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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 18:00

L’intervention très agressive du Très Puissant Grand Commandeur du Suprême Conseil le 2 septembre dernier suscite différentes réactions, particulièrement celle du Très Respectable Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française, qui a fait l’objet de l’article précédent.

Chacun a pu relever avec inquiétude, le ton et les termes du Souverain Grand Commandeur Jean-Luc Fauque, et l’agressivité ainsi créée.

Particulièrement le ton menaçant de sa conclusion : « Nos Inspecteurs Régionaux et nous-mêmes, nous vous tiendrons périodiquement informés des avancées significatives et des stratégies à mettre en œuvre. ». Où veut-il en venir par ces termes ?

Connaissant l’histoire récente, il faut espérer que ces « stratégies à mettre en œuvre », ne consistent pas susciter des troubles, à organiser des pétitions, à susciter des factieux, et à nous refaire le coup d’une ULRF se transformant en obédience ? Il faudrait se souvenir de ce qu’est la Franc-maçonnerie, car il suffit. Nous espérons tous que voir un ex Grand Maître Provincial syndicaliste scandant des slogans avec un porte-voix, n’est qu’un accident de l’histoire…

Dans cet esprit, dans le cadre des Tribunes Libres que le Myosotis du Dauphiné Savoie offre aux Frères qui souhaitent librement exprimer leurs opinions, notre Bien Aimé Frère Sunirve tient à nous rappeler quelques principes… 

« Dura lex…

Malgré les tirades répétitives, les emportements faussement offusqués – ou encore plus faussement  apitoyés – et les pseudos leçons de morale de commande des habituels sycophantes mensongers bien connus et de plus en plus engagés dans ce que Jean Baylot nommait la Voie substituée, le Grand Maître de la G.L.N.F., par sa décision annoncée le 29 aout, n’a fait jamais qu’exprimer ce que les règles de la régularité imposent à toute Obédience régulière et reconnue comme telle : elles interdisent à tout Frère d’une telle Obédience de frayer dans un espace maçonnique avec des Frères d’Obédiences non régulières.

Telle est la loi de la Franc-Maçonnerie de Tradition !

On peut, bien sûr, la rejeter, comme on peut prétendre réinventer la Franc-Maçonnerie, en habillant de ce nom ses rêves, ses fantasmes ou ses ambitions, comme on peut vouloir l’inscrire dans le monde et sa temporalité (« la Maçonnerie du XXIe siècle »), c’est-à-dire – au sens propre – la profaner. Oui, on peut faire tout cela, mais alors on ne peut se prétendre un Franc-Maçon régulier et de Tradition ! La loi est dure, mais c’est la loi…

Or, si nous regrettons que ces Frères, dupés par une propagande habilement orchestrés, nous aient quittés, et quelques soient les sentiments personnels qui nous unissent à eux, il n’en demeure pas moins qu’ils ressortent d’une Obédience non reconnue comme régulière par la communauté universelle de la Maçonnerie de Tradition, et, qu’à ce titre, leur participation aux travaux d’une Juridiction aux côtés de Frères de la G.L.N.F. fait peser un grave risque d’irrégularité sur celle-ci.

Si certains – dont moi – ont pu regretter que cette situation ne dure que trop, il faut reconnaître la patience et la générosité du Grand Maître dans sa volonté de « rassembler ce qui est épars » en tolérant cet état de fait.

On nous la baille belle aujourd’hui en nous expliquant benoitement que ce méchant de Jean-Pierre Servel viole ainsi la fraternité qui unit les Frères de la Juridiction du R.E.A.A., alors que celle-ci a souvent ostracisé ceux de ses membres restés fidèles à leur engagement dans la Maçonnerie régulière !

On nous la baille belle aujourd’hui en prétendant que le Grand Maître exige de ceux-ci leur démission du Suprême Conseil, alors – et sa lettre est très claire – qu’ils leur demande simplement de suspendre la fréquentation aux structures de ce dernier !

On nous la baille belle aujourd’hui en nous expliquant que « la G.L.N.F. déclare la guerre au Suprême Conseil », alors que chacun sait que c’est sur les ordres et les pressions de cette Juridiction que des Frères de qualité ont abandonné la bataille pour chasser le profane S. et pour rétablir les valeurs de la Maçonnerie de Tradition !

Chacun doit comprendre que sa re-reconnaissance par les Home Lodges confère à la G.L.N.F. une responsabilité majeure au regard de la Maçonnerie mondiale : celle de respecter et faire respecter fraternellement, mais avec intransigeance les principes et les règles de la dite régularité.

Plus largement, c’est d’ailleurs par rapport à ces principes, à ces règles et à leur mise en œuvre que la situation française devra être analysée, et non, comme le prétend le « Haut Représentant » de l’association C.M.F. sur le blog La Lumière «  sur la base des évolutions soumises en décembre prochain au vote des députés de la GLDF ». Les ambiguïtés, les demi-teintes et les clairs obscurs des propos du Grand Maître de la G.L.D.F. ne résistent que mal à la réalité et à la pratique.

Je ne reviendrais, ni sur l’approche purement « symbolique » du G.AD.L.U., ni sur les relations étroites, c’est le moins que l’on puisse dire, entre la G.L.D.F. et le Suprême Conseil de France. Relations que le G.M. de la G.L.D.F. confirme involontairement, puisqu’il apporte comme « preuve » de l’adhésion de la G.L.D.F. aux Basic Principles, la simple référence à un texte signé, non de la Grande Loge, mais du  Suprême Conseil (la Convention de Lausanne qui, rappelons-le, n’a jamais été ratifiée). Je ne parlerai pas non plus des intervisites habituelles avec les Obédiences irrégulières françaises.

Je prendrais un exemple récent passé relativement inaperçu : celui du 1er Forum européen des Obédiences Adogmatiques et Libérales qui s’est tenu à Paris en mai 2014 ; chacun sait qu’« adogmatique et libérale » est la terminologie dont se servent les Obédiences irrégulières pour se définir. Et d’ailleurs nous ne trouverons dans la liste des Obédiences participantes aucune Obédience européenne régulière et reconnue, et, pour la France, nous trouverons, entre autres,  le G.O.D.F., le Droit Humain, et… la Grande Loge de France ! Très clairement donc, dans les mêmes temps où elle est censée, via la C.M.F., rechercher à être reconnue comme régulière, cette dernière se définit ouvertement comme participant à la Maçonnerie adogmatique et libérale, dont les préoccupations – c’est son droit – sont, chacun le sait aussi, d’ordre politique, sociétal et social. Il suffit d’ailleurs de se reporter au programme de ce Forum, et à la déclaration commune signée par toutes les Obédiences présentes, pour noter la dimension proprement maçonnique de leurs travaux : les leçons à tirer du scrutin européen, le droit des femmes, l’immigration,… Nous nageons dans le flux des « mêmes principes fondamentaux de la maçonnerie traditionnelle » que, toujours selon les propos du Haut Représentant de la C.M.F., la G.L.D.F. se flatte de respecter « depuis des décennies, voire des

siècles ».

J’allais oublier, parmi les thèmes et les conclusions du Forum, de citer « la Franc-Maçonnerie européenne ». Au risque de décevoir les thuriféraires de la « Maçonnerie régulière continentale », même si certains parmi eux semblent rêver d’une Maçonnerie intervenant dans le champ de la société, il ne s’agissait pas de répondre à l’Appel de Bâle ou à celui de Berlin, il s’agissait de savoir si les Obédiences présentes devaient ouvrir un Bureau de représentation à Bruxelles ! Question importante s’il en est, mais bien éloignée des « principes fondamentaux de la maçonnerie traditionnelle », comme le sont les conclusions du Forum. Je les cite : « les obédiences se proposent de travailler, pendant l’année 2014/2015, sur des thèmes traitant de la solidarité, de la liberté d’expression et de conscience, de la démocratie, pour une Europe réellement humaniste. »

Ainsi, dans le même temps où la G.L.D.F. déclare vouloir être reconnue comme régulière, ne serait-ce que par les 5 Grandes Loges continentales, elle affirme tranquillement son adhésion aux principes mêmes de la Maçonnerie irrégulière.

Allons plus loin : qui a entendu parler de la Confédération Internationale des Grandes Loges Unies ? Pas grand monde certainement. Elle existe cependant et réunit, sous la présidence d’un ancien Grand Maître de la G.L.D.F., pléthore de Grandes Loges qui présentent toutes la caractéristiques de n’être reconnues par aucune Grande Loge régulière, dont naturellement la G.L.D.F. ! Nos Frères autrichiens seront certainement heureux d’apprendre que la Grande Loge d’Autriche du R.E.A.A. est en train d’y adhérer. De la même manière qu’ils seront, ainsi que nos Frères du Luxembourg et de Suisses, certainement heureux d’apprendre que la G.L.D.F. aurait du côtoyer, au 1er Forum européen des Obédiences Adogmatiques et Libérales, le Grand Orient d’Autriche, celui du Luxembourg, et celui de Suisse, si ces Obédiences ne s’étaient excusées. Mais peut-être ces territoires sont-ils eux aussi à partager ? Les autres Grandes Loges régulières continentales pourront également consulter avec intérêt la liste des participants, ceci leur permettra de mieux connaître les amis des amis qu’on leur propose.

Faut-il, une nouvelle fois, rappeler la règle ? Si les Frères d’une Obédience régulière ne peuvent fréquenter, ni recevoir des Frères d’une Obédience non régulière, il est également interdit à des Grandes Loges régulières d’être en relation, autre qu’administrative, avec des Obédiences irrégulières.

Attirons ici l’attention de nos Frères séparés, de la G.L.-A.M.F. ou de la G.L.I.F., sur le fait que recevoir des Frères non réguliers les rend de jure et de facto, tout autant irréguliers, d’autant plus que ces visites se font dans le cadre d’un accord entre Obédiences au sein de la C.M.F.

Ces règles et ces principes, la reconnaissance de la G.L.N.F. par les Home Lodges et leur dernière déclaration lui font obligation d’être particulièrement vigilant quant à leur respect, puisque c’est à elle, en tant que seule Obédience reconnue régulière en France, d’impulser toute possibilité d’évolution du Paysage Maçonnique français, comme le reconnait d’ailleurs le Haut Représentant de la C.M.F. en prenant acte « qu’aucune reconnaissance de la CMF ne peut être envisagée sans l’accord de la GLNF. »

Notons à cet égard que la C.M.F. n’étant pas une Obédience ne peut être reconnue, seules les Grandes Loges qui la composent le pourraient si elles respectaient les principes maçonniques traditionnels et avec l’accord de la G.L.N.F.

Mais, si les responsables de ces Obédiences veulent à ce point les respecter et rejoindre la régularité maçonnique et la communauté fraternelle de la Maçonnerie universelle, le plus simple ne serait-il pas plutôt qu’ils rejoignent la G.L.N.F., comme ce fut le cas en 1964/65 : je n’ose imaginer que des raisons d’ego ou de « pouvoir » le leur interdise, ce serait si peu maçonnique…

La loi est dure, mais c’est la loi…

Sunirve 

Compte rendu et liste des G.G. L.L. participant au 1er forum des Obédiences Adogmatiques et Libérales de l’Union européenne :

 http://data.over-blog-kiwi.com/0/93/14/92/20140804/ob_cc85f3_actus-cr-forum-280514.pdf 

Déclaration des G.G. L.L. participant au 1er forum des Obédiences Adogmatiques et Libérales (dont la G.L.D.F.) :

 http://data.over-blog-kiwi.com/0/93/14/92/20140804/ob_89a159_forum-declaration-des-obediences.pdf

Composition de la Confédération Internationale des Grandes Loges Unies:

  http://alain-graesel.fr/international/

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4 septembre 2014 4 04 /09 /septembre /2014 20:38

Relatée dans le précédent article de ce blog, la lettre du Très Puissant Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil Pour la France du R.’.E.’.A.’.A.’.A.’. se manifestant par une agressivité qui ne sied guère à un Franc-maçon, a fortiori président une Juridiction maçonnique, ne pouvait rester sans réponses, tant ses propos étaient à la fois dénués de fondement, et ne correspondants pas à la réalité. Le Très Respectable Frère Jean-Pierre Servel Grand Maître de la GLNF a donc adressé ce soir une lettre à tous les Frères de la Grande Loge Nationale Française pratiquant le R.’.E.’.A.’.A.’. afin de leur apporter, en toute transparence tous les éléments leur permettant d’apprécier la situation générée par les errances et l’aventurisme qui a caractérisé les dirigeants du SCPLF ces derniers temps. Ceci afin de leur permettre de se déterminer en toute liberté dans le choix qu’ils ne manqueront pas de faire d’ici le 15 novembre 2014.

LOGO GLNF

 

 

« Très Chers et Bien Aimés Frères,

C’est avec tristesse que j’ai pris connaissance de la déclaration du Souverain Grand Commandeur Jean-Luc Fauque aux membres du Suprême Conseil pour la France. 

Croyez que ma seule préoccupation en la circonstance est de rendre la situation que nous traversons la moins pénible possible pour tous et, en particulier, pour nos Frères de la GLNF membres du Suprême Conseil pour la France. Il est essentiel pour cela de garder en toute circonstance une attitude fraternelle et respectueuse des options de chacun.

Il serait souhaitable que le Souverain Grand Commandeur Jean-Luc Fauque prenne un peu de hauteur et veille à modérer le ton de ses propos. Sans porter de jugement de valeur, personne n’ignore la part active que les instances dirigeantes du Suprême Conseil ont prise à la situation que nos Frères du REAA sont aujourd’hui contraints d’affronter. On peut en juger à travers l’histoire de la création de la GL-AMF et l’historique des propres discours et déclarations de Jean-Luc Fauque (ci-joint, pour mémoire et en copie, les textes de son discours de décembre 2011 et de sa déclaration d’avril 2012). Ces textes montrent à l’évidence qu’il n’ignorait rien des considérations conduisant le Suprême Conseil à être aujourd’hui en contradiction avec ses propres constitutions et règlements.

Depuis 2012, le Suprême Conseil argue avec constance de la régularité des Frères de la GL-AMF au motif que ces derniers ont été initiés dans une Grande Loge Régulière, la GLNF. Au sens où les Grandes Loges Régulières et reconnues l’entendent, la « régularité » d’un Frère n’est pas un

« label ». Elle est tout simplement liée au fait qu’il soit membre d’une obédience régulière et reconnue officiellement comme telle. Jean-Luc Fauque en fait lui-même la démonstration dans son discours de décembre 2011.

D’ailleurs, s’ils étaient si sûrs de la régularité des Frères de la GL-AMF aux yeux des Grandes Loges Régulières, on peut se demander pourquoi les dignitaires du Suprême Conseil ont pris la précaution d’être membres de Grandes Loges Régulières reconnues et non de la GL-AMF. Il y a ce que les dirigeants du Suprême Conseil ont fait… et ce que qu’ils ont dit aux Frères qui leur ont fait confiance.

Pour désagréable que soit, pour le Suprême Conseil, le fait de considérer lucidement les conséquences de l’erreur commise en participant activement à la création de la GL-AMF, tout le monde sait bien que l’issue de la situation ainsi créée était devenue inéluctable. En effet, qu’en est-il aujourd’hui ?

Ne parlons pas des « cicatrices » encore fraîches qui émaillent encore, hélas pour des années, les relations entre les Frères de la GLNF et de la GL-AMF. Quel que soit notre élan fraternel, quel que soit le désir de vouloir concilier les contraires, laisser la situation perdurer aboutirait à entraîner les Frères du Suprême Conseil de notre obédience dans une voie que ne nous jugeons pas régulière, avec un effet de flou sur les principes qui conditionnent cette régularité : primauté donnée à la liberté de conscience sur toute autre considération, conception devenue de ce fait ambiguë du vocable de « Grand Architecte de l’Univers », principes d’inter-visite laissés à la liberté de chaque Loge et de chacun.

Ces choix sont ceux de l’obédience que le Suprême Conseil a directement suscitée, ce dernier les cautionne. Nous avons tout lieu de les respecter, je les respecte et vous engage à les respecter. J’engage les Frères qui les adoptent à les assumer sereinement et sans agressivité. Je considère néanmoins de mon devoir de ne pas vouloir y associer les Frères de la GLNF.

Croyez bien que je suis le premier à me soucier du climat difficile qui risque de s’installer durant le moment que nous sommes contraints de traverser. Essayons de vivre ce moment sereinement et de nous tourner, les uns et les autres, vers l’avenir. Les positions sont claires désormais et je m’engage à ne pas les troubler par des postures agressives. Il serait souhaitable que le Souverain Grand Commandeur fasse de même. Il convient en effet de laisser les Frères de nos corps maçonniques respectifs se déterminer en paix, sans attiser des sentiments néfastes par des attitudes peu fraternelles.

Le choix de tous les Frères issus de la GLNF se situe entre :

• une maçonnerie régulière et reconnue fonctionnant sur les basic principles ou standards of recognition que chaque Grande Loge Régulière a fait siens

• et l’aventure - que l’on ne peut reprocher aux Frères de la Confédération de trouver exaltante - que constitue la création d’un conglomérat principalement écossais, réuni autour des Suprêmes Conseils qui contrôlent plus ou moins directement les obédiences qui y sont rattachées, sous la forme que Jean-Luc Fauque traduit très bien dans son discours de décembre 2011, lorsqu’il parle « d’une continuité spirituelle homogène, depuis le premier degré jusqu’au dernier », affirmant également que « la plénitude du Rite écossais ne peut se ressentir que dans un climat serein et homogène du premier au dernier degré. La progression scalaire de son développement s’inscrivant dans une unité-totalité. »

Cette vision « européenne continentale » est très différente de la situation rencontrée dans le reste du monde. Les Frères des Suprêmes Conseils américains ou anglais n’abordent le Rite Écossais Ancien et Accepté que dans les Loges de perfection, à partir du 4ème degré, pour le poursuivre dans les degrés capitulaires et au-delà. D’une rive à l’autre de l’Atlantique ou de la Manche, nos points de départ sont certes différents, mais quel que soit notre cheminement, si l’on appartient à une Grande Loge Régulière, l’ambition initiatique de chacun doit être la même. Elle doit le conduire dans la Lumière à une communion dans la compréhension personnelle et partagée qu’il a du Grand Architecte de l’Univers et de lui-même.

Pendant presque 50 ans, notre obédience a permis à des Frères de plus en plus nombreux de pratiquer le REAA avec bonheur et de se perfectionner dans une Juridiction parfaitement souveraine. Ce dispositif global est donc possible et réaliste. Croyez que je serai pour ma part attaché à ce que nos Frères du REAA puissent tous très vite à nouveau pratiquer leur Rite dans la sérénité et la qualité et, selon leur désir, trouver une voie sereine de perfectionnement initiatique les conduisant à l’aboutissement d’eux-mêmes.

Chacun a une construction personnelle à vivre. Conformément aux principes de régularité, il ne m’appartient pas d’intervenir dans le processus qui conduirait à la construction d’une Juridiction régulière pour le REAA mais sachez qu’avant de rentrer en relation amicale avec une Juridiction qui se serait constituée et qui respecterait les principes de régularité, notamment dans la composition de ses effectifs, je serai très attentif à la qualité de son projet, tout en m’interdisant, bien évidemment, toute ingérence dans son entière indépendance et autonomie.

Il ne m’appartient pas de vous en dire plus et je vous souhaite courage, lucidité, mais aussi sérénité dans le choix que vous devez faire.

Recevez, Très Cher et Bien Aimé Frère, l’assurance de ma fraternelle affection. » 

Jean-Pierre Servel

Grand Maître 

 

ADDENDUM AU MESSAGE DU GRAND MAITRE // PRÉCISION QUANT À L’INTERRUPTION DES CONVERSATIONS AVEC JL FAUQUE

Dans le courrier qu’il a adressé au Grand Maître, le Souverain Grand Commandeur prétend que « des structures écossaises de hauts grades sous l’égide de la GLNF » auraient utilisé les rituels du SCPF grossièrement modifiés.

Déjà au mois d’avril, sans prendre la peine de téléphoner au Grand Maître dans l’esprit fraternel de leurs rencontres d’alors pour s’assurer de la véracité de ce qu’il supposait, Jean-Luc Fauque a fait parvenir secrètement au Suprême Conseil anglais et sans en avertir Jean-Pierre Servel, les documents incriminés. De cet envoi, il essayait, avec le succès que l’on sait, de tirer argument contre la reconnaissance de la GLNF, précisant en outre qu’une période d’hostilité s’ouvrait avec la GLNF.

Cette démarche, qui a profondément choqué nos amis anglais, nous a définitivement convaincus, si besoin était, de ne pas prolonger avec le Suprême Conseil des conversations qui nous sont apparues dès lors comme manquant singulièrement de sincérité. À l’instar des structures de hauts grades écossais dont il était fait mention, le document transmis et dont j’ai appris l’existence lorsqu’il m’a été retransmis, échappait totalement au contrôle de la GLNF, étant le fait d’une maison d’édition indépendante (Les Éditions de l’Édifice) dont le dirigeant, Mxx Bxxxx est un frère de la Grande Loge de France, qui avait pris l’initiative de l’éditer en mentionnant la GLNF sans en référer à quiconque. Un courrier recommandé a été adressé à Monsieur Bxxxx, lui intimant de cesser immédiatement l’édition de ce document.

- Télécharger le texte du discours de Jean-Luc Fauque de décembre 2011 : http://www.glnf.fr/private/upload/newsletter/1C77290E1BE3E3ED1_20140904180401.pdf

- Télécharger le texte de l'intervention de Jean-Luc Fauque d'avril 2012 :

http://www.glnf.fr/private/upload/newsletter/1C77290E1BE3E3ED2_20140904180401.pdf

- Télécharger la lettre de la GLNF aux éditions de l'Edifice :

http://www.glnf.fr/private/upload/newsletter/1C77290E1BE3E3ED3_20140904180401.pdf

 

 

 

 

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3 septembre 2014 3 03 /09 /septembre /2014 08:27

Répondant – à quel titre puisqu’il n’était pas destinataire - à la lettre que le Grand Maître de la GLNF a adressé aux membres de son obédience fréquentant les ateliers du Suprême Conseil pour la France, Jean-Luc Fauque, le Souverain Grand Commandeur de cette Juridiction, s’est adressé ce mardi  aux Frères du SCPLF par une lettre aux mots bien calibrés mais néanmoins très désinvoltes, choisissant de se lancer dans une fuite en avant et dans l’aventurisme.

Alors que la lettre de Jean-Pierre Servel (voir l’article précédent) se caractérisait par la compréhension, la mesure, la sobriété et l’humilité, Jean-Luc Fauque a choisi de se montrer hautain, donneur de leçons et arrogant, rappelant fortement en cela, un Grand Maître radié récemment de la GLNF…

De plus, il prend de solides libertés avec la vérité des faits, notamment en essayant de les inverser, particulièrement lorsqu’il essaye abusivement de faire passer le Grand Maitre de la GLNF pour un agresseur, alors que manifestement, c’est lui qui est dans cette posture.

Pourtant, dans le passé, Jean-Pierre Servel, lui avait proposé, comme aux autres chefs de Juridiction de renouer les liens avec la GLNF, ce qui aurait permis aux Frères fréquentant le SCPLF de rester réguliers et reconnus.

Bien au contraire, les Frères de la GLNF, mais aussi ceux de la GLAMF, ont de quoi être très inquiets en raison de ce qu’affirme le Souverain Grand Commandeur, et peuvent s’interroger d’une part sur la fiabilité des postures de Jean-Luc Fauques, mais aussi sur le fait de savoir si une fois de plus, ils ne sont pas l’objet d’une instrumentalisation, et d’une tromperie.

Car certainement, ils auront noté qu’est évoqué, l’air de ne pas y toucher, une probable fusion avec le Suprême Conseil de la Grande Loge de France (en fait, un retour au bercail) qui amènera les Frères de la GLAMF et de la GLDF à travailler ensemble, alors que chacun sait que la GLDF n’est absolument pas régulière en raison de l’affirmation par cette Grande Loge de la croyance en un principe plutôt qu’à D-ieu, en raison de ses interventions dans le domaine sociétal, et de ses inter visites avec des obédiences non régulières. Cette option est d’ailleurs confirmée par Jean-Laurent Turbet, le porte-parole officieux (il s’en défend) du Grand Maître Marc Henri, dans son dernier édito : http://www.jlturbet.net/2014/09/vers-la-reunion-de-la-famille-du-reaa-en-france-decision-majeure-du-scplf.html

Tous les Frères réguliers seront aussi interpellés par l’appel à la liberté de conscience fait par Jean-Luc Fauques, précurseur à une pratique différente dans la conception de la croyance au G.’.A.’.D.’.L.’.U.’. , fait pour pouvoir amener les Frères du Suprême Conseil à tout doucement changer dans leur conception…

La lettre du Souverain Grand Commandeur est donc particulièrement inquiétante pour les membres du Suprême Conseil attachés à la Régularité maçonnique. Elle préfigure des pressions énormes sur les Frères de la GLNF afin qu’ils quittent leur obédience pour rejoindre le système irrégulier que le SCPLF a notablement contribué à mettre en place avec la collaboration d’obédiences étrangères...

Pareilles déviances doivent faire réfléchir, mais renforcent a posteriori la décision du Grand Maître Jean-Pierre Servel, plus que jamais garant de la régularité en France. 

On ne peut que déplorer que, plutôt que de prendre acte des réalités nouvelles après le retour des reconnaissances de la GLNF et de son rôle réaffirmé de seule obédience régulière reconnue en France, et de rencontrer Jean-Pierre Servel, le Souverain Grand Commandeur, oubliant ses propres paroles dans le passé à publié une lettre circulaire, qui amène à se poser une question : l’amnésie peut-elle rendre agressif ?

En effet, cette lettre prend le contre-pied de précédentes interventions ainsi que d’engagements que Jean-Luc Fauque a pu prendre, par exemple dans sa déclaration du 4 avril 2012 (http://www.scplf-reaa.org/Accueil/tabid/40/articleType/ArticleView/articleId/19/DECLARATION.aspx) ou l’on retient particulièrement les phrases suivantes : « La communauté des Francs-maçons écossais de la Grande Loge Nationale Française est aujourd’hui divisée entre les Frères qui restent membres de la GLNF et ceux qui rejoignent cette nouvelle obédience régulière. » (…) « Cette disposition exceptionnelle sera maintenue tant que la communauté internationale des Grandes Loges régulières n’aura pas fait connaître officiellement sa position définitive sur la reconnaissance d’une Grande Loge sur le territoire Français. »

Jean-Luc Fauque aurait donc aussi oublié que la GLNF est reconnue par l’ensemble des « Home Grand Lodges », par la plupart des Grandes Loges américaines, par environ 130 Grandes Loges dans le monde, alors que la GLAMF n’est reconnue par aucune Grande Loge ?

Mieux. Il avait prononcé, à l’occasion de la Fête de l’Ordre en 2011 un discours fameux resté dans toutes les mémoires, dans lequel on relevait les phrases suivantes :

« Je retiendrai seulement les éléments que nous devons avoir constamment à l'esprit:

- un seul Suprême Conseil et une seule Grande Loge sont reconnus sur un même territoire national,

- une Grande Loge détient sa reconnaissance d'une autre Grande Loge régulière, la filiation de la chaine de reconnaissance remonte à la Grande Loge Unie d'Angleterre, la première constituée,

- le processus est analogue pour les Suprêmes Conseils pour lesquels la filiation originelle est le premier Suprême Conseil de 1801,

- un Suprême Conseil reconnu régulier est tenu d'accueillir exclusivement des membres appartenant à une Grande Loge reconnuerégulière. Pour certains territoires, les membres du Suprême Conseil doivent également appartenir à la Grande Loge régulière reconnue pour ce pays. En France cette condition  n'existe pas. Néanmoins, la quasi totalité des Frères du Suprême Conseil pour la France est membre de la GLNF,

- les deux corps constitués sont souverains et s'engagent réciproquement à s'interdire de toute ingérence.

Voilà mes frères, un bref condensé non exhaustif des éléments essentiels et des problématiques qui constituent notre environnement maçonnique et pour lesquels nous avons à mettre en adéquation les solutions adaptées à la crise actuelle, dans le respect des principes immuables sans lesquels nos institutions n'existent pas. »

Pour l’anecdote, et pour faire plaisir à certains, le Souverain Grand Commandeur terminait son discours en scandant : « Que la volonté de D.ieu soit faite » !...

Or, après avoir fait ces déclarations il y a peu (2011 et 2012), voici ce qu’écrivait hier le Souverain Grand Commandeur Jean-Luc Fauque :

Paris le, 2 Septembre 2014

« A TOUS LES FRERES MEMBRES DE LA JURIDICTION DU SUPRÊME CONSEIL POUR LA FRANCE DU RITE ECOSSAIS ANCIEN ET ACCEPTÉ

Mes Très Chers Frères,

Le Suprême Conseil pour la France suit très attentivement l’évolution de la Franc-

Maçonnerie symbolique en France. Depuis fin 2009, les événements se sont succédé au rythme des nombreuses turbulences qui ont conduit chacun de nous à se déterminer.

Les Maçons Ecossais ont choisi, en toute liberté de conscience, la voie traditionnelle et initiatique. Le choix fut parfois douloureux. Nous pouvons nous féliciter des décisions qui ont permis à notre Juridiction de poursuivre son chemin et son rayonnement, tant sur le plan national qu’international.

Nous ne nous étions pas exprimés depuis avril 2012. Nous attendions que les projets et les

actions entreprises par les différentes obédiences en France et à l’étranger aboutissent et se

formalisent. Les récentes prises de positions institutionnelles méritent toute notre attention. Elles ouvrent de nouvelles perspectives, particulièrement pour l’avenir du Rite Ecossais Ancien et Accepté en France et en Europe.

Le 11 juin 2014, la Grande Loge Nationale Française a retrouvé la reconnaissance de la

Grande Loge Unie d’Angleterre et de certaines Grandes Loges mondiales qui avaient suspendu leurs relations.

Le 23 juillet 2014, les cinq Grandes Loges Européennes régulières, Suisse, Allemagne,

Belgique, Autriche et Luxembourg, signataires de la déclaration de Bâle de 2012, ont donné leur aval à la Confédération Maçonnique Française constituée par la Grande Loge de France, la Grande Loge Alliance Maçonnique Française et la Grande Loge Indépendante de France. Elles se déclarent également disposées à reprendre leurs relations fraternelles avec la Grande Loge Nationale Française.

Le 29 août 2014, le Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française, par une lettre

circulaire adressée aux Frères, largement diffusée au delà, a demandé à ses membres de

suspendre toute fréquentation avec notre Suprême Conseil et ce, avant le 15 novembre 2014.

La reconnaissance partiellement retrouvée de la Grande Loge Nationale Française, met

institutionnellement fin à quatre ans d’une crise, sans précédent dans l’histoire de la Franc-

Maçonnerie. Les causes de cette crise sont parfaitement connues ; il n’y a pas lieu d’y revenir.

Nous sommes satisfaits de ne pas avoir fermé nos ateliers à nos Frères, membres de cette Grande Loge, pendant cette période de rejet sans prendre en compte la rupture unilatérale par le Grand Maître F. STIFANI, courrier du 7 mai 2011, des relations de la Grande Loge Nationale Française avec notre Suprême Conseil.

Nous n’avons jamais fermé et ne fermerons jamais, sous aucun prétexte ni injonction de

quiconque, l’accès de nos ateliers à tout Maître Maçon d’un Corps maçonnique régulier. Dans le même esprit, nous avons maintenu, dès 2012, l’accès de nos Loges aux Frères de la Grande Loge Alliance Maçonnique Française. Cette dernière ayant été constituée par des Frères Maçons réguliers, issus de la GLNF, dans l’application stricte des usages en la matière et dans le respect des règles de régularité des Grandes Loges.

Dans l’hypothèse, où les cinq Grandes Loges Européennes précitées confirment

définitivement en fin d’année, la reconnaissance de la Confédération Maçonnique Française, notre Juridiction, conformément à ses statuts et règlements, est légitimement fondée à recevoir dans ses ateliers tous les Maîtres Maçons de cette Confédération et de la Grande Loge Nationale Française.

Nous avons dans cette perspective, établi des contacts avec les Frères du Suprême Conseil de

France aux fins d’étudier les modalités qui permettraient de travailler ensemble, au

développement du Rite Ecossais Ancien et Accepté sur le territoire Français. Les destins de nos deux Suprêmes Conseils sont liés. Les événements que vous connaissez, ont conduit, en 1964, à une séparation. Aujourd’hui, l’histoire sollicite de nouveau les Maçons Ecossais Français et ouvre l’espérance d’un développement futur du Rite à la hauteur de ses origines et de sa deuxième place dans le concert maçonnique mondial.

La brutale prise de position du Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française, sans

aucune concertation préalable - notre dernière rencontre date du 6 févier 2014 - répond à

l’évidence, au lointain et persistant désir de soumettre les degrés de perfectionnement à l’autorité  de la Grande Loge. Il emboîte ainsi, les pas de ses prédécesseurs qui ambitionnaient la domination d’un Collège des Rites, sur le modèle de celui du Grand Orient de France. Comme la tentative avortée de 2007 de main mise sur le Suprême Conseil.

L’histoire de la Grande loge Nationale Française est une longue succession de conflits et de schismes. Ces tentatives sont vouées à l’échec.

Elles sont incompatibles avec l’esprit initiatique traditionnel de l’Ordre Ecossais. Toute Juridiction est, en vertu de ses constitutions totalement souveraine. Les considérations mises en avant par le Grand Maître SERVEL pour justifier sa prise de position, sont purement politiciennes.

Il surfe sur des confusions entre régularité, reconnaissance et relations en amitié qui débouchent sur des ukases incompatibles avec la liberté de choix et de conscience du Maçon Ecossais. Notre Juridiction s’interdit toute pression sur la liberté de conscience de ses membres qu’elle considère comme essentielle et qu’elle s’oblige à respecter avant toute autre considération.

La Maçonnerie Française peut-elle encore se permettre un psychodrame de scission ? Ne

pas chercher une solution à des affrontements purement politiques fait de notre maçonnerie une marionnette indigne des valeurs traditionnelles ! Les injonctions du Grand-maître de la GLNF vis à- vis des Frères sont non seulement, incompatibles avec les idéaux de liberté de conscience maçonnique mais aussi avec les règles civiles des associations de 1901.

Dans cet esprit, j’ai écrit le 1er septembre 2014, au Grand Maître SERVEL. Je lui ai confirmé

ma disponibilité pour tout dialogue constructif dans l’intérêt de la Maçonnerie Française.

Mes Très Chers Frères, nous avons aujourd’hui rendez-vous avec l’histoire. Soit, les Maçons Ecossais se laissent attirer vers une aventure sans avenir pour le Rite Ecossais Ancien et Accepté, en adhérent au projet de la Grande Loge Nationale Française et en obéissant aux injonctions de son Grand Maître. Soit, conscients de l’importance et du sens qu’ils donnent à la démarche initiatique, participent avec enthousiasme et détermination, au développement du Rite Ecossais Ancien et Accepté dans le cadre de ce nouveau contexte, inédit sur notre territoire.

Le Suprême Conseil pour la France, s’investira totalement dans cette voie et il est intimement convaincu que tous unis dans ce projet historique, nous saurons, sans dévier de nos valeurs, écarter les difficultés que nous pourrions rencontrer.

Nous comptons sur vous pour réussir ce défi que nous offre l’histoire.

Nos Inspecteurs Régionaux et nous-mêmes, nous vous tiendrons périodiquement informés des avancées significatives et des stratégies à mettre en œuvre.

Soyez assurés, Mes Très Chers Frères, du dévouement et de l’affection fraternelle du Suprême Conseil pour la France.

    Jean-Luc Fauques 33ème

Souverain Grand Commandeur »

Il est donc primordial pour chacun et pour tous de comparer les deux interventions contradictoires du Souverain Grand Commandeur, car elles sont aussi claires qu’éloquentes.

Se pose une question : après pareil reniement, peut-on lui faire confiance ?

Bien entendu, il n’est pas possible d’imaginer un seul instant qu’un Souverain Grand Commandeur puisse être un menteur... Dès lors, une seule explication : il est devenu amnésique…

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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 01:05

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Dès son Installation en décembre 2012, le nouveau Grand Maître Jean-Pierre Servel s’était efforcé de restaurer les relations avec toutes les Juridictions permettant aux frères désireux de poursuivre leur perfectionnement initiatique.

Démarche suivie d’effet, puisque, à l’exception du Suprême Conseil pour la France du Rite Ecossais Ancien et Accepté, toutes s’étaient montrées désireuses de rétablir ces liens, acceptant par là-même, de ne recevoir en leur sein que des maçons réguliers, membres de la GLNF, ou d’obédiences reconnues.

Le Suprême Conseil, lui, s’était montré réfractaire (il est vrai qu’il est totalement impliqué dans une obédience non reconnue, la GLAMF), et prétendait continuer à recevoir en son sein, des Frères venant indifféremment de la GLAMF et de la GLNF.

Ceux-ci, se plaignaient de différentes brimades, et voyaient leur progression stoppée, en raison de leur appartenance à la GLNF.

Ces Frères se plaignaient depuis longtemps de cette situation intolérable, mais cet état de fait n’a pas dû peser dans la décision du Grand Maître de la GLNF.

Celui-ci, patient, a laissé un long délai aux dirigeants du Suprême Conseil Pour la France pour bien évaluer la situation, et ses notables évolutions depuis le départ de Monsieur Stifani, afin de constater que rien n’empêchait plus le rétablissement des relations entre les deux puissances maçonniques. Or rien n’est venu, bien au contraire, différents membres de la hiérarchie du SCPLF (30èmes) se laissant aller à insulter les Frères de la GLNF sur un blog tenu par des membres de la GLAMF, proches du Grand-Maître de celle-ci.

Puis, au milieu du mois de juin, la Grande Loge Unie d’Angleterre, la Grande Loge d’Ecosse, et la Grande Loge d’Irlande ont rétabli leur reconnaissance avec la GLNF.

Enfin, le 21 août dernier, les Trois Grands Maîtres de ces 3 « Home Grand Lodges » ont clarifié leur position concernant la Franc-maçonnerie française, plaçant la GLNF en tant que garante de la régularité en France, tout en précisant qu’elles n’avaient aucunement l’intention de reconnaitre quelque Grande Loge que ce soit dans notre pays, sans la bénédiction de la GLNF.

Dès lors, le Grand Maître de la GLNF ne pouvait plus attendre, sans risquer de mettre en péril cette position, ainsi que la régularité même de la GLNF.

En effet, il n’était pas concevable que le Grand Maître de la GLNF, seule obédience régulière et reconnue en France, permette aux Frères de son obédience de se retrouver lors de travaux maçonniques avec des Frères non reconnus, dans une Juridiction qui elle-même se sert d’eux comme faire-valoir…

Il importait donc, qu’il mette un terme à cette situation qui ne pouvait plus durer.

C’est donc hier que les Frères de la GLNF ont reçu cette lettre du Grand Maître les informant de cette décision inéluctable.

Toutefois, faisant preuve de compréhension, le Grand Maître donne aux uns et aux autres, jusqu’au 15 novembre pour être en règle.

Le Suprême Conseil Pour la France, saisira-t-il ce dernier délai pour adopter une posture de sagesse, lui permettant de rester dans la famille régulière, en rétablissant ses relations avec la GLNF ? Seuls ses dirigeants le savent. Mais ils ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas eu le temps de la réflexion… 

 

Pour lire la reproduction de l’original de la lettre du Grand Maître de la GLNF concernant les relations avec le SCPLF : http://www.glnf.fr/private/upload/newsletter/00CC6995FE5D9E121_20140830090808.pdf

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29 août 2014 5 29 /08 /août /2014 11:20

Il n’est pas dans les habitudes du Myosotis du Dauphiné-Savoie de commenter les affaires internes des Obédiences qui elles mêmes, n’interviennent pas dans les affaires de la GLNF.

Et de fait, en plus de quatre ans et demi et sur 1177 articles écrits jusqu’à présent sur ce blog, aucun n’a jamais été écrit concernant le Grand Orient de France. Il est donc temps d’évoluer.

 

Daniel-Keller.png

 

  Or, il s’est produit cette semaine un évènement qu’il semble intéressant de relever.  

Effectivement, hier jeudi 28 août 2014, les délégués des loges au Convent du Grand Orient de France, ont voté le rapport d’activité que leur présentait leur Grand Maître Daniel Keller.

Le scrutin est clair, sans appel : 98%. (sur 1.139 votants, seuls 22 délégués ont refusé le rapport moral).

Dans une Obédience souvent traversées par des luttes intestines, reflet soit de clans, soit de débat d’idées, ce score est remarquable. D’autant que le précédent Grand Maître, José Gulino, était loin de faire l’unanimité au sein de son obédience.

Le score obtenu par le Grand Maître Daniel Keller, évoque immanquablement, celui obtenu dans les mêmes circonstances par le Grand Maître de la GLNF, Jean-Pierre Servel, de 98%.

Certes, les contextes sont sensiblement différents. Le Grand Orient de France et la GLNF ne pratiquent pas la même maçonnerie, puisque si la GLNF garante de la Régularité en France reste scrupuleusement attachée aux Landmarks, le G.O., lui, a renoncé à cela, abandonnant la croyance en D-ieu et intervenant clairement de manière parfaitement assumée dans le champs sociétal et politique français. Ce qui est inconcevable pour les Frères de la GLNF.

Par ailleurs, si le G.O. a connu récemment différentes crises internes, aucune n’a été comparable ni a eu l’impact de celle dont la GLNF se remet.

Pourtant, on peut considérer que les deux Grands Maîtres (Installés à 6 mois d’intervalle) ont eu des prédécesseurs qui, s’ils ne sont évidemment pas comparables, ont laissé leurs obédiences dans un contexte troublé.

Or, très rapidement, en un an ces deux Grands Maîtres peuvent présenter un bilan exemplaire.

Quelle en sont les caractéristiques ? Retenons-en deux, parmi d’autres plus spécifiques.

D’une part, ils ont apaisé les esprits par leur être propre et par leur sérénité, et ont (re) créé les conditions qui permettent aux uns et aux autres de vivre harmonieusement sans querelles vaines. D’autre part, ils ont su mettre leurs Frères au travail, chacun dans la voie qui lui est propre, sans qu’ils n’aient besoin de se perdre en luttes stériles.

Chacun s’est donc efforcé avec succès de « réunir ce qui est épars », rassembler plutôt que diviser. Chacun, toutes proportions gardées, a su rétablir la cohésion de son obédience.

Ne peut-on en conclure que sont ainsi tout simplement démontrées ce qui fait les qualités d’un Grand Maître ?

Là s’arrête la comparaison. Chacun continuera de suivre la voie qui lui est propre, très éloignée l’une de l’autre, mais chacun avec sa sincérité, dans un même but.

Occasion de rappeler quelle est la position du Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française à cet égard : « En substance, il n’y a ni à juger, ni à opposer le courant sociétal et le courant spiritualiste de la Maçonnerie, mais que pour la Maçonnerie de Tradition, sans le divin, l’élévation n’aurait pas le même sens.(…) Il y a des différences. Faut-il insister ? Oui ! Faut-il s’opposer ? Non ! La GLNF ne dit pas qu’il n’y a qu’une seule voie. Il y a certes des différences, mais il y a aussi des points communs puisque toutes recherchent le perfectionnement de l’Homme. Elles sont dès lors toutes respectables ». 

Lire aussi :

- L’analyse de notre Frère Gérard Contremoulin, ancien membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France sur son blog la Voute Etoilée : http://www.souslavouteetoilee.org/2014/08/on-se-souviendra-du-jeudi-28-septembre-2014-ce-jour-ou-98-des-delegues-des-loges-au-convent-du-grand-orient-de-france-reuni-a-reims    

- Celle de Jean-Laurent Turbet de la Grande Loge de France : http://www.jlturbet.net/2014/08/daniel-keller-reelu-grand-maitre-du-grand-orient-de-france-convent-godf-2014-2.html  

 

 


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27 août 2014 3 27 /08 /août /2014 19:39

Dans le cadre des Tribunes Libres que le Myosotis du Dauphiné-Savoie accorde aux Frères de la GLNF qui souhaitent s'exprimer librement, voici un édito de notre Frère Aymeric dont je reconnais la compétence et le professionnalisme, puisqu’il exerce le même métier que celui qu’il désigne par « la voix de son maître »...

 Aymeric, sait de quoi il parle… 

« Mes Très Chers et Bien Aimés Frères,

La lecture des derniers articles d’un blog connu  pour son rôle de désinformation de bas de gamme m’oblige à sortir de ma réserve et à partager un certain nombre de vérités avec nos lecteurs. Ayant consacré ma vie professionnelle académique à l’information et à la désinformation, je constate que le blog pollueur est animé par 5 à 7 commentateurs animés par une haine incommensurable à l’égard de la GLNF. Leur leader qui déverse ses centaines de commentaires sur les différents blogs, un certain avocat, prend ses directives auprès de « la voix de son maitre », laquelle connait parfaitement les ficelles de la désinformation.

Mais qu’est-ce une désinformation ? Il s’agit d’un mélange d’informations réelles et fausses, destiné à tromper l’audience. La désinformation est toujours accompagnée de bourrage de crâne, et surtout de manipulation de l’information. Les premières méthodes de désinformation efficace ont été mises en place entre 1905 et 1917 par les mouvements léninistes. En effet, Lénine expliquait le lien qui existe entre la propagande et l’agitation, cette dernière devant mener à l’insurrection.

En me référant à Ponsonby A. : « La falsification est une arme extrêmement utile en temps de guerre, et chaque pays l’utilise délibérément pour tromper son propre peuple, pour attirer les neutres et pour tromper l’ennemi. » Falshood in Wartime, 1928 George Allen and Unwin. Republié par the Institute of Historical Review, 1991.

Il est clair que l’objectif de ces commentateurs zélés et du blog en question n’est pas de convaincre les Frères de la GLNF mais surtout de convaincre « leurs propres troupes » de rester fidèles à leur idéal, à l’idéal défini par le chef suprême, le grand timonier, qui se croit maitre en désinformation et en manipulation. Il faut reconnaître qu’en effet, il a relativement bien réussi à tromper plusieurs milliers de Frères qui ont cru qu’avec 450 loges, il allait leur offrir la reconnaissance de la GLUA ! Mensonge, désinformation, propagande…

La propagande marxiste-léniniste est fondée sur des faits très simples :

1- Vous vous sentez en état de faiblesse, et vous considérez que vous avez créé une crise qui ne laisse aucune autre issue de sortie à vos adversaires, aussi vous annoncez vous-même, que l’adversaire va faire ceci ou cela.

2- Vous vous présentez toujours comme victime de l’agressivité du camp adverse.

3- Si vous vous trompez dans votre analyse et si l’adversaire ne réagit pas selon le plan annoncé sur vos ondes, vous avez toujours l’occasion de le traiter encore plus nul que ce que vous aviez annoncé.

Vous retrouvez ainsi ce schéma constamment présent sur le blog susmentionné.

Ses animateurs passent leur temps à insulter les dirigeants de la GLNF et depuis peu ceux de la GLUA.  Ils reçoivent leurs ordres de celui qui se croit le génie de la désinformation et de la manipulation politique, le même qui prétendait avoir des relations d’amitié personnelle avec une très haute personnalité de la GLUA, et qui avait un dossier de plusieurs dizaines de centimètres d’épaisseur sur les dirigeants actuels de la GLNF ! Or tout cela s’est dégonflé. On attend toujours ces dossiers extrêmement bien renseignés et détaillés transmis aux autorités de la République ! Mensonge, encore des mensonges !

L’essentiel pour ces gens-là est de maintenir la pression sur leurs troupes. L’essentiel est de gagner du temps, tromper au maximum les Frères et se faire nommer GM, puis super GM ou président d’une structure faîtière et pourquoi pas d’ici peu de temps le représentant permanent du GADL’U ? Tout est possible avec ces gens-là et leurs seconds couteaux.

Quand une stratégie est fondée sur le mensonge et le déni de la réalité, la grossièreté devient l’art quotidien des zélateurs du régime. Ils se sentent dans l’obligation d’attaquer, même quand ceux qu’ils considèrent comme adversaires ne veulent rien leur dire. Les vociférations de ces gens-là sont indignes de la FM. Ils se trouvent au plus bas degré de dialogue et d’échange d’idées. Qu’ils restent là où ils se trouvent, ils sont à plaindre ».

Aymeric

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26 août 2014 2 26 /08 /août /2014 22:02

Dans le cadre des Tribunes Libres que le Myosotis du Dauphiné-Savoie accorde aux Frères de la GLNF qui souhaitent s'exprimer librement, voici un édito de notre Frère l’Historien de Villiers, rappelant dans quelles circonstances la G.’.L.’.U.’.A.’. a toujours refusé de considérer la Grande Loge de France comme étant régulière. 

            « Dès le printemps 1899, le Grand Maître, Henri Michel, effectua une première démarche de reconnaissance auprès de la Grande Loge Unie d’Angleterre qui, le 25 juillet 1899, l’éconduisit en raison de l’absence de toute référence aux Landmarks dans sa Constitution et de l’omission du « nom de Dieu et du Volume de la Loi Sacrée dans le rituel d’initiation ».

            Aux explications avancées par la G.L.D.F. pour réfuter ces accusations, le Grand Secrétaire anglais, Sir Edward Lechworth, répondit officiellement, le 9 octobre 1899, par une fin de non recevoir soulignant que la nouvelle obédience française ne pouvait, en aucun cas, être considérée comme une organisation maçonnique souveraine en raison de sa soumission à une Juridiction de hauts grades, en l’occurrence le Suprême Conseil de France.

« Dans ces circonstances, je suis chargé de faire ressortir que, s’il est hautement désirable que la merveilleuse entente s’établisse entre tous les corps maçonniques du monde, cette Grande Loge (la G.L.U.A.)n’a jamais reconnu puissance comme souveraine une Grande Loge soumise d’une manière quelconque à un autre corps et extérieur, tel qu’un Suprême Conseil ».

            En avril 1951, la Grande Loge Suisse Alpina (G.L.S. Alpina) refusa, sur la pression de la G.L.U.A., lors de son convent de Lausanne, l’entrée de son Temple à la délégation de la  G.L.D.F.

            Afin de ne pas voir son Obédience rejetée par la majorité des Grandes Loges européennes régulières avec lesquelles elle entretenait, depuis de longues années, des relations fraternelles, le Grand Maître Louis Doignon, à la demande de la G.L.S. Alpina, fit adopter par le Convent de septembre 1953 une motion stipulant que désormais « les obligations seront prêtées sur l’Équerre, le Compas et un Livre de la Loi Sacrée, ce dernier étant considéré, sans aucun caractère religieux particulier, comme symbole de la plus haute spiritualité dont s’inspire le maçon qui s’engage à œuvrer éternellement à dégager l’Ordre du Chaos ».

            Prenant acte de cette décision, les représentants du Grand Orient des Pays-Bas, de la Grande Loge du Luxembourg, de la Grande Loge de Vienne, de la Grande Loge Unie d’Allemagne et de la G.L.S. Alpina, réunis à Luxembourg le 15 mai 1954, décidèrent de laisser à la G.L.D.F un délai de cinq ans pour se séparer du Grand Orient de France déclaré irrégulier. Le lendemain, la G.L.D.F., qui continuait toutefois à considérer le Grand Architecte de l’Univers et la Bible comme de purs symboles, se voyait cooptée au sein de cette Convention.

            A la demande de la G.L.D.F., des négociations s’ouvrirent alors, au printemps 1955, avec la G.L.N.F. et aboutirent, à l’automne suivant, à un projet de fusion des deux Obédiences  au sein d’une Grande Loge Unie de France.

            Si la G.L.N.F. se prononça en faveur du projet lors de la Tenue Annuelle de Grande Loge du 3 décembre 1955, en revanche, le Grand Maître Louis Doignon avait préféré, le 26 novembre, devant l’hostilité d’une majorité des Ateliers, retirer le texte de l’ordre du jour du Convent de janvier 1956.

            En février 1957, chargé par le Grand Maître Richard Dupuy d’une mission d’exploration auprès de la G.L.U.A., Ubaldo Triaca rencontra le Grand Secrétaire, Sir Sidney White, et le responsable des relations extérieures, Francis Jones. Les deux dignitaires britanniques lui signifièrent que la règle maçonnique de la territorialité interdisait la reconnaissance de la G.L.D.F. en raison de l’existence de la G.L.N.F. tout en lui précisant que les deux Obédiences pourraient être reconnues si elles établissaient entre elles des relations officielles.

            Dès son accession à la Grande Maîtrise de la G.L.N.F. en octobre 1958, Ernest Van Hecke comprit rapidement que la G.L.D.F. ne consentirait jamais à rompre avec le Grand Orient de France.

            Aussi, en mai 1959, prenant en considération les doléances du Grand Maître Van Hecke, le Grand Secrétaire de la G.L.U.A., James W. Stubbs, et ses homologues des Grands Loges d’Écosse, Alexander F. Buchan, et d’Irlande, James O. Harte, exigèrent du nouveau Grand Maître des Grandes Loges Unies d’Allemagne, Theodor Vogel, une rupture immédiate de ses relations avec la G.L.D.F. comme préalable à toute reconnaissance. Des menaces de suspension furent également adressées, l’année suivante, au Grand Secrétaire de la Grande Loge d’Autriche, Fritz Blum, et au Grand Maître du Grand Orient des Pays-Bas, Davidson, qui durent également obtempérer.

            En 1960, les Grandes Loges d’Allemagne et d’Autriche acceptèrent de reconnaître la G.L.N.F.

            Lors de sa Communication Trimestrielle du 2 mars 1960, le Board of General Purposes, en dépit d’une adhésion à certains articles des Basic Principles, « restait toujours convaincu que la présence d’une forte minorité irrégulière dans son sein rendait tout à fait impossible qu’il puisse recommander au Grand Maître la reconnaissance de la Grande Loge de France ou de toute autre Grande Loge avec laquelle elle est étroitement associée. Le Board est d’avis qu’un retour aux principes véritables et réguliers de la Franc-Maçonnerie et l’éradication totale des éléments et des tendances irrégulières en son sein est un processus qui peut seulement être accompli sur une longue période et doit seulement provenir de changements profonds à l’intérieur même de la Grande Loge de France ; il ne peut être réalisé par une série de résolutions et encore moins être fondé sur des influences extérieures au pays ».

            Le Board était également conscient que l’irrégularité de la Grande Loge de France pouvait, en outre, être contagieuse. Ainsi, la reconnaissance des Grandes Loges Unies d’Allemagne, qui intervint seulement le 7 décembre 1960, fut « retardée par une structure semeuse de troubles, aujourd’hui disparue, connue sous la dénomination de Convention de Luxembourg dont les responsables avaient attiré la nouvelle obédience allemande dans une liaison dangereuse avec l’irrégulière Grande Loge de France ».

            Cette condamnation sans appel de la Grande Loge de France devait être réitérée, après son éphémère reconnaissance par la Grande Loge du Minnesota en 2002, par Robert A.H. MORROW, le Grand Secrétaire de la G.L.U.A., au cours de l’Assemblée Générale de la G.L.N.F. du 4 décembre 2004.

« La dernière fois que j’ai eu le privilège de m’adresser à votre Grande Loge, nous étions au cœur des problèmes suscités par les initiatives de la Grande Loge de France qui, heureusement, ont été résolues même si la Grande Loge de France pense qu’elle peut nous faire sursauter en envahissant l’Angleterre et en établissant une Loge à la périphérie de Londres. Elle prétend fallacieusement qu’elle n’envahit pas le territoire maçonnique de l’Angleterre en prétextant que, comme nous nous travaillons pas les trois premiers degrés du Rite Écossais, elle offre ainsi aux francophones de la métropole londonienne l’opportunité de pratiquer des rituels qui ne sont pas en usage au sein de la Grande Loge Unie d’Angleterre. Pour faire connaître son projet, elle a eu recours à une campagne publicitaire offensive qui n’a rencontré aucun retentissement dans les médias britanniques. Le fait que cette Loge se réunisse dans les locaux de la Fédération anglaise du Droit Humain est révélatrice de l’attitude de la Grande Loge de France à l’égard de la Franc-Maçonnerie régulière comme irrégulière ».

            Il est donc surprenant que les dirigeants des 5 Grandes Loges de la Déclaration dite de Bâle ignorent à ce point l’irrégularité sui generis de la Grande Loge de France et persistent à vouloir en faire le pivot de la soi-disant « recomposition du paysage maçonnique français ».

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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 09:37

Le 23 juillet dernier, 5 Grands Maîtres d’obédiences continentales avaient cru utile de diffuser une (nouvelle) déclaration – dite de Berlin - constituant une intolérable ingérence à la fois dans les affaires de la Franc-maçonnerie française en général et dans celles de la GLNF en particulier, en sa qualité de seule représentante de la Franc-maçonnerie régulière en France.

Emanant d’obédiences dont les deux plus petites doivent leur statut de Grande Loge régulière aux interventions de la GLNF, ces ingérences à répétition avaient suscité d’abondantes réactions indignées, particulièrement émanant d’obédiences européennes.

La réaction des « Home Grand Lodges » sur ce sujet était donc très attendue.

Elle ne s’est pas fait attendre. Dès jeudi 21 août, était diffusée une déclaration commune de la Grande Loge Unie d’Angleterre et des Grandes Loges d’Irlande et d’Ecosse, clarifiant – si besoin était – la situation :

« Nous avons reçu une copie de la Déclaration de Berlin et nous nous félicitons du fait que les cinq Grands Maîtres qui l’ont signé proposent de suivre la Grande Loge Unie d'Angleterre et les Grandes Loges d'Irlande et d'Ecosse, et d'autres, en rétablissant la  reconnaissance de la Grande Loge Nationale Française.

La question de l'octroi de la reconnaissance à la nouvelle Confédération de la Maçonnerie Française est une question entièrement à part. C'est un principe de longue date des relations maçonniques internationales, que là où une Grande Loge existe, une seconde Grande Loge ne ​​peut pas être reconnu, peu importe la façon dont elle pourrait être régulière, sans l'accord de la Grande Loge existant de partager la juridiction territoriale avec elle.

Comme la Grande Loge Nationale Française n'a pas accepté de partager son territoire avec la Confédération, et ayant re-reconnu la Grande Loge Nationale Française, reconnaître ensuite unilatéralement la Confédération sans leur bénédiction constituerait une violation de ce principe de longue date, et même être perçu comme une ingérence dans la juridiction territoriale d’une Grande Loge.

Depuis que l'idée d'une confédération avait été lancée l'Angleterre, l'Irlande et l'Écosse ont constamment indiqué qu'une reconnaissance globale ne peut être donnée à un tel organisme et que nous demanderons des preuves solides que chacune des Grandes Loges faisant partie de la Confédération soit individuellement conforme aux principes généralement acceptés de reconnaissance d’une Grande Loge. Si l'une d'elle ne se conforme pas à ces principes généralement reconnus alors la reconnaissance ne peut être étendue à la Confédération.

À l'heure actuelle la Grande Loge Unie d'Angleterre et les Grandes Loges d'Irlande et d’Ecosse n'envisagent pas de reconnaître toute autre Grande Loge en France et ne le feront pas à l'avenir sans l'accord de la Grande Loge Nationale Française.

Il est précisé que la Confédération est un moyen de rassembler des Grandes Loges en France et qu'elle agira comme un «parapluie» pour représenter la franc-maçonnerie française régulière sur la scène internationale, comme les Grandes Loges Unies d'Allemagne  le font pour la franc-maçonnerie régulière allemande. Depuis cent ans, la Grande Loge Nationale Française a été internationalement reconnue comme le représentant de la franc-maçonnerie régulière française. Une Confédération prétendant représenter la franc-maçonnerie régulière française qui ne comprend pas la Grande Loge Nationale Française ou n’ayant en aucune façon avoir sa bénédiction, ne peut avoir aucune crédibilité sur la scène internationale.

Août 2014 »

Charles lain Robert                            Peter G. Lowndes                              Douglas T. Grey

WORIGE Gordon of Esslement

Grand Maître Maçon                         ProGrand Maître par intérim            Agissant en qualité 

de Grand Maître

ECOSSE                                            ANGLETERRE                                IRLANDE 

Son contenu, sans surprise, confirme point par point l’intervention du Grand Maître Jean-Pierre Servel le 29 juillet, et celle du Grand Chancelier Jean-Pierre Rol. Assistant Grand Maître publiée dans la partie privée du site de la GLNF, et réaffirme avec force les principes auxquels sont attachées les Grandes Loges de la famille régulière, auxquels les 5 Grands Maîtres européens ont dérogé.

On note que les transgressions des 5 Grands Maîtres continentaux sont suffisamment dangereuses pour l’unité de la Franc-maçonnerie régulière pour que les « Home Grand Lodges » fassent connaître leur opinion sur le sujet à toutes les Grandes Loges en amitié avec elles, c'est-à-dire au monde entier !

De fait, les Grands Maîtres britanniques, dans le langage réservé et diplomatique qui est leur mode privilégié de communication, rappellent à l’ordre les 5 Grands Maîtres signataires de la Déclaration de Berlin (version juillet 2014).

En effet, après avoir pris acte de l’engagement de ces 5 Grands Maîtres à suivre leur exemple en rétablissant la reconnaissance de la GLNF (NDLR : nous verrons bien si les 5 tiennent parole), les Grands Maîtres anglais écossais et irlandais rappellent ce principe continu de la maçonnerie régulière, précédemment martelé par le Grand Maître de la GLNF et son Assistant Grand Maître : « C'est un principe de longue date des relations maçonniques internationales, que là où une Grande Loge existe, une seconde Grande Loge ne ​​peut pas être reconnu, peu importe la façon dont elle pourrait être régulière, sans l'accord de la Grande Loge existant de partager la compétence territoriale avec elle ».

On peut au passage remarquer que ce principe n’a même pas eu à être mis à l’épreuve, puisque pas une seule des composantes de la CMF (GLIF, GLAMF GLDF) n’a sollicité en son nom la GLNF aux fins d’une reconnaissance mutuelle…Probablement parce que chacune d’elle sait parfaitement que toutes les composantes de leur confédération ne réunissent aucunement les conditions requises.

Mais les Grands Maîtres britanniques ne se contentent pas de faire de la pédagogie et lancent ce qui peut paraître comme un avertissement sans frais envers les 5 obédiences continentales : « Comme la Grande Loge Nationale Française n'a pas accepté de partager son territoire avec la Confédération, et ayant re-reconnu la Grande Loge Nationale Française pour ensuite reconnaître unilatéralement la Confédération sans leur bénédiction constituerait une violation de ce principe de longue date, et même être perçu comme une ingérence dans la compétence territoriale d’une Grande Loge. »

L’avertissement est clair : celui qui passerait outre verrait sa position ainsi définie…avec toutes les conséquences qui pourraient en découler. Nul doute que les 5 Grand Maîtres, cause de cette agitation et de ces tensions, ont bien compris le message.

De plus, les Grands Maîtres anglais irlandais et écossais, ont aussi évoqué le fond :

« Depuis que l'idée d'une confédération avait été lancée l'Angleterre, l'Irlande et l'Écosse ont constamment indiqué qu'une reconnaissance globale ne peut être donnée à un tel organisme et que nous demanderons des preuves solides que chacune des Grandes Loges qui font partie de la Confédération soit individuellement conforme aux principes généralement acceptés de reconnaissance d’une Grande Loge. Si l'une d'elle ne se conforme pas à ces principes généralement reconnus alors la reconnaissance ne peut être étendue à la Confédération. »

Cette phrase ne désignant aucune obédience en particulier, la plupart des « analystes » commentant cette déclaration jusqu’à présent, pensent qu’elle exprime en fait un sérieux doute sur la capacité de la Grande Loge de France à s’inscrire dans l’esprit de la régularité. Ils ont sans doute raison. Mais il y a un autre aspect qu’ils n’ont pas développé : il est fort probable que les trois Grandes Loges britanniques (comme la plupart des autres Grandes Loges, en particulier les Grandes Loges U.S.) n’ont pas apprécié, mais alors pas du tout, la signature par Alain Juillet actuellement à la fois Grand Maître de la GLAMF et Président de la C.M.F., d’un accord d’inter visites avec le Grand Orient de France. Et ce ne sont certainement pas ses dénégation et explications qui ont contribué à rassurer les Grandes Loges, bien au contraire. N’oublions pas que les britanniques sont particulièrement bien placé pour savoir que les dirigeants de la GLAMF ont créé leur obédience pour détruire la GLNF.

Parmi les trois composantes de la C.M.F., ce n’est donc pas une, mais bien deux obédiences qui posent problème : A ce stade, la GLAMF n’est donc pas plus régulière que la GLDF.

Recadrant les différents semeurs de division, les Grands Maîtres des Obédiences mères réaffirment que la GLNF est bien « au centre du jeu » en France, et que rien ne peut se faire contre elle ni sans elle, en matière de reconnaissance : « Depuis cent ans, la Grande Loge Nationale Française a été internationalement reconnue comme le représentant de la franc-maçonnerie régulière française. Une Confédération prétendant représenter la franc-maçonnerie régulière française qui ne comprend pas la Grande Loge Nationale Française ou en aucune façon avoir sa bénédiction, ne peut avoir aucune crédibilité sur la scène internationale. »

En conclusion de leur déclaration, et pour ne laisser aucune ambiguïté sur cela, ils ont aussi précisé qu’ils ne reconnaîtront jamais une autre Grande Loge en France, qui n’ait à cette fin la bénédiction de la GLNF : « À l'heure actuelle la Grande Loge Unie d'Angleterre et les Grandes Loges d'Irlande et d’Ecosse n'envisagent pas de reconnaître toute autre Grande Loge en France et ne le feront pas à l'avenir sans l'accord de la Grande Loge Nationale Française. »

Cette déclaration est donc claire et sans équivoque. Tout (y) est dit en peu de mots.

Elle est cependant sans surprise, et reste dans l’esprit même de la déclaration de retrait de reconnaissance, tel qu’il avait été – pertinemment – analysé sur ce blog (http://le-myosotis-dauphine-savoie.over-blog.com/article-la-declaration-de-retrait-de-la-grande-loge-unie-d-angleterre-110032550.html)

Sa subtilité démontre en outre que les britanniques sont parfaitement informé de ce qui se passe au sein de la Franc-maçonnerie française, et qu’ils y accordent une attention constante.

En clair, et quelque soient leurs canaux d’information – auxquels le Myosotis du Dauphiné-Savoie s’honore de contribuer – ils savent parfaitement qui est qui, et qui fait quoi.

Comprenant parfaitement la globalité de la situation, ils ont bien saisi que l’initiative des 5 Grands Maîtres (marginaux : 5 sur 45) d’obédiences continentales est extrêmement dangereuse, puisque susceptible de générer l’anarchie pour la première fois dans l’histoire au sein de tous les territoires maçonniques du monde, ce qu’ils ne peuvent en aucun cas accepter.

De plus, clairement, ils n’ont pas été dupes de l’écran de fumée répandu par les Grands Maîtres de la GLAMF et de la Grande Loge de France, visant à masquer que ni l’une ni l’autre ne répond aux critères indispensables de la régularité, cela toujours appuyé par les 5.

Si concernant la GLDF, les intervenants de ces deux obédiences cherchent à focaliser l’attention sur ses inters visites avec les loges du Grand Orient de France, c’est bien pour qu’on ne s’intéresse pas à d’autres aspects du problème. Car si les inters visites peuvent cesser par un vote suggéré, voir orienté, la GLDF ne peut d’un trait de plume faire de ses membres ne croyant pas en D-ieu, des croyants. Or parmi ses principes qu’elle expose sur son site Internet, il est bien précisé que pour elle : « Sur le Grand Architecte de l’Univers : un principe et un symbole » (…). La définition de ce principe et de ce symbole tels qu’expliqué – de manière fort respectable – n’a sans doute pas convaincu nos Frères anglais, pas plus que de constater l’engagement sociétal de cette obédience de ce fait irrégulière. En effet, la « dernière vidéo » mise en ligne porte sur une conférence publique ayant pour thème « La situation de la laïcité en France », enjeux et perspectives, donnée par Monsieur Jean-Louis Bianco, Président de l'Observatoire de la laïcité auprès du Premier Ministre…

On peut aussi raisonnablement penser que les manières de faire des dirigeants de la GLAMF, n’ont pas non plus suscité la confiance…

Gageons aussi que tenter de faire passer des Grandes Loges irrégulières pour régulières en s’abritant derrière d’autres réputées l’être, n’a pas non plus été du goût de nos Frères britanniques.

Aussi, lorsque les 5 Grands Maîtres de ces Obédiences continentales par leurs différentes déclarations intempestives ont tenté de leurs forcer la main, les britanniques, garant de la régularité dans le monde, se sont vu dans l’obligation de rétablir les choses, de rappeler les principes  qui gouvernent les rapports entre les Grandes Loges, et de les rappeler à l’ordre. C’est ce qu’ils viennent de faire.

Ainsi les anglais rappellent une fois de plus qu’il ne sert à rien de flouter les contours et les frontières, et qu’ils ne se laisseront pas entraîner dans une voie nébuleuse qui desservirait la Franc-maçonnerie régulière, au profit d’intérêts qui ne sont pas les siens…

Par leur déclaration commune (assez rare) les Grands Maîtres britanniques font en quelque sorte « le ménage » et veulent faire respecter des règles assez simples, compréhensibles de tous, comme l’intégrité de la souveraineté d’une Grande Loge sur son territoire (dont les 5 continentaux veulent bénéficier en ce qui les concerne)…

Un autre contexte ne doit pas être occulté, celui relatif aux intérêts du Suprême Conseil pour la France.

On se souvient qu’il y a deux ans, pour inciter les Frères de la GLNF d’abandonner celle-ci et de venir à la GLAMF, ses dirigeants promettaient une rapide reconnaissance anglaise qui leur était assurée…Certains se sont laissé abuser par ce miroir aux alouettes, d’autres non, dont j’étais. La plupart de ces dirigeants qui incitaient les Frères à quitter la reconnaissance, s’étaient d’ailleurs préalablement mis eux-mêmes « en sureté » en rejoignant, tel le Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil Pour la France et son Lieutenant Grand Commandeur la Grande Loge Unie d’Angleterre, ou Alain Juillet, à l’époque, la Grande Loge de Russie, avant de faire un autre choix. Il me semble que cela en dit long sur leur respect pour les uns et les autres…

Or, maintenant que la Grande Loge Unie d’Angleterre et les Grandes Loges d’Irlande et d’Ecosse, comme d’ailleurs la plupart des Grandes Loges US reconnaissent la GLNF, il est acquis que les membres du Suprême Conseil Pour La France (qui a la haute main sur la GLAMF), faisant partie de la GLAMF, appartiennent à une obédience non reconnue…Ils sont donc considérés comme irréguliers, et le SCPLF avec. Le SCPLF, risque donc de perdre lui-même sa reconnaissance à plus ou moins brève échéance.

D’où l’intervention des 5 afin que la CMF soit reconnue – donc au passage avec la GLAMF- pour sauver le soldat SCPLF !

Par ailleurs, n’oublions pas que la CMF est avant tout une aventure du R.’.E.’.A.’.A.’. qui en fournit quelques 90% de l’effectif…lequel se défie des Frères qui n’en font pas partie : Ainsi, le futur Grand Maître élu de la GLAMF, Claude Bea., issu du Rite Français, voulait accéder depuis longtemps à cette charge, et pensait être indépendant…

Las…Non seulement son député lui est imposé, Dominique Mor. qui semble inamovible (et issu du REAA), mais en réalité, Alain Jui. (33ème) le chapeautera en gardant la haute main sur les affaires importantes grâce à la fonction créée pour lui sur mesure de Président de la CMF.

Ainsi, le SCPLF s’assure de ne pas perdre le contrôle de la GLAMF

On comprend mieux l’ensemble de ce contexte lorsque l’on se souvient aussi que le 16 mai 2013, sur l’insistance du Souverain Grand Commandeur du SCPLF Jean-Luc Fau. s’était enfin créé une « Confédération Des Suprêmes Conseils Européens », certainement pour, dans son esprit, le protéger des déboires présents… Or, le Suprême Conseil anglais, pas dupe, s’était prudemment abtenu de participer à cette initiative, alors même que certains ténors du SCPLF prétendaient que le Souverain Grand Commandeur anglais, Alan Engelfield (précédent Grand Chancelier de la GLUA) soutenait pleinement la lutte contre la GLNF…

Que se passera-t-il maintenant ?

La marge de manœuvre des 5 Grands Maîtres continentaux reste donc étroite.

Un premier constat montre qu’ils ne disposent d’aucun mandat de leurs Grandes Loges pour s’ingérer dans les affaires française, et qu’ils agissent de leur propre chef, souvent par ambition personnelle. Ils se situent donc sous tous les angles, sur un terrain des plus mouvant.

Soit ils comprennent le message britannique et de beaucoup d’autres obédiences européennes, et en tiennent compte, quitte à rentrer dans le rang en cessant de semer troubles et confusion dans la maçonnerie européenne, soit, après elles-mêmes avoir subies une scission dans leur rangs, au risque d’apparaître aux yeux de tous dans l’histoirie comme des semeurs de division, elles continuent dans leur voie irresponsable, sous la pression conjuguée de deux anciens Grands Maîtres, Alexandre Cleven de la Grande Loge Régulière de Belgique, et Jean-Michel Mascherpa de la Grande Loge Suisse Alpina, lesquels mènent une inexplicable vendetta personnelle contre la GLNF.

Dans cette hypothèse, ne restera que ces deux dernières, et peut-être la Grande Loge du Duché du Luxembourg (250 membres)…

Ce qui aurait un effet des plus comique : les dirigeants de la GLAMF et de la GLDF auront promis la reconnaissance internationale à commencer par celle de la Grande Loge Unie d’Angleterre, pour arriver à ce résultat glorieux : la reconnaissance des toutes jeunes Grande Loge luxembourgeoise, belge et de la vieille suisse, ce qui n’est même pas sûr…Non, ce n’est pas une blague…On comprend bien que beaucoup des frères de ces obédiences se sentent particulièrement floués !

Reste une option, que permet la déclaration des Grands Maîtres britanniques : que les trois parties de la CMF s’unissent autour de la GLNF, en chef de file…

L’idée est en elle-même intéressante. Mais totalement irréaliste. Notamment pour les raisons énoncées supra. Deux au moins de ses composantes, ne correspondent pas – loin s’en faut – aux critères de la régularité. Par ailleurs, en ce qui concerne la GLAMF, son organe de communication le plus actif, caché sous la forme du blog d’un de ses membres abreuve d’injures et de calomnies le Grand Maître et les membres de la GLNF de façon constante, cela avec la bénédiction pour ne pas dire l’incitation de sa hiérarchie.

Dès lors, cela rend aussi cette possibilité totalement farfelue.

Notons au passage que cet organe de propagande, reflet des ambitieux qui en créant une nouvelle obédience ne cherchaient qu’a assouvir leur désir de pouvoir, a constamment menti sur les réalités. Depuis trois ans, ils travestissent les faits pour les présenter à leur avantage, alors que toutes les déclarations et décisions internationales les démentaient, puisqu’apportant un soutien constant à la GLNF.

Conscients de cet état de fait, et en ayant assez qu’on leur fasse prendre « des vessies pour des lanternes », bien des Frères de la GLAMF demandent leur retour à la GLNF, ou ils sont accueillis à bras ouverts.

Pour voir les documents originaux relatifs à la déclaration commune des Grands Maîtres britaniques: http://www.grandlodgescotland.com/images/stories/PDFs/JointStatementfromUGLEIrelandandScotland.pdf 

 

Voir aussi l’analyse de :

http://lamaconne.over-blog.com/2014/08/cmf-c-est-berlin-ou-pour-les-puristes-verdun.html

 

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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 12:05

Dans le cadre des Tribunes Libres que le Myosotis du Dauphiné-Savoie accorde aux Frères de la GLNF qui souhaitent s'exprimer librement, voici un édito de notre Frère Arsène Mutin faisant part de son opinion concernant les ingérences à répétition de cinq Grands Maîtres européens... 

« Bonjour Emmanuel et bonjour à tous.

J’ai préféré ne pas intervenir sur le précédent article du 29 juillet déjà très commenté.

Je vais donc être un peu long. Pardon d’avance.

Depuis des mois, les ennemis et concurrents de la GLNF accumulent agressions, coups bas et provocations pour la faire réagir en espérant qu’elle fera alors un faux pas. C’est fait, elle a réagi, mais n’a pas trébuché.

Il ne reste plus à ses détracteurs qu’à interpréter cette réaction à leur avantage : « la GLNF est déstabilisée, la GLNF a peur de la CMF, la GLNF appelle au secours, la GLNF pique sa crise de nerfs… » etc. Pour cela, (mais juste pour cela) faisons-leur toute confiance car, ils l’ont suffisamment prouvé, l’affabulation est leur spécialité.

La GLNF n’avait guère à craindre de ces attaques et elle aurait pu continuer à les ignorer.

Celui qui est fort et qui le sait n’a aucun besoin de le prouver à tout bout de champ.

Mais comme souvent une absence de réaction est taxée d’incapacité à réagir, il lui fallait bien, à la longue, montrer qu’elle n’est pas en état de mort clinique, comme voudraient le faire croire ses agresseurs, mais au contraire à nouveau en pleine possession de ses moyens, et aussi avertir que dorénavant « qui s’y frotte, s’y pique ».

Ces pétitions, pompeusement appelées appel de Bâle, déclaration de Berlin, de Vienne et autres lieux, et dites « des 5 Grandes Loges », n’ont de sens que par l’impact médiatique espéré par ceux qui les ont signées.

Elles ne sont visiblement issues d’aucune consultation préalable des instances de ces grandes loges et seulement le fait de leurs Grands Maîtres.

Imaginez-vous ces cinq Grands Maîtres réunis à l’heure du pastis, un jour pluvieux, et l’un d’eux qui lance : « Et si, histoire de tuer le temps, on réorganisait la franc-maçonnerie régulière européenne ? ».

Vous ne croyez pas à ce scenario ? Moi non plus.

Mais si on me disait qu’en 2012, Alain J. - cet ancien Grand Inspecteur de François Stifani pendant la crise, passé in extremis dans l’autre camp, nommé illico 33ème par le Suprême Conseil Pour La France, ex candidat à la Grande Maîtrise de la GLNF, autoproclamé rassembleur de l’opposition puis Grand Maître de la GLAMF - voyant que celle-ci ne parviendrait pas seule à détruire et remplacer la GLNF, est allé démarcher les 5 Grands Maîtres pour leur demander service au nom d’une ancienne amitié, là je commencerais à voir poindre un début d’explication à cette histoire de fous.

Il faut avouer que les déclarations grandiloquentes, dont les Grands Maîtres des 5 Grandes Loges, de la GLDF et de la GLAMF ont gratifié le web maçonnique, sont de vrais morceaux d’anthologie. En dernier lieu la réponse de la CMF datée du 25 07 à la déclaration des 5 Grandes Loges datée du 23 07 vaut son pesant d’avoine :

http://www.jlturbet.net/2014/07/la-cmf-repond-a-la-declaration-de-berlin-des-5-grandes-loges-europeennes.html

On apprend au passage que la CMF, avant même d’être constituée et d’avoir des statuts, a déjà son président. Il s’est désigné tout seul, comme le premier Grand Maître de la GLAMF. D’ailleurs, c’est le même.

On pourrait même rire de ce piètre feuilleton si, à chaque épisode, les frères des 5 Grandes Loges, ainsi que ceux de la GLAMF et de la GLDF ne se trouvaient pas mis devant le fait accompli.

On ne saurait donc leur en vouloir de faire partie de ces obédiences, seulement leur conseiller de conserver leur libre arbitre et de mettre leurs dirigeants à la retraite à la première occasion.

Une chose est sûre, et c’est bien ce qui dérange : la GLNF a repris la place qui était la sienne avant la crise qui l’a secouée, parmi les grandes obédiences françaises GODF, GLDF, FDH, … GLFF, … GLTSO, … , la place de laGrande Loge régulière reconnue en France par la GLUA.

Même si pour la plupart de ces autres obédiences la question de la régularité et celle de la reconnaissance sont incongrues, voire contraires à leur principes, elles n’en tiennent pas moins la GLNF en estime et la GLNF le leur rend bien, même si aucune n’en fait ouvertement état.

Dans leur ensemble, les maçons de la GLNF n’ont aucune envie que leurs frères du GODF, ou leurs sœurs de la GLFF … etc., changent de point de vue sur les questions de la régularité, du GADLU… etc. et renoncent à leur investissement social et idéologique, qui constitue l’essentiel de leur mission de maçon, qu’ils remplissent très bien.

La maçonnerie régulière donne un sens à la maçonnerie sociétale et réciproquement. Le produit de leur travail est complémentaire, comme celui de deux ouvriers qui travailleraient séparément sur des pièces de la même construction.

Aussi, la GLNF reconnaît le rôle du GODF, sa place dans la maçonnerie française, et ne veut pas que ça change, aussi bien que le GODF reconnaît la place de la GLNF et n’a probablement aucune envie de voir une autre obédience tenir (pour ne pas dire usurper) ce rôle d’obédience régulière reconnue. (J’ai cité seulement le GODF pour faire court).

Dire que le « paysage maçonnique français » est « à partager » relève à la fois d’une certaine insolence et d’une belle inconscience.

Le dernier arrivé à table ne se contente pas de demander gentiment une petite place mais annonce qu’il va refaire le menu et la distribution des parts, que ça plaise ou non.

Alentour les regards s’assombrissent.

GLAMF - et SCPLF - attention la fessée !

Salutations à tous les frères et sœurs qui lisent ce blog ».

Arsène Mutin

 

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 16:51

Le 23 juillet dernier, 5 Grandes Loges parmi les 42 Grandes Loges que compte l’Europe,

ont commis un texte, appelé « Déclaration de Berlin », dont le caractère dérivant est souligné par beaucoup.

On relève que, de manière inhabituelle pour des Grands Maîtres de Grandes Loges supposées régulières, ils ont fait connaître leur déclaration par le biais de médias nationaux profanes.

Il est vrai qu’il s’agit là de leur manière de communiquer depuis le début de la décennie.

Loin d’être représentatifs des valeurs de la maçonnerie de Tradition, en bafouant les règles qui régissent la souveraineté et la reconnaissance des Grandes Loges régulières et par le caractère intrusif de leurs ingérences répétées dans les affaires de la Franc-maçonnerie française en général et de la GLNF en particulier, ils sont susceptibles de semer la division au sein de la maçonnerie régulière européenne, et même mondiale.

Plusieurs Grands Maîtres européens ne s’y sont pas trompé, et ont déjà fait savoir vertement aux 5 intéressés ce qu’ils pensent de leur initiative.

La GLNF, quand à elle, reste fidèle aux valeurs transmise par ses anciens, particulièrement aux Basic Principles de 1929.

Son Grand Maître, Jean-Pierre Servel ainsi que le Grand Chancelier Jean-Pierre Rol. plutôt que de répondre à une déclaration tonitruante par une autre dans les médias, ont choisi de faire connaître leur position directement auprès des Grandes Loges en amitié avec la GLNF.

Celle-ci recevrait un large soutien de leur part.

Les Frères de la GLNF sont informés qu’ils peuvent prendre connaissance de cette correspondance dans la partie privée du site de la GLNF : http://www.glnf.asso.fr/

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Présentation

  • : Le Myosotis du Dauphiné Savoie - Le Blog des Fidèles d'Amour -
  • : Tribune créée dans un premier temps pour véhiculer un combat en faveur de valeurs éthiques et morales au sein de la Franc-Maçonnerie de Tradition. Désormais, ayant contribué au succès de cet objectif, elle se consacre à la défense de celles-ci. Par ailleurs, seront présentés des articles reflétant études, lectures, engagements, et sympathies.
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Référence et remerciements:

 

Par arrêt en date du 20 mai 2015, la cour d’appel de Paris a confirmé le jugement rendu le 6 mai 2014 par la chambre de la presse du tribunal de grande instance qui m'a déclaré coupable de diffamation publique envers François Stifani et Sébastien Dulac, à raison de la diffusion d’un message diffusé le 22 septembre 2010 sur le blog le myosotis-dauphine.savoie.over-blog.com. Je considère cet évènement comme l'attribution d'une Légion d'Honneur.

Merci aux soeurs et frères très nombreux qui m'ont soutenu dans ce combat de cinq années dont je m'honore, et dont je ne regrette rien.

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