.

Veut-il faire oublier qu’il n’a rejoint l’opposition à son bienfaiteur qu’après avoir été nommé Grand Inspecteur et surtout qu’après avoir constaté que les dès étaient jetés, les jours de Stifani étant comptés à la tête de la GLNF selon ses propres termes?

Est-il frappé lui aussi d’amnésie, oublie-t-il les termes du rapport du « Comité de Conciliation » qu’il a rédigé pour Monsieur Stifani à l’été 2010 et où il parlait ainsi des blogs ayant pris une part déterminante dans la chute de l’ex Grand Maître radié : « S'il est juste de punir les meneurs d'une action de déstabilisation parfois diffamatrice qui a pris des proportions mettant en danger l'obédience, il est par contre important que le GM puisse montrer sa capacité de pardon et de rassemblement. (…) Ils n'ont donc plus de raisons de rester en dehors de la GLNF, sauf s'ils adhèrent à la surenchère des blogs anonymes qui loin de vouloir participer à la reconstruction et à la modernisation de l'obédience ne pensera qu'à tout rejeter et détruire. »

Oublie-t-il sa conclusion dans laquelle il écrivait notamment ceci : « Notre recommandation est que ce travail de reconstruction doit être mené par une équipe soudée autour du GM, s'appuyant sur un Conseil des sages et des commissions spécialisées, avec l'objectif de rénover l'obédience dans les deux ans et que l'année 2009-2010 ne soit bientôt plus qu'un lointain et mauvais souvenir. ». Oui, il apparaît bien qu’Alain Juillet a bien soutenu les intérêts de Monsieur Stifani jusqu’à ce que la situation soit totalement perdue pour lui.

Tout au moins a-t-il ménagé la chèvre et le chou, au mieux de ses propres ambitions.

Aussi, les leçons de régularité et de morale de ce personnage sont totalement déplacées, et ne manqueront pas de faire sourire ceux qui ont réellement affronté Monsieur Stifani.

Il faut en outre rappeler ce que tout le monde sait : Alain Juillet,  constatant qu’il ne pourrait satisfaire son ambition de devenir Grand Maître de la GLNF, a abandonné celle-ci en conscience à Monsieur Stifani. Ce sont les Frères de la GLNF qui en refusant la candidature de Monsieur Stifani et en choisissant le Grand Maître actuel qui ont chassé l’ex.

Cela ne tient en rien à Alain Juillet ni aux Frères de la GLAMF, qui sont allés se protéger ailleurs.

Dès lors, les rancœurs qui se manifestent dans les mots d’Alain Juillet, comme dans ceux de Jean-Luc Fauque démontrent bien que les  deux compères sont aux abois, arrivant au bout de la folle voie de l’aventurisme dans laquelle ils se sont engagés depuis deux ans et demi, au mépris de toute logique, et de tout esprit maçonnique.

Rappelez-vous, Alain Juillet a lancé tellement de promesses durant cette période.

Il a dit qu’il ne voulait pas de la Grande Maîtrise, mais seulement être Député Grand Maître de Monsieur Stifani (puisque selon la Tradition de la GLNF, généralement, c’est celui-ci qui devient Grand Maître)…

Il a dit qu’il ne voulait pas être Grand Maître, mais seulement prendre les rennes durant six mois afin de mettre son obédience sur les rails…

Puis il a dit qu’il ne ferait qu’un intérim de six mois.

Puis il a dit qu’il ne serait Grand Maître qu’un an…

Au lieu de cela, qu’a-t-on vu ?

A Monsieur Stifani, pour appuyer sa candidature à la charge de Député Grand Maître, il a présenté un Curriculum Vitae lui relatant ses qualités professionnelles profanes et maçonniques…Alors que dans le même temps, il avait passé un accord avec Jean Murat qui lui aurait permis d’être le Député de celui-ci dans en cas de victoire au scrutin de désignation du candidat.

Ayant été repoussé par l’ex, il fait fi de l’accord passé avec Murat, et présente directement sa candidature à la Grande Maîtrise…

Cette candidature ayant été invalidée car ne réunissant pas les critères définis par nos Constitutions, il entrera dans l’histoire comme étant le seul candidat à la Maîtrise de deux Obédiences différentes, à deux mois de distance. Il faut donc reconnaître qu’Alain Juillet a de la suite dans les idées : quand on veut être Grand Maître, il ne faut pas lésiner, peu importe l’obédience !

Au total, celui qui en présentant sa candidature tout azimut prétendait ne pas vouloir être Grand Maître, aura présidé la GLAMF pendant près de trois ans, et continuera à le faire au travers de la fonction qu’il s’est créé lui-même de Président de la CMF, par le malheureux Claude Bea. interposé…

Pire, les dirigeants de la GLAMF avaient promis a ses membres une rapide cascade de

reconnaissances, dont celle de la Grande Loge Unie d’Angleterre…Chacun peut voir le résultat des négociations de Juillet : le même que celles de Stifani. C’est niet, nada !

Pas une seule reconnaissance, même pas celle des 5 continentaux de la Déclaration de Bâle, même pas celle de la Micronésie !

C’est dire la confiance qu’inspirent les promoteurs de cette démarche…

Et pendant ce temps, la GLNF a renoué ses liens de reconnaissance et d’amitié avec la plupart des Loges qui les avaient suspendues, à commencer par la GLUA et les autres Home Grand Lodges. Quelques 130 Grandes Loges à travers le monde reconnaissent la GLNF (et ce n’est pas fini), alors que les chefs de la GLAMF en sont à espérer celle de la Suisse, la Belgique et du Luxembourg…Beau succès !

Le résultat de cette fuite en avant est tout-à-fait prévisible : la GLAMF n’ayant aucune culture propre et s’éloignant de la Régularité, elle va progressivement se fondre au sein de la Grande Loge de France, dont le Grand Maître Marc Henry est autrement plus habile et subtil que son collègue de la GLAMF…De même, le SCPLF fusionnera-t-il rapidement avec le Suprême Conseil DE France.

Alain Juillet, a donc beaucoup négocié, beaucoup promis durant ces trois dernières années.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que de son accord d’inter visites avec le Grand Orient à son incapacité à faire reconnaître la GLAMF par qui que ce soit, cela aura été en vain.

Il mérite donc particulièrement son titre de négociant en vain…

J’oubliais. Alain Juillet terminait sa missive en faisant allusion à la CMF « espoir de toute la famille régulière de la Franc-maçonnerie française. » Bien piètre argument. Rien de la CMF n’est en effet régulier. Et ce qui compte, n’est-ce pas la Franc-maçonnerie Universelle ?

Il faudrait en effet que le Grand Maître de la GLAMF cesse de regarder son nombril et ses intérêts. Qu’il veuille bien considérer la maçonnerie dans sa globalité et non de son angle franco-français.

Il est vrai que le monde ne l’a pas reconnu... Puisque Juillet n’a rien de St-Jean, quelle en est la raison ? Serait-ce un manque de confiance ?

 

- Sur ce sujet lire aussi l’analyse du journaliste François Koch (peu suspect de sympathies pour la GLNF ou pour ce blog) : http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2014/09/09/glnf-reaa-le-retour-de-baffes-de-juillet/#comments

- La nouvelle analyse de Roger Dachez, avec l’œil de l’Historien : http://pierresvivantes.hautetfort.com/archive/2014/09/09/ce-qui-est-ecossais-n-est-pas-ancien-5443464.html

 

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9 septembre 2014 2 09 /09 /septembre /2014 22:23

Dans le cadre des Tribunes Libres que le Myosotis du Dauphiné-Savoie offre aux Frères désireux de faire connaître leurs opinions, voici une lecture des évènements très pertinente de notre Frère Arsène Mutin :  

« Le GM de la GLAMF et Président de la CMF par autoproclamation était resté bien silencieux ces derniers temps. On sait maintenant qu’il "nous" mijotait un "message".

http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2014/09/09/glnf-reaa-le-retour-de-baffes-de-juillet/

Car, cette fois, ce n’est pas un courrier, ou une déclaration, ou une proclamation, c’est un "message", un écrit sans destinataire(s) précis, un paquet de paroles, mauvaises en l’occurrence, jetées en l’air en se disant qu’elles vont retomber un peu partout et contaminer des esprits.

Quelqu’un a-t-il jamais entendu parler d’un GM d’obédience maçonnique utilisant ces méthodes de propagandiste de fin de criée au poisson et invectivant ainsi publiquement le GM d’une autre obédience ?

Moi, non, et je ne me souviens même pas que François S. pourtant doué, soit jamais allé aussi loin.

Au passage, on remarque que le GM de la GLAMF est frappé, comme son collègue TPSGC du SCPLF, d’une amnésie sélective sur certains évènements passés et certaines déclarations et qu’il se révèle de surcroît un piètre juriste.

Sur la forme, nous constatons qu’a la différence du GM de la GLNF qui s’est adressé explicitement aux seuls frères de son obédience, le GM de la GLAMF ne s’adresse nommément à personne, donc à tout le monde, et, non content de tancer inconsidérément la GLNF et son GM, se mêle ouvertement du fonctionnement du SCPLF, du Grand Chapitre Français et que sais-je encore.

Ce seul constat suffirait, si besoin, à disqualifier la GLAMF en matière de reconnaissance de régularité. Donc SVP ne parlons plus de régularité pour la GLAMF.

Sur le fond, on en vient à se poser une question basique :

Pourquoi le TPSGC du SCPLF, puis le GM de la GLAMF, envoient-ils des « messages » aux FF de la GLNF membres du SCPLF. En bref, pourquoi ne leur fichent-ils pas la paix ?

A l évidence pour brouiller leur raisonnement afin de les amener à :

- soit continuer leur fréquentation des ateliers du SCPLF, et désobéir ainsi aux consignes de leur GM, c’est à dire en faire de nouveaux mutins envers la GLNF (comme au bon vieux temps de François S. et de FMR)

- soit envoyer leur démission au SCPLF (et non simplement suspendre leur fréquentation) sans plus attendre et ainsi en être débarrassés de suite et en tout cas bien avant la Fête de l’Ordre (13 décembre 2014) où traditionnellement des proclamations sont faites et des décisions sont prises.

Or, n’oublions pas que :

1) la cotisation du SCPLF, perçue en janvier-février, court sur l’année civile (1er janvier 2014- 31 décembre 2014) ; (Tous les frères ont donc payé une avance sur consommation jusqu’au 31 décembre 2014.)

2) toute démission, adressée au président de l’atelier d’appartenance le plus élevé, prend effet à la date de réception par ledit président. (donc rien ne presse).

Pour les frères de la GLNF le bon choix s’avère donc être le suivant :

- rester administrativement membre du SCPLF (pas de démission avant la Fête de l’Ordre.)

- suspendre la fréquentation de son (ses) atelier(s) maintenant et en tout cas avant le 15 novembre.

- envoyer sa démission après le 13 décembre (fête de l’Ordre) de façon à ce qu’elle parvienne à son président d’atelier avant le 31 décembre 2014.

Les choses sont souvent simples en elles-mêmes. Pour qu’elles le restent, il suffit de les énoncer simplement.

S’il est besoin de se rassurer sur la justesse de ce choix, il suffit de relire ce qu’a écrit le 29 août le TRGM de la GLNF aux frères de son obédience :

« Je demande donc aux frères de la GLNF qui en sont membres de suspendre la fréquentation de toute structure relevant du SCPLF du REAA et ce avant le 15 novembre 2014 ; »

Cette phrase énonce bien le choix à faire, il suffit de la lire avec un minimum d’attention :

1) Le TRGM de la GLNF n’a pas mentionné le SCPLF en bloc mais seulement ses "structures" (les loges, là où on est en tenue avec …) ni l’appartenance (au SCPLF) mais la "fréquentation" (des structures).

2) Le GM n’a pas demandé d’arrêter définitivement, ni même d’interrompre cette fréquentation, mais de seulement la "suspendre".

Or, selon le dictionnaire Larousse, qu’on ne peut taxer de partialité :

Suspendre : Interrompre momentanément, différer, remettre à plus tard.

Et, toute "suspension" est susceptible de "reprise". Les frères au 18ème degré du REAA peuvent le confirmer.

Le TPSGC du SCPLF et le GM de la GLAMF essayent d’empêcher les intéressés de faire cette lecture attentive en s’empressant de clamer tous azimuts que le GM de la GLNF a carrément demandé à ses membres de présenter leur démission.

Celui-ci n’a rien écrit de tel, bien au contraire !

Le TRGM de la GLNF n’a pas écrit non plus, bien évidemment, qu’il "virerait" les frères qui ne démissionneraient pas du SCPLF, puisqu’il ne leur a pas demandé de démissionner.

Il attendra simplement - et tranquillement - que l’année 2014 se termine et que les adhésions au SCPLF des frères de la GLNF se terminent aussi de la façon qui vient d’être dite.

Et n’oublions pas que l’année s’achève après la Fête de l’Ordre…

Frères écossais de la GLNF, le TPSGC du SCPLF et son collègue le GM de la GLAMF vous prennent toujours pour des apprentis de la dernière averse.

Il ne leur viendrait pas à l’idée que vous avez depuis longtemps appris à lire et à écrire à la GLNF.

Salutations à tous les frères et sœurs qui lisent ce blog.

Et courage aux frères écossais. ».

Arsène Mutin.

 

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8 septembre 2014 1 08 /09 /septembre /2014 12:24

Dans le cadre des Tribunes Libres que le Myosotis du Dauphiné-Savoie offre aux Frères désirant exprimer leurs idées, voici un rappel historique apporté par un spécialiste reconnu du R.’.E.’.A.’.A.’.. 

Pour tenter de comprendre où va le SCPLF, il est utile de rappeler d’où il vient.

Aussi, un rapide rappel historique de la création du SCPLF peut –il nous révéler bien des choses sur ses ambitions et donner un éclairage sur son attitude envers la GLNF.

Dans son étude, « Une loge au cœur du schisme du Suprême Conseil de France, Les Persévérants Ecossais » à l’Orient de Tours » publiée dans le n° 157- 158 de Renaissance Traditionnelle, de janvier- avril 2010, Jérôme de SOUSA écrit :

« Le 17 septembre 1964, le traité d’Alliance avec le Grand Orient de France est voté par le Convent de la Grande Loge de France par 140 mandats pour, 82 mandats contre et 52 abstentions. Ainsi, est abandonné tout rapprochement avec la Grande Loge Nationale Française et, par là même, la régularité et la reconnaissance internationale. L’annonce des résultats du vote crée un profond mécontentement parmi les frères dont un certain nombre vont travailler à renouer des liens avec la Grande Loge Nationale Française. Il s’agit en particulier de certains membres du Suprême Conseil de France dont les réactions sont plutôt vives.

Dès le lendemain en effet, le Grand Maître Richard Dupuy donne lecture d’un décret émanant de son Grand Secrétaire le frère Henri Bit. : en raison du Traité d’alliance avec le Grand Orient de France, le Suprême Conseil de France annule les décrets de 1894, 1904 et 1927.

Ainsi, la Grande Loge de France est déclarée irrégulière et perd son droit de se réclamer du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Le Suprême Conseil de France avait ainsi, lui,  immédiatement appliqué la règle de ne recevoir dans sa juridiction que des Maçons réguliers.

Les premiers à donner leurs démissions de la Grande Loge sont les frères Cerbu, De Pariente (33e), Bru., Dra. (33e), Haz. (33e), Lou., Pui., Dan. (33e) et  Michel Laig., tous membres d’atelier relevant du Suprême Conseil de France. Il faut rappeler l’étroite imbrication entre la juridiction et cette Obédience qui ne pratique que le REAA.

Le 29 octobre, à Paris, les 630 frères ayant quitté la Grande Loge de France se réunissent afin de s’organiser en attendant de rejoindre la Grande Loge Nationale Française. Un groupement, la Fédération des Loges Traditionnelles, est né le 6 novembre 1964. Cela rappelle étrangement quelque chose…, mais cela ne s’est pas terminé de la même façon.

C’est sous l’impulsion du frère Charles Riandey, Grand Commandeur du Suprême Conseil de France depuis 1961, que furent signés les décrets lancés contre la Grande Loge de France. Après celui du 18 septembre, un autre daté du 25 novembre exigea que les frères de sa juridiction quittent la Grande Loge de France avant le 31 janvier 1965.

« Article 1. Les membres des Ateliers placés sous la Juridiction du Suprême Conseil du Rite Ecossais Ancien et Accepté pour la France qui seront, à la date du 31 janvier 1965, membres d’une Loge de la Grande Loge de France, seront déchus des grades qui leur ont été conférés et radiés des contrôles des Ateliers Supérieurs auxquels ils appartenaient ».

N’est-ce pas ce que le SCPLF aurait dû faire avec ses membres de la GLAMF ?

N’est-ce pas ce qu’elle s’était engagée à faire dès qu’une Grande Loge aurait à nouveau été reconnue par la GLUA en France ?

Cependant, si le Suprême Conseil de France était opposé au Traité d’alliance avec le Grand Orient de France, il ne souhaitait pas pour autant rejoindre la Grande Loge Nationale Française.

En effet, celle-ci pratiquait majoritairement d’autres rites et il risquait ainsi de perdre l’hégémonie qu’il avait sur la Grande Loge de France.

 C’est pourquoi le 18 décembre 1964, il accuse Charles Riandey de rencontrer régulièrement et secrètement les dirigeants de la Grande Loge Nationale Française et le somme de démissionner, exigence qui sera confirmée le 24 décembre 1964. Serge Pou.  pour d’autres raisons beaucoup plus opaques a été lui-même contraint de le faire.

Charles Riandey enverra sa démission par lettre du 10 février 1965. Entre temps, le 11 janvier 1965, le Suprême Conseil de France abroge le décret du 23 novembre 1964.

La Grande Loge de France peut donc à nouveau se réclamer du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

Les décisions de la juridiction étaient donc déjà à l’époque plus politiques que réglementaires…

Devant cette situation, à la mi- janvier 1965, le Suprême Conseil des Pays- Bas et celui de la Juridiction Sud des Etats- Unis suspendent leurs relations avec le Suprême Conseil de France.

 Après sa démission, Charles Riandey rejoint la Grande Loge Nationale Française. Le 1er  février 1965, il se fait « à nouveau initier du 1er au 3e degré » rue Froidevaux, dans une loge de sa nouvelle obédience par le Grand Maître Ernest Van Hecke.

Tout ce qui suit démontre à quel point la GLNF a aidé à la création du SCPLF.

Le 13 février, Riandey se rend au Suprême Conseil des Pays- Bas pour être « ré- initié » du 4ème au 33ème grade du Rite Ecossais Ancien et Accepté (il était 33e depuis 1929) avec Paul Naudon (33e depuis 1960), Georges Haz. (33e depuis 1952), Jean Wal. (33e depuis 1960), Jacques de Pariente (33e depuis 1957), Jacques Rob. (30e), Jacques Hir. (30e), Georges Wag. (18e) et Jean Mons.

Le 24 février 1965, le frère Riandey fonde le Suprême Conseil pour la France .

Souché sur la Grande Loge Nationale Française, le Suprême Conseil pour la France sera

difficilement reconnu comme l’unique Suprême Conseil français régulier . Aucune juridiction française ne sera admise à la Xe Conférence Internationale des Suprêmes Conseils réunie à Barranquilla (Colombie) en 1970. La Juridiction Nord des Etats- Unis, hôte de la XIe Conférence Internationale (Indianapolis, 1975) y fera siéger le Suprême Conseil pour la France au rang de

deuxième  juridiction du monde. Le Grand Commandeur d’Allemagne (Hendrilson) et l’ancien Grand Commandeur d’Allemagne (Lott) rencontreront les Grands Commandeurs de Belgique (Berteaux) et des Pays- Bas (Alberts) à Aix- la- Chapelle le 21 avril 1978 pour discuter de la reconnaissance du Suprême Conseil pour la France par le Suprême Conseil d’Allemagne. Le Suprême Conseil de Suisse ne reconnaîtra le Suprême Conseil pour la France que le 9 mars 1986.

Soit plus de 20 ans après sa création ! On comprend mieux dès lors pourquoi le SCPLF a cherché à se protéger récemment au sein d’une Confédération de SC européens.

Le 29 janvier 1965 à Paris, le Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française Ernest Van Hecke, assisté d’Auguste- Louis Derosière, Député Grand Maître, Parker, Assistant Grand Maître, Muet, Premier Grand Surveillant, Baylot, Second Grand Surveillant, et Drabble, Grand Maître Provincial, signe avec Marcel Cerbu, président de la Fédération des Loges Traditionnelles, assisté de son collège d’officiers, un protocole spécifiant que les membres de la Fédération des Loges Traditionnelles acceptent les règlements généraux de la Grande Loge Nationale Française.

L’obédience accepte en retour la pratique des grades symboliques du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Ce protocole d’accord est signé pour deux ans. Après cette échéance, les loges pourront rejoindre la Grande Loge Nationale Française. Le 6 mars 1965, celle-ci crée la Grande Loge de District. Le frère Marcel Cerbu en est le Grand Maître. Dans l’enthousiasme, le délai de deux ans n’est pas respecté et dès le 6 mai 1965, la Grande Loge Nationale Française s’enrichit de 72 loges en même temps que des grades symboliques du Rite Ecossais Ancien et Accepté.

Il n’a pas été question à l’époque de créer une nouvelle obédience sur mesure pour le SCPLF qui a été bien heureux  de pouvoir bénéficier alors de l’aide précieuse de la GLNF qui lui a permis de se créer puis de prospérer sur les effectifs de la GLNF !

Si, en 1804, et au sein de la Grande Loge Générale Ecossaise, le Suprême Conseil de France a crée ses propres grades symboliques, et s’il s’est constitué en obédience en 1821, ce fut pour des raisons politiques, c’est à dire rester souverain face au Grand Orient de France et à son Grand Consistoire des Rites. La raison essentielle de la création du SCPLF se trouve la, tout comme le rapprochement annoncé du SCPLF et du SCDF face à l’ennemi historique que constitue ce Grand Consistoire des Rites. Et pourtant cette « liberté de conscience » que le SCPLF prétend défendre aujourd’hui en écho à la GLAMF est plus proche des idées du GO que jamais !

En entrant dans la régularité en 1965, en confiant ses grades symboliques à la souveraineté d’une obédience régulière, le Suprême Conseil pour la France est retourné à sa forme originelle, celle d’une juridiction de hauts grades. Ainsi, il peut enfin prétendre à l’universalisme et répandre les lumières du Rite Ecossais Ancien et Accepté, en accueillant l’ensemble des maîtres maçons réguliers, quels que soient leurs rites. »

Cette dernière phrase démontre le caractère inacceptable  pour la GLNF de la situation actuelle et devrait mettre le SCPLF face à ses responsabilités de maintenir son héritage pour tenter de préserver son avenir.

La GLNF a pris elle les décisions nécessaires que cette situation imposait afin de protéger ses membres face à une voie  tout autant aventureuse que contraire aux principes qui sont les siens, dans laquelle le SCPLF s’est hasardé pour une seule ambition hégémonique de contrôle total du rite dans tous ses degrés.

DIN 

Note de la Rédaction : Il est très intéressant de constater la publication dans son magazine par la Grande Loge Unie d’Angleterre, de la Déclaration commune des Trois Grands Maîtres, celui de cette même Grande Loge, celui de la Grande Loge d’Irlande, et celui de la Grande Loge d’Ecosse,  par laquelle ils prenaient les plus grandes distances avec les termes de la Déclaration de Berlin émise par 5 Grand Maîtres de Grandes Loges continentales, le jour même où ceux-ci demandent audience auprès de la GLUA. Faut-il y voir un signe ?

- Sur ce sujet, voir aussi le très bel éditorial de Roger Dachez, Historien spécialisé de la maçonnerie, (et aussi dirigeant de la Loge Nationale Française) dont l’autorité sur le sujet et reconnue de tous : http://pierresvivantes.hautetfort.com/

- Deux analyses aussi intéressantes que pertinentes de notre sœur « la maçonne » sur son blog : http://lamaconne.over-blog.com/2014/09/cmf-glnf-la-reponse-de-servel.html et aussi: http://lamaconne.over-blog.com/2014/09/cmf-glnf-bientot-un-scumf-html

- L’analyse pleine de distance et de tact (comme celle de Roger Dachez) de notre Très Respectable Frère Gérard Contremoulin (du Grand Orient de France) : http://www.souslavouteetoilee.org/2014/09/la-cmf-le-plomb-et-l-aile.html

Faire la synthèse de toutes les analyses, montre bien que la plupart des maçonneries Françaises, celles qui ont été sollicitées pour faire partie de la CMF comme celles qui ne l’ont pas été, sont d’accord pour conclure que cette tentative n’a aucun fond autre que politique, tout comme les manœuvres du SCPLF…

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  • : Le Myosotis du Dauphiné Savoie - Le Blog des Fidèles d'Amour -
  • : Tribune créée dans un premier temps pour véhiculer un combat en faveur de valeurs éthiques et morales au sein de la Franc-Maçonnerie de Tradition. Désormais, ayant contribué au succès de cet objectif, elle se consacre à la défense de celles-ci. Par ailleurs, seront présentés des articles reflétant études, lectures, engagements, et sympathies.
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Référence et remerciements:

 

Par arrêt en date du 20 mai 2015, la cour d’appel de Paris a confirmé le jugement rendu le 6 mai 2014 par la chambre de la presse du tribunal de grande instance qui m'a déclaré coupable de diffamation publique envers François Stifani et Sébastien Dulac, à raison de la diffusion d’un message diffusé le 22 septembre 2010 sur le blog le myosotis-dauphine.savoie.over-blog.com. Je considère cet évènement comme l'attribution d'une Légion d'Honneur.

Merci aux soeurs et frères très nombreux qui m'ont soutenu dans ce combat de cinq années dont je m'honore, et dont je ne regrette rien.

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